Fête des vendanges 2023

Mes maquillages et le miracle d’une montre !

Normalement, je ne publie pas avant d’avoir fini un article, mais le vendeur de la montre va quitter la Suisse et je voudrais lui faire voir que j’apprécie son attitude.

Installation. Je n’occupe généralement pas beaucoup de place, même pas 2m2, mais cette fois-ci je me trouve un peu à l’étroit dans le stand de Xamax et, en apparence, sans rien pour pouvoir suspendre les tableaux avec les photos de mes maquillage. Mais, j’aperçois de drôles de fentes dans les parois vitrées du magasin qui fait mon fond et me dis que des trombones pourraient faire l’affaire puisque mes tableaux sont très légers. Je ne peux que remercier Roger l’horloger (celui qui vient de créer pour la première fois dans l’histoire de l’horlogerie une montre avec un centre vide (sa plateforme) ; en effet, c’est l’utilisation qu’il a fait d’épingles de nourrice (article) qui m’a inspirée. Ce qui a été fascinant a été de voir les personnes auxquelles j’ai demandé de l’aide pour suspendre les cadres. La fente laissait présager une pose directe, mais cela n’a pas été le cas et les personnes choisies ont, chacune, cherché la position sûre pour que le cadre ne tombe pas. Aucune n’a dit un mot, leur main a cherché et trouvé le bon endroit. Cela a été un régal pour moi.

Au-dessous du tableau suspendu, on voit une bouteille contenant de l’eau et un verre à côté. C’est le verre de Pascal Hofer, laissé en souvenir à la fête.
On voit mieux la fente.

Ma place se trouve à côté d’une peinture qui me fait toujours penser à un personnage soviétique et qui m’avait inspirée il y a quelques années. Il est en compagnie du photographe Knut Vibe. La voici :

Parlons de « ma » montre ! L’année passée, j’avais acheté une montre à un stand tenu par un Africain. J’avais rangé mon matériel pour les maquillages dimanche soir et étais allée faire un tour en ville pour voir l’ambiance. Audit stand, j’avais vu une montre… elle m’avait fait signe mais je m’è’étais dit que j’avais une dizaine de montres chez moi. Je suis repassée devant et la montre m’a à nouveau fait signe. J’ai demandé le prix qui était un peu élevé pour moi et suis repartie. Sur le chemin, la montre m’a envoyé un message et j’ai fait marche arrière. J’ai dit au vendeur que je donnais tant s’il me la vendait. Il a été d’accord et je suis partie avec la montre qui était toute contente. J’ai aimé ma montre, elle a bien fonctionné et au mois d’août, alors que je courais au bord du lac pour aller me baigner, remarque que j’ai ma montre au poignet. Mince ! mais décide de ne pas perdre de temps pour retourner à la maison et me dis que je vais la mettre dans un sac en plastique que j’ai avec moi et comme cela, elle sera en sécurité. Arrivée à l’endroit prévu pour la baignade… plus de montre. J’ai fait marche arrière sans succès. J’ai eu un vide, une douleur inexplicable ou explicable parce que j’ai réellement aimé ma montre.

J’ai espéré que celui qui l’a trouvée l’apporterait au Service des objets trouvés. Rien. J’ai cherché sur Internet et ai trouvé le modèle ! Quelle chance ! me suis-je dit. Au moment de l’ouverture du paquet arrivé… ce n’est pas vraiment le modèle demandé. Le vendeur a dit qu’il allait me rembourser ; affaire à suivre. Puis, arrive le mois de septembre avec sa Fête des vendanges et ses stands. Je me précipite à l’endroit où j’avais acheté la montre, mais le vendeur n’est pas venu. Je vois un autre stand qui est en train de fermer et lui demande s’il a des montres. Oui !

Cheikhouna Sylla, c’est le nom du vendeur. Il me montre sa marchandise et je vois une montre… mon modèle ! Je lui raconte que j’ai donné telle somme l’année précédente et il m’explique que son stand lui avait coûté Fr. 500.- en 2022 mais que cette année c’était Fr. 800.- et ne pouvait me faire ce prix. Finalement, on tombe d’accord sur un autre prix et je pars avec Ma montre. Arrivée à la maison, je compare la montre avec une photo de celle que j’avais eue et remarque une différence. Je retourne le lendemain et un peu gênée dis à Cheikhouna que ce n’est pas tout à fait le modèle que je recherchais. Il n’avait pas vu non plus. Heureusement qu’une autre montre était celle qui était la sœur jumelle de celle qui avait fait battre mon cœur et je pars avec Elle ! Cette fois, les aiguilles de mon temps tournent dans le bon sens.  Je suis très reconnaissante à Cheikhouna pour son attitude, son amabilité, son beau sourire franc. Il fera partie de ma vie d’une belle façon. Je souhaite qu’il fasse de belles affaires ! Le vendeur de la vente par Internet a tenu parole, il m’a remboursé aujourd’hui. Je lui suis profondément reconnaissante.

Voici mes montres (Il faudra que je refasse la photo pour que les deux montres aient la même lumière et la même taille. Je vais mettre ma nouvelle montre aussi à l’heure de l’autre !).

Celle perdue La nouvelle

Pascal Hofer, journaliste d’Arcinfo, est passé me poser deux ou trois questions et m’a laissé son verre en souvenir. Cela m’a fait du bien de parler avec lui. J’ai eu l’impression de me retrouver avec le Neuchâtel d’autrefois. Le monde change et Neuchâtel aussi, ou l’inverse, mais le fait est là. Il a eu l’amabilité de m’inclure dans le journal qu’il a tenu de la fête. Je figure à 20 h 58, une heure qui me convient bien !

Les années et moi, cela fait deux. Je n’ai jamais accordé grande importance aux années et depuis qu’un physicien m’a dit que le passé, le présent et le futur existent en même temps mais dans des dimensions différentes… je me dis que 1969 ou 1989… Mais, la question de Pascal m’a rendue curieuse et j’ai dû aller consulter mon CV pour savoir dans quel temps j’avais vécu mes premiers maquillages. Je remercie Pascal pour l’article et pour la question.

Photos. Cette année, je ne sais pour quelle raison bien des photos sont mal sorties : la lumière n’était pas bonne et ni mon appareil photo ni mon portable n’arrivaient à prendre les couleurs des maquillages ; en voici tout de même un florilège.

Liens vers :

Le maquillage et les clients. Les nouveaux clients cherchent les modèles que je fais. J’explique que je me laisse inspirer par la personne. Cela marche la plupart du temps. Il y en a cependant qui ont voulu un petit cœur… J’ai expliqué que je ne sais pas faire de telles choses et que celui qui est à l’intérieur de nous est bien plus riche. Aucune de ces personnes n’est restée et cela ne me gêne pas. Nous sommes simplement dans des mondes différents. Le jeune homme sur la dernière photo m’a fait une demande très spéciale, la négociation a pris du temps, mais finalement, il m’a fait confiance. Certaines fois l’effet est meilleur sur la personne que sur la photo, c’est ce qui s’est passé avec lui, mais je garde la photo parce qu’après avoir vu le maquillage au miroir, il m’a fait un baisemain ! C’est bien la première fois que cela m’arrive. Avant de partir, il m’a demandé de mettre ma signature sur son front. Là aussi, on a négocié et je l’ai posée sur son épaule. À nouveau, il m’a fait un baisemain. Cela a été un moment hors du temps.

Et voici une partie de l’équipe de Xamax avec laquelle je me suis très bien entendue. Une autre personne, Anissa, absente sur cette photo, se trouve en 6e position, juste au-dessus de la photo de la chatte.

On y voit Christian Sydler, celui qui organise tout et qui a la tête à tous les endroits du stand. On y voit aussi Jean-Luc Boss. Il joué en 2e équipe de Xamax et lorsque je lui ai demandé s’il avait connu Bonni (ses filles avaient été mes élèves de danse), il m’a dit qu’après avoir arrêté sa carrière professionnelle il était allé jouer avec eux : « Il a toujours marqué un but. Mais dès qu’il l’avait marqué, il partait. Il avait fait ce pourquoi il était venu ! » J’ai trouvé cette anecdote très jolie. Les deux autres dames, je les connais aussi mais pas leur nom. Il faudra que je les demande : à droite, la dame a tenu le kiosque de la rue du Seyon et à gauche, la dame travaille dans l’horlogerie et m’a raconté des histoires horlogères qui verront le jour dans un autre article. L’histoire de l’horlogerie est une passion chez moi.

Si vous souhaitez laisser un commentaire, il y a deux façons de procéder :

  • directement par courriel (voir contact sur ma page d’accueil) ;
  • ou si vous avez une plateforme WordPress, vous pouvez facilement l’insérer au bas de cette page.

Laisser un commentaire