Spectacle décembre 2021 et l’horlogerie

Dans cette drôle de période qui se prolonge, je voyais le 18 décembre avancer à toute vitesse. C’est le jour anniversaire de feu M. René Froidevaux, le patron horloger dont je parle dans deux autres articles (voir liens en bas).

C’est vrai, l’horlogerie, racine de mon canton, est devenue aussi une racine pour moi tellement je suis touchée par les actions de M. Froidevaux.

Comme son comptable, M. Charles Frésard, et sa femme sont encore de ce monde et qu’ils ne vont plus à des spectacles, je me suis dit que j’allais en faire un pour eux. Ils ont eu la gentillesse de venir.

Je ne peux m’empêcher de me dire que M. Froidevaux est là aussi. C’est quand même son anniversaire !

Voici le programme :

Le spectacle a été très bien accueilli. C’est une chance que de toucher son public et cela a été le cas. De plus, mes amis connaissaient la chanson « New York New York » et comme ils étaient les seuls spectateurs, j’ai entendu leurs réactions. L’artiste que je suis est comblée.

Alors ce spectacle en cette période… J’avais envie, depuis un moment, de monter de nouvelles danses mais il y a eu des complications, d’abord cette atmosphère qui pèse et puis, ne trouvant plus le tissu que je désirais dans le seul magasin de tissus qui reste à Neuchâtel, j’ai passé commande à l’un de ces grands vendeurs sur la Toile. Déception totale. Je ne sais comment font les gens qui commandent des tissus et des habits de cette façon. Une photo c’est une chose, la dimension ou la taille sont bien mentionnés mais la qualité du tissu, son rendu, son effet… Dans le cas présent le tissu laissait passer la lumière et cela ne convenait pas du tout pour mon costume. Bref, il faudra que j’attende de retourner à Paris.

Reprise de danses. Alors, j’ai repris d’anciennes danses que j’ai modifiées pour l’occasion. Il y a parfois des choses que l’on peut reprendre telles quelles et d’autres qui n’ont plus le même goût. Cela a été le cas et je n’ai pu qu’avoir des remerciements pour mes amis Frésard qui m’ont permis de faire du neuf avec de l’ancien ; c’est bien la preuve qu’on le peut.

Le thé. Ensuite, nous sommes passés à table, si je puis dire. En fait, mon studio a bien une table, celle qui sert à poser les CD, les affaires pour les cours et cette fois-ci elle est devenue table pour le thé. Cela me touche, car la table a été dessinée par feu mon ami André Oppel, réalisée par feu le premier régisseur du Centre culturel neuchâtelois devenu Le Pommier maintenant et repeinte par moi. Bref, on s’installe, mais quand j’apporte les plats et les tasses, il faut revoir la chose et j’ai placé une nouvelle fois Mme Frésard pendant que son mari allait poser sa canne qui le gênait. Mme Frésard s’est vue toute seule et a demandé : « Et Charlie ? » C’était tellement joli. Ils vivent ensemble depuis X années et voilà que si l’un ne voit pas l’autre, il s’inquiète. De même, pour accéder à mon studio il faut descendre et monter à diverses reprises quelques marches et là c’est M. Frésard qui ouvre la marche et qui annonce ce qui arrive. C’est vraiment très joli, un autre genre de spectacle.

Du gui et du houx. M. Frésard m’avait passsé commande de ces deux articles auprès de Mme Brodard. Il se trouve que Mme Brodard est l’approvisionneuse en fleurs pour mes canaris les jours de marché, que je mentionne l’affaire une fois à M. Frésard et qu’il me dit qu’il connait les Brodard ! Bon, Neuchâtel n’est pas très grand, il faut quand même voir que dans ma vie bien des choses et des gens bien séparés ont des liens qui composent la toile de ma vie et je trouve cela fantastique. On dit que les gens qui passent de l’autre côté du miroir voient défiler leur vie, chez moi c’est quelque chose de semblable et de différent : je vois cette trame de ma vie si clairement que c’est comme si je la touchais ; elle me fait penser à cette trame qui règne dans l’espace et qui se modifie lorsqu’une planète bouge.

Je disais que grâce à mes amis Frésard j’avais repris des danses. Ces temps-ci, j’ai présenté d’autres spectacles et à chaque fois que je fais la danse chinoise, j’entends la voix de M. Frésard dire : « C’est beau ! ». C’est un honneur de pouvoir marquer une âme qui a beaucoup vécu, mais en retour, il a aussi touché la mienne.

Une information de plus sur l’activité de M. Frésard. Il a été caissier pendant 20 ans à la Showband Les Armourins. Il a fait des tours dans toute l’Europe ! Et comment faisiez vous avez le travail chez M. Froidevaux ? Ah, cela se passait en fin de semaine, répond M. Frésard. Je trouve cela magnifique, je le lui dis et mon admiration le rend heureux.

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