Attitude des clients – confinement ou non et commerce au centre-ville

Disons d’emblée que ce n’est pas le genre de choses à écrire, car le commentaire d’une chose ne fait que l’augmenter, mais il y a un constat tout de même à faire !

Comportement de clients dans un magasin en liquidation. Il n’y a pas si longtemps un magasin de chaussures a fermé ses portes et les articles ont été, on peut le dire, bradés. Si on m’avait demandé de deviner l’attitude des gens à l’intérieur d’un magasin dans une telle situation à l’époque actuelle, j’aurais perdu. Cela me dépasse que dans notre xxie siècle (note plus bas au sujet de l’écriture des siècles) de telles attitudes se révèlent. Voici des photos :

Désolant. Je n’ai pas d’autre mot. Le personnel était à bout de voir le comportement des gens, leur impolitesse, leur agressivité. Le personnel n’a pas eu besoin de me le dire, cela était palpable, audible, visible. De plus, comme les articles étaient bradés, il n’était pas rare de voir des gens partir avec un tas de paires de chaussures (ça en plus, ce n’est pas cher…). Je veux bien que cela se soit passé en période de confinement, mais c’est désolant. Cela aurait même dû être le contraire car nous vivons tous une période compliquée, on est tous dans le même bain si on peut dire. De plus, qui dit liquidation, dit aussi fermeture du magasin et chômage pour le personnel. Combien ont-ils été à demander ce qu’il allait devenir ?

Clients ? Quel nom leur donner ? Je ne sais comment qualifier les gens qui agissent ainsi. Il m’arrive de voir des articles par terre dans un magasin et de les ramasser ou de voir qu’un client laisse tomber un habit, replace un article à la mauvaise place et passe à autre chose. Je fais remarquer que quelque chose est tombé ou dis que je crois bien que ce n’est pas la bonne place pour l’article et la plupart du temps, les gens remettent les articles à leur place ; mais pas toujours. Certaines personnes répondent que les vendeuses sont là pour cela quand elles ne me disent pas de me mêler de ce qui me regarde. Je réponds que justement, cela me regarde et que le magasin était en ordre avant leur passage. Bref, je ne me fais pas toujours des amis.

Alors clients ou un autre nom ? Lequel ? J’aime la langue française, mais là, je suis dépassée, je n’arrive pas à trouver le mot approprié. Au fond, c’est un manque de conscience. Ce manque de conscience qu’on trouve si souvent à tous les échelons.

Manque de conscience encore. On peut citer de nombreux domaines et endroits : les rues, les conteneurs de déchets. Je pense notamment aux déchets verts ; on y trouve des cartons, des cagettes en bois avec des agrafes, des sacs en plastique, des bouteilles, et plein d’autres choses encore. Les gens ne se mettent pas à la place des petites bêtes qui vont manger quoi… des agrafes ? Et la terre, comment fait-elle pour recycler cela ? Même les sacs en plastique recyclable prennent beaucoup de temps pour être assimilés. On ne devrait pas en mettre du tout. Pas un seul, même dégradable. Dans un article du journal local, des paysans disaient combien leur bétail était parfois blessé à cause des objets que les gens lancent de leur voiture par la fenêtre. Les protecteurs de la nature disent aussi combien de choses étranges ils trouvent dans le ventre des poissons. Raison pour laquelle, je ramasse les plastiques, cigarettes, bouteilles et objets métalliques lorsque je vais au bord du lac. Mince !

Bonjour comme dans un moulin. Les gens entrent dans un magasin et vont tout droit vers l’endroit qui les intéresse. Qu’ils croisent des vendeurs, qu’ils les voient, ne change rien, ils ne penseront pas à dire bonjour. Ils entrent dans un magasin comme dans un moulin. Pas tous, pas tous, c’est vrai, mais la très grande majorité si. Que diraient-ils si leurs connaissances ou des inconnus entraient chez eux sans dire bonjour ?

Le comble ! Je suis dans un supermarché, regarde les raisins et vois une main féminine qui prend, touche et repose le raisin. Je dis à la propriétaire de la main qu’elle pourrait regarder avant de prendre. Elle répond qu’elle est dans un supermarché et que se cela ne me plaît pas, je n’ai qu’à ne pas venir ! Je n’ai pas toujours la bonne répartie et ne voulant pas envenimer la chose, lui dis qu’au marché on ne peut rien toucher. Je dois avoir eu un certain impact car pendant que je choisis du regard mes raisins, elle fait de même, regarde, prend et part. Ouf !

Commentaire d’un horticulteur au marché. Je lui raconte l’affaire et il me dit que c’est aberrant, on ne devrait pas tripoter les aliments ; autrefois c’était un vendeur qui s’en occupait (voir le paragraphe qui suit). Que dirait cette personne si lorsqu’elle va acheter de la viande tout le monde la touche, la laisse tomber sur l’étalage ?

Le métier d’étalagiste. Autrefois, il y avait des étalagistes et des vendeurs qui étaient là pour vous tendre les fruits et légumes. Le métier a disparu. Comme me l’a fait remarquer l’horticulteur cité ci-dessus, ce sont les grands magasins qui les ont supprimés pour réduire les coûts. On discutera de l’affaire dans un autre article.

Port du masque et respect des distances. Nous vivons une période compliquée et les hôpitaux sont débordés. C’est une réalité. Alors, ce sont des consignes que les gens devraient avoir à l’esprit. Mais… là encore il y aurait bien des choses à dire. Il y a une situation qu’il faut affronter. Les gens aimeraient retrouver ce qu’ils appellent leur liberté (voilà une notion à définir, car généralement mal comprise), reprendre leurs activités, continuer de « vivre » et ne plus suivre d’ordre même si c’est pour le bien de tous. Alors, respecter les distances dans un magasin, lorsqu’on croise des gens dans la rue, se laver les mains avant d’entrer dans un endroit public, ne pas tout toucher… C’est entraver leur « liberté »… On reste songeur ! Je viens enfin de lire quelque chose allant dans ce sens dans le journal local, mais dit avec des pincettes « on comprend que les gens soient fatiguées du confinement »… Il faut dire clairement les choses : vous voulez du respect ? Alors, montrez du respect quand il le faut. Point.

La peur. Parfois, je demande au personnel des magasins pourquoi il n’intervient pas. Raison majeure : on ne veut pas d’histoires. Je me demande quel genre d’histoire puisque le personnel aurait raison. Mais non, on ne veut pas mécontenter un client qui pourrait ne plus revenir, qui pourrait vous mettre une mauvaise appréciation sur la Toile, qui pourait écrire à la direction en rejetant la faute sur le personnel. On me dit souvent « le client est roi ». Un bien mauvais roi, dis-je. Un vrai roi n’agit pas ainsi. De plus, il n’y a pas de roi dans cette affaire, on est sur l’étagère sociale de l’échange : on me propose un article, je le prends et je paie. Point. Il va sans dire que ce point ne veut pas dire qu’on ne doive pas remercier le vendeur, le propriétaire, etc.

Le roi. Pour en revenr au roi, mon père m’a demandé une fois pourquoi dans un royaume le roi ne vole pas. Je n’ai pas eu de réponse. Il m’a expliqué que le fils du roi a les plus beaux jouets, les plus belles voitures, les plus belles filles et que quand il doit gouverner, il n’a plus que cela à faire alors que lorsqu’un mortel commun arrive au pouvoir… C’est un peu exagéré, mais il y a une logique compréhensible.

Les valeurs dans notre société. Tout ce qui est lié à la morale, à l’éthique, aux valeurs d’autrefois semble vieilli, dépassé. La réclame dans les médias ne cesse de nous dire que tout est « fun », qu’on a « le droit de » et des slogans trompeurs de ce type. Ce sont des slogans trompeurs, car nous ne vivons que d’échanges et ils doivent être harmonieux pour que cela fonctionne. Cela, les gens, non pas qu’ils l’oublient, mais ils n’ont même pas l’idée d’y penser…

La réclame. Je reviens sur le sujet. Cela me dépasse également de voir des réclames sur des meubles où les gens mettent les pieds sur la table. Il en va de même dans bien des films. Cela devient un cercle vicieux : on reproduit ce que les gens font à la maison (précision : je ne mets jamais les pieds sur la table !) pour faire « proche du public » ou « fun » – mot voulant dire qu’on est hors étiquette, hors règles ou même que l’atmosphère est détendue – et ensuite les gens le font aussi ailleurs. Il n’y a qu’à regarder les terrasses des restaurants, les bancs publics, les bancs des transports en commun.

Conseils que vous pouvez transmettre plus loin. Effectivement, bien des gens voient ce qui se passe mais ne savent pas quoi dire ou comment s’y prendre. Voici quelques conseils à transmettre à vos connaissances lorsque quelqu’un laisse tomber un article et qu’il reste par terre ou lorsque quelqu’un ne remet par un article à sa place :

  • Oh ! un habit est tombé ;
  • Je crois bien que quelque chose est tombé ;
  • Je crois bien que l’article n’est pas à sa place ;
  • Je peux placer l’article là où il était ?
  • Le pauvre, il est tout coincé, je lui donne de la place ;
  • Si vous regardez les fruits et leur demandez « qui veut venir? », il y en a un qui vous le dira. ; cela marche (c’est vrai dans mon cas et j’ai eu du succès avec certains clients).

Un profond remerciement ! Je remercie profondément tous ceux qui se trouvent dans le service de la vente et au service des clients. Je leur présente des excuses au nom de ceux qui n’ont pas la conscience de leurs actes.

Note sur l’écriture des siècles : voici l’allure que devrait avoir notre siècle sur ma plateforme si le logiciel le permettait. On le sait, les siècles, en français, s’écrivent en petites capitales et avec la lettre « e » en exposant. Précisons, comme le dit notre ami Chambaron, que s’il s’agit d’un titre où tout est en capitales, il va de soi qu’on écrira aussi ainsi les siècles. C’est tout. Certains logiciels, on ne sait qui les a composés, n’ont pas cette option et c’est regrettable. Word sur mon Mac le permet. Je remercie les programmeurs qui y ont pensé.

Petite aventure aujourd’hui. On le sait, on doit faire plus souvent la queue qu’auparavant. Aujourd’hui, dans un grand magasin, il n’y avait qu’une caissière et la queue était passablement longue. Tout à coup une autre caisse ouvre et ceux qui étaient derrière moi se précipitent, je fais de même et vois que la queue d’avant reste plus longue que celle où je me trouve maintenant. Un monsieur derrière moi râle parce que je suis passée avant lui – je l’ai fait en toute légitimité, j’étais devant lui dans la queue, quand même ! – alors, j’appelle la dernière personne de l’autre queue, une personne quelque peu âgée et lui dis que si elle veut passer avant moi, puisqu’elle était avant moi dans la queue, elle peut passer. Elle dit oui et vient. Le monsieur de derrière me demande pourquoi je fais cela et dit que ce n’est pas normal. Je lui dis que la dame était avant nous dans la queue et que si cela avait été lui, il aurait été content. Il a répondu, oui, d’accord. J’ai raconté l’affaire à une amie qui m’a dit que j’étais stricte. Je ne fais que penser aux autres. C’est tout.

Autre petite aventure et délicieux commentaire d’un vendeur. Une jeune femme prend deux fruits, les pèse, presse où il faut et le ticket avec le prix sort. Elle le prend, le regarde, pèse à nouveau un seul fruit, prend le nouveau ticket, colle l’ancien contre l’appareil et s’en va. Je lui dis que c’est moche pour les employés, qu’elle peut reprendre le ticket et le donner à la caisse ou le mettre dans un petit récipient en bas de l’appareil. Elle ne dit rien mais se baisse et colle le ticket au bas du meuble. Je lui dis que cela ne va pas, qu’elle ne pense pas aux autres. Elle fait semblant de rien entendre et s’en va. Je prends le ticket – priant pour qu’elle se soit lavé les mains en entrant au magasin – et le mets au bon endroit. Je vois un jeune vendeur et lui raconte l’affaire. C’est ici que vient le délicieux commentaire : tout le monde n’a pas de la lumière à tous les étages ! C’est très joli, plein de poésie et de sagesse.

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@articulations – jouons avec elles pendant le confinement 2 (suite)

Prendre les objets de façons différentes ou de différentes façons

Automatismes. Nous avons discuté plusieurs fois des automatismes, des actes que nous faisons sans y réfléchir. Si on met un peu de conscience, on peut alléger le corps, lui éviter des surcharges et s’enrichir. Ce sont des choses simples qui ne demandent pas un savoir particulier, mais seulement une pensée. La pensée, on y revient tout le temps, c’est essentiel.

Mes canaris. Ce ne sont pas seulement les participants, et par conséquent moi-même, qui changeons nos habitudes, mes canaris aussi.

Précisons tout de suite que mes canaris vivent dans une grande volière qui communique avec l’extérieur et qu’été comme hiver, ils vont dehors. Ils aiment picorer la neige et certains aiment dormir dehors quelle que soit la saison ! Bref, ils sont somme nous.

Commentaire des oiseaux de la photo 1 : Ah ! Zully nous a mis des fanes de carottes sur les branches. Quelle bonne idée ! et pour qu’elles ne tombent pas, elle les accrochées aux chaînes en plastique qui lui permettent de glisser des branches pour que nous y allions. Voilà qui est intéressant : les chaînes servent à retenir et les branches et les fanes de carotte. Est-ce que celui qui a fait ces chaînes a pensé qu’elles seraient ainsi utilisées ?

Commentaire de l’oiseau de la photo 2 : Ben moi, je m’accroche avec la patte gauche à la chaîne, cela lui fait une troisième utilisation, et je me régale tout en m’exerçant !

Commentaire de l’oiseau de la photo 3 : Tiens ! Zully a mis un nid… on est en automne, on ne va pas faire des bébés, voyons… Tonneau ! Zully a mis du cresson dedans. Alors, là, de mémoire d’oiseau on n’avait jamais vu cela !

Leçon à tirer de la part des oiseaux : ils ont vu un grand changement et ont tout de suite compris ; les fanes de carottes suspendues aux supports des branches + un nid qui sert aussi à autre chose et ils ont tout de suiet adopté. Nous, les humains, nous nous posons un tas de questions, on se dit que la chose est bizarre, qu’on n’a jamais vu cela. Il n’y a qu’à penser au temps que cela a pris pour comprendre et accepter que la Terre est ronde ; et il y a un paquet de ces choses qui ne passent toujours pas la rampe ! Voilà, les oiseaux, les animaux, ont de l’instinct. Nous aussi, mais on ne sait s’en servir.

Commentaire de Zully : C’est en répétant aux participants qu’il faut changer de temps à autre nos habitudes lorsque nous prenons nos objets afin d’utiliser d’autres muscles que je me suis dit que mes oiseaux étaient aussi concernés !

Nos mouvements variés. Ils nous apportent d’autres sensations et ouvrent l’esprit à d’autres approches. On le sait, ce qui se passe dans le corps, se passe dans l’esprit et inversement. La légèreté qui nous envahit quand nous recevons une bonne nouvelle, quand nous avons une idée qui va résoudre telle ou telle chose et ce qui ce passe en nous lorsque c’est le contraire. On n’y pense pas toujours, mais c’est un mouvement incessant.

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@articulations – jouons avec elles pendant le confinement 2

En effet, il faut toujours rester debout, quelles que soient les circonstances.

Je remercie les participants qui ont continué à suivre le cours via WhatsApp. Cela nous permet de continuer quelque chose de prévu, qui a eu bien des chances d’être interrompu, mais qu’on continue sous une autre forme. Nous nous devons de rester toujours debout !

Cette expérience via WhatsApp éveille nos sens de façon différente et je trouve l’expérience vraiment intéressante.

Voici quelques diapositives que nous allons commenter via WhatsApp.

Prendre un objet de différentes façons…

C’était vrai : comme je le disais, nos sens ont travaillé de façon différente lors de nos séances in situ pour chacun des participants. Les mots prennent un autre sens lorsqu’ils ne sont plus que des sons sans support visuel. C’est juste le contraire d’un film muet et cela crée parfois des situations très drôles et le rire s’en mêle !

Suite au prochain numéro !

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Le rôle du commerce au centre-ville.5 et Interdiscount

Parlons du rôle du commerce et du rôle des clients

S’il y a quelque chose que j’aime dans ma vie, ce sont les points de repère. Avoir un problème est déjà un problème. C’est évidemment une tautologie, mais certains problèmes embrument le cerveau alors que d’autres l’illuminent. Dans le cas présent, mon cerveau s’est embrumé lorsque le vendeur de mon fournisseur de téléponie m’a annoncé que mon téléphone était mort noyé. Je raconte l’histoire ici.

Ce que je voudrais souligner c’est qu’il y a des acteurs du commerce qui sont plus présents que d’autres. Chez Interdiscount, je trouve toujours des informations intéressantes et des produits qui me rendent service. J’y trouve des vendeurs qui sont aimables, qui m’ont toujours donné les informations pertinentes et c’est ce qui fait que je retourne toujours chez eux.

Mon opérateur de téléphonie. En ce qui concerne mon opérateur de téléphonie, le magasin local a un outil électronique qui compte les entrées et sorties des gens. Un jour que j’avais des ennuis avec mon téléphone et que je retournais pour poser des questions, l’un des vendeurs m’a fait savoir que je faussais les statistiques des ventes ; en effet, une personne entre – doit acheter – et sort. Si elle ne fait qu’entrer et sortir, sans rien acheter, c’est que le vendeur n’a pas su s’y prendre ! Dans une autre ville, l’un des vendeurs du même opérateur m’a déclaré qu’il ne pouvait rien faire sur mon téléphone parce que cela ne faisait plus partie de ses nouvelles attributions ; la centrale voulait éviter que le client ne soit pas content. Tout cela ne donne pas envie d’aller les voir ni d’acheter quoi que ce soit chez eux. Cette fois-ci, lorsque mon téléphone portable a eu de l’eau, le vendeur a diagnostiqué sa mort sans autre.

Nous sommes tous différents. C’est un fait, si nous sommes semblables, nous sommes tous différents ; à cela s’ajoutent les pressions des directions qui semblent être accordées sur la « rentabilité » et l’attitude des consommateurs. Sujet qui sera traité dans le prochain article. Cela fait qu’il est difficile de s’y retrouver. Alors, le vendeur de mon opérateur n’a pas pu faire autrement.

Bref, c’est chez Interdiscount que je trouve solution. D’abord, ses vendeurs m’ont conseillée en me donnant les astuces qu’is connaissaient pour faire sécher le téléphone. C’est ainsi que j’ai pu récupérer des données auxquelles je tenais. Ils ont fait plus que mon opérateur. Cela n’a malheureusement pas suffi pour faire refonctionner mon téléphone. J’en ai racheté un autre et ce sont toujours les vendeurs d’Interdiscount qui m’ont guidée pour mettre l’appareil en route, car les nouveaux modèles ont des fonctions différentes, des manières de faire différentes et on ne s’y retrouve pas. On parle toujours de logique, et certainement que celui qui conçoit le téléphone a sa logique, mais encore faut-il savoir comment elle fonctionne et le gérant et les vendeurs d’Inter Discoutnt, passionnées par leur métier, forcent mon admiration !

Voici le gérant entouré de deux des vendeurs que je connais depuis longtemps et qui m’ont sortie d’embarras.

Autre chose que j’aime dans ma vie ce sont les fameuses coïncidences dont je parle souvent, car le hasard, synonyme dans mon monde, fait que j’ai pris les photos en pensant aux personnes mais pas à l’arrière-fond. Or, c’est l’arrière-fond qui me permet de faire un lien avec la façon dont je vois le magasin, dont je considère le monde et dont je traite mes semblables. On y voit de droite à gauche les rubriques suivantes : home – games- accessories (parce que je suis un peu portée sur la langue – l’un de mes métiers est la révision de textes – je remarque que les termes sont en anglais, mais je ne dis volontairement rien sur le sujet). Alors, ces trois mots me font dire que je me sens à la maison (home) chez Interdiscount – que la vie est un jeu (game) qu’il faut prendre au sérieux – et que le personnel d’un magasin n’est pas un accessoire (même pas en anglais « accessorie ») qu’on ignore. Les vendeurs sont des acteurs bien vivants qui rendent de nombreux services et sans lesquels je serais souvent perdue.

Je remercie les vendeurs et le gérant d’Interdiscount pour toutes les fois où ils ont allégé ma vie en m’apportant des solutions.

M. Luc Brand. Avant Interdiscount il y a eu à Neuchâtel un autre magasin, XXXX (il faut que je retrouve le nom). J’y ai fait la connaissance de M. Luc Brand qui m’a rendu de très grands services. Puis, le magasin a fermé et il s’est retrouvé chez Interdiscount avec la même amabilité, amabilité du calibre du gérant et des vendeurs dont le parle plus haut.

Grâce à eux j’ai eu des articles d’excellente qualité et des solutions qui m’ont bien rendu service. J’ai voulu faire la liste des articles qui vont des tourne-disques à la dernière bouilloire que je viens d’acheter et qui garde mon eau chaude (si je presse le bon bouton) pendant un bon moment en passant par les rallonges qui me permettent d’avoir de l’électricité lorsque je fais mes maquillages fantaisie à l’extérieur, notamment à la Fête des Vendanges, mais cela n’a pas beaucoup de sens. Ce que je sais c’est que tous les jours j’utilise des choses issues de ce magasin et que tous les jours, je me dis que j’ai eu la chance de tomber sur un tel personnel. Je souhaite qu’ils puissent travailler longtemps et dans de très bonnes conditions, car les machines et les commandes sur la Toile ne pourront jamais les remplacer.

Noël 2021. Je ne comprends pas la presse ni certaines personnes. Oui, Noël tombe un samedi et les gens se plaignent de « rater » un jour de congé. Je ne vais pas entrer dans le débat sur la signification de cette date. Et, donc, le 26 est un dimanche. Heureux personnel des magasins qui enfin retrouvent leur 26 férié comme c’était le cas il y a quelques années. La presse a oublié d’en parler.

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@3m.ossature : travail avec les participants

Même matière enseignée et pourtant toujours nouvelle.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’enseignement d’une matière, d’un sport, d’un art n’est pas synonyme d’ennui, de répétion mécanique du savoir. Si les fondements restent les mêmes, la variété des participants ajoute à la variété du cours. C’est une nouvelle fois démontré.

J’aime les petits groupes, peut-être parce que j’en ai toujours eu, mais il s’établit un lien plus profond que lorsqu’on est beaucoup. Cette fois-ci, mon groupe est composé de deux personnes qui ne se connaissent pas. Le hasard (ce hasard qui me rend si souvent visite et qui finit par devenir un ami) fait que les deux pratiquent le même sport dans leur temps libre. Je n’ai rien à voir avec ce sport, mais des éléments de ce que je connais entrent en jeu et cela fait que nous pouvons avoir un langage commun.

Variété du ressenti. Au fur et à mesure des séances, je suis admirative de la façon dont les gens ressentent leur corps. Pour un même exercice de percussions sur le corps, le ressenti va de la chaleur, au bien-être, à un quelque chose de pas très définissable, à une vague, à un étirement du corps vers le haut et vers le bas, etc.

Pourquoi une telle admiration, voire un étonnement ? Tout simplement parce que dans le monde de la danse classique, l’un de mes mondes, lorsqu’on a affaire à une position de bras, par exermple, il n’y a qu’une position correcte. Une seule est correcte. Une seule. Alors, que le ressenti des gens varie et qu’ils sont tous véridiques, tous conformes à ce qu’ils vivent. Je trouve cela passionnant et découvre quantités de façons de ressentir le corps.

Du concret. Je trouve qu’il faut aussi pouvoir « voir » l’intérieur du corps. Nous vivons avec lui et parfois c’est à peine si on le regarde. On s’attarde beaucoup sur l’apparence, ce qu’on appelle actuellement « le look », mais pas sur son utilité, sur ce qu’il nous apporte, nous permet de faire, quant à l’intérieur du corps… Alors, une fois de plus, je fais appel à notre maître boucher René Margot pour qu’il me livre un fémur. Sitôt dit, sitôt fait.

Nous sommes en période de pandémie et avant le nouveau confinement, l’une des participantes , Anne-Marie, a pu toucher le fémur d’un boeuf.

Nos os sont vivants. C’est en les voyant et en les touchant que l’on se rend compte que nos os sont vivants et que tout ce qui nous compose est lié. Je ne sais par quoi commencer, car tout est intéressant. Ce qui m’attire visuellement c’est le côté nacré des os ; ils sont brillants, lisses et … nacrés. Je sais, je me répète, mais c’est le mot qui revient tout seul. C’est une beauté qui m’absorbe au point que je perds la notion du temps et de l’espace. La toute première fois que j’ai été frappée par cette beauté, que j’ai pris conscience des os, je me suis dit qu’on était tous vraiment pareils. Les animaux aussi, m’avait fait remarquer l’ado qui participe à bien de mes activités. C’est vrai.

Nous sommes tous pareils et reviens sur l’extrait de la tirade de Shylock dans « Le Marchand de Venise  » de Shakespeare (acte III, scène 1), dans la traduction de François-Victor Hugo, fils de Victor Hugo : ( … ) Il m’a couvert d’opprobre, il m’a fait tort d’un demi-million, il a ri de mes pertes, il s’est moqué de mes gains, il a conspué ma nation, il m’a fait manquer des marchés, refroidi mes amis, échauffé mes ennemis ; et quelle est sa raison ? … Je suis un juif !  Un juif n’a-t-il pas des yeux, des organes, des proportions, des sens, des affections, des passions ? N’est-il pas nourri de la même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, échauffé et refroidi par le même été et par le même hiver qu’un chrétien ? Si vous nous piquez, est-ce-que nous ne saignons pas ? Si vous nous chatouillez, est-ce-que nous ne rions pas ? Si vous nous empoisonnez, est-ce-que nous ne mourons pas ? […]. Source : michel.balmont.free.fr/cav_docs/films/lubitsch…/Monologue_Shylock.pdf

Voilà de quoi réfléchir, entre Shakespeare et la vision des os…

Suite au prochain numéro !

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@articulations – jouons avec elles. Travail avec les participants 1

J’ai inventé ce cours pour réveiller une certaine conscience du corps.

Nous sommes composés d’environ trois centaines d’articulations mais prenons peu de temps dans notre quotidien pour y penser ; on marche, on se plie, on saute et on ne leur prête pas d’attention, elles sont là, point. Pourtant, elles sont essentielles. De toutes façons, nous n’avons, dans notre corps, rien en trop et depuis qu’on parle des fascias, on se rend plus compte que tout est lié. Si on va de façon plus profonde en nous, nous nous rendons également compte que nous sommes tous liés les uns aux autres. Notre famille, notre société, notre monde ne peuvent bien fonctionner que si tous leurs composants vont bien ; nous sommes des microcosmes dans des macrocosmes.

Dans cet atelier, dans ce cours, il s’agit de faire bouger nos articulations, de façon consciente pour autant que ce soit possible. Peu à peu nous pouvons rendre vivants les différents tissus qui nous composent et les directions dans lesquelles nous pouvons aller.

Prenons le pied. Ce sont 26 os qui le composent le pied et 16 articulations qui le maintiennent. À chaque fois que j’évoque ces notions, j’ai une pensée pour une petite élève qui répondait juste à ma question sur le nombre d’os du pied. Elle me disait : Tu sais pourquoi je me rappelle ? C’est parce que mon anniversaire est un 26 ! Et elle était tellement heureuse… Les pieds sont le socle de notre squelette ; ils méritent une certaine attention, ou plutôt, une attention certaine.

Exercices pour les pieds. Nous marchons et devenons nos pieds ; nous les écoutons ; nous devenons conscients que des résonances font écho tant à l’intérieur du corps qu’à l’extérieur. Il en va ainsi de tous les mouvements que nous faisons.

J’ai commandé l’affiche du pied droit. Je l’ai inversée à gauche pour avoir les deux pieds. On voit clairement les os et les articulations.

Variété de mouvements. Dans notre vie quotidienne, nous effectuons des mouvements, régulièrement les mêmes, régulièrement avec les mêmes muscles, les mêmes articulations. Parfois, à la longue, elles font mal et on s’étonne : qu’ai-je fait hier ? Alors, il vaut mieux voir les choses autrement. Il est intéressant d’explorer les mouvements, si je peux me permettre, de varier les positions, les façons de bouger les parties du corps mises à contribution et, finalement, cela débouche sur des mouvements plus conscients ; notre corps devient plus présent.

La respiration. Un des participants me demande à la deuxième séance pourquoi je ne mentionne pas la respiration. J’ai trouvé plutôt charmante la question et je me suis dit que c’était le moment d’en parler. La respiration est vitale, elle est, la plupart du temps, inconsciente. Par diverses techniques, on peut la rendre plus consciente et agir sur l’une ou l’autre partie de nous.

Suite au prochain numéro !

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Le Figaro, rencontre particulière 15

Comme on le voit, une rencontre particulière ne se fait pas uniquement avec des êtres, un journal peut tout aussi bien nous faire réagir, nous combler.

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2024. L’histoire ne s’arrête jamais. Cela me fait bizarre de me dire qu’il n’y a pas quatre ans que j’ai écrit cet article et que des choses sont déjà vétustes. En effet, Le Figaro a déménagé, mais je n’arrive pas à supprimer les paragraphes qui montrent l’édifice qui m’a permis d’entrer en contact avec le journal. Je me dis que dans l’histoire du passé il est toujours vivant et que mon article en est le reflet. Alors, je laisse les photos et ajoute en fin d’article celles du nouveau local.

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Le Figaro, journal qui s’est immiscé dans ma vie sans que je m’en rende compte. Tout a commencé parce que je suis allée me promener sur le forum du Figaro et que j’y ai rencontré un traducteur du français en persan. Je raconte l‘histoire ici. Je suis entrée en contact avec l’équipe d’animation du forum et avec un journaliste du secteur immobilier, Jean-Bernard Litzler. J’ai eu de la chance de tomber sur des journalistes ouverts d’esprit et qui ont accepté les suggestions que j’avais au sujet de la langue liées à des annonces ou à quelques-uns des délicieux quiz que Le Figaro publie. Il n’en a pas fallu plus pour que je me sente attachée au Figaro.

Puis, le hasard, ce hasard qui me rend si souvent visite et qui en fait n’existe pas, a fait que par le biais d’une agence de spectacles à laquelle j’avais passé commande de billets pour des spectacles à Paris, il y a plus d’une année, j’ai obtenu un abonnement gratuit au Figaro pendant six mois. Fabuleux ! Mais, avant cela, la fin du confinement était arrivée et la Suisse et la France avaient ouvert leurs frontières le 15 juin. Le 17, je prenais le train pour aller suivre un cours du physicien Garnier Malet, pour voir quelle tête avait le journaliste et, bien sûr, pour aller voir l’édifice du Figaro.

C’est une grande émotion qui m’envahit, une très grande émotion.

Pour entrer au journal, on passe par la rue arrière :

Je tourne à gauche et prends la rue parallèle au boulevard pour entrer dans le bâtiment. On trouve sur le chemin les plaques suivantes :

Je me dis que Le Figaro est au bon endroit, il a déjà de la matière pour des articles ! Je trouve intéressant de lire les noms de fondateurs, d’inventeurs. On utilise un tas de services et de choses sans toujours remercier ceux qui étaient là au début. La Caisse d’épargne a maintenant un nom dans mon monde !

La première chose que j’ai demandée à Jean Bernard, le journaliste qui a eu l’élégance de répondre à l’une de mes suggestions, a été de me procurer un journal du 15 juin, jour de l’ouverture des frontières après le confinement. Je me propose, lors d’une autre visite, de faire le tour des rédacteurs en chef pour leur demander un autographe.

Mais, j’ai tout de suite voulu savoir un peu plus sur l’histoire du journal. Bien sûr, j’avais entendu parler du journal à l’école. Son nom était resté dans ma mémoire, lié à une façon satirique de dire les choses et de temps à autre, j’entendais parler de lui. Jean Bernard m’apprend que Le Figaro est le journal français le plus ancien. Là, mon émotion augmente. Le journal date de 1826. Il fait même partie des plus anciens journaux encore en activité au monde ! Je me documente encore et apprends que c’est Hippolyte de Villemessant qui donne au Figaro un poids littéraire puisque les rédacteurs engagés sont Balzac, Baudelaire, Dumas et les frères Goncourt et qu’en plus, il a l’audace d’introduire des rubriques que d’autres journaux ont reprises et qui subsistent encore.

Puis en 1866, le journal est devenu un quotidien ; il a aussi été l’un des premiers journaux à publier des grands reportages écrits par ses propres journalistes tant en France qu’à l’étranger ; par la suite, c’est sous l’égide de Pierre Brisson que Le Figaro vit une première époque de gloire et Jean Bernard, sentant que je m’intéresse réellement au journal, me signale certains lieux où Le Figaro a siégé : au 12-14, Rond-point des Champs-Élysées (1922 – 1975) et au 37, rue du Louvre (1975 – 2005). C’est Serge Dassault, le nouveau propriétaire du journal qui, en 2004, achète ce dernier bâtiment. Comme, il aurait fallu faire de grands travaux d’aménagement Dassault le vend et le journal devient locataire du bâtiment actuel, sis au 14, bd Haussmann ; ce dernier siège se trouve tout près de celui que le journal a occupé en 1874 lorsqu’il est devenu un grand quotidien et qui se situait au 26, rue Drouot. C’est une sorte de boucle qui me plaît. Je situe les endroits mentionnés dans ma tête et me propose d’y faire un passage « conscient » un de ces jours. La surface actuelle des locaux du journal est impressionnante, il s’agit de 20′ 000 m2 et ce sur plusieurs étages ! Quant à Serge Dassault, ce fameux hasard, qui croise si souvent ma route, m’avait fait le rencontrer à Genève lorsque je travaillais au Bureau international du Travail. Je garde de lui le souvenir d’un homme à l’écoute et qui souriait volontiers ; cela me fait me sentir encore plus proche du journal. J’ai pris une photo de la maquette qui trône à l’intérieur dudit bâtiment, et que Serge Dassault a dû voir.

Je suis arrivée, comme déjà mentionné, au début du déconfinement, mais il y avait encore bien des personnes qui faisaient du télétravail. Cela a permis que Jean Bernard puisse me promener un peu partout sans déranger grand monde. Je regrette de ne pas avoir pris plus de photos, car si le bâtiment est relativement ancien, le mobilier est moderne et est heureusement marié avec l’architecture. Cela faisait longtemps que je n’avais vu une si grande structure sous un même toit.

Je reprends l’historique du journal. J’ai l’impression d’être au cours de littérature ; en effet, les grandes plumes passent par Le Figaro. À la liste précédente s’ajoutent Émile Zola, Anatole France, Marcel Proust, François Mauriac, Jean Duhamel, Jean d’Ormesson.

La langue française. Ce qui m’a attiré dans Le Figaro, cela a été la langue française. Mon amour pour les langues vient depuis toujours. Mon chemin a été semé de gens qui ont aimé les langues, mes parents, certains professeurs, feu mon ami, et récemment c’est avec le Projet Voltaire, dont je dis un mot ici, que j’ai repris son étude avec un très grand plaisir. Alors, j’étais prête pour rencontrer Le Figaro avec ses quiz, les questions que les journalistes et animateurs se posent, le rappel de mots devenus désuets mais qui représentent si bien certaines situations, la lutte contre les anglicismes, l’explication de certaines expressions. En cherchant des informations sur ce journal, afin d’étoffer mon article et d’en savoir, forcément, plus, je découvre quelqu’un comme Claude Duneton, écrivain, traducteur, historien du langage, un tas d’autres choses, et chroniqueur du Figaro. Je passe commande de ses livres !

Reprenons la visite des lieux. Jean Bernard a été l’un des premiers journalistes à se déplacer à vélo pour aller de chez lui au travail. Au début, il y avait un local intérieur pour laisser son vélo. Actuellement, avec l’histoire du virus, de plus en plus de personnes prennent un vélo et l’intendance a dû aménager trois locaux. Je me dis qu’on peut remercier ce service !

C’est remarquable de voir les changements de comportement. En juin, lorsque je suis allée à Paris, il y avait peu de monde dans le métro, personne pour vous bousculer ou prendre la place convoitée. Cette fois, j’ai plutôt prêté attention au vide, au peu de gens dans la rue, au peu de voitures ; j’ai même eu le plaisir d’avoir un banc pour moi toute seule sur les Champs-Élysées ! C’est inhabituel de voir Paris ainsi. Au mois d’octobre, j’ai vu beaucoup de gens à vélo (on sait bien qu’on ne dit pas « en vélo », tout simplement parce qu’on n’est pas à l’intérieur du vélo, on est dessus, comme « à cheval ») et des parcs de vélos pousser comme des champignons après la pluie. C’est intéressant de constater ce changement d’habitudes, allant dans un bon sens, en peu de temps.

Voir note plus bas au sujet de la statue.

La statue de Figaro. Lors de la visite, on a traversé une cour intérieure et j’ai vu la statue de Figaro.

En fait, le journal doit son nom à la perspicacité d’Étienne Arago, l’un des deux fondateurs de la première version du Figaro. Il a dû se dire que le personnage de Beaumarchais lui permettrait de donner libre voie à sa propre plume pour dire les choses de façon satirique.

Beaumarchais, je l’ai « fréquenté » à l’école et à l’Opéra de Bucarest par ses œuvres de théâtre et adaptations d’opéra. Je pensais ne plus avoir de surprises avec ce personnage. Mais, l’année passée, je suis tombée à Paris sur le livre « Beaumarchais, un aventurier de la liberté », écrit par Erik Orsenna. Je n’ai pas hésité et l’ai acheté. Je venais de m’intéresser à Abraham-Louis Breguet, le fameux horloger, et voilà que j’apprends que Beaumarchais a aussi vécu dans le monde de l’horlogerie, qu’il a même inventé des mécanismes et avait été nommé horloger du roi. J’apprends aussi qu’il a eu de nombreux métiers, tous les uns dans les autres et que sa vie a été tout une aventure. Son personnage Figaro lui permet de dire des choses sans les dire. Et voilà qu’on retombe dans le sujet qui a subjugué Étienne Arago, homme politique et de lettres, et son copain Maurice Alhoy, chansonnier. Je me dis que les deux ont dû se dire que ce serait le bon titre pour leur quotidien de quatre pages. J’ai l’impression d’être présente au moment du choix du nom… Je sens leur enthousiasme.

Abonnement du Figaro. Je rentre de ma visite à Paris, me dis que je vais écrire un article sur le journal sur ma plateforme et voilà que je reçois, comme dit plus haut, par une voie totalement inattendue, l’abonnement au journal pendant six mois. C’est ce fameux hasard qui a fait les choses. Quand de telles aventures m’arrivent, je sais que j’ai franchi une nouvelle étape dans mon existence.

Actuellement, le monde de la presse doit faire face à de grandes difficultés : les difficultés liées au paysage mouvant des nouvelles font que l’on doive chercher des solutions. Non seulement il y a une concurrence déjà entre journaux, mais encore la télévision, les journaux gratuits, les nouvelles électroniques, les réseaux dits sociaux – comme si un journal, un emploi ne formaient pas un réseau social ! – forment un autre paysage où la presse écrite peine, sans parler de l’histoire du virus qui met plein de gens à terre.

Et que dire du public ? Les gens, pas tous bien sûr, se contentent de nouvelles plutôt médiocres, qui n’apportent pas une réelle nourriture, une réflexion. Je dis souvent que si une personne âgée n’a plus que deux francs pour finir le mois et qu’on les lui vole, on en fait un article et tout le monde crie au scandale ; mais si à cette même personne âgée, il lui manque deux francs pour finir le mois et qu’elle les trouve par terre ou qu’on les lui donne, cela n’intéressera personne. C’est là qu’on doit se poser des questions.

Tendance actuelle sur différents places. Je n’en reviens pas que les médias, les politiques demandent aux gens ce qui leur ferait plaisir de lire ou d’entendre. Je me demande alors pourquoi ils se sont formés. De plus, la langue utilisée dans les médias, je parle de façon générale, a bien baissé. C’est pourquoi il faut souligner les qualités de ceux qui s’y tiennent. Le Figaro fait partie de ces derniers. Je me permets d’insister sur l’un des fondateurs du Projet Voltaire, Pascal Hostachy, qui a créé des modules pour les entreprises aussi. C’est le genre de choses à mettre en relief.

André Oppel. Je ne résiste pas à remettre ici une définition de la culture faite par feu mon ami à la télévision suisse romande. Quand ? Il y a des années, mais c’est toujours d’actualité !

Nous étions sur la même longueur d’onde. Et sa remarque sur la culture reste toujours de mise : tout est culturel.

Note sur la statue de Figaro. Selon Le Figaro du 3 et 4 avril 1874, le journal avait lancé un concours au mois de mai de l’année précédente et c’est le projet des sculpteurs Émile Boisseau et Jean Barnabé Amy, sur 52 (!) qui a été retenu. J’aurais bien voulu être dans la tête des scuplteurs quand la statue a été conçue. Nous voyons ici bas une reproduction du premier lieu où la statue a été exposée. Il faut ajouter que ce premier bâtiment avait été construit dans un style de Renaissance espagnole, imaginé par l’architecte AImé Sauffroy. On peut dire que le cadre était idéal pour la statue !

Image à créditer à Paris Musées. On les remercie pour cette pièce historique. Dessin transmis par J. B. Litzler.

Ce que j’aime dans ma vie, ce sont les croisements imprévisibles des divers chemins que je prends. Une fois de plus, c’est le cas avec Le Figaro. En effet, je viens d’apprendre que le journal local de Neuchâtel, ArcInfo, est aussi lié au Figaro ; il publie dans la section « Monde » des articles dudit journal et là… je ne sais plus quoi dire…

Claude Duneton, le personnage polyvalent dont je parle dans le paragraphe « La langue française », a atterri aujourd’hui dans ma boîte aux lettres sous forme de Les Origimots. Il atterrit le jour où je reçois le feu vert de J. B. Litzler pour que je publie l’article. J’ai l’impression que Claude Duneton est aussi de la partie.

Jean-Loup Chiflet. Autre ancien chroniqueur du Figaro. Je ne devrais plus mentionner le hasard, mais, cela faisait un moment que je cherchais à atteindre cet écrivain amoureux de la langue française. Sa rencontre mérite un article entier. Oui, finalement nous nous sommes rencontrés et là aussi, les suggestions au sujet de l’un ou l’autre de ses écrits ont été acceptées. Un rêve ! Ce rêve continue puisque je vais présenter un spectacle-lecture de deux de ses livres. Jean-Loup m’a donné son accord.

David Brunat. C’est le même genre d’aventure ; le point de départ ayant été un article qu’il a écrit sur le footballeur Justo Fontaine et publié par Le Figaro. En plus, une de ses grand-tantes, modèle chez Matisse, a vécu à Neuchâtel, ma ville ! Un autre rêve.

Jean Maillet. Une fois de plus, Le Figaro m’envoie un signe et je tombe sur le livre 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser ! J’étais en train d’écrire un article, pour une fois centré sur ma personne, et voilà qu’en ouvrant au hasard le livre, je tombe sur le mot « selfie ». On dira que je n’arrête pas de tomber si je dis que cela tombait à pic : je venais d’utiliser le mot, or je peux très bien dire « autoportrait ». Ce qui est important dans ce livre, qui abonde dans le sens de mes goûts et de ce que je lis chez Duneton et chez Jean-Loup, c’est la beauté du français, sa richesse, sa particularité. Chaque peuple a son charme et une langue lui correspond. C’est comme les gens. L’enthousiasme créé par la lecture du livre m’a obligée à chercher les coordonnées de l’écrivain, à lui envoyer un mot pour lui demander la permission de le citer et voilà qu’il vient de me l’accorder. Je ne fais que vivre dans un rêve ! De plus, il est musicien et il m’a aussi donné son accord pour utiliser des extraits musicaux dans mes cours et spectacles.

2022 et autre suite inattendue. Je reçois un courriel de la part d’une collectionneuse de petites statues dont une du Figaro, copie conforme de celle du journal. Elle a été endommagée et le fondeur qui la répare aurait besoin de photos de l’original (côté droit et derrière parce que c’est l’instrument de musique qui est abîmé). La dame n’arrive pas à rencontrer un interlocuteur au journal malgré ses nombreuses tentatives. Je lui dis que la prochaine fois que j’irai à Paris, je m’en occuperai et raconte l’affaire à Jean Bernard. On se rencontre et je prends une vingtaine de photos. Ne sachant pas exactement ce qu’il faudrait au fondeur, j’essaie de me mettre à sa place. Voici une mosaïque.

Jean Bernard s’est dit qu’il allait mesurer le socle de la statue. Ce qu’on « lit » dans la photo c’est que Jean Bernard est minutieux, précis et attentif. C’est son portrait. Je ne cesse de dire que tout ce que nous faisons parle de nous. Résultat de la mesure : 65,9 cm X 80 cm pour le socle.

Remerciements. La dame dit qu’elle ne sait comment me remercier. Pour moi, le fait d’avoir aidé me suffit. J’aime rendre service. En créant ma plateforme, j’avais dit que j’aimais rendre service. Cette aventure en est une preuve. La statue a finalement été réparée en 2023.

Les choses s’enchaînent les unes aux autres. La dame me dit qu’à l’époque où sa petite statue a été faite, il était coutume d’en faire cadeau dans les entreprises à des personnes méritantes en fin de carrière. En Suisse, à Neuchâtel, on donnait dans les années (?) des pendulelettes neuchâteloises. Je sais aussi que l’on donnait une montre en or pour les 25 ans d’activité dans une entreprise. Il faut que je parte en quête de données. Une amie journaliste me dit que son père a hérité d’une pendulette de ce genre. On va en faire une photo.

Nouveau logis pour Le Figaro. Il se trouve maintenant à la rue de Provence Nos 23-25, pas très loin de son ancien emplacement. Jean-Bernard m’a envoyé deux photos. Je mets celle de l’entrée et me réjouis de pouvoir aller sur place pour voir le reste.

Le lieu et la photo sont magnifiques. On se dirait dans un rêve.

Mars 2024. C’est fait, je suis allée voir le nouveau bâtiment. La photo de Jean Bernard correspond à la réalité. De façon générale, j’aime regarder les reflets dans les miroirs, surtout quand ils s’enfilent les uns dans les autres. Il me semble qu’ils mènent dans d’autres mondes, d’autres dimensions et cela me procure un immense plaisir. C’est une illusion, je sais, mais le symbole est puissant. Dans la photo ci-dessus c’est le plafond en acier inoxydable martelé et poli qui donne cet effet de miroir. Je vogue vers d’autres dimensions en le regardant. Cette photo est complète et pourtant certaines parties, prises séparément, m’inspirent. Si je laisse parler mon inspiration, je vais sortir du sujet. Mais, je vais utiliser la photo que j’ai prise dans deux ateliers que je donne Le mouvement du corps et de l’esprit et Le rêve éveillé. J’aime partir de la réalité et laisser l’imaginaire se dévoiler. En attendant, elle paraît ici dans un autre article (à venir)

Je reprends. Le Figaro loge maintenant dans un bâtiment plus petit dont vous avez une vue générale ici bas. L’extérieur est resté intact et à l’intérieur, entrée rue de Provence, vous avez le bel escalier et au-dessus des bureaux ouverts dénommés open spaces. Avec le télétravail, les habitudes de travail ont changé et de ce fait il y a de la place pour 8/10 employés (ailleurs c’est parfois la moitié) et il y a des petites salles de réunion qu’ils peuvent utiliser pour s’isoler, parler au téléphone, avoir des discussions. Certaines salles sont même équipées d’écrans afin de pouvoir avoir des téléconférences avec l’équipe au complet même quand quelqu’un travaille à la maison.

Le nouveau bâtiment – en fait ce sont deux édifices de 1914 et 1930 respectivement mais déjà unifiés par une petite cour intérieure qui a été revalorisée.

Les sigles F avec la plume croisée en bronze datent du début du journal. Ils sont en pleine forme !

La lumière dans le bâtiment. L’avantage de ce bâtiment dont les fenêtres donnent sur deux rues est que la lumière baigne les fameux open spaces. (Dans l’autre aussi = Q )De plus, la cour intérieure laisse aussi passer la lumière.

Je reprends la notion d’open space. Je fais partie de la génération où chacun avait son bureau et j’ai de la difficulté à me projeter dans ces bureaux ouverts. Dernièrement, j’ai fait des recherches dans une bibliothèque et les générations actuelles ont un comportement tout autre qui m’a obligée à faire des remarques, à prêter (bon, donner !) des mouchoirs, etc. Il me semble avoir vu des casques sur des bureaux des journalistes ; je me dis que certains d’entre eux y recourent afin d’éviter le bruit des voisins trop voisins… Quand même… en plein xxie siècle… Ces espaces ouverts, qui sont plutôt un bureau commun, me font penser aux fabriques.

Les nouvelles technologies. Elles sont prises en compte : les ordinateurs sont reliés aux imprimantes de n’importe quel étage ; ils permettent de réserver les salles de réunion et à l’entrée de ces salles on peut lire, dans un petit écran les moments où elles sont libres ou occupées. Ce sont les temps modernes.

Deux regrets :

  • il n’y a plus de restaurant, de salle où l’on peut manger ou se retrouver pour prendre un verre. Le fait de se croiser crée une autre dynamique, le hasard fait que l’on tombe à table sur quelqu’un qui vous apporte un autre point de vue, ou le renforce. Lorsque je travaillais au Bureau international du Travail, j’ai fait plein de rencontres au restaurant. Pourtant, au cinquième étage, là où la vue est absolument splendide, il y aurait de la place. Voici la vue (photo de Jean Bernard) où j’ai ajouté celle que je lui ai prise.
En y réfléchissant, Jean Bernard est bien à sa place puisqu’il travaille dans l’immobilier et qu’il a donc un regard particulier sur tous les bâtiments, même sur le Sacré Coeur tout au fond !
Pas moyen de faire une photo de Figaro sans reflets.
  • Où est la statue de Figaro ? Dans l’ancien bâtiment, Figaro était dans la cour où il pouvait être vu de tout le monde et surtout de ceux qui étaient au restaurant, puisqu’ils étaient au même niveau. De plus, la cour était protégée par un toit en verre. Actuellement, la statue se trouve aussi dans la cour, mais on n’y a pas accès et elle se trouve à l’intempérie. Si on veut la voir, il faut aller à droite de l’escalier de l’entrée et entamer la descente à travers une vitre qui a des reflets…

La suite est à venir.

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