Quel que soit le domaine dans lequel je travaille et-ou m’investisse, je trouve remarquables les apports directs et indirects des participants.
Ainsi, lorsque j’essayais de faire comprendre que nos os sont construits, à leurs extrémités, de sortes d’arches afin de les rendre plus résistants que s’ils avaient été totalement remplis de matière et aussi plus souples, puisqu’ils s’adaptent à nos positions, l’une des participantes, Sophie, a vu surgir en elle une cathédrale. J’ai cherché une image et cela donne :

J’aurais voulu l’image dune voûte. Je devrai le faire la prochaine fois que j’irai dans une cathédrale.
En sortant du cours et en pensant à mes os, j’avais des cathédrales partout. C’était magnifique.
Aujourd’hui, j’ai mis l’accent sur la façon dont on pouvait entrer dans les os au moment où on fait la résonance. On a parlé d’imagination et d’imaginaire. La différence ? Il faut savoir que tous les mots qui finissent en « tion » sont en relation avec l’extérieur :
- L’imagination, on la crée. On fabrique une image. On s’imagine la chose.
- Imaginaire : elle sort du dedans. Elle nous apparaît sans que la volonté intervienne.
Pour la séance, on avait le choix entre plusieurs possibilités :
- voir l’os tout blanc et imaginer que ses différentes cellules vibrent ;
- voir l’os en lien avec les différents autres tissus du corps et donc si on fait résonner l’os, le reste va aussi résonner ;
- laisser venir une image qui va surgir en nous ;
- imaginer qu’on n’est que du vide, laisser venir une image et la laisser vivre en nous.
Résultat : une des participantes a vu des petites bulles de toutes les couleurs qui se promenaient ; un autre a vu les phrases de son travail qui s’y promenaient. Là on s’est dit qu’il était important qu’elles aient de la place et puissent circuler librement. Chez moi, il y avait ce fameux vide où de touts petits points se promenaient dans le vide et cherchaient leur bonne place. Là, j’avais choisi le mode, car en général, je laisse la chose venir et ce sont des fleurs de différentes couleurs qui apparaissent.
C’est très poétique, ces petites bulles et ces phrases. C’est le genre de choses qu’on ne peut pas inventer tout seul. Cela me comble !
Voici deux illustrations :


Conscience des os. Quand on donne un cours, on ne sait pas ce que cela peut susciter chez l’autre. C’est ainsi que l’une des participantes a eu une sorte de révélation en prenant conscience que ses os avaient été endormis pendant longtemps et que maintenant ils étaient réveillés. Elle ne peut pas donner une explication claire, elle suppose que c’est lorsqu’elle a procédé à des tapotements sur les os qu’une vibration subtile a fait office de caisse de résonance. C’est beau et cela me fait penser à « La Belle au bois dormant ». En l’occurrence, c’est elle-même qui est son prince !
Plusieurs façons de s’adresser au corps. Il est clair qu’il y a bien des techniques et que parfois elles sont complémentaires. Cette fois, l’une des participantes, Nathalie, a parlé de la relaxation que provoquait le fait de mettre un bâton le long des muscles dorsaux. André essaie et cela lui fait travailler le sinus frontal. Il raconte alors les péripéties incroyables qui lui sont arrivées il y a des années et que le bâton va bien pouvoir l’aider. C’est magnifique !
Comment les aubergines s’arrangent pour se faire remarquer J’ai mentionné que j’allais rendre visite à l’un des écrivains pour lequel je travaille, que j’allais y passer quatre jours et qu’il m’avait annoncé qu’il mangeait essentiellement du cru. Nathalie, l’une des participantes a dit qu’elle avait fait une mousse au chocolat sans crème, sans oeufs, sans sucre (j’ai bien cru qu’elle allait dire aussi « sans chocolat » !). Toutefois, la base est l’aubergine. Tout le monde a été curieux d’en goûter… Vendredi suivant, Nathalie arrive avec ses mousses au chocolat. Un délice !
Alors, si je dis que les aubergines se sont arrangées pour se faire remarquer, c’est que les autres participants se sont dit qu’ils allaient faire la mousse à la maison et André a dit qu’il allait planter des aubergines dans son jardin ! Par ailleurs, j’avais raconté à mon élève de quinze ans qui vient à mon cours de danse classique adaptée toute l’histoire. Je n’avais malheureusement pas pensé à lui en garder un peu, mais, elle a dit qu’elle avait dû écrire un texte, je ne me rappelle plus exactement sur quoi, mais son pull dont la couleur était aubergine y était pour quelque chose. Cela lui a rappelé l’affaire aubergine qu’elle a intégrée à son texte. De plus, elle a regardé sur la toile la composition du légume : très riche en vitamines et minéraux. C’est mieux de manger des aubergines que de se mettre de la crème sur le visage ! déclama-t-elle. Alors, qui remercier ? L’écrivain, Nathalie ? Les deux et l’aubergine bien sûr ! Ce qui est aussi sûr, c’est qu’on ne sait jamais à qui on rend service.

De mon côté, j’ai aussi acheté une aubergine. Elle vient du marché de Neuchâtel.
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