Des histoires de canaris
Mes oiseaux, des canaris, ont une particularité : ils changent de couleur de plumes durant leur vie chez moi. Il est normal qu’un oiseau change de plumes au printemps et en automne, mais chez moi, depuis plus d’une dizaine d’années, ils changent aussi de couleur. Elles deviennent plus vives au cours du temps.

J’ai aussi vu leur comportement changer : afin d’éviter des accidents, je mettais les nids, lors de la période de reproduction, dans une cage et les bébés oiseaux qui n’arrivaient pas à voler n’allaient pas plus loin que le sol de la cage. Un jour, cela a changé. J’en ai vu qui depuis le bord du nid passaient directement par l’ouverture de la cage pour aller dehors ! J’ai su qu’une information avait été intégrée dans leur ADN.
Maintenant, ils refusent de faire des bébés dans une cage et préfèrent construire leur nid sur les branches de la volière. Ils font preuve de grande persévérance et il y en a de très réussis. D’autres prennent les nids que j’accroche par-ci, par-là dans la volière et les arrangent à leur façon. Il y en a de très décorés et d’autres plutôt spartiates. C’est drôle et magnifique de voir que les oiseaux aussi ont leur personnalité.

Je n’ai jamais voulu apprivoiser les oiseaux, les faire venir sur la main, etc. Ce que je remarque, c’est que si je m’approche d’eux, lentement, ils se déplacent aussi lentement, leur vol n’est pas agité. C’est comme si les oiseaux disaient : je m’en vais un petit peu plus loin parce que quand même… on ne sait jamais !
Ils sont tous remarquables. Il y en a eu un, une fois, qui allait sur le bord de la piscine où ils prennent leur bain et se disait : j’y vais ou j’y vais pas ? Ou là ! c’est profond ! Il mouillait sa tête et secouait tout son corps comme s’il s’était baigné. Il était drôle. D’où avait-il hérité cette peur ? En tous les cas, avec le temps il a perdu la peur et se baignait longuement.

Un autre était le « père » des oiseaux malades ou des nouveau-nés, même s’ils n’étaient pas les siens. Il leur apportait à manger.
A force d’avoir toujours les mêmes oiseaux, la dégénérescence s’est installée et j’ai eu un oiseau aveugle. Je l’ai remarqué, car il ne bougeait pas de sa place. Je l’ai nourri à la pipette et lui ai dit où se trouvaient les choses dans la cage où je l’ai installé. La cage était, bien sûr, dans la volière et portes ouvertes. Les autres oiseaux venaient lui dire bonjour et manger avec lui. Pour voler, je le posais sur ma paume, l’avertissais qu’il allait voler, lui donnais de l’élan et il volait un peu. Il n’arrivait pas vraiment à aller loin dans le noir de sa vue et tournait plutôt en rond. Mais, cet oiseau était très intelligent. Il a su où se trouvaient les graines, les fruits, l’eau pour boire. Il pouvait quand même voler dans la cage et trouver l’endroit de sa piscine pour se baigner. Ne sachant pas comment m’y prendre pour qu’il sache se baigner, j’ai demandé aux autres oiseaux de lui dire comment il fallait faire et ils ont dû le faire, car il se baignait comme les autres. C’était magnifique.
Toutefois, les choses ont changé. Cela fait des années que je n’ai pas introduit de « nouveaux » canaris dans la volière et je remarque que je n’ai plus de dégénérescence. Je crois pouvoir l’attribuer au fait qu’ils sont nourris avec beaucoup de produits venant directement de jardins et de la forêt, même de mon balcon.
Les canaris sont des oiseaux très propres, ils se baignent tous les jours. À ma grande surprise, les moineaux aussi. Même en hiver ! Je le sais, car je mets une « piscine » pour ceux qui viennent sur mon balcon.
Mes canaris et le passeport vacances de Neuchâtel. Mes oiseaux sont mes partenaires dans cette aventure si intéressante ! Ils participent avec moi aux activités proposées par le passeport en été. Un lien d’accès vers l’article qui lui est consacré se trouve plus bas.






Selon la saison, Madame Brodard nous apporte des forsythias, des graminées, des marguerites, un tas de petites graines qui poussent entre les herbes, des fleurs de cerisier, de pommier, de prunier. Les lilas, on es a aimés un temps, plus maintenant. Il n’y a qu’en hiver qu’on n’a rien d’elle. Mais, certains horticulteurs nous apportent des fanes de carottes. On a vraiment de la chance.
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