Histoire de dents

Tout ce que je rapporte, je l’ai appris de la part d’une ostéopathe. Je la remercie parce que j’ai pu aider plusieurs personnes.

Nous vivons dans une société qui attache beaucoup d’importance à l’extérieur et les dentistes ont pensé à mettre des bagues et autres appareils pour aligner les dents. Ce travail se fait, en général, pendant la croissance.

C’est ainsi que le dentiste scolaire a dit à l’une de mes élèves de douze ans de porter un appareil afin d’aligner les dents et de donner de la place à celles qui n’arrivaient pas à pousser. Elle m’a raconté l’affaire et dit qu’elle n’en avait pas envie, qu’il faisait mal. Elle avait raison, un appareil force les dents, les dents sont collées au crâne, le crâne abrite le cerveau et tant les oreilles que les yeux, le nez, la parole, la personnalité de la personne sont affectés. D’ailleurs, le document que les parents signent mentionne que ledit appareil peut affecter la vue, l’odorat, l’ouïe, le parler, le goût. Mais, on ne fait pas attention à cela, le papier étant officiel, les parents signent sans tout lire.

En principe, le traitement dure quelques années et lorsque la personne atteint l’âge adulte, 18 ans, en général, on lui enlève les bagues. Afin de s’assurer que les dents ne reprendront plus leur place initiale, le dentiste met des cercles métalliques derrière les dents pour le restant de la vie du patient afin de les fixer. En effet, les dentistes avaient remarqué, quelques années après la mise en route de la pratique, que chez la plupart des adolescents auxquels on enlevait bagues et gouttières, les dents reprenaient leur place. Pas chez tous les patients et c’est cela qui est intéressant. Cela a à voir avec la façon dont la personne vit sa vie. Nous avons tous une façon ou une autre de réagir aux événements et même de les créer. Cela va de pair avec le corps.

J’ai expliqué à mon élève que le corps fait un tout et que toutes les parties sont donc liées. Les dents poussent en dernier dans le corps et ce en fonction de la disposition des tissus et des os. Tant que le reste du corps n’a pas suivi… les dents reprennent leur place.  

L’ostéopathe que j’avais consultée a travaillé une séance avec mon élève et nous a montré le genre d’exercices à faire quotidiennement.

Mon élève avait douze ans à l’époque et si elle n’avait pas envie de porter un appareil, l’assiduité des exercices journaliers ne lui était pas… familière. Aussi, au bout d’un moment, tous les soirs, pendant près d’une année, j’ai téléphoné pour rappeler la chose et mon élève, tout comme ses parents, a été d’accord. Ce point est extrêmement important.

De plus, elle venait au cours de danse et nous faisions d’autres exercices qui aidaient le corps.

Un peu plus d’une année après. Pour la grande joie de mon élève, le dentiste a noté des changements dans la bouche, dit que ses dents s’étaient bien alignées en haut et qu’un appareil n’était plus nécessaire. Il restait encore un travail à faire pour les dents d’en bas, mais le plus gros était passé. Le dentiste ne s’est pas posé de questions et n’a pas posé de questions à mon élève non plus. Nous n’avons pas insisté. Les parents ont économisé plus de 10’000.- francs. Mais, le plus important est que le crâne n’a pas été forcé et qu’aucun des effets mentionnés plus haut n’a eu lieu. C’est précieux !

Voici quelques photos :

Le travail s’est fait à long terme. Si pendant près d’une année, le travail a été quotidien, ensuite, cela s’est fait à raison d’environ quatre fois par semaine.

L’ostéopathe consultée et les ostéopathes actuels. Mon ostéopathe considérait le corps comme un tout, une unité et c’est pour cela qu’elle a obtenu le résultat que vous voyez. Mon ostéopathe a quitté le pays et j’ai discuté avec des dentistes. Certains travaillent avec des ostéopathes qui sont formés pour accompagner le travail des dentistes ; leur rôle est de faire diminuer les douleurs sur le crâne. C’est bien différent du travail de l’ostéopathe que je connaissais. Mais, comme tout évolue très vite, je vais vérifier auprès d’une institution qui forme des ostéopathes.

Photos d’un crâne :

Le crâne transformé. On ne peut être catégorique parce que parfois les « accidents de la vie » nous amènent de belles choses. Mais, dans le cas présent, le crâne transformé ne permet plus à l’idée jaune qui est en l’air d’entrer dans le cerveau, elle est trop longue. De même avec la verte. Quant à la violette, elle ne sait que faire parque aucune autre ne lui ressemble. Peut-être aussi qu’elles sont en train de s’en aller… La vie n’est pas une expérience où l’on peut la reprendre au point zéro et on doit se garder d’être catégorique, mais le fait de savoir que le corps est une unité et que les éléments d’ici sont en liaison avec ceux de là-bas… laisse à réfléchir.

Les dents et le français. Je saisis toute occasion pour parler de l’une de mes passions et activités : la langue française et voilà que cet article m’offre une occasion de le faire. Il s’agit des mots denture et dentition ; la plupart des gens parlent du second mot et ignorent le premier. La dentition est la parution, la poussée des dents que ce soit celles de lait ou les définitives. Lorsqu’on parle de l’ensemble des dents d’une personne ou d’un animal, on devrait parler de denture. Une personne a donc une belle denture et pas une belle dentition. Je suis tombée l’autre jour sur la plateforme de Sophie Viguier, correctrice, qui a rédigé un joli billet sur le sujet ; c’est tellement bien rédigé, que je lui ai demandé si je pouvais le citer. Elle vient de me donner son accord.

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Dialogue avec une élève de danse de 17 ans.2

Que dire quand vous entendez une élève vous dire :

Ensuite, elle a fait le geste avec la main comme si elle contournait des obstacles.

Elle a ajouté qu’elle avait appris de moi à ne pas avoir de préjugés, à ne pas imaginer que l’autre pensait ceci ou cela et qu’il faut toujours s’assurer que ce qu’on sent, perçoit, pense correspond à l’intention de l’autre. L’autre agit parfois sans se rendre compte, ou n’a pas imaginé la portée de ses mots, de ses actes.

Le système scolaire : « Je suis minimaliste – ce que le prof veut ne correspond pas toujours à ce que je vois – je suis impulsive – j’aime trouver mon propre chemin et cela ne fait rien si je n’ai pas de bonnes notes, alors que je sais tout « . C’est sorti d’un trait et je ne peux rien ajouter. Mon élève est une fille intelligente, bien des fois je lui ai dit que je discutais avec elle de sujets dont je ne discutais pas avec des adultes. Pourquoi ? demandait-elle. Ma réponse était alors la même : « Question d’ouverture d’esprit, tu as une grande maturité. »

Elle aime enseigner… Je dis que lorsque j’enseigne, j’ai souvent l’impression que c’est moi qui m’enrichis, qu’enfin j’ai réellement compris.

Ce n’est pas seulement cela, dis-je. Bien sûr qu’il faut bien connaître son sujet, mais quand j’explique, je me mets dans la tête de l’autre pour trouver la porte qui peut s’ouvrir ou qui est déjà ouverte et qui me laisse passer ; une fois le seuil passé, les explications viennent avec les mots de l’autre et c’est cela qui m’enrichit ; j’ai une autre façon de comprendre la chose. Cela me donne l’impression que c’est nouveau et me procure en plus une grande joie. Lorsque les gens me remercient pour mes explications, je réponds que je n’ai fait que mettre en lumière ce qui était chez eux. On le sait, il ne sert à rien d’expliquer quelque chose à quelqu’un qui ne le veut pas.

Au sujet des spectacles. Lors de l’un de nos derniers spectacles, elle a dit que puisque c’était des danses qu’on avait tellement exécutées, qu’on les savait par coeur et qu’une seule répétition, juste avant le spectacle, allait suffire. Je n’ai rien dit, mais j’ai travaillé de mon côté. Le jour de la répétition, elle dit :

Le professeur doit savoir se taire par moments : j’ai laissé mon élève faire son expérience et elle a compris mieux que si je lui avais dit quoi et comment faire !

Mon élève a pris son envol une année après. C’est un moment difficile, je pense parfois aux parents qui voient leur enfant partir de la maison, mais je suis rassurée parce qu’elle a appris a danser aussi avec la vie.

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Enseignement

Transmettre, comprendre l’autre et l’enrichir, lui ouvrir des portes, le renforcer est une passion chez moi.

Tous les cours ont un contenu personnalisé et qui peut être utilisé tout de suite.

Cours donnés dans le cadre du Service des sports de la Ville, Midi Tonus

Ateliers et formations pour renforcer l’esprit d’équipe dans des entreprises ou clubs

Pour les soirées d’entreprise ou événements tels que les anniversaires, mariages, fêtes

Pour les cours ou activités extra-scolaires (Passeport vacances), se rapporter ici.

Les animaux pensent-ils ?

Je rencontre un ami qui me raconte l’histoire d’un grèbe et je lui raconte certaines de celles de ms oiseaux.

Disons d’emblée que les animaux communiquent entre eux. Ils avertissent leurs congénères lorsqu’il y a danger, lorsqu’ils trouvent à manger et encore un tas de choses que j’ignore. Tout dernièrement, j’ai hérité de deux canaris qui avaient habité dans un garage. Les miens habitent dans une volière avec une sortie permanente sur le balcon. Quand les deux canaris sont arrivés et ont commencé à chanter, j’ai entendu des sons que mes canaris n’émettaient pas. Peu de temps après, ils les ont aussi chantés. Quelle était l’information ? Je n’en sais rien, mais les « nouveaux » canaris ont rapidement fait partie de la grande famille et je n’ai jamais vu de querelle.

Je reprends l’histoire du grèbe. Voici ce que l’ami en question m’a raconté : il se trouvait sur son canoë lorsqu’il a vu un grèbe qui régulièrement plongeait et émergeait sans rien dans le bec et qui ensuite le regardait. À un moment donné, l’ami, compatissant, hausse les épaules et soupire. Vous avez deviné la suite : le grèbe a aussi haussé les épaules et soupiré !

Scooby, le chien de mes voisins. Les voisins de mon studio de danse ont hérité d’un chien qui a une histoire particulière et qui émet un son spécifiquement pour moi. Quand il sent que je suis dans les parages, sans me voir puisqu’il est à l’intérieur de la maison, il l’émet. Les propriétaires m’ont dit que ce n’est que pour moi et pour personne d’autre. Ce n’est pas un aboiement, c’est un son de gorge.Je suis flatée. Il a un autre son, une sorte de « bof  » qu’il utilise lorsque je frappe à la porte pour que mes voisins l’ouvrent et je puisse le caresser mais que lesdits voisins sont absents. Il me signifie : « Ce n’est pas la peine ! » et il se tait. C’est magnifique !

Un papillon. Je me trouve dans mon lac et perçois dans l’eau un papillon qui se débat avec les pattes dans l’eau. Je regarde autour de moi, vois une branche, la mets sous les pattes du papillon et il s’y agrippe. Instinct de conservation diront certains. Oui, mais à un moment donné il doit s’être dit : « Ah, une branche pour me sauver ! ». Le lendemain, je retourne à la même place, je m’assieds pour ne garder que ma tenue de bain et voilà un papillon, de la même couleur, qui vient se poser sur ma chaussure. Vous direz ce que vous voudrez, pour moi, il me faisait signe ! Cela ne m’était jamais arrivé.

Une abeille. Là aussi, je la vois en train de se préparer pour rejoindre l’autre monde parce qu’elle repose sur l’eau du lac, sur le dos, les pattes en l’air. Je fais de même et elle s’agrippe. Je la pose sur une pierre ; elle met un temps assez long à s’en remettre et tout à coup prend son envol.

Une algue et une sorte de cafard. Je me trouve une autre fois dans l’eau et vois des algues qui me font signe. Ne me demandez pas comment je le sais, je le vois et le sens. Je les prends dans la main, me demande ce que je peux en faire… rien… mes canaris ne vont pas manger cette sorte et les remets dans l’eau. Tout de suite après, je vois une sorte de cafard qui s’agite dans l’eau. J’hésite parce que ces bestioles ne sont pas recommandables, puis, je me dis que la nature ne fait rien gratuitement et qu’elle doit servir à des choses que j’ignore. Je regarde pour voir s’il n’y a pas une branche… rien… mais les algues sont toujours là. Je les prends et la petite bête s’y agrippe. Je la dépose sur une pierre et elle s’en sort aussi. Je me sens soulagée et ne peux que remercier les algues.

Quant à mes canaris, les histoires sont nombreuses. Ces derniers jours, ils m’ont fait comprendre qu’il ne fallait pas trop remplir les piscines dans lesquelles ils se baignent. Normalement, je m’y prends à deux fois pour les remplir. J’avais fini le premier tour, si je puis dire, et voilà que des oiseaux viennent et montrent signe de vouloir se baigner ; ils trouvent qu’il y a assez d’eau et qu’il ne faut pas remplir à ras bord. C’est bien la première fois. Tout arrive ! Parfois, lorsque j’arrive dans la volière pour apporter quelque chose, j’en vois qui sont en train de boire ou de manger quelque chose, ils me regardent comme s’ils me disaient : « Est-ce que j’ai le temps de boire, de prendre une graine, de prencre une morce (bouchée) ? » Je leur dis, en général, qu’il sont le temps.

Autre exemple avec mes canaris. Lorsque je mets une salade qui a des grains de maïs, ils se précipitent sur ces derniers et j’ai l’impression qu’ils disent : « Ah, ça c’est bon ! ». Un animal ou une personne qui a très faim se précipite sur ce qu’on lui donne, mais ici le cas est différent ; les oiseaux lâchent ce qu’ils ont dans le bec pour aller prendre du maïs. Il arrive la même chose lorsque je mets des fleurs, des graminées ou certaines plantes. Le fait de lâcher une chose pour une autre implique un instant de réflexion même si elle n’a pas de mots. C’est comme l’intuition chez nous.

Encore un exemple , la confection des nids. Je propose la base, un panier vide et ils le remplissent à leur guise. Ils font montre de personnalité, parfaitement. Il y en a qui décorent, d’autres qui font juste le nécessaire, d’autres qui font tout du début à la fin et où ils veulent.

Les nids. Celui à gauche, tout en haut est fait par une oiselle spartiate ; elle a mis juste ce qui est nécessaire ; l’oiselle de droite aime le style baroque, fleuri, abondant, harmonieux, agréable ; le nid d’en bas a été construit sur les hauteurs et l’oiselle a mis du temps jusqu’é ce qu’il soit solide. Il est aussi joli et avec une décoration.

Alors, les animaux pensent-ils ? Les gens confondent souvent le fait de parler avec la pensée. Ce n’est pas parce que les animaux ne parlent pas avec nos vocables qu’ils ne pensent pas. Dans Sciences humaines, je trouve : « La pensée animale est proche de la pensée humaine pour certaines capacités liées à la représentation, à l’abstraction et même au raisonnement. Il n’en est pas de même pour des processus cognitifs plus élaborés comme le langage ». D’autre part, on le voit, au cours de notre histoire, des peuples ont eu des civilisations différentes, des langages différents, des moyens de communication différents. Les expériences avec mes oiseaux et ce que racontent les personnes qui vivent avec des animaux vous diront que les animaux pensent. Nous mêmes, nous sommes incapables de dire comment une pensée nous vient. Je le dis souvent, ce n’est pas parce que nous avons mangé quelque chose de sucré que notre pensée est sucrée… Une chose est certaine, lorsqu’une pensée nous visite, notre cerveau s’agite. Une fois la vie partie… il n’y a plus de pensée, tout comme chez nos amis les animaux.

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Les pieds en promenade

C’est la session d’automne du cours que je donne au sein de Midi Tonus. Il y est question des pieds et voilà ce que cela donne cette fois-ci !

Les pieds. Une fois qu’on les a massés, fouillés, triturés, tournés dans tous les sens, ils peuvent aller en promenade !

Par échelle (ici une double), on peut comprendre l’échelle sociale, l’échelle de la vie, l’échelle de la paix… Il y en a tout plein !
C’est comme le jeu des différences : quelles sont celles avec la photo au-dessus ?

Le jeu des différences, résultat :

Les chaussettes : je suis toujours admirative des personnes qui ont créé, inventé des choses qui nous rendent service. Il en va ainsi des chaussettes. Elles nous permettent tant de choses. Dans le cas présent, elles tiennent au chaud, entre autres, les méridiens qu’on a visités, six pour être précise. Six, donc, avec un point dit point de source parce que l’on peut stimuler lesdits méridiens à cet endroit, soit parce que c’est le début du trajet soit parce que c’est sa fin. Je trouve aussi cela intéressant, stimuler quelque chose au départ ou à l’arrivée ce qui symboliquement peut vouloir dire quand il commence ou quand il est sur le départ.

Première machine industrielle. J’ai une participante qui me demande de temps à autre quelle est la relation entre ce que je dis et le cours sur les pieds… C’est que je trouve tout intéressant et que nos pieds, dans le cas présent, portent des chaussettes grâce à celui qui en a eu l’idée, à celui qui l’a reprise, l’a améliorée, à celui qui transporte les chaussettes, à celui qui les vend, etc. C’est finalement un arbre ! Je viens d’apprendre que les premières chaussettes trouvées l’ont été au Danemark (sorte de chaussettes, car plutôt des protections des pieds), alors que les premières vraies chaussettes tricotées , on les a trouvées dans un sarcophage du temps des pharaons en 1400 avant J.-C. Mais on doit sauter jusqu’en 1589 quand le révérend William Lee, désirant aider sa femme à passer moins de temps à tricoter des chaussettes conçoit une machine, qu’il n’a pu avoir son brevet en Angleterre et que c’est le Français Jean Hindret qui lui redonne vie, vers les années 1660, via la première manufacture de bas de soie qu’il crée au monde ! Tout comme pour les chaussures, au début il n’y eut pas de différence entre la chaussette masculine et la féminine. J’en reviens au révérend anglais et fais le lien avec l’échelle de nos photos précédentes. Il a gravi les… vous devinez… ? les échelons ! Soit les traverses qui relient les barreaux ou montants. Et voilà l’origine de l’expression : Gravir les échelons. N’est-ce pas magnifique ?

Je retombe sur mes pieds ! Je veux dire par là qu’il y a un lien avec le sens du cours. Le langage est le moyen qui nous permet de communiquer en nous servant d’un code commun. Lors de la session précédente, nous avions gardé les expressions liées aux pieds qui pouvaient nous aider à avancer dans la vie et avons évité celles liées à des problèmes. Voici donc que l’origine des chaussettes nous permet de nous enrichir :

Gravir les échelons. c’est parcourir progressivement les différentes étapes qui nous permettent d’avancer. Il y a bien des façons de le faire, on le voit sur la photo !

Le kaléidoscope de la vie

La roue de la vie. En faisant le montage, je me rends compte qu’il ressemble à la roue de la vie : la vie tourne, la vie change et c’est l’égal d’un kaléidoscope dans lequel nous nous devons de rester nous-mêmes, quelle que soit la situation.

Wikipédia. Après avoir joué avec les images, composé la photo et laissé naître le mot kaléidoscope dans mon esprit, je me tourne vers Wikipédia qui rappelle que ce mot vient de trois mots grecs :  » kalos, « beau », eidos « image », et skopein « regarder ». On l’a vu avec les chaussettes, ici aussi, je me demande qui je dois remercier pour avoir iventé cet instrument et c’est l’Écossais Sir David Brewster, un physicien, qui en 1816 (il portait déjà des chaussettes !) l’a inventé. En fait, il faisait des études sur la polarisation de la lumière par réflexion et le kaléidoscope lui est « tombé sous les yeux » pour ainsi dire. Voici une phrase qui dit autrement (c’est un vrai jeu de kaléidoscope) ce que je dis dans le paragraphe au-dessus .  » Il (le kaléidoscope) donne ainsi une figure réconciliant les termes apparemment opposés de la permanence et du changement, de l’identité et de la différence. » Le kaléidoscope fascine parce s’il y a un nombre fini d’éléments dans un espace donné, les combinaisons sont incalculables. C’est aussi un symbole que l’on peut appliquer dans notre vie : reprendre nos affaires, au propre comme au figuré, leur donner d’autres places, les mettre en avant ou en retrait, les agencer différemment, c’est tout un monde ! Merci, David Brewster.

En l’occurrence, les pieds des participantes au cours sont toujours les leurs, mais ils sont plus mobiles, ont plus de liberté, ont gagné en présence. Je retombe une nouvelle fois sur mes pieds !

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M. Charles Frésard est allé rejoindre sa Gretel au ciel !

Même si je suis contente pour lui, j’ai un vide.

Vendredi 27 octobre, je vais chez M. Frésard lui apporter l’herbe pour son chat Max. Je la mets à la bonne place et m’assieds pour discuter un moment avec lui. Il me demande ce que je raconte de beau. Il aime que je lui raconte des choses qui vont bien et me dit souvent qu’il bien aime me voir. Cette dernière remarque ne vaut que parce que M. Frésard est un homme de goût et que comme il ne sort plus, je dois lui apporter un peu de couleur. Je lui dis que je révise le texte d’un ami médecin-écrivain qui va publier un livre sur Jeanne d’Arc et que j’y apprends plein de choses ; par exemple, le mot aujourd’hui. Au Moyen Âge, on disait « ce jour d’hui ». L’expert que je consulte, Chambaron, me dit qu’à l’époque on distinguait la journée (en opposition à la nuit mais aussi à hier et à demain) du jour calendaire (24 heures). Ce qui fait que le mot aujourd’hui est déjà un pléonasme et que ceux qui disent « au jour d’aujourd’hui » font une triple répétition ! On rit un moment, puis il me dit :

– Je suis au bout du rouleau. Je vais aller rejoindre Gretel.

– C’est une déclaration d’amour pour votre femme ! me suis-je exclamée. Si vous partez, vous viendrez me le dire. Il a souri et ajouté :

– Merci beaucoup pour tout, pour tout, pour tout.

À ce moment-là, j’étais sur le pas de la porte de la cuisine. Maintenant que je revis le moment, je me rends compte que le temps s’était suspendu pendant qu’il me remerciait. Il ne l’avait jamais fait de cette façon. Depuis que Gretel, sa femme, est partie cu ciel en juin de cette année, M. Frésard est devenu plus affectueux, plus démonstratif. J’ai pensé que sa femme lui soufflait des mots depuis l’autre dimension. Pourquoi ? M. Frésard était un homme très poli, droit, aimant les bonnes manières , les belles choses, mais il était chef dans l’âme. Je le lui ai dit une fois qu’il me disait qu’il allait prendre des dispositions pour aller finir sa vie dans un home. Pour moi, c’était impensable :

C’est la dernière photo que je lui ai prise (juin 2023).

– Mais non, M. Frésard, vous êtes un chef dans l’âme, (il l’a aussi été avec moi !) vous avez été le chef de tous les domaines de votre vie. Un home n’est pas un endroit pour vous, vous n’y avez aucune décision à prendre. Vous vous devez de finir chez vous. Il m’a écoutée avec attention et m’a dit : « Alors, je mourrai chez moi. »

Je reprends le moment où j’étais sur le pas de la porte. Je disais que le temps s’était suspendu. C’est effectivement ce qui s’est passé. Pendant ce moment-là, il était en train de me dire : « Je vous dis adieu. Je m’en vais ». Je ne l’ai compris qu’au moment où j’ai appris son départ. Ce genre d’expérience, je l’ai vécu de différentes façons, mais ce n’est toujours qu’après « le départ de la personne » que je peux le déchiffrer. Cela m’apaise et met les choses en place même si je ressens un vide. Quand même, ne plus revoir quelqu’un…

Le départ des êtres chers. Il arrive un moment dans la vie où l’on n’a plus envie de continuer et M. Frésard était dans ce cas. Je lui avais proposé deux ou trois choses pour qu’il retrouve un peu de forces, mais, j’avais compris qu’il partait.

Madame Brodard. Ce même jour, je lui ai dit que Mme Brodard s’était rendue au ciel. Il m’a dit : « La dame du marché, la femme de l’ancien postier ? J’ai eu quelques-uns de ses enfants à la bande des Armourins.  » M. Frésard a toujours gardé sa tête en parfait état. Je viens de faire part à Marc, fils de Mme Brodard, du départ de M. Frésard et il m’informe que la bande comptait 40 à 50 musiciens. Alors, que M. Frésard se rappelle, des années et des années après, du nom d’enfants qui sont passés dans ses listes, c’est à relever. Il faisait sa comptabilité comme un expert. On faisait mentalement le calcul des courses que je lui apportais. C’était remarquable. On avait du plaisir à le faire.

Arrivée de M. Frésard au ciel. Je dis « au ciel », mais ce doit être un changement de dimension. Ceux qui en parlent disent qu’il y a une lumière dorée, plein d’amour et que les êtres chers sont là pour vous accueillir. Alors, j’imagine l’arrivée de M. Frésard, tout comme si une ouverture temporelle me permettait de suivre la scène :

J’ai mis un fond rose parce qu’en fait M. Frésard était un romantique. Tous les samedis, il achetait des fleurs.

La Danse chinoise. Depuis que les amis Frésard sont venus voir le spectacle, à chaque fois que j’exécute cette danse, j’entends, à un certain moment de la musique, sa voix dire : « C’est beau ! ». M. Frésard est un homme qui a beaucoup voyagé et beaucoup vu. Le fait de l’avoir touché est un privilège.

M. Frésard et mes cours. Je donne un cours sur des percussions osseuses au sein du programme Midi Tonus du Service des sports de la Ville et M. Frésard m’avait fourni un témoignage absolument différent de tous ceux avec lesquels j’avais pratiqué la technique : il avait pu faire le vide en lui ! Vous trouverez un lien pour l’article à la fin de cette page.

Dans un jardin-souvenir. Lors de l’une de nos dernières conversations. M. Frésard m’avait dit qu’il venait d’aller déposer les cendres de feu sa femme dans le jardin-souvenir d’un ami. Il avait y avait aussi prévu sa place et dans la photo qu’il m’a montrée de l’endroit , on y voit un cerf. Cela a beacoup touché M. Frésard. Il m’a dit : « Gretel est à l’air, loin de tout et le cert lui rend visite » et il a souri. C’était un de ces moments où toute la tendresse de M. Frésard affleurait. J’ai un peu arrangé la photo, mais l’endroit où le couple se trouve est sous les pierres.

Merci M. Frésard ! Si je lui ai rendu des services, il m’en a aussi rendu parce que j’ai dû apprendre à couper les cheveux d’une dame (sa femme), d’un homme, (lui, et ce n’est pas la même chose), à réparer une télévision dont je ne comprenais pas le système, idem avec le téléphone, le câble électrique des lumières que je lui avais offertes une fois à Noël, etc. ; en bref, une série de choses que je n’avais jamais apprises mais du fait que M. Frésard se disait que je pouvais l’aider, je ne pouvais le décevoir et le ciel m’a apporté son aide. Ses amis, venus l’accueillir, le lui diront !

Le vide. Je reprends la coupe de cheveux. Je la faisais avec des ciseaux d’André, de gros ciseaux qui plaisaient aussi à M. Frésard. Il disait : « La semaine prochaine, vous venez avec vos ciseaux ! ». Cela voulait dire « Pourriez-vous me couper les cheveux la semaine prochaine avec les ciseaux d’André ? ». Je vous l’ai dit, M. Frésard était un chef et les autres des apprentis ! Cela tombait bien, j’ai toujours aimé être apprentie. Il était l’un des derniers liens avec la vie d’André. Mon monde se désagrège.

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