Les yeux. La vue, comment l’améliorer, l’entretenir (en cours de rédaction)

C’est simple : il suffit de bien voir, de savoir voir… tout un savoir !

Regarde ! disent les parents aux enfants, tu vois ceci ? et là ? Je me demande si ce n’est pas comme cela que l’on commence à fixer une chose et à l’isoler du contexte. J’ai lu des livres, des articles sur comment améliorer la vue, mais c’est en allant consulter une spécialiste de la méthode Bates que j’ai appris à voir de façon consciente alors qu’il y a des gens qui savent voir de façon naturelle.

Je vous parle de mon expérience.

Dessin : c’est clair que personne n’a les yeux comme cela. Mais, c’est justement cela qui est intéressant. Notre vue est personnelle, tout comme notre visage, tout comme notre corps, tout comme notre personnalité et tout comme nos empreintes digitales. Nous sommes tous uniques et nous nous devons d’avoir une vue qui nous corresponde.

Pour resituer ce dessin : je donnais un cours de danse à une petite fille qui avait de la peine à savoir où ses genoux allaient lorsqu’elle bougeait. J’ai eu l’idée de dessiner avec elle des yeux et de les lui coller sur les genoux. Les dessins de la fillette avaient des couleurs « traditionnelles » ; lorsqu’elle a vu les miens, elle m’a dit que les yeux n’avaient pas ces couleurs. Je lui ai répondu qu’elle avait tout à fait raison, mais que comme c’était un dessin, on pouvait les dessiner comme on le voulait. Cela a travaillé dans son esprit, car peu après, non seulement elle en a dessiné de très décorés, mais encore elle leur a donné des prénoms. Elle est allée plus loin que moi. Fabuleux ! Je raconte l’histoire ici. Cette histoire semble hors contexte, mais elle est plus profonde qu’il n’y paraît. La fillette a appris à regarder les choses de façon différente et c’est l’un des moteurs de la vue.

La vue en tant que l’un de nos sens : je trouve fabuleux le fait que nous prenions contact avec le monde essentiellement par les yeux. Aucun de nos sens n’est en trop et chacun a son rôle à jouer, c’est comme dans un orchestre. Mais la plupart des choses nous parviennent à travers les yeux. Laissons pour le moment la pensée et son rôle de côté. On n’y échappera pas, mais, pour le moment, on va la laisser de côté. Quand on se réveille le matin, quand on ouvre les yeux, on reprend contact avec le monde : les couleurs, les formes, les attitudes des gens sont décriptés par nos yeux.

Mon expérience.1 : la première fois que j’ai eu des problèmes de vue, je venais de passer à un emploi où il fallait beaucoup lire et écrire. Je suis allée chez le médecin de l’institution qui m’a dit que je devrais porter des lunettes. J’en ai porté un moment, puis j’ai appris que la respiration pouvait faire bien des choses. En effet, lorsque les épaules, la nuque sont tendus, le sang circule moins bien ; j’ai commencé à faire des respirations. Au bout d’une année environ , je ne sais plus, mais bien quelques mois d’exercices, je suis retournée chez le médecin en lui disant que je n’avais plus besoin de lunettes. Il a dit : très bien. Il ne m’a pas posé de questions et mes explications sont passées par la fenêtre (qui était ouverte !).

Mon expérience.2 : bien des années plus tard, j’ai à nouveau eu la vue qui… j’ai eu recours à de l’homéopatie. Cela s’est rétabli.

Mon expérience.3 : je n’avais pas de problème particulier, mais je me suis intéressée à la vue parce que je donne divers cours et que je vois que les élèves et participants ont parfois des problèmes de vue. J’ai eu la grande chance de rencontrer le Dr Eva Lothar. Elle applique la méthode Bates.

L’oeil. Eva me dit que l’oeil est une bille et une bille est faite pour rouler. Elle pèse de 7 à 8 gr et a un diamètre de quelque 2 cm. C’est impressionnant que quelques grammes nous permettent de « voir le monde » ! Cette bille baigne dans du liquide. Ah, l’eau ! Élement précieux de notre vie. Nous sommes composés de beaucoup d’eau. Notre matière, si on la condense correspond à une surface inférieure à la paume d’une épingle ! En fait, nous sommes essentiellement de l’information. Et la vision c’est de l’information. On retombe, sans le vouloir, dans la pensée.

Fascination pour les yeux et première parenthèse de cet article. En fait mes parenthèses et apartés, on l’a déjà vu, sont liés au sujet mais pas directement : je trouve fascinant qu’un si petit organe laisse passer l’image d’objets, de choses, d’êtres bien plus grands que leur taille et même que la nôtre ! Essayant de faire comprendre à mes petits élèves que nous avons des capacités surprenantes, je leur demandais d’imaginer le soleil, par exemple. Ils pouvaient tous le faire. Venait ensuite la question : pouvez-vous toucher le soleil que vous voyez dans la nature ? C’était souvent un étonnement pour eux de se dire que les choses étaient relatives. On ne peut pas tout toucher. Puis, je leur demandais d’imaginer leur chambre. Ils pouvaient facilement me la décrire. À la suite de quoi, je leur faisais comprendre que tout ce qu’ils avaient décrit était bien plus grand que leur tête et que pourtant c’était là. Je voyais aussi l’étonnement sur leur visage, suivi d’un sourire, d’un air entendu.

Autre chose que je trouve fascinante et belle chez tout le monde : l’iris. Nous n’avons pas tous les mêmes goûts, heureusement, d’ailleurs, et si je peux trouver un être beau, pas beau, l’iris des yeux est, dans mon monde, toujours beau ; il a des couleurs magnifiques, des reflets que je ne saurais reproduire, il se contracte, se dilate et j’y vois des paysages, des mondes, une profondeur fantastique. J’ai aussi eu l’occasion de voir l’oeil d’une personne décédée, il n’est pas du tout la même chose, il n’y a plus de vie, alors que le corps, dans ce même état, peut être beau.

Utilisation des yeux. Il y a plein d’exercices pour les yeux. Certains de ceux que j’ai pratiqués ne sont en fait pas conseillés. Si on pense à un exercice qui s’appelle le « qi gong des yeux », il ne faudrait pas le pratiquer parce qu’on tombe dans le travers du contrôle, sauf en cas d’astigmatisme, car là, l’exercice peut être bénéfique. Mais, prenons alors les choses par le début :

  • l’oeil est donc une boule et une boule est faite pour rouler ; elle s’adapte aux mouvements de la tête. C’est sa fonction physiologique ;
  • lorsqu’on regarde une chose, nous avons tendance à la fixer et à l’isoler du champ visuel. On fixe un crayon sur le bureau et le reste disparaît. En bref, on contrôle la chose, on contrôle la vue et on contrôle la situation ;
  • la vie actuelle nous contraint à utiliser des ordinateurs, des téléphones portables qui nous obligent à regarder à une distance fixe pendant longtemps ; là aussi, notre environnement tend à disparaître ;
  • si on prête attention, qu’on regarde devant soi et qu’ensuite on tourne la tête à droite, par exemple, la vue balaye le paysage ; on le voit défiler, tout comme si on était dans un train. Avec le temps on sent la présence et le déplacement de cette boule qui forme les yeux, alors que si on laisse la tête immobile et qu’on regarde à droite, à gauche, en haut, dans quelque direction que ce soit, on sent une tension dans les yeux. D’habitude, on ne la sent pas parce qu’on est focalisé sur la chose qu’on regarde ;

L’oeil :

  • il faut savoir que l’oeil n’est pas la vision, il est pareil à un appareil photo, il réagit à la lumière. C’est un récepteur sans sentiments ! Il ne fait que laisser passer la lumière, laquelle pénètre par la pupille, traverse le cristallin (soutenu par deux ligaments et deux muscles) et arrive au fond de l’oeil sur la rétine. C’est là que tous les points sont rassemblés et envoyés, via le nerf optique, vers le cerveau, qui, lui, va faire le travail de la reconnaissance et interprétation de ce que nous « voyons » ;
  • Eva m’explique que la lumière arrive sur les objets, lesquels vont la réfléchir vers nos yeux. Cela fait qu’en fait nous recevons une lumière « incidente ». C’est cette lumière réfléchie qui nous permet de savoir qu’à tel endroit il y a tel ou tel objet ;
  • cette lumière, une fois qu’elle a franchi la limite entre le monde extérieur et nous par la cornée de l’œil et l’humeur acqueuse va traverser l’oeil et arriver sur la rétine ; d’abord, elle va entrer par la pupille, traverser le cristallin, sorte de lentille biconvexe qui concentre toute l’information. L’oeil étant composé d’organes transparents, la lumière peut le traverser. La transparence s’arrête à la rétine. Influencée par un roman que je viens de réviser « Héritage sur ordonnance », de Franck Senninger, je ferai un jeu de mots simpliste en disant que la rétine retient la lumière. Je n’ai pas pu me retenir ! Mais, on n’oubilera pas l’image de la lumière qui arrive à une limite ;
  • la lumière arrive sous la forme d’un pinceau lumineux au centre même de la rétine, qu’on appelle  » la macula « .  Au centre de la macula il y a une petite cuvette, la fovéa, tapissée d’une dizaine de millions de cellules appelées cônes et qui nous donne l’acuité visuelle maximale = la vision centrale. Le trajet entre le trou de la pupuille et le centre de la rétine est direct ; la macula, quant à elle, nous donne la vision des détails en lumière diurne. Si on veut lire, on met le texte face à nous, pas sur le côté.
  • le reste de la lumière est reçue par une autre forme de cellules, les bâtonnets qui tapissent le reste de la rétine. Ce sont ces cellules qui s’occupent de la vision périphérique et qui nous permettent la vision nocturne ou sous faible éclairage ;
  • la rétine reçoit une image inversée de l’objet que nous regardons. Pour moi c’est un mystère, pourquoi ne pas voir directement dans la bonne position ? En fait c’est la trajectoire des rayons lumineux qui veut cela et ensuite le cerveau remet l’image à l’endroit. On le voit bien dans les boîtes obscures qui ont un tout petit trou. La lumière réfléchie par l’objet extérieur passe par le trou et reproduit sur la paroi parallèle une image inversée. C’est l’égal de la rétine. Ensuite, comme déjà dit, le cerveau rétablit l’objet dans la bonne position ;
  • tout cela fait que la rétine est l’équivalent du film des vieux appareils de photographie.

Ce qui améliore la vue :

  • Indéniablement c’est le relâchement de tensions. C’est vrai que personne n’aime se limiter, fait exprès de se limiter, reconnaît qu’il se limite ; mais changeons notre mode respiratoire, nos pensées (ça y est, la voilà, la pensée qui revient déjà) et on sent un mieux être, une relaxation, une légèreté. Cela fait que notre sang circule mieux, que nos voies se dégagent et qu’on retrouve une certaine souplesse. Et qu’est-ce que l’oeil ? Une boule essentiellement composée de liquide et maintenue par six paires de muscles. Qui dit muscle dit aussi mouvement, contraction, relaxation et tension. Le cristallin est lui-même tenu par deux autres muscles et l’on se doit de suivre le même raisonnement ;
  • faisons un aparté d’un autre genre, une digression, en apparence, car ce n’est qu’un parallèle : ce qui se passe avec l’allux valgus ou communément appelé « l’oignon ». C’est une déviation du gros orteil. Souvent il est opéré, l’os raboté. Or, un os ne peut jamais se déplacer tout seul, ce sont les muscles qui se raccourcissant ou s’allongeant permettent le mouvement. C’est sur les muscles qu’il faudrait agir ainsi que sur les causes de la tension, et, en ce sens, le travail sur les chaînes articulaires et musculaires donne des résultats spectaculaires, donc, sans opération. Ma plateforme n’est pas une tribune de querellle d’écoles, c’est simplement un lieu où je présente des réflexions, car, on le sait bien, des opérations sont parfois nécessaires. Ce serait idiot de dire le contraire. Mais, il y a d’autres cas où l’on peut réfléchir différemment. Tout cela pour dire que lorsque des muscles sont impliqués, de tensions et de relaxation il y a lieu de tenir compte ;
  • il en va de même avec les appareils dentaires. Je raconte une histoire ici.

Voici le champ visuel que nous avons devant nous. En réalité chaque oeil a un champ de plus de 90° et les deux ensemble arrivent à avoir plus de 180°, quand la vision est normale. Il faut donc comprendre mon dessin comme le champ visuel en général. Pourquoi plus de 180° ? simplement parce que les yeux sont bombés, avec des yeux plats, le champ aurait été de 180°. La vison centrale se situe devant soi et la vison périphérique est celle qui couvre le reste du champ. Cette dernière est extrêmement importante ; elle indique qu’on n’est pas en train de fixer le regard.

Conditions pour avoir une meilleure vue :

  • voici ce que me dit encore Eva : « Le travail de base de la méthode Bates est d’acquérir et de cultiver un état de conscience, d’attention de façon à utiliser tout ce qui nous tombe sous les yeux littéralement et qui nous servira d’exercice ». Cela tombe bien ! Dans mon monde, j’accorde de l’importance à toute chose qui traverse mon chemin. Je trouve qu’il faut traiter au mieux de ses possibilités tout ce qui vient à nous. Je suis tentée de faire des parenthèses, mais me retiens, car on en aurait pour des pages. En bref : je fais attention non seulement à mes choses mais aussi à celles des autres. Il en va de même avec les personnes. Ce sont deux notions différentes, mais elles feraient bien d’aller ensemble car toutes deux visent un état général ;
  • du contraste : « Les lectures avec un imprimé noir sur du blanc sont les meilleures. Elles permettent le contraste ». Je dis à Eva que lorsque je fais des exercices qui demandent une minute, je feme les yeux et vois défiler les nombres sous différentes formes et divers endroits, dans un noir plus accentué. Elle trouve que c’est excellent parce que cela ravive la réalité du noir ;
  • du mouvement : « Le cillement ( différent du clignotement !) en est la base, mais il y a aussi celui de la tête, du tronc et du corps. L’essentiel est de ne point fixer ». En fait c’est comme si on était tout le temps dans un train et de faire roules les billes que sont les yeux ;
  • de l’oxygène : « La respiration ! Elle est tellement importante. Un ceveau ne survit pas au manque d’oxygène ! »
  • de l’eau : « L »oeil est l’organe le plus liquide. Boire est important » ;
  • tous ces éléments vont ensemble, mais l’eau et l’oxygène vont la main dans la main. Une eau qui stagne ne remplit plus son rôle de transmetteur d’information (cf. Jacques Collin et J.-P. Garnier Malet).

Conseils pour améliorer ou entretenir la vue. En principe, il ne faudrait rien ajouter à mon article, car tout est dit. Ceux qui ont suivi les cours du Dr Eva Lothar ou d’autres ateliers liés à la méthode Bates, s’y retrouvent. Mais, nous sommes ainsi faits qu’il faut parfois nous rappeler de façon parfois répétitive ou différente les choses. Je me surprends moi-même à mieux comprendre l’utilisation des yeux lorsque j’explique l’une ou l’autre de ces notions dans mes cours et même en écrivant cet article. Mes cours, ainsi que déjà dit, ne sont pas liés à la vue, mais tout fait partie d’un tout.

Il y a des exercices précis, mais difficiles à décrire parce que c’est selon la réponse des gens à une directive ou à une autre qui fait que l’on peut réellement guider quelqu’un. Mais, deux exercices faciles à mettre en oeuvre sans difficulté autune. Ils sont d’une grande aide.

  • Les yeux dans le noir. Ce sont les exercices qu’on appelle « palming ». Vous trouvez les directives d’Eva sur Youtube ;
  • Afin d’ajouter encore du contraste, on peut laisser défiler des figures encore plus noires en gardant toujours les yeux fermés. Dans mon cas, lorsque je fais des exercices d’étirement au sol, je ferme les yeux et les nombres de 1 à 60 défilent. Cela fait que je vois plus noir que noir (tout le contraire des réclames des produits de lessive qui lavent plus bland que blanc !) et cela aide ;
  • Ne jamais forcer la vue. Jamais, jamais. Cela ne fait qu’augmenter les tensions. On regarde et on attend que l’écrit ou la forme apparaisse. Si ce n’est pas le cas, on peut toujours converger la vue ;

En résumé : La question, c’est comment mettre en pratique les conseils qui suivent alors que nous vivons « la vue » autrement… On peut aussi discuter de la place de chaque rubrique, mais elles vont toutes ensemble.

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