Durée : une heure; quand : samedi 30 juin 2018, à 17 h et à 19 h. – Entrée : adultes Fr 8.- ; enfants Fr 5.- ; Lieu : Cave perdue, après le No 21 de la rue du Château. Le chemin sera fléché.
Il sera question de travail corporel, énergétique, et de visualisation, d’un adagio, d’un Ave Maria (dit de Caccini), d’un Rêve voilé et d’un voyage au pays des « Roses de Picardie », dont la musique est interprétée par Gilles Rémy and his jazz band dans laquelle joue Jean-Louis Monnier, pharmacien de la pharmacie du Soleil à Neuchâtel.
Voici deux illustrations
Rêve voilé
Voyage au pays des « Roses de Picardie », Musique jouée par Gilles Rémy and his jazz band. Gilles Rémy étant le pharmacien de la pharmacie du Soleil à Neuchâtel.
Par ailleurs, nous allons parler de français, du plaisir à savourer les mots, à jouer avec eux, à les mettre sous forme de poème, du fait que mon élève adolescente s’est éprise de poésie. C’est magnifique ! La langue, comme toute chose, doit être traitée avec élégance.
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J’ai rencontré une amie qui m’a raconté les merveilles qui se sont passées alors que son mari se préparait à aller au ciel. Dans ce genre d’histoires, il y a toujours de l’amour, un amour qui dépasse les frontières personnelles.
Mon amie, Maria, avait eu deux filles d’un premier mariage. La communication avec son premier mari avait disparu depuis 29 ans. Les filles, quant à elles, avaient gardé le contact avec le papa. Peu avant le départ au ciel de leur beau-père, avec qui les relations avaient été très bonnes, elles lui disent qu’elles aimeraient qu’il rencontre leur père. C’est un moment fort.
C’est le genre de miracles que fait une personne alors qu’elle ne bouge pas de son lit. Le fait est que les deux hommes se sont bien entendus et se sont dits qu’ils auraient très bien pu lier amitié. La femme du papa des filles, qui comme par hasard travaille dans le domaine médical, a averti Maria que son mari n’en avait plus pour très longtemps et qu’il faudrait qu’il entre à La Chrysalide, établissement qui accueille les personnes qui partent au ciel et qui ne peuvent rester à la maison.
Pendant trois jours et trois nuits la famille au complet, Maria, ses deux filles, leur papa et la femme de ce dernier, a veillé Raymond.
Chacun donne des preuves d’amour comme il peut. Maria a dit pendant trois ans à son mari malade : si tu pars, tu m’avises ! Tu ne vas pas partir comme cela ! À quoi, il donnait son accord. Les derniers jours, sous morphine, Raymond ne pouvait plus s’exprimer, mais Maria sentait des mouvements très subtiles, quand elle lui prenait la main, qui lui faisaient comprendre que son mari l’écoutait.
À un moment donné, Maria s’est absentée quinze minutes et il s’en est allé. C’était son choix et Maria l’a compris. C’est magnifique !
Dans ces moments uniques, il y a des mots, des attitudes qui n’attendent que l’occasion pour s’exprimer. C’est ainsi que l’une des filles a dit à Maria qu’elle ne l’aurait jamais crue capable de s’occuper d’un proche avec autant d’attention et d’affection, personne d’autre non plus ; pas même Maria elle-même. Elle se dit que cela a été un privilège d’avoir pu accompagner son mari jusqu’à son départ, ensemble, avec une famille comme ils n’en avaient pas eue. Un vrai cadeau au moment où il y a le départ !
Maria a été très touchée par le comportement du personnel de la Chrysalide. On imagine que dans des hôpitaux, EMS, établissements donnant des soins palliatifs, le personnel est à l’écoute des patients… La rentabilité passe aussi par là et le reste est mis de côté. À la Chrysalide, le personnel a traité Raymond avec un soin et une attention particuliers ; toutes les deux heures, le personnel entrait pour savoir comment il allait et lui disait : bonjour Monsieur, on va vous faire tel et tel soin, ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous déranger.
En effet, le personnel soignant sait ce qu’il va faire, mais pas le malade, surtout s’il est dans le coma. L’esprit est là et comprend tout, mais pas le corps qui est pris par surprise lors de certaines manipulations. On le voit dans les EMS. Le pensionnaire est assis sur une chaise roulante, l’infirmier veut l’amener à la salle à manger, par exemple, et prend la chaise par les poignées qui se trouvent derrière sans le moindre avertissement. Et si le geste est compris quand l’infirmier se présente par devant et annonce ce qu’il va faire, c’est surprenant, voire inquiétant pour le pensionnaire quand l’infirmier vient par derrière sans s’annoncer et le bouge.
Malgré le service et la qualité des soins, l’État de Neuchâtel va fermer l’établissement en question pour des raisons d’économie. Un service de ce type sera ouvert dans un hôpital… Rentabilité… Je me dis que la vraie rentabilité va dans un autre sens, avec d’autres valeurs.
La vie présente des rencontres, des événements inattendus. C’est ainsi que j’ai fait la rencontre de Georgette Gautier, mère de l’un des écrivains pour lequel je travaille. La relation avec elle a tout de suite été naturelle. Elle s’est faite plus étroite lorsque j’ai appris qu’elle avait écrit des poèmes. J’aime l’écriture et cela me touche lorsque quelqu’un d’autre en fait autant. Madame Gautier, qui a passé sa vie à travailler la terre, a écrit une série de poèmes ; en fait, elle a « déposé » vie sous forme de vers à l’occasion de son 40e anniversaire de mariage. En voici un qui décrit si bien la vie d’antan :
C’est absolument remarquable quand on pense que Mme Gautier a passé sa vie à travailler avec des animaux et la terre. Quel talent ! C’est son âme qui parle et de manière réellement poétique. Je trouve ce poème plein de charme et de vie. Quand elle me l’a lu, je me suis vue à côté d’elle à faire les devoirs avec le chat qui dort. C’est tout un poème, c’est le cas de le dire !
2002. Je viens d’apprendre, en 2020 (joli 2002 et 2020) alors que j’ai écrit cet article en 2018, que Mme Gautier a reçu un prix départemental de poésie en 2002 ! Je suis heureuse de savoir que son talent a été reconnu.
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Les gens ne se rendent pas toujours compte qu’ils utilisent certains mots dans un sens qui n’est pas le leur. En voici quelques-uns :
Au final. On préférera : finalement, en fin de compte, tout compte fait ;
Collaborer ensemble. Collaborer, issu du latin « laborare + cum », soit travailler avec quelqu’un. On évitera de dire travailler avec quelqu’un ensemble et donc « collaborer » avec quelqu’un suffit.
Concernant. L’Académie française préfère « en ce qui concerne ». En effet, « concernant » est le participe présent du verbe « concerner » et a le sens « qui concerne ». C’est ainsi que l’on ne dira pas : concernant Mme x, il faut savoir… On dira : au sujet de Mme X. Si on désire utiliser « concernant », il faut lui donner un complément du genre : concernant la fin du livre, par exemple ;
Concerné. On ne dit pas non plus « il est concerné », on dit « cela le concerne en partie » ou, à la forme passive « il est touché par telle chose » ;
Conséquent. Cet adjectif est parfois utilisé dans le sens de « grand, important », or il est issu du substantif conséquence – qui est lié à la logique – pour se rendre compte de son véritable sens. Ce mot trouve tout à fait sa place dans des expressions comme : « je suis conséquent avec moi-même », qui veut dire je suis logique avec moi-même. On évitera de dire : une somme conséquente, une erreur conséquente. Il convient, dans ces cas de dire : une somme importante, une grande somme ; une terrible erreur…
De suite. Cette expression est utilisée à la place de tout de suite. On évitera de dire : il est venu de suite. On dira il est venu tout de suite ;
Esthétisme et esthétique :
Esthétisme : c’est la théorie au sujet du beau, c’est une tendance artisique qui a existé vers la fin du xixe siècle en Angleterre. C’est un courant. C’est peut-être plus clair si on fait un parallèle avec le mot « communisme » ; on comprend bien qu’il s’agit de la théorie du communisme, de son organisation politique. L’esthétisme a existé à u moment de l’histoire, c’était, une fois de plus, un courant ;
Esthétique : c’est la qualité, en terme de beauté, d’un obejet. On parlera de l’esthétique d’un bâtiment, d’une figure.
En conclusion : on ne dira pas l’esthétisme d’une chose ;
Feedback. Mot venu des États-Unis qui en français se traduit souvent par « retour d’expérience », « retour circonstancié », « retour d’information ». L’Académie française conseille plutôt : voici ce que j’en ai retiré, ce que cela a provoqué en moi, voici mon expérience, etc. Plus simplement , on peut demander ou proposer une réponse, un commentaire ou avoir une réaction. La langue française est bien riche.
Il arrive aussi de lire : merci pour votre retour. On peut simplement remercier pour la réponse, la remarque, l’observation, le complément d’information ;
Retour, sa définition. Le retour implique un mouvement, un départ d’un endroit pour un autre où l’on a été précédemment.
Finaliser. On le voit souvent dans son sens anglais « mener à terme », « finir », or en français son sens est tout autre » donner un sens, une ligne, un cap, une finalité ». Il vaut mieux éviter les confusions et utiliser une autre tournure. C’est ainsi qu’on dira qu’on est en train de finir un article, qu’on lui donne la dernière touche, par exemple ;
Intégrer. On lit fréquemment que telle personne a intégré une école ou qu’elle n’a pas intégré telle information. Le verbe « intégrer » est un verbe transitif, qui demande, par conséquent, un objet direct. On peut, par exemple, intégrer un élément dans un ensemble, une partie dans un tout. Mais, une personne ne peut intégrer quelque chose (sauf en argot). En conséquence, on dira : je suis entré à telle ou telle école, je n’ai pas saisi l’information, je me suis intrégré à mon nouvel environnement, par exemple ;
Opportunité. Ce mot, en français a un sens différent de celui de l’anglais ; raison pour laquelle on ne dit pas « j’ai l’opportunité de prendre cet emploi », mais « j’ai la possibilité, l’occasion, de prendre cet emploi ». On peut aussi tourner la phrase autrement et dire « on me présente la possibilité de prendre cet emploi, on me propose, on m’offre, j’ai la chance de, j’ai l’occasion de », « c’est une aubaine », etc. On peut encore penser à « une situation favorable se présente », « c’est le moment propice ». La seule fois où l’on peut utiliser opportunité, c’est dans des tournures du type : je réfléchis à l’opportunité de fixer la date de mon mariage au mois de mai ; ce qui correspond au sens de pertinence. En conclusion: saisir une opportunité, donner l’opportunité n’est pas français !
Près de – prêt à. Ne pas confondre les deux usages et chacun a sa proposition (« à » et « de » :
près de : c’est proche de, tout près de. Je suis près de la maison, près de toi, cela est près d’arriver ;
prêt à : on est disposé à, on est d’accord de : je suis prêt à te suivre, prêt à investir, prêt à faire une action ;
Rentrer. Rentrer veut dire qu’on entre à nouveau ; dans ce sens on rentre à la maison, au bureau. Mais on entre dans un monde, dans une dimension, dans une vie, dans un cycle, dans une période, dans un magasin ; on fait entrer un mot dans un dictionnaire ;
Retour.1. Avoir un retour, remercier pour un retour (voir « feedback ») ;
Revenir vers. On lit bien souvent dans un courriel « je reviens vers vous », or, revenir est un verbe qui indique un déplacement ! Il n’y a pas à réfléchir deux fois, on écrit tout simplement : je redonnerai des nouvelles, je reprendrai contact, je reviens sur le sujet, j’ai réfléchi aux propos échangés, pensant que l’on pourrait encore ajouter ceci à notre projet, etc. Les voies sont ouvertes pour trouver d’autres tournures !
Suite à. On entend parfois dire et on lit aussi très souvent dans toutes sortes de textes : suite à ce que j’ai vu – suite à votre remarque, suite à bien des choses. L’expression d’origine està la suite de. On dira donc : à la suite de votre intervention, à la suite de votre amendement, à la suite de la fausse interprétation, etc. On pourra aussi utiliser : par suite de (par suite de certains imprévus) – pour donner suite à (pour donner suite à votre courrier du…) – faisant suite à votre intervention, par exemple.
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Les flûtes à champagne… Après le départ de mon ami au ciel, ma vie s’est compliquée. Quand elle est devenue très compliquée, je me suis dit qu’il fallait quand même fêter tous les mois avec une bouteille de Mauler, du rosé. Le Mauler est l’un de nos mousseux en Suisse. J’aime sa couleur et son côté pétillant. Alors, tous les mois, j’ai ouvert une bouteille de Mauler. Mais, je n’avais pas vraiment de coupes ni de verres à champagne.
Une de mes voisines a perdu son mari et ses filles l’ont emmenée vivre avec elles. Ma voisine a été triste de quitter son chez elle et ses affaires. Elle m’a appelée et m’a donné diverses choses dont j’avais besoin. Pour les flûtes à champagne, j’ai dit que j’en aurais assez avec quatre. Elle a dit qu’il fallait en prendre six. C’était son mari qui les lui avait offerts. J’ai obéi.
Chose bizarre, je ne casse pas la vaisselle, mais de ces verres, j’en ai cassé quatre. Alors, quand j’avais des invités, il fallait soit n’inviter qu’une personne, soit jongler avec ce que j’avais.
2018, est une année qui m’a amené bien des changements. Je suis allée en Roumanie voir mon amie Ileana Iliescu, dite Luly, qui avait été la danseuse étoile du temps où j’étais à Bucarest. Il se trouve que ces dernières années elle collabore beaucoup avec l’Opéra de Iasi, au nord de la Roumanie. Iasi est une belle ville, propre et avec une vie culturelle intense. Je suis allée voir la chorégraphie que mon amie avait montée pour le ballet « Casse-noisettes ».
En me promenant dans Iasi, j’ai trouvé un magasin avec des cristaux de Bohême. J’y ai vu des verres à champagne magnifiques. J’en ai parlé à Luly et lui ai dit que j’irais les chercher dans l’après-midi. Bon, dit-elle, je vais me reposer. Au moment de sortir de l’hôtel, je la revois. Elle raconte qu’un danseur lui a téléphoné en pleine sieste et que son sommeil étant fichu, elle venait avec moi !
Cela a été un peu compliqué, car je ne connais pas bien la ville et donc n’ai pu préciser la distance à parcourir. Cela a été plus long que prévu et si on sait que Luly a été une danseuse de tempérament, on peut imaginer ses commentaires…
Afin de s’assurer que les verres allaient arriver sains et saufs chez moi, la vendeuse les a mis dans un carton de 30 cm X 60 cm que j’ai ramené en bagage à main. Cela m’a bien encombrée, mais le plaisir de les avoir et surtout de les avoir achetés avec Luly n’a pas de prix ! Aussi, à Noël et à Nouvel An, je remplis deux coupes, une pour Luly et une pour moi !
Coupe « Zully » et coupe « Luly »ainsi que le fameux « Mauler ».
Quant à la boîte, la voici :
Précision : je fête tous les jours avec des bonjours très particuliers et sans Mauler !
La vie est curieuse et ces derniers temps, il me semble que les choses se mettent en place et sont liées toutes les unes aux autres. C’est par un concours de circonstances, pour ne pas dire que le hasard – qui n’existe pas – s’y est mis : en parlant avec l’un de mes amis au sujet de montres, il me dit que si sa famille paternelle a travaillé dans l’horlogerie, du côté maternel on trouve les Mauler, ceux qui produisent les vins Mauler. Mauler ? Le rosé Mauler qui m’accompagne lors d’événements importants ? Oui, dit-il, c’est ma mère qui en a eu l’idée. Formidable ! dis-je et je me sens à nouveau en famille. Maintenant, le Mauler a un goût encore plus plein, si je puis dire.
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Chez Zully on parle de toutes choses, on va voir des expositions, des spectacles, on lit des écrivains, on parle plusieurs langues, on s’étudie, c’est tout un monde.
Entre autres : nous allons rendre visite à des commerçants de la ville. Zully dit qu’on prend les cours à Neuchâtel et qu’il y a des commerçants qui sont là depuis longtemps et ils rendent de grands services à la ville. Elle dit aussi que dans ces magasins on ne fait pas qu’acheter un produit, il y a des gens, des commerçants justement et qui ont souvent une histoire intéressante, liée à leur métier, à raconter. On leur rend visite et elle profite pour nous dire que la danse a des points communs avec tous les métiers. C’est vrai.
Oui, c’est vrai et on va voir pourquoi. M. Jean Guinand, à la Librairie du Château, Maître chocolatier Pierre Walder, Maître boucher René Margot, Ingrid Gueniat, au Bouton d’Or, M. Rémy, opticien, M. Y au magasin de décoration, Michel Vautravers, magasin d’articles ménagers, tous ont : de l’ordre, soignent leur matériel, produisent ou achètent des produits de qualité, On ne peut pas dire qu’ils fassent de la danse, mais on comprend bien que la propreté, l’ordre, la discipline, le travail, et le plaisir vont de pair. Quand on aime ce qu’on fait, tout cela va ensemble et on peut même dire que chacun danse avec son métier !
Quand nous dansons, nous suivons une certaine logique, nous bougeons le corps dans un certain ordre, dans un certain style, dans un certain sens ; les mouvements doivent être propres, jolis, harmonieux ; de la discipline, on n’en parle pas, la discipline c’est le respect des choses, le suivi de certaines règles ; le travail c’est faire et faire et refaire jusqu’à ce que les pas, les danses fassent partie de nous ou que nous leur donnions notre « nom », notre personnalité. Et le plaisir, il vient quand on a réussi tout cela et qu’on le fait avec nos moyens, notre personnalité. Zully raconte que lorsqu’une danse est exécutée par un danseur et qu’il y met du sien, son interprètation lui donne une colorature unique. C’est ce qui fait l’artiste. Il y a vraiment des points communs avec les commerçants et si chaque danseur est unique, chaque commerçant l’est aussi, chacun y va de sa personnalité.
Zully dit aussi que si elle nous donne une danse à faire, c’est que nous pouvons la faire. Elle finit par avoir gain de cause ! D’ailleurs, quand elle reprend une danse de son répertoire, elle modifie des choses pour les adapter à notre personnalité et à nos capacités. Comme cela, on se sent à l’aise.
Nous remercions « nos » fournisseurs russes de chaussons.
Tamara, la responsable qui recevait les commandes de Zully quittait le fabricant russe de chaussons de danse ; Zully l’a remerciée et a profité pour nous apprendre à écrire notre nom en russe : un N à l’envers devient un « i » et un P c’est un « R »… bizarre… drôle même !
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Bon, quels sont vos objectifs ? Me demanda-t-on un jour que je suis allée voir un responsable de l’orientation professionnelle.
Je n’ai pas su que répondre. Je n’ai jamais eu d’objectifs dans ma vie. Je sais que tout au long de mon existence, j’ai entendu mes amies, amis, dire « je serai ceci, cela » ; moi, jamais. Je me suis toujours demandé comment on pouvait se projeter de la sorte. Je revois, comme des photos dans le temps, les moments où cela est arrivé. Je fais les choses parce qu’elles se présentent et qu’elles me plaisent. Quand je n’ai pas le choix, je cherche quand même une raison, un sens, un symbole et cela me va très bien.
Le responsable en question m’a quand même rassurée en me disant qu’il y avait d’autres gens qui fonctionnaient comme moi. Après des examens, il a dit que j’étais faite pour l’enseignement.
Cependant, quand je regarde ma vie, je me dis que tout participe d’un tout ; que tout ce que j’ai fait s’emboîte d’une façon ou une autre en moi, dans ma façon de voir le monde et que les événements de ma vie font un tout. Ce que j’aime avant tout c’est comprendre, m’améliorer, aider. L’idée de l’évolution est assez complexe. Je suppose que la notion de devenir meilleur pour soi et pour les autres est celle qui me convient. J’ai trouvé beaucoup de réponses chez Bernard Michel Boissier, chercheur en neuroscience (qui à la différence des neurosciences prend l’esprit en compte) et chez Jean-Pierre Garnier-Malet, physicien. Ce dernier m’a conquise. Je dois quand même dire que je ne serais pas arrivée chez eux sans avoir auparavant été nourrie par bien d’autres sources. Je remercie, au passage, tous ceux qui m’ont aidée à mieux avancer dans ce monde. La façon d’expliquer notre rôle dans ce monde n’est pas aussi simple que cela et il faut laisser de côté bien des choses qu’on nous présente comme des dogmes irréfutables.
Par rapport aux objectifs, je pourrais bien en avoir un : j’aimerais quand même quitter ce monde en laissant mon corps dans un aussi bon état que possible. Quand je l’ai reçu, il était en très bon état. Je n’aimerais pas non plus laisser de dettes de quelque genre que ce soit. Quand les relations, les choses arrivent à leur terme, je fais de mon mieux pour que cela se passe bien. Je rends les choses matérielles en bon état et si parfois j’ai des regrets parce que les relations avec les gens ne vont pas comme je le voudrais, je ne peux en vouloir à personne. Ce n’est pas que je sois « positive ». Dire que les choses vont bien quand ce n’est pas le cas où qu’on se sent blessé, ne marche pas pour moi. C’est une compréhension de la chose, une certitude que les choses ne peuvent pas réellement mal se passer qui est la base chez moi. À cet égard, Jean-Pierre Garnier Malet m’a apporté une explication, en parlant du dédoublement du temps et de l’espace, qui me fait mieux comprendre les événements de la vie. Là aussi, sans le savoir de façon consciente, je m’approchais d’un grand physicien !
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Lorsque je répare une chose, je la répare comme si elle était moi. Je me dis que si la chose en question était moi, je n’aimerais pas être traitée à la va-vite. C’est peut-être parce que quand je suis traitée un peu n’importe comment, je trouve cela déplaisant.
Les fois où j’ai pensé cela, je ne savais pas que je pratiquais en partie les mots du physicien Jean-Pierre Garnier Malet qui dit : « Ne pensons pas à faire à autrui ce qu’on ne voudrait pas qu’on pense à nous faire ! » Quand on connaît l’effet d’une pensée, son poids, on comprend.
Dans mes réparations, je fais au mieux de ce que je connais et quand je ne connais pas, je pose des questions à des gens du métier. À chaque fois, je me rends compte que chaque métier est un monde, qu’il n’y en a pas un plus petit que l’autre et que chacun a ses règles, son temps d’exécution, sa beauté, À chaque fois, j’en sors enrichie. J’admire les gens qui connaissent bien leur métier et surtout ceux qui l’aiment. Alors, la vitesse avec laquelle on règle certaines choses dans le monde actuel me laisse songeuse.
J’aime regarder les travailleurs manuels, ceux qui travaillent sur les chantiers, sur les routes, les canalisations. D’abord, je me dis qu’une ville est comme un corps, avec ses veines, ses circuits électriques, etc. Chaque chose a une place et doit être bien posée pour qu’elle fonctionne. Je me dis aussi que certains politiciens devraient faire des stages de ce type pour qu’ils voient que lorsqu’ils prennent une décision, il y a des répercussions auxquelles on ne pense pas toujours. J’admire un Otto von Bismarck qui a introduit les assurances sociales (maladie, accidents, invalidité et vieillesse) dans les années 1880 en Allemagne. Aujourd’hui, il y a bien des problèmes à régler et on recourt plus souvent qu’à son tour à la rentabilité et à la réduction des dépenses au lieu de chercher une réelle solution.
Je reviens à mes réparations. Je disais que chaque métier est un monde et en même temps, tous les mondes sont liés. Il y a interpénétration des mondes, du savoir en général et on l’oublie. On a toujours besoin des autres. On ne pourrait pas marcher sans les chaussures conçues, faites, vendues par d’autres, par exemple.
M. Schneitter, sa droguerie et ses astuces. La première chose que j’ai été amenée à réparer a été une paire de fauteuils. Ne sachant pas très bien comment m’y prendre, je suis allée à la droguerie Schneitter, tout près de chez moi. J’ai demandé à M. Schneitter comment je pouvais faire. Ce monsieur joue un rôle très important dans la plupart de mes entreprises de réparation. Il est plus qu’un droguiste, il aime son métier, il aime sa ville et il connaît plein d’astuces. Il fait partie de ces personnes qui savent réparer des choses au lieu de les jeter et c’est pour cela que j’aime aller lui demander conseil. Lorsque le dernier quincailler a quitté la ville, il a ouvert un département d’outillage pour rendre service à la population locale. Il jouit de tout mon respect !
Grâce à M. Schneitter, j’ai appris à décaper un meuble. J’ai donc décapé (par la même occasion, j’ai appris l’existence de ce verbe), poncé et repeint les fauteuils avant de m’attaquer à la partie moelleuse. À chaque fois que je pense à cette aventure, j’entends la voix de M. Schneitter et vois ses yeux s’assurer que j’ai bien compris. Cette fois-si, je reprends le rembourrage :
Des clous de tapissier maintiennent le tissu.
J’ai recouvert de mousse le dossier et l’assise du siège, puis mis une première couche de tissu maintenue par des clous de tapissier.
En dessous, la version finale. On perçoit une fente en haut du dossier ; elle permet de glisser la main afin de défaire les plis de la couche en mousse de dessous. La housse est faite en une seule pièce et peut s’enlever, laver, repasser facilement.
Version 2018
J’aime toutes les étapes des réparations, mais à la fin, lorsque la chose est prête et que l’on peut la regarder par-dessus, par-dessous, que tout est à sa place et que pas un fil, pas un clou ne dépasse, c’est un grand plaisir pour mes yeux et pour mon for intérieur. C’est comme si une partie de moi avait trouvé sa place. Cela ests certain, car peu après ou simultanément quelque chose d’autre se règle dans ma vie.
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Liens vers d’autres articles où réparations et rangement = mettre de l’ordre en soi. C’est sûr qu’à chaque fois que nous réparons et rangeons quelque chose, il y a une correspondance en nous :