Tout bon comédien et directeur de théâtre connaît ce poème :
« Oiseaux, copeaux de vie envolés de la varlope du Charpentier du monde, parcelle de substance aristocratique, molécules d’être, points d’espace, oiseaux, pollens vivants, véhicules des germes et des causes, lignes d’anges, choeur des coeurs. Je vous aime, oiseaux. » Joseph Delteil
Ce poème est suspendu à l’un des murs de la chambre où se trouve la volière de mes canaris, volière qui donne aussi à l’extérieur.
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À tous mes élèves j’accorde la même importance. Je me suis toujours préoccupée de savoir comment ils allaient, comment ils se sentaient à la maison, à l’école, avec les copains, avec leur corps. J’ai toujours encouragé l’apprentissage de toutes les matières, j’ai aidé quand les circonstances l’ont permis en toute sorte de domaines et à différents niveaux.
Neuchâtel, ville où j’habite et enseigne, n’a aucune tradition dans le monde de la danse classique, ni danse en général. Aussi, pour faire comprendre aux élèves que la danse a une histoire, que tous les domaines participent à la beauté et à la construction de l’esprit, j’ai distribué des photocopies sur ces sujets afin de constituer un dossier sous forme de classeur.
Voici la liste des danseurs, photo et biographie, et autres sujets. Il n’y a jamais eu d’ordre. Les noms et sujets venaient au fur et à mesure, selon les circonstances :
Alexandra Danilova ;
Anna Pavlova ;
Marie Taglioni ;
Liudmila Safronova ;
Irina Borovska ;
Karl Musil ;
Vladimir ;
Magdalena Rădulescu ;
Ilka Dubek ;
Muriel Collignon ;
Harald Kreutzberg ;
Moira Shearer ;
Alexandra Iosifidi ;
Maia Plissetskaia ;
Alla Chelest ;
Laura Blică ;
L’autographe d’Agathe Rytz Jaggi, pianiste suisse, qui a enregistré de la musique pour l’un de nos spectacles ;
Charlotte Kerr-Dürrenmatt a décrypté le texte de la chanson allemande « Der Streuselkuchen » ;
Des photos de différentes formes de pied. Les pieds nous portent dans la vie, et dans la danse ils sont très importants.
Différentes feuilles avec des nombres ou des figures afin de faire des exercices avec les yeux ;
Un article sur l’intention de l’Académie française de supprimer l’accent circonflexe ;
Dépliant du musée Bartholdi. Ce dernier fut le sculpteur de la Statue de la Liberté de New York ;
Dépliant du musée Jean Tua, musée de l’automobile, de la moto et du cycle, à Genève (il n’existe plus depuis 2005), car il y avait de si belles voitures, qu’il m’a semblé important de dire aux élèves que la beauté était partout ;
Comparaison de différents calendriers aux approches de l’an 2000. Cela démontrait que même la mesure du temps était relative. Il y avait aussi la photocopie d’un calendrier perpétuel ;
Copie d’une page « Spécial Mycorama » racontant des anecdotes liées aux champignons et recuellies lors d’un tour du monde ;
Un court historique avec des questions à la fin sur des émeraudes. L’une des élèves collectionnait des pierres semi-précieuses et j’étais allée en Colombie d’où je leur avais apporté des « morrayas », soit des émeraudes non travaillées ;
Carte postale du Théâtre Mariinski, St-Pétersbourg, avec autographe du photographe des années 1960 – 1970, Il y avait également un historique.
Un dossier sur les médicaments homéopathiques d’une danseuse avisée. Il avait été révisé et complété par le docteur Liliane Calame.
Un petit article sur les monnaies et même une pièce de Hong-Kong avant qu’il ne retourne dans le giron chinois ;
Un carton à découper pour monter l’Opéra de Paris ;
Un carton à découper pour monter la bicyclette de Da Vinci ;
Un carton à découper avec des costumes utilisés à la cour de Russie.
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Ces derniers temps, pour des raisons particulières, je présente des spectacles très souvent et invite des amis, des connaissances, des gens que je trouve intéressants.
Le thème principal est celui de la difficulté. Lorsqu’on se trouve devant l’une d’elles, il y a bien des façons de se comporter, je pense qu’il faut faire face. Ce n’est pas toujours facile, mais il faut quand même se dire qu’on n’est pas né pour être malheureux, qu’il y a toujours une solution. Si je regarde ma vie, je m’en suis toujours sortie et très très souvent à mon avantage bien que parfois j’aie eu l’impression d’avoir laissé des plumes…
Cette semaine, nous avons eu Roger. Un gaillard rencontré au self-service de la Migros, l’un de nos supermarchés. Je l’ai entendu parler avec un ami et j’ai remarqué qu’il parlait très bien. Je suis sensible aux gens qui parlent bien, d’autant plus quand ils sont étrangers, ce qui était son cas. Je le félicite donc et on entre en conversation, on a échangé quelques courriels, puis silence.
Organisant donc mes spectacles, je tombe sur son adresse électronique, reprends contact avec lui et lui demande de venir, avec des amis, si cela lui dit. Il répond qu’il vient seul.
J’ai invité d’autres personnes, neuf, mais… vendredi passé, Roger s’est retrouvé seul dans notre petite salle ; cela ne l’a pas démonté. J’ai expliqué que pour des raisons qui nous échappent, la vie nous réserve des surprises et tant sa présence que l’absence des autres en faisait partie.
Bien nous en a pris, car il a amené une façon de voir la vie très intéressante et l’une d’elles concerne les tables de multiplication. L’élève, quinze ans, avec laquelle je présente ces spectacles a maille à partir avec lesdites tables. Mon élève était déjà partie lorsque nous en avons parlé. Il a fait un schéma sur une petite feuille et je me suis dit que j’allais le refaire. C’est fabuleux. Je l’ai fait deux fois et la deuxième fois, j’y ai découvert d’autres choses, j’ai aussi compris une phrase que Roger avait dite lorsqu’il construisait son schéma et que j’ai comprise sur le moment, comme on comprend une phrase qui est logique, mais ce n’est que maintenant que je la vis. Voici le second schéma que j’ai fait et déjà transmis à mon élève. La phrase est en lien avec la confiance. J’en parlerai une autre fois.
Quand Roger a fait le schéma, il est parti de l’axe des coordonnées pour montrer la progression logarithmique. Je me suis dit que j’allais faire le prolongement des lignes à gauche parce qu’elles devaient se croiser et que les lignes allaient s’inverser. C’est magnifique à voir !
Et voilà ! Ce graphe me donne une immense joie !
Le premier graphe
Je viens de refaire le premier graphe, sans la prolongation à gauche, et donc sans le point de rencontre. Je ne peux que dire que sa construction me procure une immense joie, comme si je découvrais quelque chose, puis lorsque je regarde l’image et la laisse entrer en moi c’est comme si je rencontrais l’infini.
Lors de la construction, la première fois, j’ai compté les carreaux. En effet, sur l’abcisse, on reporte les tables, celle du deux est la première. Cela veut dire que sur la l’ordonnée on va retrouver les produits : 2, 4, 6, 8, 10 etc. Ensuite, on a la table du 3, puis celle du 4. En dessinant celle du trois, j’ai compté trois carreaux, six carreaux. On s’aperçoit alors, qu’il n’y a pas besoin de les compter, car le premier nombre de chaque table est décalé d’un nombre par rapport au précédent. C’est logique, 2, 3, 4… 9, 10, etc. Puis, lorsqu’on passe au second terme, soit 6 pour le 3, 8 pour le 4, 10 pour le 5, on s’aperçoit qu’il y a décalage de deux carraux entre deux colonnes, que pour le troisième terme il y a trois carreaux et ainsi on trouve une progression logarithmique. C’est moins compliqué à construire qu’on ne le croit.
Ensuite, en regardant le graphe fini, j’ai eu l’impression de contempler la beauté. Je me suis sentie dans la peau d’un Grec qui travaille avec la perspective. C’est une émotion très profonde, une sorte de vertige. Il doit y avoir autre chose à « voir » dans ce graphe, la construction de quelque chose de grand. Tout cela, parce que j’essaie de trouver la porte qui ouvrira l’appétit de mon élève pour les mathématiques !
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Pour moi, lorsque je répare quelque chose, que je range des choses et que donc leur donne la place qui leur correspond dans mon monde, cela équivaut à faire de même en moi, dans mon intérieur. Je n’en ai pas toujours été consciente, mais cela le devient. Aussi, lorsque je fais des petits travaux dans ce domaine pour mes voisins ou amis, je les aide aussi dans leur monde.
J’adore bricoler. Cela va de travaux de couture, au rangement de toute sorte de choses, à la systématisation dans toute sorte de domaines (je ne suis pas maniaque du tout, si j’aime faire de l’ordre, c’est aussi parce que je sème du désordre : un jour, on est pressé, un autre, on doit s’occuper d’un imprévu, un jour, on n’a tout simplement pas envie de ranger, etc.), à des travaux de peinture de murs et plafonds ; j’ai même fabriqué de petites étagères afin d’éviter des ennuis avec la gérance.
En effet, on emménage dans un appartement avec les murs sans presque pas de clous, or dans mon cas, j’ai bien des objets qui les décorent. Ainsi donc, j’avais mis des rayons pour y mettre des livres et autres affaires de bureau. La gérance, je l’ai remarqué lors du départ d’autres voisines, fait payer les soi-disant dégâts causés par les clous. Alors, j’ai réparé les trous, repeint les murs et fabriqué des petites étagères. Voici ce que cela a donné :
Il n’y a plus de trous dans les murs et j’ai des surfaces supplémentaires pour mes affaires !
Voilà comment j’ai gagné de la place sur mon bureau grâce à mes étagères !
Je répare des objets cassés, en porcelaine, en verre. Ma voisine a cassé la lampe qu’elle avait en souvenir de sa mère. Je l’ai recollée, inventé des motifs qui jouent avec la partie brisée et je l’ai laquée.
Un autre grand plaisir est de mettre de l’ordre dans des bibliothèques en laissant par-ci, par-là des espaces afin que les livres respirent. J’ajoute des demi-rayons, divise l’un en deux, ajoute des plantes, mets en évidence un beau livre, renforce la partie arrière du meuble, etc.
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Liens vers d’autres articles où réparations et rangement = mettre de l’ordre en soi. C’est sûr qu’à chaque fois que nous réparons et rangeons quelque chose, il y a une correspondance en nous :
On ne peut pas enseigner la danse classique avec ses règles de la même façon à un élève de cinq, sept, dix, quinze ans. Le langage, le sens changent. Pour un enfant de cinq ans, il faut commencer par prendre connaissance de son corps, de la façon dont il est construit et se faire ami avec les jambes, les pieds, les orteils, les jambes, les genoux, les bras, les coudes, les mains, les doigts, les épaules, la tête, le regard, l’espace, la musique.
Janvier 2018 : une nouvelle élève est arrivée à mon école. Petite élève curieuse, fatécieuse et intelligente. Je lui dessine des pierres au sol et lui dis qu’elles sont entourées d’eau et de crocodiles. Cela veut dire qu’il y a danger de sauter d’une pierre à l’autre et qu’il ne faut pas tomber dans l’eau.
J’en dessine des grandes et entre elles, assez loin les unes des autres, de toutes petites. Elles ne permettent de mettre qu’une demi-pointe.
La fillette s’est posé la question de comment y aller et a fini par trouver ! J’ai déjà fait cet exercice avec d’autres enfants. Elle est la seule à avoir trouvé la solution toute seule.
Mars 2018 : j’ai compliqué l’exercice avec d’autres formes et elle trouve toujours quoi faire. Dans les très grandes, elle se couche et elle dit qu’elle se repose.
On a parlé de résonances dans le corps. J’ai pris un sceau et l’ai rempli avec de l’eau. Ensuite, j’ai donné un petit coup dans l’eau pour qu’elle voie que l’eau bouge. Je lui ai expliqué, que son corps était rempli d’eau. Elle a fait une drôle de mine. Je lui ai dit que si elle était le verre que je tenais dans ma main, l’eau du corps allait très près du bord ! Et que donc, si elle faisait une résonance dans son corps, elle allait faire bouger l’eau du corps et faire bouger le corps. Elle a très bien compris.
Les progrès : c’est surprenant comment en une seule leçon bien des notions se mettent en place et forment une sorte de tableau, comme un puzzle dont on a soudainement trouvé où vont les différentes pièces. Les exercices que la fillette trouvait difficiles.(marcher sur une planche du sol en bois sans dépasser les côtés) sont devenus quelque chose de simple. On dirait que c’est son exercice, qu’il lui appartient. Elle a même marché tout de suite sur une seule ligne, une de ces lignes qui séparent deux planches. C’est allé assez vite, elle a douté une fois au début, elle est restée immobile un bon moment, ne m’a pas appelée et a marché sur toute la longueur de la ligne. C’était fabuleux ! Je lui ai dit que c’était une victoire. Une victoire ? demanda-t-elle. Oui, chaque fois que nous réussissons quelque chose, c’est une victoire et tu est pleine de victoires ! Elle a souri. Il en est allé de même avec les sauts. Elle peut maintenant sauter en 6e position sans faire du bruit et quand je la prends par la taille pour faire de grands sauts, elle a les jambes et les pieds tendus en 2e position. Même quand elle sautille, le pied droit est bien tendu, le gauche un peu crochu, mais l’effort est là.
Les progrès en une fois = marcher sur une planche, marcher sur une ligne, tendre les pieds dans le grand saut et les sautillés sauter à pieds joints sans bruit et la position du bassin qui s’approche du sol quand elle fait la grenouille sur le tapis.
La victoire : Il ne suffit pas de dire à quelqu’un qu’il a bien fait et que c’est une victoire. Pour vraiment assimiler la victoire, il faut constater. Mon élève sait que c’est la première fois qu’elle réussit aussi bien et que cela s’appelle une victoire.
De plus, je la vois refaire toute seule des exercices qu’elle trouvait difficiles. C’est vraiment fabuleux ! Plus le temps passe, et plus elle choisit toute seule de refaire certains exercices difficiles et les complique d’elle-même. Celui de marcher sur une ligne, par exemple : cette semaine, elle a mis un pied sur la ligne, a levé l’autre, est restée en équilibre un moment, puis l’a posé par terre, levé à nouveau l’autre, est restée en équilibre et ainsi de suite. Elle sait que lorsque le morceau de musique choisi finit, on ne bouge plus ; cela lui est arrivé lorsqu’elle était en équilibre. Pas de problème ! Elle est restée en équilibre !
Nous sommes allées voir le médecin chez lequel je vais en formation continue en France, le docteur Benoît Lesage. Nous avons enrichi la palette des exercices à faire pour corriger un problème de hanche et nous nous amusons bien. Afin de faire un jeu d’un exercice qui pourrait être ennuyeux, j’ai proposé qu’on dessine des « yeux ». Ensuite, on les a posés sur le corps de façon qu’ils gardent une certaine position. J’ai dit qu’on pouvait donner un prénom à chaque oeil et la petite élève a très bien compris, d’autant plus qu’elle donne des noms à ses chaussures. Elle ne dit pas, je veux mettre les chaussures blanches ou les rouges, elle les appelle par un prénom ! C’est sa maman qui me l’a raconté par la suite.
À un certain moment, nous avons joué à tapoter les os du corps. Je lui ai dit qu’on pouvait parler avec les cellules du corps, sortes de petits personnages qui travaillent dans le corps. Je lui ai dit qu’en faisant toc-toc-, ces petits personnages pouvaient apparaître sous toute sorte de formes, que chez moi, ils étaient bien souvent des fleurs. Elle a dit que j’en avais, de l’imagination !
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C’est un personnel qui est encastré, pour ainsi dire, dans un tout petit espace et qui fait passer des quantités de produits entre ses mains. A la fin d’une journée, la personne a déplacé des kilos et des kilos ; elle a utilisé tout le temps les mêmes muscles qui, à la longue, s’épuisent.
Le personnel à la caisse finit par avoir des problèmes d’épaules et de poignets. La plupart finit par être opéré et ses activités en sont affectées. Cela s’appelle des troubles musculo-squelettiques (TMS) et donc maladie du travail. J’ai connu le cas de personnes qui ont dû changer d’emploi ou diminuer leur temps de travail parce que l’assurance invalidité ne voulait pas les prendre en charge.
De plus, ce personnel est à l’entrée des magasins et mal protégé contre le froid. Tout dernièrement, un magasin d’une de ces chaînes a procédé à des travaux dans ses locaux afin de les « moderniser ». Résultat : la chaîne du froid a été augmentée et le personnel à la caisse a encore plus froid. Les responsables de la chaîne, qui n’y travaillent pas, leur ont distribué des gilets… Un autre magasin n’a pas d’aération et en été ils ont trop chaud. Dans un autre magasin encore, l’aération a provoqué une maladie chez un employé. Cela coûte plus d’argent au magasin de remplacer le système que de mettre l’employé en congé maladie. Que dire ?
Préoccupée par le cas du personnel aux caisses, j’ai envoyé une lettre à l’une des directions de ces magasins en disant qu’il y avait des exercices tout à fait simples qui ne nécessitaient pas de faire une pause spéciale et que je pourrais montrer au personnel afin de lui éviter les problèmes musculaires et articulaires mentionnés. Réponse : Nous vous remercions pour votre information et la transmettons au service concerné. Depuis… Rien !
Commentant l’affaire avec un gérant, il m’a répondu : ce personnel va disparaître ! Les caisses automatiques vont les remplacer.
Ce serait pourtant si simple de pratiquer certains exercices…
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Je ne peux pas ne pas parler d’Ileana Iliescu, grande danseuse roumaine qui a illuminé toute ma jeunesse et formation en danse classique à Bucarest, Roumanie.
Personnage éclatant, vif, Ileana Iliescu avait un port royal sur scène ; elle l’a gardé dans sa vie de tous les jours.
Ileana Iliescu
J’en ai vu des danseurs et des danseuses, tous avec leurs qualités, mais celle qui m’a marquée, qui était « la danse », « le personnage » sur scène, c’est elle. En entendant les musiques des ballets qu’elle a dansés, je la revois ; même dans le pas de deux « Antoine et Cléopâtre », de Faust, passage fort court mais combien prenant, je la revois à chaque fois que j’entends la musique.
La vie a décidé de lui rendre en quelque sorte hommage. Elle continue à être active à l’Opéra de Iași, Roumanie. Elle y a monté un « Lac des cygnes » absolument remarquable. On sait que le chorégraphe Oleg Danovski avait monté la plus belle chorégraphie de ce même ballet, notamment pour l’acte IV. Si Ileana Iliescu a gardé son idée de cygnes blancs pour cet acte, chaque pas, chaque mouvement de tout le ballet est une danse. On sent l’influence de Maître Romanovski, pour lequel tout mouvement était une danse ; rien n’est gratuit, forcé, la musique et la danse ne font qu’un !
J’ai toujours eu un peu de peine avec les danses dites de caractère qui semblent juxtaposées dans les ballets traditionnels. Chez Ileana Iliescu, on ne voit rien de tel. Là aussi, chaque pas, chaque mouvement est une danse, est harmonieux, est beau.
Anton Romanovski
J’ai eu l’honneur de connaître et de travailler avec Maître Romanovski alors qu’il était à la retraite et peu avant son départ au ciel. Il avait aussi gardé un port très élégant jusqu’à la fin. Anna Pavlova, qui a dansé avec lui à Londres, lui a dit qu’elle n’avait jamais vu un homme avec de si belles mains ! Effectivement, il avait une manière particulière de les tenir et il l’a transmise à Ileana Iliescu.
La question de la transmission d’un savoir est complexe. Il faut d’abord savoir transmettre et il faut que le récepteur ait du talent ou, ce qui revient au même, le savoir inconscient et c’est le maître qui le révèle. On n’a jamais pu faire un être doué de quelqu’un qui n’avait pas de qualités !
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Les agences de voyage CFF (Chemins de fer fédéraux) ont fermé en Suisse. Je me suis battue pour les maintenir ouvertes. Il y a eu deux étapes à Neuchâtel, Suisse :
1. D’abord, il y a eu la fermeture de l’agence qui se trouvait au centre-ville. Elle rendait bien des services aux gens qui venaient en ville faire leurs achats et qui passaient à l’agence pour prendre leurs billets ; parmi ces clients, il y en avait qui venaient en tram depuis les villages environnants.
Il y a eu une pétition lancée par le syndicat des moyens de transport. J’ai pris contact avec les différents médias neuchâtelois pour qu’ils en fassent un sujet. Certains d’entre eux n’ont pas pu le faire parce que le sujet était « sensible ».
Pendant ce temps, un groupe de citoyens, dont moi, a été entendu par les responsables des CFF. Je me suis même déplacée aux quartiers généraux des CFF, à Berne. Peine perdue, les CFF ont déclaré qu’ils avaient un local à la gare. Or, celle-ci est située tout en haut de la ville et donc incommode tant pour ceux qui font leurs courses en ville que pour ceux qui viennent en tram.
2. Même pas une année après le déménagement à la gare, toutes les agences de voyage CFF ont été fermées en Suisse. Je me suis renseignée, c’est en Suisse allemande que certaines agences ne fonctionnaient pas bien. Celles de Neuchâtel, Yverdon, Lausanne et Genève étaient en chiffres noirs ! Là aussi, j’ai pris contact avec différents médias, mais le ton était donné et au lieu d’envoyer un journaliste chevronné au front, le journal de la ville a envoyé une stagiaire qui ne connaissait pas bien le sujet.
En plus, les employés des CFF ont reçu l’annonce de la fermeture de leur agence par courriel ! C’est un manque total d’égards.
Voici un extrait de mon intervention devant les responsables des CFF qui ont accueilli le groupe qui s’est occupé de la pétition à Neuchâtel en juillet 2012.
J’ai parlé des moyens de faire des économies, thème tellement à la mode : « Et maintenant, vous vous trouvez devant le dilemme d’augmenter la rentabilité ou…. Mais, non, vous n’êtes pas dans un dilemme, vous avez pris le train, pour utiliser une image de votre monde, le train de la rentabilité ; c’est un TGV qui va à toute vitesse et qui, pour des raisons d’économie, tout comme vous le faites, n’a pas de fenêtres. Car à quoi bon une fenêtre, on pourrait voir des choses, une vue globale et ce serait une perte de temps ! »
Il est vrai que personne n’a été licencié. Mais, de voir ce personnel avec des connaissances qui dépassent le cadre de la vente de billets de train locaux au guichet ou même les voir accueillir les personnes qui vont acheter un billet pour les guider vers les automates… Me met très mal à l’aise et me fâche.
Je viens d’apprendre que la personne qui a précédé à la fermeture des agences avait été engagée juste pour cela, elle n’est plus dans les parages !
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