Les agences de voyage CFF (Chemins de fer fédéraux) ont fermé en Suisse. Je me suis battue pour les maintenir ouvertes. Il y a eu deux étapes à Neuchâtel, Suisse :
1. D’abord, il y a eu la fermeture de l’agence qui se trouvait au centre-ville. Elle rendait bien des services aux gens qui venaient en ville faire leurs achats et qui passaient à l’agence pour prendre leurs billets ; parmi ces clients, il y en avait qui venaient en tram depuis les villages environnants.
Il y a eu une pétition lancée par le syndicat des moyens de transport. J’ai pris contact avec les différents médias neuchâtelois pour qu’ils en fassent un sujet. Certains d’entre eux n’ont pas pu le faire parce que le sujet était « sensible ».
Pendant ce temps, un groupe de citoyens, dont moi, a été entendu par les responsables des CFF. Je me suis même déplacée aux quartiers généraux des CFF, à Berne. Peine perdue, les CFF ont déclaré qu’ils avaient un local à la gare. Or, celle-ci est située tout en haut de la ville et donc incommode tant pour ceux qui font leurs courses en ville que pour ceux qui viennent en tram.
2. Même pas une année après le déménagement à la gare, toutes les agences de voyage CFF ont été fermées en Suisse. Je me suis renseignée, c’est en Suisse allemande que certaines agences ne fonctionnaient pas bien. Celles de Neuchâtel, Yverdon, Lausanne et Genève étaient en chiffres noirs ! Là aussi, j’ai pris contact avec différents médias, mais le ton était donné et au lieu d’envoyer un journaliste chevronné au front, le journal de la ville a envoyé une stagiaire qui ne connaissait pas bien le sujet.
En plus, les employés des CFF ont reçu l’annonce de la fermeture de leur agence par courriel ! C’est un manque total d’égards.
Voici un extrait de mon intervention devant les responsables des CFF qui ont accueilli le groupe qui s’est occupé de la pétition à Neuchâtel en juillet 2012.
J’ai parlé des moyens de faire des économies, thème tellement à la mode : « Et maintenant, vous vous trouvez devant le dilemme d’augmenter la rentabilité ou…. Mais, non, vous n’êtes pas dans un dilemme, vous avez pris le train, pour utiliser une image de votre monde, le train de la rentabilité ; c’est un TGV qui va à toute vitesse et qui, pour des raisons d’économie, tout comme vous le faites, n’a pas de fenêtres. Car à quoi bon une fenêtre, on pourrait voir des choses, une vue globale et ce serait une perte de temps ! »
Il est vrai que personne n’a été licencié. Mais, de voir ce personnel avec des connaissances qui dépassent le cadre de la vente de billets de train locaux au guichet ou même les voir accueillir les personnes qui vont acheter un billet pour les guider vers les automates… Me met très mal à l’aise et me fâche.
Je viens d’apprendre que la personne qui a précédé à la fermeture des agences avait été engagée juste pour cela, elle n’est plus dans les parages !
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