La Cave perdue – plafond et tableaux décoratifs

Ici aussi Roger Peeters, l’ingénieur ingénieux, intervient. Il dit que le plafond mériterait qu’on s’en occupe. J’y avais pensé mais pas trouvé de solution. Je vivais « avec ». Je raconterai une autre fois le bout d’histoire que je connais de mon studio.

Le plafond. Effectivement, sa vue laissait à désirer. Personne n’a proposé de solution. J’avais pensé à le peindre, mais de toutes façons les tâches d’humidité (le studio est taillé dans le rocher et lorsqu’il pleut, la pluie s’invite et laisse des traces), seraient revenues.

Du tissu. Roger fait une proposition pour mettre du tissu. La proposition a été surprenante, mais intéressante. Je réfléchis et de ses idées une autre naît dans mon esprit. Des crochets qui maintiennent le câble qui porte les rideaux, il va accrocher un autre câble et j’étendrai du tissu entre les deux bords. Cela donnera ceci :

Maintenant, je me sens comme dans un palais impérial !

Le palais impérial devient un bateau impérial selon où je me trouve. En effet, de loin, on voit une jolie forme convexe. Cela me donne l’impression d’avoir un palais impérial alors que lorsque je fais des exercices au sol et que je regarde le plafond, je vois des voiles car le tissu apparaît gonflé et je me sens dans un bateau impérial ; un bateau impérial qui me donne même la sensation de voguer dans l’univers, ce que tout physicien digne de ce nom ne pourrait nier. En tous les cas c’est un changement formidable et une fois de plus la notion du temps intervient : il me semble que les longues années que j’ai vécu avec un plafond « différent » ne sont plus là, il n’existe que cette voile qui me permet d’aller dans d’autres dimensions emportant le temps passé. Je suis bien dans une nouvelle ère. Je ne peux reprocher à ceux qui n’ont rien vu de ne rien avoir vu et je ne peux que remercier Roger de voir ce que d’autres n’ont pas vu.

Le travail qu’il y a derrière. Ce qui compte est le résultat. Mais pour y arriver, cette fois-ci il a fallu beaucoup de travail. D’abord, il a fallu trouver le tissu en plein confinement. Heureusement que j’avais des réserves du temps où je faisais des expositions avec mes masques et autres travaux artistiques. Il a fallu coudre des bandes de 5 m. J’avais assez de tissu pour trois, puis le miracle s’est produit et j’en avais pour quatre, mais il a fallu coudre des bouts ensemble, faire des ourlets, des angles. Or, la nuit, on le sait, tous les chats sont gris et mes tissus noirs n’étaient pas du même noir. À la lumière du jour… surprise malheureuse ; alors il a fallu découdre, changer des morceaux, les recoudre. Bref, j’en ai eu pour de très longs moments et plus de 1’000 m de fil !

Le travail encore derrière. Il a fallu laver les tissus avant l’emploi. J’en avais partout dans mon appartement en train de sécher. Puis, il a fallu les repasser avant de faire les coutures et pour cela trouver des astuces pour ne pas laisser de plis. Une fois les bandes faites, il a fallu les repasser à nouveau. Tout cela a duré des semaines. Parmi d’autres déplaisirs il y a eu deux aiguilles de la machine à coudre qui se sont cassées et deux fois le fil s’est encastré dans la machine. Cela m’a donné l’occasion de jouer à la réparatrice mécanique. Maintenant, je monte et démonte des parties de la machine quasiment les yeux fermés. Comme vous le voyez, dans la vie on n’arrête pas d’améliorer son CV !

Les tableaux décoratifs. J’avais aussi des planches recouvertes de tissu que j’utilisais pour mes masques, maintenant, j’y accroche des photos. Les photos faites par Knut, d’autres faites par moi et divers éléments décoratifs. Pour suspendre les planches, j’avais des ficelles. Roger a trouvé qu’on pouvait mettre du fil de pêche et cela me conduit Au Pêcheur, le magasin d’articles de pêche le plus ancien, non seulement du canton, non seulement de Suisse romande, mais de la Suisse entière ! Le patron, Denis Demange, est un homme à l’écoute des clients et c’est un plaisir que de parler avec lui. J’ai une rubrique dans ma plateforme qui traite du commerce au centre-ville. Les conversations avec M. Demange se sont transformées, tout naturellement, en un article sur le magasin. Bref, il me sort d’embarras, car le fil nylon de pêche que j’ai utilisé avec succès dans d’autres domaines s’est révélé… très plastique… soit, il n’a cessé de s’allonger et mes tableaux suspendus allaient peu à peu toucher le sol.

M. Demange me procure un autre fil de pêche et voici le magnifique résultat. Je lui suis reconnaissante car dorénavant, je vais avoir recours à cette solution. C’est ainsi que l’on avance dans la vie, on emprunte à droite et à gauche des solutions. Je ne peux que remercier M. Demange.

Le travail derrière, ici aussi. Suivant les conseils reçus, j’avais enlevé les vis à bois sur les panneaux, mis des punaises au dos et là… pour savoir exactement à quel endroit le panneau était suspendu… et quand un côté était fixé, l’autre sautait… mais, une fois de plus, quand le résultat fait plaisir, les déplaisirs précédents disparaissent.

Autres tableaux. On y voit Ileana Iliescu, ancienne danseuse étoile de l’Opéra de Bucarest. (photo à venir)

Un miroir qui me procure de très grands plaisirs.

Un selfie. Une fois n’est pas coutume. C’est le hasard qui l’a voulu. Je voulais prendre les reflets du miroir et me suis photographiée.

Et on revient à la scène avec ses rideaux noirs et ses rideaux rouges.

La morale, le sens, le symbole ? C’est que des changements peuvent surgir alors que l’on ne s’y attend plus ou pas du tout. Je m’étais habituée à un paysage qui n’était pas à mon goût, mais je n’ai pas vu de solution. Il a fallu les ressources innovantes de Roger pour m’aider à voir autrement et le monde change. Cela me rappelle feue Sophie Piccard (je raconte son histoire aux paragraphes 6 et 7 du début de l’article sur Freddy Landry). Cet ancien professeur de mathématiques à l’université de Neuchâtel avait été brillante dans son métier mais avait tellement souffert qu’elle pouvait avoir des comportements que les autres ne pouvaient comprendre. Voilà que nous nous rencontrons pour parler et étudier le russe et qu’un jour – après que je lui ai donné un conseil – elle me dit qu’elle se trouve soulagée. Ce changement a eu lieu alors que son horloge avait fait bien des tours. Personne ne s’y attendait, d’autant plus que l’on dit qu’avec l’âge ceci et cela est difficile. Voilà que des changements inattendus et beaux se produisent quand même ! Ce moment-là est resté gravé en moi comme une leçon de vie. C’est à peu près similaire avec ce qui m’arrive.

Fin du montage ! Il y a eu bien des aventures entre temps : Franco, le papa d’anciens petits élèves est venu à ma rescousse, Martin, mon voisin anglais aussi a dégainé sa perceuse-frappeuse anglaise et j’ai tendu, rélglé le tissu une fois, deux fois, dix fois, et finalement un regard impérial a dit que c’était bon. Toute la scène est couverte et j’ai maintenant l’impression, quand je fais les exercices au sol, que je vogue dans un grand bateau impérial. C’est vraiment une nouvelle ère !

Les choses s’imbriquent de plus en plus les unes dans les autres dans ma vie. Aussi, la photographie – le plaisir de faire une photo pour elle-même – s’invite-t-elle ici.

La photo noir – blanc a un charme certain. Ici, je ne fais pas de montage de miroir, car il n’y en a pas besoin.

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La Cave perdue – fonds de scène et la notion japonaise : « kai zen »

Ces deux mots japonais veulent dire « amélioration » et « travail » ; c’est une notion qui est devenue un mode de gestion dans l’industrie.

En japonais, on voit deux idéogrammes, mais la notion kaizen se présente comme un tout indiquant un processus continu d’améloration et avec des moyens peu onéreux. C’est Roger Peeters, l’ingénieur ingénieux passionné d’horlogerie, qui m’instruit dans ce domaine. En général, je ne me demande pas consciemment comment améliorer telle ou telle chose, simplement, il m’arrive assez souvent de reprendre les choses et de désirer leur rendre plus justice. Parfois cela se passe tout seul et parfois, je cherche une solution. Je veux dire par là qu’on peut toujours traiter mieux les choses, leur donner l’espace qu’il leur faut et – en tout cas dans mon processus – remercier ceux qui ont été les créateurs et intermédiaires de la chose qui est arrivée jusqu’à moi.

Réflexion faite, ce désir d’amélioration, je me dis qu’il vient de l’un de mes métiers, la danse classique. En ces temps de confinement, la réflexion s’invite volontiers et je me rends compte que c’est Maître Oprea Petrescu qui m’a dit un jour qu’on regardait une leçon à l’Opéra de Bucarest : « Tu vois cette danseuse ? Et celle-là ? C’est parce que leur consitution est différente qu’elles font le même mouvement de façon différente. Le mouvement est correct dans les deux cas, mais avec des moyens différents. D’ailleurs, regarde aussi les interprétations des danseurs, chacun a ses qualités qu’il met en avant ». Ces mots sont venus éclairer ce que je voyais sans savoir. Ils sont entrés en moi pour faire partie de ma vie. D’autres notions se sont greffées, mais le départ est là et Roger m’en donne une autre version. Je me dis que je pratique du kai zen mais pas de façon constante ou consciente. SI je regarde les autres articles que j’ai écrits sur le rangement, c’est bien cette notion qu’on y trouve. Cela me fait plaisir de partager quelque chose du monde d’un ingénieur ingénieux.

Mes rideaux de fond. Cette fois-ci, j’installe un nouveau rideau de scène et Roger s’occupe des travaux mécaniques. J’ai un fond noir depuis toujours ; j’ai installé, il y a près de deux ans, une partie d’un fond blanc qui suffisait pour faire des photos et cette fois-ci j’ajoute le reste pour en faire un fond de scène et un autre rouge pour compléter le jeu. C’est ici qu’entre en scène cette notion de kai zen qui s’associe chez moi à faire au mieux avec les moyens du bord.

Je reprends le dessin que j’ai fait pour l’article qui parle de la façon inattendue dont Roger utilise les épingles de sûreté.

Le câble d’acier sur lequel je suspendais les rideaux était un peu râpeux et j’en ai trouvé un autre gainé avec du plastique. Les anneaux d’accrochage des rideaux glissent bien mieux. J’ai maintenant trois câbles et trois rideaux de fond.

Les anneaux de suspension : j’en connais un rayon maintenant ! J’avais cinq rideaux supplémentaires à installer et j’ai cousu 23 anneaux à chacun d’eux : 23 X 5 = 115 anneaux. Une fois installés sur le nouveau câble, je me suis aperçue que les anneaux abîmaient la gaîne en plastique… je change les anneaux des trois rideaux noirs et m’aperçois que selon où on se trouve dans la salle, on aperçoit le câble de suspension. Ce n’est pas très joli.

L’aventure aurait pu s’arrêter là, car le public ne vient pas voir comment les rideaux sont suspendus. Mais, je continue à me dire que… Alors, je reprends mon courage à deux mains, tout le monde sait que pour coudre il faut deux mains (!), et découds tous les anneaux, ce qui donne 9 X 23 = 207 et les recouds de façon à couvrir le câble. Cela fait un nombre impressionnant de coutures et de découtures… Mais, avoir un beau résultat n’a pas de prix, sous-entendu « peu importe le temps que cela prend ». C’est un de ces exercices de la vie que la vie aime nous imposer parfois.

À l’origine, il y a une chaîne , je détache les anneaux, les couds, suspends les rideaux et ferme les anneaux.

Alors, combien d’opérations ? Je n’en sais rien. Il a fallu aussi habiller les extrémités des pinces utilisées pour ouvrir et refermer les anneaux avec des bouts de tissu que j’ai cousus sur elles parce qu’autrement, elles abîmaient les anneaux…

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Avoir une plateforme c’est bien, mais pour faire des mises en page c’est compliqué. On est passablement limité. Mais, bon, on a les trois rideaux sur une même image.

Comme je le disais, seul le résultat compte ! Peu importe que les gens qui viennent au studio ne sachent pas le travail que cela a demandé, les choses respirent le bien-être et cela se ressent. C’est le plus important.

Ce n’est pas fini. Le bas des rideaux devrait être aussi plat que le haut. J’ai un système que j’installais au moment où je n’utilisais que le rideau noir pour les spectacles; il prend un certain temps à mettre en place Maintenant que j’ai trois fonds, que je vais les utilser peut-être lors d’un même spectacle, il faudra que je m’invente une façon de faire rapide. Mon esprit travaille. La difficulté vient du fait que le sol n’est pas plat et que lorsque je ramène les rideaux de côté, ils touchent le sol et que quand il pleut dehors… mon local, dont les murs sont de la roche communiquant avec l’extérieur… reçoit aussi de la pluie et les rideaux se mouillent.

Allure du studio lors des cours : on voit combien le rideau rouge donne du relief, de la vie. Le miroir existe, mais ici c’est un montage, car autrement on verrait « la » photographe dont on voit le reflet sur le sol.

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Au Pêcheur – commerce au centre-ville de Neuchâtel 7

Comment j’ai découvert le magasin d’articles de pêche le plus ancien de Suisse, de toute la Suisse ! Il se trouve à Neuchâtel, Ma ville, et il est sis à la rue des Chavannes 3, rue que j’ai peinte il y a longtemps avec feu le peintre neuchâtelois, Anne Monnier.

Je n’aurais jamais pensé que j’entrerais dans un magasin qui vend des articles pour la pêche ! Tout simplement parce que je suis végétarienne et que je ne mange pas de poisson non plus. Mais, pour mes diverses décorations, j’utilise du fil de pêche, ce fil nylon transparent si mince et si résistant ! Et, surprise, je suis tombée sur le propriétaire, M. Denis Demange, un personnage comme on en avait avant ; je me suis crue dans un conte de fées, tellement il est aimable, à l’écoute et serviable. Il est l’équivalent de M. Vautravers et d’autres personnages dont je parle dans mes articles sur le commerce au centre-ville.

Dans mon studio de danse, que je réaménage à l’aide de l’ingénieur et homme de grande inventivité, Roger Peeters, j’ai suspendu des planches avec des photos, des costumes et des éléments de spectacle. Afin de donner un aspect quelque peu magique, j’ai utilisé du fil de pêche. C’est M. Schneitter qui le premier m’en a suggéré l’utilisation. Puis, de fil en aiguille, je l’ai utilisé pour bien des choses.

Formatage général. Vous l’avez certainement remarqué, les choses deviennent standard, formatées, uniformisées et les gens suivent. Cela me fait penser à l’époque du communisme où en Occident les gens disaient « ce n’est pas possible, il n’y a qu’à dire… » et voilà que nous sommes soumis à des normes de formatage qui font qu’on ne trouve plus telle ou telle forme, tel ou tel produit qui nous était cher, pas seulement cher mais aussi utile, tout cela parce qu’une centrale, un centre de décideurs a décidé que… et personne ne dit rien. Ainsi va-t-il avec mon fil de pêche que j’achetais dans les grands magasins. Cette fois-ci, je cherchais un diamètre de 0,35 ou 0,4 mm pour une charge de 10 kg. Pourquoi ? Parce que l’élasticité de ce fil est moindre que celle du fil à 0,7 ou 1 mm. Il faudra que je demande à Roger la formule pour la calculer. Mais il n’y a pas besoin de formule, c’est visible ! Le tableau suspendu à une certaine hauteur il y a un mois ne cesse de descendre…

Au Pêcheur. Je me dis que le seul qui peut me sortir d’affaire est le magasin de pêche de Neuchâtel. J’ai bien fait d’y aller. J’ai été servie par le propriétaire et il a trouvé chaussure à mon pied pour ne pas dire le fil de pêche rêvé ! Le temps qu’il trouve ce qu’il me fallait, j’ai pu me rendre compte que le magasin était très joliment arrangé, avec des meubles pratiques et anciens. C’est là que j’ai appris qu’ils dataient de l’époque de son père. Je lui ai dit qu’il y a un autre magasin qui a des meubles du même genre à Peseux, la Quincaillerie de la Côte. Le hasard a voulu que j’aille ensuite à cette quincaillerie pour acheter des vis à bois à oeillet et j’ai appris que son propriétaire avait aussi vu une fois le magasin de Neuchâtel et remarqué les meubles. C’est normal, quand on a quelque chose de bien chez soi, on regarde chez les autres aussi.

Mon fil de pêche. On continue à discuter, M. Demange me montre plusieurs articles et finalement ouvre un tiroir où il a des articles isolés. Tout est magnifiquement classé. Cela tombe bien, j’aime le classement, les choses à leur place. J’explique à M. Demange que je suis végétarienne, mais que cela ne m’empêche pas d’apprécier un magasin bien tenu, où les choses sont bien traitées, posées et qu’on y sent le plaisir, le plaisir du patron pour son métier. Et, finalement, il me propose un fil qui fera mon affaire. C’est un cadeau du ciel ! Son diamètre est de 0,3 mm et sa charge de 8 kg, Cela me va parfaitement. Je n’ai pas dû aller à Marin, St-Blaise ou encore ailleurs pour trouver le fil de pêche convoité. C’est un sujet à traiter une fois, le rôle d’une capitale… avant, on y trouvait de tout, maintenant… Mais continuons avec le magasin Au pêcheur.

Le magasin Au Pêcheur date de 1882. M. Demange m’apprend que le magasin date de 1882. Cent ans plus tôt, M. Abraham-Louis Breguet (j’ai un faible pour lui), qui a quitté Paris entre 1793 et 1795 pour revenir en Suisse – Genève, Neuchâtel, Le Locle – aurait fort bien pu avoir visité le magasin puisqu’il a passé près d’une année à Neuchâtel. Je suis à la recherche d’autres personnalités qui auraient pu avoir visité ce magasin si plein avec des articles de qualité à des prix raisonnables.

Articles du magasin en 1882. Je ne dois pas me tromper, M. Breguet aurait fort bien pu entrer dans ce magasin. J’ai d’autant plus raison que ce magasin vendait aussi « des gants, des chapeaux, des corsets,des vêtements en général, des couvertures de lit, des tapis en soie d’Italie, de la soie pour tricoter ». Fait intéressant, afin de promouvoir les articles arrivés par voie maritime, notamment les habits, des défilés étaient organisés au « grand hôtel le Beau-Rivage« .

Le nom du magasin. M. Demange me dit qu’auparavant, les magasins portaient le nom du propriétaire. Cela m’explique bien des choses et donc, tout au début le magasin de pêche s’appelait Savoie-Petitpierre et il se situait à la rue du Seyon 1. Cette habitude perdure de nos jours puisqu’on dit : on va chez Schneitter, chez Wildhaber, chez Margot, chez Walder, etc. Le prénom du premier propriétaire du magasin de pêche était Paul, soit Paul Savoie-Petitpierre. Il était déjà commerçant avant d’acquérir le fonds de commerce – les articles de pêche – de la Maison F. Mack, de Vevey. Dans l’annonce faite par voie de presse, il dit qu’il vendra les articles au même prix que la maison mère. C’est touchant.

Source : M. Denis Demange
J’ai fait un montage du catalogue de M. Savoie-Petitpierre. On voit la couverture à gauche, dessous c’est la date du catalogue qui en fait figure au dos de la page où il y a la photo de droite avec la vitrine du magasin à la rue du Seyon 1. On remarque que le magasin s’appelait déjà Au Pêcheur, mais que sur la vitrine c’est Savoie-Petitpierre qui s’annonce.

Voici le premier numéro de Le Traîneur, 4e trimestre 1953, et le dernier, mars 2021 ; ce dernier réunit sept associations de trois cantons – NE, VD et FR.

Ci-après, la photo du meuble qui permet de si bien ranger les articles. Au-dessus, d’autres articles tout aussi bien rangés. Leur vue me donne un plaisir particulier, c’est que dans le monde, dans l’univers chaque chose a sa place et l’ordre du magasin participe à cet ordre-là. J’aurais bien voulu savoir quel menuisier l’a conçu. Ce doit être le même du joli meuble en cylindre de la Quincaillerie de la Côte, à Peseux ; je reconnais la faction et le bois. En tous les cas, je le félicite.

On finit avec la tête du propriétaire !

Nous avons évoqué d’autres sujets. Je lui ai dit que je m’étais occupée un temps du développement du commerce au centre-ville. C’était vers la fin des années 1990. L’une des personnes travaillant à la Ville avait dit que les commerçants devraient faire des rabais pour attirer les clients et qu’il faillait faire des animations. J’avais répliqué que je ne voyais pas pourquoi les commerçants devaient toujours faire des rabais, et que les animations musicales créaient des agroupements, amenaient parfois du monde dans les restaurants sauf quand il y avait des stands dans la rue et qu’il fallait plutôt des animations particulières. J’en avais un certain nombre à proposer. On ne va pas en débattre ici, mais en cette période si bizarre de notre histoire avec la pandémie, les personnes qui d’habitude jouissent d’un rabais chez les commerçants locaux et particuliers devraient faire l’inverse.

Que dire de la « Black Friday Week » ! On doit déjà se dire que ceux qui utilisent cette terminologie ne parlent pas anglais parce qu’une semaine ne peut être composée de vendredis uniquement, même avec un rabais ! et précisément ce sont huit jours de rabais. En pleine pandémie et confinement, le bon sens aurait voulu que les magasins qui avaient ouvert à Neuchâtel – ailleurs, je ne connais pas la situation – demandent un 10 % de plus pour compenser le manque à gagner, et sans salaire pour beaucoup, dû à la fermeture sanitaire. Je crois qu’un magasin a demandé aux gens de verser un certain pourcentage pour une affaire de bienfaisance. Chapeau ! Mais, quel a été le comportement du public ? Pour ma part, bien que ma situation ne soit pas des plus brillantes, j’ai fait un geste à ceux qui suivaient des cours avec moi dans un domaine sportif. Je ne suis pas commerçante, mais j’avais une commerçante comme élève et cela a été ma façon de lui dire que j’étais à ses côtés.

Les nuisances nocturnes. En sortant du magasin, j’ai remarqué les restes d’une porte en métal que M. Demange devait mettre lorsqu’il fermait son magasin. Il m’a dit qu’il avait installé une grille qui avait eu pour fonction d’éviter un certain nombre de désagréments dus à la vie nocturne, mais il y avait tellement de déchets derrière ladite grille qu’il a finalement décidé de l’enlever. La solution avait été pire que le mal. Je connais bien le sujet et je vais le traiter ailleurs. Je trouve dommage que des gens comme lui subissent les effets du manque d’application de lois qui existent. La loi ? Le bon sens, le respect devraient suffire, mais ce sont des notions inconnues dans certains bataillons !

Mon fil de pêche et mes racines à Neuchâtel. On finit sur une bonne note, celle liée à mon fil de pêche qui me sort d’affaire, au fait que j’ai fait la connaissance d’un commerçant très aimable de la place, M. Denis Demange, lequel m’a fourni l’article désiré et qui m’a aussi permis d’entrer en contact avec M. Paul Savoie-Petitpierre, un contact que je ne peux expliquer mais que je sens. Tout cela renforce mes racines à Neuchâtel et cela me fait respirer mieux !

Une bonne note en appelle une autre ! C’est l’effet bien connu de la résonance. C’est pour cela qu’il faut faire attention à la pensée et aux mots qu’on utilise. J’ai donc soumis mon article à Denis Demange – pour vérification, c’est la moindre des choses – et il répond « Je vous remercie infiniment d’avoir eu un intérêt pour mon petit monde, pas celui de Don Camillo, mais celui qui est le mien, La Pêche. Quand je dis « je », dans ma tête c’est plutôt « nous » ,je pense à tous mes prédécesseurs qui ont mis leurs passion dans cette petite boutique qui ne demande qu’à survivre. Alors “nous“ vous disons un grand MERCI » . Ces mots sont beaux et représentent bien le patron du magasin !

La fête de la Danse 2021 et le magasin. Quel rapport ? Aucun, si ce n’est que je participe à la fête en proposant deux activités dont l’une est « Atelier de mouvement pour le corps et l’esprit ». L’ordre qui règne dans le magasin de M. Demange continue de m’habiter et je me dis que je pourrais prendre une nouvelle photo du meuble avec ses tiroirs et d’autres vitrines afin de les utiliser lors du cours. On parle de l’ordre et il me montre des sachets qu’il a préparés avec divers articles pour la vente. Chacun contient 100 éléments comptés par lui. Je lui dis que je compte les marches de l’escalier étroit qui mène depuis la rue du Pommier à mon studio, situé juste avant la rue du Château. Je lui dis qu’il y en a 52 et que parfois il y en a moins. C’est comme cela. Il s’étonne puis commente : « La nuit, il doit y avoir des gens qui ont besoin d’une marche et hop ! ils la prennent !  » C’est tellement joli… On se dirait dans un conte. Je pars d’excellente humeur.

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Danse « New York, New York »

Les musiciens de rue de Neuchâtel m’ont inspirée bien des fois. Il y a un groupe polonais, Le Trio Saxophone, qui vient souvent et qui a une interprétation bien particulière, sans paroles, de New York, New York, composé à l’origine par John Kander, 1977. Le musicien qui a fait l’arrangement qui me comble est Krzysztof Borowski. On sait, bien sûr, que ce morceau musical est emblématique du film de Martin Scorsese.

Voici quelques photos :

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Zully photographiée par Roger Peeters – montage Zully (en cours de rédaction)

J’avais besoin de photos pour illustrer mes activités relatives au programme de Midi-Tonus et Roger a bien voulu les prendre. Afin de donner un autre aspect à ces images, j’ai utilisé l’un des programmes qui permettent de faire des montages avec des figures déjà prêtes. C’est intéressant, mais les modèles, les choses préformatées m’agacent bien souvent. C’est comme le « merci » de politesse, cela manque de vie.

Les nouvelles technologies. Oui, elles facilitent la vie, mais parfois je sens que je perds de mon autonomie. C’est ainsi que je faisais le montage vidéo et sonore de mes spectacles à l’aide des appareils Révox et maintenant… Arrivée la nouvelle technologie, j’ai dû chercher d’autres solutions pour une bonne qualité audio. Heureusement que je suis tombée sur quelqu’un qui est devenu un ami (je vais lui demander la permission de citer son nom).

Pour en revenir aux photos, elles inaugurent mon nouveau fond de scène.

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Zully photographiée par son élève adolescente

Il y a quelque temps déjà… avant les photos de Knut, photographe fort doué, mon élève adolescente m’a prise en photo. Les photos ne sont pas très nettes, car elle ne pensait pas à rendre claire l’image avec ma caméra Canon T-70, bien différente d’un portable… Mais, c’est un souvenir.

Je viens de les retrouver et d’en faire le montage.

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Tamara ou la rencontre avec mon miroir – rencontre particulière 17

РУССКИЙ ТЕКСТ

Chaque fois que je rencontre Tamara en ville, je suis heureuse.

Aujourd’hui, je me disais que ma vie était quand même quelque peu difficile ; sentiment déjà éprouvé bien des fois et qui, en même temps, me disait aussi que solution il y aurait. Et voilà que je rencontre Tamara, Tamara est une personne fort intéressante. Ainsi que je le dis dans d’autres articles, chaque fois que je renontre des Russes, je sens tout simplement que l’amour descend sur terre !

On dit que nous ne rencontrons que nos miroirs, on dit aussi que nous connaissons toutes les questions qui se dressent devant nous et leurs réponses, mais que nous ne savons pas toujours les voir, les entendre ; raison pour laquelle, la vie nous aide en nous envoyant des miroirs sous forme de choses, de situations et de rencontres. Aujourd’hui, mon miroir s’appelle Tamara. Tamara est une femme forte, elle essaie toujours de trouver une solution. Elle a baucoup de patience. Elle est aussi persévérante. Elle a des qualités qui me plaisent et nous avons les mêmes valeurs. C’est tellement important ! Dans une famille, tous les membres portent le même nom, ont le même sang, mais ils peuvent être très différents les uns des autres et parfois nous pouvons nous sentir proches de certaines personnes sans raison apparente. C’est ce qui arrive avec Tamara.

De façon générale, il vaut mieux parler de complications, de difficultés que de problèmes. Pourquoi ? Parce qu’il y a des problèmes sans solution alors qu’une chose lourde peut être soulevée à l’aide d’un levier. C’est bon de le savoir. Comme on le sait, des difficultés, on en a, elles arrivent, parfois, sans invitation. Quand elles sont devant nous ou même dans notre intérieur, il nous faut trouver une solution. Je me rappelle que lorsque mon ami, André Oppel, est parti au ciel, je me suis dit que du temps des pharaons, la femme du pharaon partait avec lui et je me suis dit que je serais aussi bien partie. Pas possible. Maintenant, je me rends compte que depuis lors j’ai appris bien des choses intéressantes, pas seulement intéressantes mais aussi vitales !

Comme déjà dit, il y avait à nouveau des difficultés sur mon chemin. Eh oui ! Une fois de plus, mais, je vois, en même temps, que ma vie change. Comment le sais-je ? Je m’en rends compte parce que lorsque je range des choses chez moi, ou dans mon studio de danse, je leur trouve de nouvelles places et que lorsque j’en répare, je trouve de nouvelles méthodes, de nouvelles solutions, je reçois des aides inattendues, etc. Par exemple : j’ai chez moi des rideaux qui sont suspendus à des anneaux, eux-mêmes suspendus à des petits crochets en plastique. Les premiers crochets que j’ai achetés, il y a des années, étaient solides ; les actuels sont d’une très mauvais qualité – tout comme bien des choses de nos jours – et se cassent rapidement. Cette fois-ci, je les ai remplacés par des rubans et voilà que je n’aurai plus de problème avec des crochets. Ouf ! C’est comme cela que je sais, c’est mon esprit qui me le dit, que de nouvelles solutions sont en chemin et que ma vie va devenir plus simple. Je n’ai pas d’explication pour cela, c’est ainsi. Chez moi tout est lié, l’intérieur comme l’extérieur.

Seulement, dis-je à Tamara, cette fois-ci, je suis quelque peu fatiguée des leçons de la vie. Je trouve que j’ai déjà assez appris et que, tel un bateau, je mérite de voguer au large ! Qu’est-ce que tu racontes ! réplique Tamara – tu as l’air en meilleure forme qu’il y a cinq ans et bien meilleure que lorsque ton ami est parti au ciel. Tamara ne parle jamais en l’air.

Voici le genre de propos qu’elle m’a tenus :

  • « nous devons remercier, chaque jour, ce que nous recevons. Vraiment tous les jours !
  • il faut toujours faire face à ce qui se présente :
  • ceux qui ne nous comprennent pas sont tout simplement autrement, ce n’est pas important ; c’est à nous à faire l’effort de les comprendre » . Cette dernière phrase me rappelle Iossif Leonidovitch , un autre ami russe, qui me disait au sujet du même thème : « Lorsque tu regardes le monde d’en haut, il est tout petit ». Il avait raison.

Au sujet des propos de Tamara, je vous laisse réfléchir. Mes réflexions se réfléchissent dans les articles cités en bas de page.

Voici la rencontre avec Tamara en images. C’est comme dans les réclames : avant et après. Dans le cas présent, avant et après la rencontre avec Tamara.

Avant
Après

Ce qui est certain, c’est qu’une fois que nous avons traversé le tunnel, nous nous apercevons qu’il a valu la peine de tenir debout et on a un sentiment de victoire ! Seul bémol, la durée du tunnel… Mais, alors, la sortie est pleine de lumière !

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