Conditions de travail des employés qui ont affaire au public

Je remercie ce personnel.

Ce ne sont pas seulement les employés du service public ; il y a d’autres secteurs où les employés ont affaire au public : les vendeurs, les chauffeurs des transports en commun, les caissiers.

De façon générale, on leur demande de faire plus et plus vite.

Prenons les employés de la poste. Les facteurs : ils sont minutés ; ils n’ont plus le temps de dire bonjour, de faire connaissance avec les gens auxquels ils apportent leur courrier. D’après ce que m’a confié l’un d’eux, les machines qui les minutent ont été achetées à un pays voisin qui les avait essayées mais ne les avait pas trouvées adéquates !

Quand j’allais relever le courrier à la case postale, je pouvais échanger un mot ou deux avec l’un ou l’autre des employés, qui étaient des employés de qualité. Puis, leurs heures de présence ont été réduites une première fois, une seconde fois. Maintenant, ils ne sont plus là qu’une partie du matin ; les petits colis sont encore déposés à la case postale, mais les moyens et les autres plus du tout.

Quant aux employés qui se trouvent au guichet où on effectue des paiements ou envoie le courrier au sens général, ils vendent maintenant des bijoux, des assurances, des sacs poubelle, des livres… D’après ce qu’on m’a dit il n’a a plus d’apprentissage exclusif d’employé des postes, mais un cursus général. Je dois encore vérifier.

Le personnel soignant qui se déplace à domicile. Tout comme les facteurs, ils ont tant de minutes pour laver les dents à quelqu’un ou lui faire sa douche ou l’habiller, etc., etc., etc. Or, les personnes âgées qui sont encore à leur domicile, qui ont été indépendantes et qui peut à peu n’arrivent plus à se débrouiller seules ; alors comment calcule-t-on le temps nécessaire ? Faire un soin ce n’est pas seulement laver les dents, c’est aussi attendre que la personne dont on va s’occuper aie le temps d’entrer en communication avec vous, qu’elle accepte d’être aidée, qu’elle soit prête pour qu’on puisse lui laver les dents, les gencives ne sont pas toujours en bon état ; elle a des habitudes ou attend des égards, elle doit avoir le temps de remercier ou de dire qu’elle a telle chose qui ne va pas ou que justement telle chose va mieux. Ce n’est pas non plus facile d’accepter que l’on ne peut plus faire telle ou telle chose et de confier son corps à un étranger ! Avec le système actuel, on ne devrait plus parler de soins, mais d’actes, car un soin c’est pour prolonger le bien-être d’une personne. De la façon dont ces personnes sont généralement traitées, il y a de fortes chances pour qu’elles se sentent en trop et aient envie de partir au ciel plus vite !

Une de mes amies qui travaillait dans ce secteur a fini par donner sa démission en sachant que sa retraite serait moindre et une autre en a fait une dépression. Ce sont des cas isolés mais révélateurs.

Les chauffeurs de bus ? Il y avait une jolie ambiance de réelle convivialité autrefois et j’avais du plaisir à dire bonjour au chauffeur. Maintenant ils sont minutés, tout comme les postiers, les aides à domicile et tant d’autres. À croire que peu importe le secteur, il n’y a que la rentabilité qui vaille ! Dans les transports en commun, les chauffeurs ont à faire à des passagers qui saluent de moins en moins ou qui les agressent quand quelque chose leur déplaît. L’autre jour, j’ai demandé à des jeunes élèves (12 ans ?) de parler moins fort parce qu’à la fin de la journée la tête du chauffeur… J’ai eu de la chance, ils ont parlé plus bas. Le chauffeur m’a dit qu’il n’avait jamais eu une passagère comme moi et que c’était un jour à marquer d’une pierre blanche. Moi, je trouve normal de penser aux autres.

Mais, je remarque aussi que les chauffeurs ne vous saluent plus toujours non plus, certains ne vous regardent même pas. Et si vous dites quand même bonjour, bien d’entre eux ont maintenant des trucs dans les oreilles pour écouter de la musique ou ont leur regard et attention plongés dans leur téléphone portable, vous n’obtenez pas de réponse. Il y en a quand même de la vielle garde, ceux-là, il faut les soigner et je le leur fais savoir !

Je suppose que les chauffeurs se sont adaptés à la réalité qu’ils vivent ; ce ne sont pas seulement les passagers qui leur manquent le respect, ce sont aussi les automobilistes qui sont pressés, qui leur passent devant. Ils ne comptent plus le nombre d’infractions qu’ils constatent par jour, c’est dire…

Les vendeurs dans les magasins. Il y a plusieurs phénomènes qui entrent en jeu. Tout d’abord, l’extension d’ouverture des horaires n’a pas créé de nouveaux emplois. Je me rappelle la campagne politique qui prônait l’extension des horaires afin de faciliter la vie de ceux qui travaillent en semaine et qui allait créer des emplois… Je me disais que les politiciens n’y étaient pas. Cela s’est révélé vrai ! Par ailleurs, le commerce dit en ligne joue aussi un rôle. Les exploitants de ce type de commerce ont moins de frais de personnel et leurs produits coûtent par conséquent moins cher.  Cela fait monter la pression chez les vendeurs dans les les magasins : ils sont de plus en plus stressés, travaillent à une vitesse supérieure, sont de moins en moins nombreux pour le même travail, les cas d’absence pour raison de maladie accentuée sont plus nombreux. Je vois des vendeurs en mauvais état qui essaient de résister. Car, s’ils disent quelque chose, le chef leur dit qu’ils ne sont pas obligés de travailler et qu’ils peuvent partir. Dans un grand magasin, après la rénovation de ce dernier, on a vu moins de personnel, plus de rayons, donc de marchandise et, par conséquent, plus de travail. Sans parler du fait que la chaîne du froid a été augmentée et que les vendeurs qui y passent la journée ont froid !

Dans ce cas, tant les employeurs que les consommateurs sont responsables. C’est un cas de conscience.

Les caissiers. C’est une catégorie du personnel à part. Une rubrique spéciale se trouve ici.

Un autre problème, l’éducation des gens. Si on pourrait écrire un chapitre pour détailler le nombre invraisemblable de situations auxquelles ce personnel est exposé, on peut aussi le dire en peu de mots :  l’éducation des gens, toute catégorie et âges confondus, laisse à désirer.

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