On ne sait que dire de juste dans la situation que nous tous vivons. Mais, il faut y faire face et dans le domaine de la danse, je me décide pour des spectacles intimistes avec moi comme protagoniste. Je vis une période absolument fascinante où différents pans de ma vie se rejoignent pour ne faire qu’une trame. Ce ne sont pas seulement des bouts de vie, mais un tout et cela me procure une sensation de plein.
À propos de plein et de plénitude. Ma sensation n’est pas celle de la plénitude, de l’épanouissement, de ce qui pourrait combler, remplir, c’est une sensation de plein au sens où il n’y a pas de vide, où tout est lié et ce de manière naturelle et harmonieuse qui me procure un plaisir indescriptible, j’ai l’impression d’être dans un ailleurs.
La danse, comme tous les autres domaines professionnels qui sont les miens, est prétexte pour se comprendre, comprendre les autres, apprendre des choses, se construire.
Comme souvent aussi, le tissu de la vie se transforme peu à peu et tout à coup on voit que la chose ne fonctionne plus de la même façon. C’est ainsi que lorsque je travaillais au Bureau international du Travail (BIT) à Genève (je travaillais au bureau du travail… c’est joli comme formule. Plaisanterie mise à part, c’était un travail passionnant car c’est bien la seule intitution où les trois forces d’un pays, gouvernement, patrons et employés, travaillent et prennent des décisions ensemble) ; je reprends, lorsque je travaillais au BIT, j’ai présenté à diverses occasions des spectacles où j’étais la seule protagonisete et avais trouvé moyen de rester sur scène le temps de quatre ou cinq danses sans en sortir. Puis, la vie a changé, mes spectacles ont pris d’autres formes et à nouveau le tissu de ma vie a changé et peu à peu j’ai présenté des spectacles intimistes à deux et finalement je reprends la formule avec moi. Mais, comme souvent aussi, ce n’est pas un copier-coller, cette fois il y a interactioin avec le public et mon spectacle s’approche d’une forme de danse-théâtre.
Mon public. J’ai de la chance d’avoir une formation pluridisciplinaire : universitaire, artistique, techniques de bien-être, langues et cela me permet de m’adresser à un public aussi varié que possible.
Les numéros présentés comprennent des morceaux de musique classique, de jazz pur ou des compositions très largement inspirées du jazz. Cela varie en fonction du public auquel je présente mon spectacle. Mais il y a des pièces incontournables que l’on retrouve par-ci, par-là : « Only you », jouée par Karl Walter Vonlaufen, un musicien de rue qui vient souvent à Neuchâtel, un « Adagio » joué par Lucina Paner, « Les roses de Picardie » jouée par Gilles Rémy et sa Jazz band, « Un jeu de chaussettes » d’Antonio Infantino ou « Ständchen » de Franz Schubert, par exemple. Les interactions se font en cours de route.
Il y a toujours une exposition de photos de danse de Knut Vibe, notre photographe attitré, des décors de divers spectacles et bien d’autres curiosités dans la salle. Vous pouvez faire une visite virtuelle de la salle ici.
Voici la photo de l’une des affiches que j’utilise pour mes programmes et qui est tirée du film fait par notre cameraman attitré, lui aussi, Roger Peeters :

Les spectacles ont lieu :
- dans mon studio « Cave perdue », situé entre la rue du Château 21 et 23, Neuchâtel – une petite cour pavée qui sépare les deux maisons conduit au studio. Le chemin est fléché les jours de spectacle ;
- dans des endroits privés ou publics selon la demande.
Durée du spectacle : en général 45 minutes,
Apès-spectacle : ensuite il y a réunion avec le public autour d’un thé, une soupe, un verre. Cela dépend des périodes.