Claude Lienher – personnage clef dans mes rangements et réparations

C’est l’un de mes leitmotifs de ma vie : on n’est rien sans les autres. Claude Lienher est un pilier de mes rangements et réparations. Cela m’a fait un coup quand il m’a annoncé sa retraite de l’atelier de menuiserie de Cernier où il était patron et formateur. Je me dis qu’il y a des personnes qui ne devraient jamais quitter leur fonction… Moi, égoïste ? Jamais !

Les domaines dans lesquels Claude Lienher est présent à travers ses travaux :

  • Chez moi:
  • la volière de mes canaris ;
  • les grands supports qui maintiennent la cage qui est au balcon et qui permet aux canaris de prendre le soleil et de picorer la neige ;
  • les éléments qui me permettent de ranger mes bijoux ;
  • les étagères sur lesquelles reposent mes plantes tant au balcon que chez moi ;
  • les étagères qui reçoivent le surplus de livres que j’ai en ce moment ;
  • l’armature que j’ai transformée en armoire et qui est à la cave.
  • Dans mon studio de danse :
  • les petits bancs pour les spectateurs enfants qui assistent à mes spectacles ;
  • les huiles qui protègent les chaises en cuir héritées de Freddy Landry ;
  • le plot sur lequel repose Essence, le squelette qui m’assiste dans mes cours ;
  • les étagères qui me permettent de doubler l’espace dans les grands casiers du studio ;
  • la boîte où j’installe mon ordinateur lorsque je présente des spectacles ; comme cela les spectateurs ne reçoivent pas la lumière sur la figure ;
  • la teinture de protection qui empêche les insectes en été de finir de manger la porte d’entrée ;
  • les panneaux blancs qui me permettent de mettre les affiches des spectacles dans la rue ;
  • les écritoires qui devraient servir d’appui à ceux qui prennent des cours chez moi ;
  • dernier-né : le chasse-clou qui « garde » les clous au chaud dans le plancher.

Je dois oublier des choses, tellement elles sont devenues miennes.

Caractéristique générale partout : le soin et le côté pratique de la chose.

Claude Lienher, le personnage est franc et son parler aussi. Il n’est pas simple à saisir et préfère qu’on lui dise ce qu’on veut et pourquoi on le veut et alors il vous fait un schéma et un meuble ou élément de meuble qui durera. J’aimais lui décrire ce que je voulais et je voyais son visage devenir neutre et je sentais son cerveau travailler, il faisait alors un pas et posait des questions, riait et disait « cela ne va pas tenir comme cela  » ou « j’ai pensé à ceci », « j’ai ce matériau », « je commande ». Cela allait très vite. C’est arrivé qu’il me dise, ou est-ce qu’il me l’a toujours dit ? « Je suis très occupé, mais dites toujours ». Et, finalement, cela jouait. Quelle chance ! me disais-je à chaque fois.

Voici un festival de ses travaux.

J’aime les bijoux et en ai une collection. Ils ne sont pas chers, mais je les trouve beaux et selon les périodes de ma vie j’en porte un genre ou un autre. De plus, j’ai travaillé à des endroits où une certaine élégance comptait et cela me convenait très bien.

Au fil du temps, ma collection a grandi et les boîtes ou coffres à bijoux faisaient que certains bijoux restaient en bas ou au fond, les bijoux s’accrochaient les uns aux autres, bref, ce n’était plus simple. Un jour, l’illumination me visite. Je me dis que je pourrais commander à Claude Lienher des planches en bois de diverses dimensions. Il me demande à quoi elles vont servir ; ma réponse a fait que dans sa tête il s’est dit quel genre de bois il allait choisir et quelques jours après, j’ai pu prendre livraison des objets de mes désirs. J’avais un velours couleur lie de vin assez foncé que j’aimais beaucoup, j’ai habillé les planches ou plutôt je les ai couvertes devant et derrière avec le tissu ; j’ai mis les bijoux sur les planches pour savoir où mettre des clous et le tour a été joué !

Savoir mesurer. L’un des premiers travaux que j’ai commandés à concernait des panneaux pour la volière de mes canaris. Feu mon ami, André Oppel, et moi avions construit la volière. Nous avions construit des panneaux et les avions assemblés. Avec le temps, j’ai éprouvé le besoin de me simplifier la vie au sujet du nettoyage de la volière. C.L. m’a fait confiance pour la mesure des panneaux. J’en prends livraison… Je crois que je dois m’arrêter, car pour moi cela a été une sorte de révélation. Les panneaux, sortes de cadres qui devaient contenir du treillis, n’avaient aucun clou. C’est la première fois que j’ai observé un travail fait de la sorte. J’ai donc appris à observer comment un objet était fait… Je reprends mon récit : j’arrive à la maison et mets les panneaux. Seulement, seulement tous ne s’encadraient pas parfaitement. J’en parle à C.L. qui m’explique que les planchers des habitations ne sont pas toujours droits… Il est bien connu que nos sens nous trompent. Là, j’ai compris et depuis lors, je mesure à droite, à gauche, en haut, en bas et en profondeur ! Que voulez-vous, chaque métier a son savoir et j’envie Claude Lienher pour le sien.

Mon idée était de montrer la délicatesse du travail de C.L. mais les panneau ont déjà un certain vécu et si j’en démonte un pour voir comment il a été fait… je n’arriverai plus à le remonter. Voici donc une esquisse.

Augmentation d’espace.

Un chasse-clou. Ce chasse-clou a résolu un problème qui était récurrent et contre lequel je me battais depuis presque toujours : les clous qui sortent leur tête du sol en bois et qui font des accrocs à mes chaussons de danse et à mes chaussettes. Claude m’a bien dit qu’il me fallait un chasse-clou (me voilà aussi enrichie d’un nouveau mot) et m’ayant entendue raconter des histoires au sujet de bien des objets dans mon studio, s’est dit que le chasse-clou de son père – qui avait aussi été la propriété de son père à lui – serait très bien chez moi. Alors, il l’a gravé et me l’a envoyé. Je vais faire un montage avec les différentes gravures, mais,le voici dans « l’habit » que je viens de lui confectionner et qui est inspiré de celui que j’ai fait à une montre qui est maintenant au musée d’horlogerie, Château des Monts, au Locle !

Ce qui est fascinant pour moi : c’est d’avoir trouvé solution à quelque chose pour laquelle je ne voyais d’autre remède que de taper de temps à autre sur les clous saillants. C’est comme si je découvrais une autre dimension dans mon propre monde, parce que si j’avais vu des clous – dans mon studio de danse – qui ne sortaient pas leur tête, je n’avais pas compris qu’ils avaient été « chassés ». Joli jeu de mots, d’ailleurs. Je me dis, que pour toute sorte d’autres « problèmes », il doit aussi y avoir solution. Voilà le cadeau de Claude. On ne sait jamais les services qu’on rend, raison pour laquelle, je me dis qu’il faut faire attention lorsqu’on fait une remarque – aussi justifiée soit-elle.

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