La pandémie a transformé bien des choses, transformé dans le sens d’une disparition parfois et d’une naissance ou renaissance d’autres fois. Dans mon cas, constatant que je continuais à être de ce monde, je me suis décidée pour des spectacles intimistes avec moi comme protagoniste. J’ai l’impression de refermer un cercle. Mais, finalement c’est une autre forme parce que mes spectacles prennent la forme de danse-théâtre, c’est un changement !
Le cercle qui se referme. Je parlais de cercle mais c’est un cercle et ce n’en est pas un. C’est un cercle parce qu’au début de ma vie d’artiste indépendante, j’ai présenté des spectacles en solo et que maintenant, je suis à nouveau seule sur scène. Au début, j’avais trouvé moyen de rester sur scène le temps de quatre ou cinq danses sans en sortir. Puis, ma vie a emprunté d’autres chemins, mes spectacles ont pris d’autres formes et en 2014, j’ai commencé à présenter, à deux, des spectacles intimistes qui ont pris, peu à peu, une forme de danse-théâtre. Depuis 2021, j’ai repris des spectacles avec moi comme seule protagoniste et c’est ici que le cercle se referme, mais qu’il change d’aspect pour devenir une spirale : je danse comme au début du cercle, mais la formule a changé et donc je ne retourne pas au point de départ. Je ne peux jamais faire du copier-coller, l’interaction avec le public a pris le dessus : je danse et je parle ; je m’adresse au public et le fais participer, par des remarques et des observations, au spectacle. Cela me procure une grande joie.
La danse, comme tous les autres domaines professionnels qui sont les miens, est prétexte pour se comprendre, comprendre les autres, apprendre des choses, se construire. Je pense que lorsqu’on aime un métier, on le retrouve partout. En effet, partout il y a un début, des règles, des formes, des résultats, des effets, des évolutions, du plaisir. Inutile de nommer les difficultés, parce qu’une fois derrière, elles disparaissent.
Mon public. Je m’adresse à toute sorte de publics. J’ai de la chance d’avoir vécu dans plusieurs pays, sous plusieurs régimes et d’avoir une formation pluridisciplinaire : universitaire, artistique, techniques de bien-être, langues et surtout, j’aime les gens, je trouve tous les métiers passionnants et m’efforce d’apporter des solutions enrichissantes à des situations compliquées.
Public dans mon studio. Ce dernier est petit et le nombre de places limité mais cela me convient très bien. On parle mieux quand on est en petit comité. Il m’est arrivé de n’avoir qu’un seul spectateur et l’interaction est encore plus forte.
Public ailleurs. Je peux me déplacer et m’adapte à toute sorte de public. C’est à chaque fois un plaisir. Je l’ai déjà dit, je trouve tous les métiers passionnants et s’il y a une thématique qui touche tout le monde, je peux l’intégrer à mon spectacle.
Les numéros présentés comprennent des morceaux de musique classique, de jazz pur ou des compositions très largement inspirées du jazz. Cela varie en fonction du public auquel je présente mon spectacle. Mais il y a des pièces incontournables que l’on retrouve par-ci, par-là : « Only you », jouée par Karl Walter Vonlaufen, un musicien de rue qui vient souvent à Neuchâtel, un « Adagio » joué par Lucina Paner, « Les roses de Picardie » jouée par Gilles Rémy et sa Jazz band, « Un jeu de chaussettes » d’Antonio Infantino ou « Ständchen » de Franz Schubert, par exemple. Les interactions se font en cours de route.
Il y a toujours une exposition de photos de danse de Knut Vibe, notre photographe attitré, des décors de divers spectacles et bien d’autres curiosités dans la salle. Vous pouvez faire une visite virtuelle de la salle ici.
Voici la photo de l’une des affiches que j’utilise pour mes programmes et qui est tirée du film fait par notre cameraman attitré, lui aussi, Roger Peeters :

Nouveau genre de spectacle : une lecture-interprétation de texte. C’est en voie de préparation.
Les spectacles ont lieu :
- dans mon studio « Cave perdue », situé entre la rue du Château 21 et 23, Neuchâtel – une petite cour pavée qui sépare les deux maisons conduit au studio. Le chemin est fléché les jours de spectacle ;
- dans des endroits privés ou publics selon la demande.
Durée du spectacle : en général 45 minutes,
Apès-spectacle : réunion avec le public autour d’un thé, une soupe, un verre. Cela dépend des périodes.