Mon ordi et un caissier de chez Aldi – commerce au centre-ville.12

Le caissier s’appelle Tiago et son rôle dans ma vie n’a pas de prix !

Un samedi, je vais en ville faire des courses. J’avais mon ordi à la main et arrivée à la caisse, afin de me décharger, je pose mon ordi près de la sortie du magasin. Lorsqu’on fait la queue dans les magasins, il se passe toute sorte de choses qui attirent mon attention : des gens mettent leur panier n’importe où, ne mettent pas la barre de séparation après leurs achats, ou alors ils la mettent et je dis avec un faux désespoir qu’ils ne vont pas payer pour moi et profite pour les remercier d’avoir pensé au caissier qui ne peut deviner quoi est à qui. Bref, ce jour-là, j’ai été distraite, en plus j’avais acheté un bon croissant et je devais avoir les mains occupées. Je paie, salue le caissier et m’en vais tranquillement.

Je vais à mon studio de danse. Je passe par une période où je fais des rangements d’une autre façon et passe passablement de temps à cela. À un certain moment, je me dis que je vais m’entraîner et cherche mon ordi sans le trouver. J’éprouve un vide parce que cet appareil a… preque toute ma vie… Je ne sais pas comment j’ai pu fonctionner pendant des années sans ordi. Dans cet étui il y a : tous mes contacts pour le courriel, ma comptabilité, des références, mes souvenirs, des explications, des remarques, toutes mes activités : danse, révision de textes, maquillage fantaisie, cours et ateliers que je donne (@3m. ossature – @articulations-jouons avec elles – à vos pieds – danse classique et imagination – la valse comme chemin de vie – atelier de mouvement pour le corps et l’esprit – réflexologie pour les sportifs et travailleurs manuels ansi que des activités pour des enfants) sans parler de ma plateforme, celle qui me permet de dire tant de choses. Bref, quasiment toute ma vie. Au moment où je m’en rends compte, je revis dans ma tête mon parcours et me dis que c’est chez Aldi que j’ai laissé mon ordi. il est 19 h et le magasin a fermé depuis une heure. Je me dépêche quand même et arrive à 19 h 30… personne, même pas du personnel de nettoyage.

Que faire ? Dans les situations difficiles, il y a peu de choix, soit on s’angoisse, ce qui ne résout rien et détraque le corps, soit on fait confiance. Je me suis dit qu’il y avait quand même des chances pour que quelqu’un l’ait remarqué et remis à la caisse. Mon ordi est un Mac ancien et ne devait pas soulever tant de convoitises que cela, de plus les Mac ont un numéro de série. Des amis m’ont dit « Bonne chance ! » en pensant que je n’en aurais pas beaucoup et d’autres m’ont dit : « On est en Suisse, tu vas le retrouver » ou encore « L’esprit des clepsydres est avec vous ! ». Je me suis occupée autrement et de temps à autre ai eu une pensée pour mon ordi. L’idée d’avoir à racheter un ordi m’a dérangée et l’ai remise dans son tiroir.

Le lundi suivant. Je vais à la caisse d’Aldi Neuchâtel et demande à la caissière s’ils n’ont pas retrouvé un ordi. Non, répondit-elle – Un sac noir ? – Ah, oui ! Il est dans la vitrine. Mon Dieu ! Mon sang a circulé à nouveau. J’ai demandé qui l’avait trouvé. « C’est Tiago ! » Je vois qui c’est, c’est un jeune homme avec des cheveux courts noir et blond. Je demande quand il travaille et on me dit qu’il sera à la caisse en fin d’après-midi.

Chercher un objet. C’est curieux comment l’esprit fonctionne dans de pareils moments. J’avais regardé à travers le vitrine l’endroit où j’avais laissé mon ordi, mais il n’y avait rien. Je n’ai pas pensé à regarder dans la vitrine.

Lundi en fin d’après-midi. Je retourne et vois le jeune homme. Il y avait du monde à la caisse et je dis à tout le monde que ce jeune homme a retrouvé mon ordi ! Un groupe d’ados était là et a applaudi ! C’était un moment fort. Je remercie donc Tiago qui m’a dit (je n’ai plus ses mots en tête) qu’il n’avait rien fait de spécial. Quand même, mon ordi… c’est un autre moi. Je lui suis infiniment reconnaissante et c’est pourquoi j’écris cet article. On dépend tous les uns des autres, mon aventure en est un exemple. De plus, j’avais mis dans mon sac les bagues que je porte et que j’enlève lorsque je donne mes cours.

Invitation. Je dis à Tiago que je présente des spectacles de danse-théâtre qui durent 45 minutes et qu’ensuite, on se réunit autour d’un verre. Je propose d’inviter le personnel d’Aldi. J’en touche un mot à la gérante et ne dois plus qu’adresser mon invitation.

Inutile de dire que l’ordi est à l’intérieur du sac !

Le rôle de Tiago n’a pas de prix dans ma vie. J’ai une affection particulière pour le personnel qui travaille pour le public car il est passablement sollicité et les clients ne sont pas toujours aimables. L’autre jour, l’un d’eux a dit « Au revoir, monsieur ». Le monsieur en question n’a peut-être pas entendu mais il est parti sans dire merci non plus. C’est moi qui ai dit au caissier « Je vous dis ‘au revoir’ à sa place ! ». Alors, lorsqu’un caissier comme Tiago, en fin de journée, remarque un objet comme le mien et pense encore à me rendre service… C’est tout simplement magnifique !

Liens vers des articles sur le commerce au cente-ville ou des personnalités de la ville :

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Fête des vendanges 2023

Mes maquillages et le miracle d’une montre !

Normalement, je ne publie pas avant d’avoir fini un article, mais le vendeur de la montre va quitter la Suisse et je voudrais lui faire voir que j’apprécie son attitude.

Installation. Je n’occupe généralement pas beaucoup de place, même pas 2m2, mais cette fois-ci je me trouve un peu à l’étroit dans le stand de Xamax et, en apparence, sans rien pour pouvoir suspendre les tableaux avec les photos de mes maquillage. Mais, j’aperçois de drôles de fentes dans les parois vitrées du magasin qui fait mon fond et me dis que des trombones pourraient faire l’affaire puisque mes tableaux sont très légers. Je ne peux que remercier Roger l’horloger (celui qui vient de créer pour la première fois dans l’histoire de l’horlogerie une montre avec un centre vide (sa plateforme) ; en effet, c’est l’utilisation qu’il a fait d’épingles de nourrice (article) qui m’a inspirée. Ce qui a été fascinant a été de voir les personnes auxquelles j’ai demandé de l’aide pour suspendre les cadres. La fente laissait présager une pose directe, mais cela n’a pas été le cas et les personnes choisies ont, chacune, cherché la position sûre pour que le cadre ne tombe pas. Aucune n’a dit un mot, leur main a cherché et trouvé le bon endroit. Cela a été un régal pour moi.

Au-dessous du tableau suspendu, on voit une bouteille contenant de l’eau et un verre à côté. C’est le verre de Pascal Hofer, laissé en souvenir à la fête.
On voit mieux la fente.

Ma place se trouve à côté d’une peinture qui me fait toujours penser à un personnage soviétique et qui m’avait inspirée il y a quelques années. Il est en compagnie du photographe Knut Vibe. La voici :

Parlons de « ma » montre ! L’année passée, j’avais acheté une montre à un stand tenu par un Africain. J’avais rangé mon matériel pour les maquillages dimanche soir et étais allée faire un tour en ville pour voir l’ambiance. Audit stand, j’avais vu une montre… elle m’avait fait signe mais je m’è’étais dit que j’avais une dizaine de montres chez moi. Je suis repassée devant et la montre m’a à nouveau fait signe. J’ai demandé le prix qui était un peu élevé pour moi et suis repartie. Sur le chemin, la montre m’a envoyé un message et j’ai fait marche arrière. J’ai dit au vendeur que je donnais tant s’il me la vendait. Il a été d’accord et je suis partie avec la montre qui était toute contente. J’ai aimé ma montre, elle a bien fonctionné et au mois d’août, alors que je courais au bord du lac pour aller me baigner, remarque que j’ai ma montre au poignet. Mince ! mais décide de ne pas perdre de temps pour retourner à la maison et me dis que je vais la mettre dans un sac en plastique que j’ai avec moi et comme cela, elle sera en sécurité. Arrivée à l’endroit prévu pour la baignade… plus de montre. J’ai fait marche arrière sans succès. J’ai eu un vide, une douleur inexplicable ou explicable parce que j’ai réellement aimé ma montre.

J’ai espéré que celui qui l’a trouvée l’apporterait au Service des objets trouvés. Rien. J’ai cherché sur Internet et ai trouvé le modèle ! Quelle chance ! me suis-je dit. Au moment de l’ouverture du paquet arrivé… ce n’est pas vraiment le modèle demandé. Le vendeur a dit qu’il allait me rembourser ; affaire à suivre. Puis, arrive le mois de septembre avec sa Fête des vendanges et ses stands. Je me précipite à l’endroit où j’avais acheté la montre, mais le vendeur n’est pas venu. Je vois un autre stand qui est en train de fermer et lui demande s’il a des montres. Oui !

Cheikhouna Sylla, c’est le nom du vendeur. Il me montre sa marchandise et je vois une montre… mon modèle ! Je lui raconte que j’ai donné telle somme l’année précédente et il m’explique que son stand lui avait coûté Fr. 500.- en 2022 mais que cette année c’était Fr. 800.- et ne pouvait me faire ce prix. Finalement, on tombe d’accord sur un autre prix et je pars avec Ma montre. Arrivée à la maison, je compare la montre avec une photo de celle que j’avais eue et remarque une différence. Je retourne le lendemain et un peu gênée dis à Cheikhouna que ce n’est pas tout à fait le modèle que je recherchais. Il n’avait pas vu non plus. Heureusement qu’une autre montre était celle qui était la sœur jumelle de celle qui avait fait battre mon cœur et je pars avec Elle ! Cette fois, les aiguilles de mon temps tournent dans le bon sens.  Je suis très reconnaissante à Cheikhouna pour son attitude, son amabilité, son beau sourire franc. Il fera partie de ma vie d’une belle façon. Je souhaite qu’il fasse de belles affaires ! Le vendeur de la vente par Internet a tenu parole, il m’a remboursé aujourd’hui. Je lui suis profondément reconnaissante.

Voici mes montres (Il faudra que je refasse la photo pour que les deux montres aient la même lumière et la même taille. Je vais mettre ma nouvelle montre aussi à l’heure de l’autre !).

Celle perdue La nouvelle

Pascal Hofer, journaliste d’Arcinfo, est passé me poser deux ou trois questions et m’a laissé son verre en souvenir. Cela m’a fait du bien de parler avec lui. J’ai eu l’impression de me retrouver avec le Neuchâtel d’autrefois. Le monde change et Neuchâtel aussi, ou l’inverse, mais le fait est là. Il a eu l’amabilité de m’inclure dans le journal qu’il a tenu de la fête. Je figure à 20 h 58, une heure qui me convient bien !

Les années et moi, cela fait deux. Je n’ai jamais accordé grande importance aux années et depuis qu’un physicien m’a dit que le passé, le présent et le futur existent en même temps mais dans des dimensions différentes… je me dis que 1969 ou 1989… Mais, la question de Pascal m’a rendue curieuse et j’ai dû aller consulter mon CV pour savoir dans quel temps j’avais vécu mes premiers maquillages. Je remercie Pascal pour l’article et pour la question.

Photos. Cette année, je ne sais pour quelle raison bien des photos sont mal sorties : la lumière n’était pas bonne et ni mon appareil photo ni mon portable n’arrivaient à prendre les couleurs des maquillages ; en voici tout de même un florilège.

Liens vers :

Le maquillage et les clients. Les nouveaux clients cherchent les modèles que je fais. J’explique que je me laisse inspirer par la personne. Cela marche la plupart du temps. Il y en a cependant qui ont voulu un petit cœur… J’ai expliqué que je ne sais pas faire de telles choses et que celui qui est à l’intérieur de nous est bien plus riche. Aucune de ces personnes n’est restée et cela ne me gêne pas. Nous sommes simplement dans des mondes différents. Le jeune homme sur la dernière photo m’a fait une demande très spéciale, la négociation a pris du temps, mais finalement, il m’a fait confiance. Certaines fois l’effet est meilleur sur la personne que sur la photo, c’est ce qui s’est passé avec lui, mais je garde la photo parce qu’après avoir vu le maquillage au miroir, il m’a fait un baisemain ! C’est bien la première fois que cela m’arrive. Avant de partir, il m’a demandé de mettre ma signature sur son front. Là aussi, on a négocié et je l’ai posée sur son épaule. À nouveau, il m’a fait un baisemain. Cela a été un moment hors du temps.

Et voici une partie de l’équipe de Xamax avec laquelle je me suis très bien entendue. Une autre personne, Anissa, absente sur cette photo, se trouve en 6e position, juste au-dessus de la photo de la chatte.

On y voit Christian Sydler, celui qui organise tout et qui a la tête à tous les endroits du stand. On y voit aussi Jean-Luc Boss. Il joué en 2e équipe de Xamax et lorsque je lui ai demandé s’il avait connu Bonni (ses filles avaient été mes élèves de danse), il m’a dit qu’après avoir arrêté sa carrière professionnelle il était allé jouer avec eux : « Il a toujours marqué un but. Mais dès qu’il l’avait marqué, il partait. Il avait fait ce pourquoi il était venu ! » J’ai trouvé cette anecdote très jolie. Les deux autres dames, je les connais aussi mais pas leur nom. Il faudra que je les demande : à droite, la dame a tenu le kiosque de la rue du Seyon et à gauche, la dame travaille dans l’horlogerie et m’a raconté des histoires horlogères qui verront le jour dans un autre article. L’histoire de l’horlogerie est une passion chez moi.

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Ouverture de la saison des spectacles – Invités : les membres du comité du Passeport-Vacances pour les Jeunes de Neuchâtel

Je le dis souvent, la fin d’un cycle annonce le début d’un autre. Cela me fait bizarre quand je le vis. Je viens de finir les nettoyages annuels des rideaux, tapis, chaises et choses de fond de mon studio de danse et voilà que cela coïncide avec le spectacle proposé au comité du « Passeport-Vacances ». J’aime aussi quand les choses s’enchaînent les unes aux autres.

Le Passeport-Vacances pour les Jeunes de Neuchâtel (PVJ). Cela fait des années que je collabore avec lui. Combien ? Je n’en sais rien, mais beaucoup. J’ai proposé diverses activités et actuellement, j’en ai deux : Réflexologie ou découvrir les lignes de téléphone qui parcourent ton corps et Des oiseaux à la maison.

Pourquoi je participe au PVJ. Le rapport avec les enfants est différent ; ils ne sont pas obligés de venir au cours ; ils choisissent leurs activités en fonction de leurs goûts. Il arrive, bien sûr, que ce soit les parents qui choisissent. La dernière fois, par exemple, l’une des fillettes a dit qu’elle n’avait pas choisi de venir au cours de réflexologie, ses joues se sont faites toutes rondes et sa bouche n’était plus qu’un point lorsqu’elle a fini sa phrase. C’était rigolo. Je lui ai dit que sa maman avait fait ce choix plein d’amour pour sa fille, pour qu’elle apprenne des choses qu’elle pourra pratiquer, qui lui rendront service et qui seront utiles. Au cours de l’après-midi, son attitude a changé, elle a apporté des réponses inattendues et s’est préoccupée d’un garçon, bien plus âgé qu’elle, et qui avait l’air seul. C’était très joli. J’en reviens à ma participation : j’aime apporter quelque chose aux autres et chez les enfants cela va tout seul. Je n’ai jamais eu un enfant qui ait dit qu’il n’a rien appris ou qu’il n’a pas aimé. Je pense que c’est une chance d’apporter quelque chose à quelqu’un. Si je sais des choses, c’est parce que d’autres me les ont enseignées ; à moi de les transmettre plus loin.

Pourquoi j’invite le comité du « Passeport-Vacances« . Cette année, le PVJ a fêté ses 45 ans au restaurant et les personnes qui proposaient des activités ont été conviées. Quelle chance, me suis-je dit ! C’était au printemps et le printemps rime quelques fois avec rhume des foins. Ces dernières années, je ne l’ai pratiquement pas eu, mais cette année… j’ai été mise hors circuit et j’ai laissé passer l’invitation. Flûte et reflûte ! J’avais quand même envie de rencontrer les membres du comité avec lequel j’échange des courriels et me suis dit que j’allais les inviter à l’un de mes spectacles. Huit sur les onze ont pu venir le 24 août à 18 h.

C’est toujours une émotion ! Avoir du public, des gens que l’on connaît ou que l’on ne connaît pas crée un état un peu spécial chez moi. Mes spectacles sont dits intimistes parce que la chose se passe entre nous, que le public est peu nombreux et qu’il est près de la scène. Tout spectacle demande une préparation, mais je venais de rentrer d’une tournée à Cluny et il a fallu me réadapter, en peu de temps, à mon lieu et faire l’électricienne, le technicien de scène, le costumier, le répétiteur, le préparateur du verre après le spectacle, le porteur de vaisselle, le décorateur, le placeur du public, sans oublier l’interprète des morceaux !

Le spectacle se passe bien. Les applaudissements sont nourris et l’une des spectatrices dit : « C’était magique, on se serait dit dans un ailleurs !  » En récompense, je reçois une magnifique plante, un hibiscus. C’est curieux. Je dirai plus bas pourquoi.

On s’installe pour prendre le verre. On discute de choses et d’autres et l’une des dames me demande si j’ai été danseuse étoile et je lui dis que ce n’était pas le cas mais que je cherchais encore le métier que je ferai quand je serai grande. Tout le monde a rigolé. Mais, ce n’est pas vraiment une boutade. J’ai exercé plein de métiers dans ma vie et je continue à en découvrir. Une autre dame a dit qu’en effet, j’étais à part parce que j’avais proposé, tout au long de ma participation au « Passeport-Vacances » diverses activités et que je ne manquais pas d’imagination pour en trouver.

Parmi les divers métiers que j’exerce lorsque je présente mes spectacles, il y a aussi normalement celui de photographe. Cette fois-ci, j’ai oublié de photographier la table prête pour les invitées. Je le regrette parce qu’une autre dame a dit que j’avais bien fait de rater l’invitation au repas du comité parce qu’elles auraient raté le spectacle, l’accueil si chaleureux et le verre ( en plus du Mauler rosé, j’avais aussi préparé du kéfir de fruits) avec une table si appétissante !

Je disais que ce spectacle marquait l’ouverture de la saison de mes représentations. En effet, je venais de finir les grands nettoyages annuels et de trouver enfin une façon de présenter mes activités actuelles sous la forme du tableau qui suit. On a bien rigolé quand elles m’ont demandé comment je faisais pour enlever les tissus du plafond et les rideaux, puis pour les porter… « Ce n’est pas trop lourd ? » J’ai expliqué que je m’étais déjà plainte auprès du destin qui ne m’a pas envoyé des employés pour les charrier jusque chez moi, mais, heureusement, un copain de classe, Albert Einstein, mais aussi de leur propre classe (!), a expliqué que l’espace-temps se courbe en présence d’un corps et alors, je suis un corps dans l’espace-temps qui se courbe quand je me déplace et donc ne sens plus le poids ! Tout le monde a rigolé.

Du renouveau et du kai zen. Le renouveau, on sait ce que c’est ; le kai zen est une notion japonaise qui veut dire amélioration constante. Cette saison est un mélange des deux et ce sont les membres du comité qui sont les premiers à entrer dans mon nouveau cycle. D’abord, en répétant mes danses, j’ai trouvé de nouveaux mouvements. Notamment dans la danse Piano fantasque. Je la présentais d’habitude en me servant d’une barre avec un rideau par-dessus. Un jour, je suis allée en tournée chez un ami et j’ai modifié la danse parce que je ne me voyais pas porter la barre. Ce qui m’a paru, au départ, un ennui, s’est révélé porteur de liberté. Je veux dire que je me suis sentie libre d’occuper l’espace différemment. Cela a été une sensation très forte. Et, lors de la préparation de ce spectacle, la chose est allée encore plus loin. C’est là que la notion de kai zen est entrée en jeu et c’est ici qu’intervient la plante. J’avais décidé de simplifier ma vie et d’avoir moins de plantes dans le passage que mes voisins mettent à disposition pour traverser leur cour privée et accéder à mon studio. Je n’avais gardé que le rosier devant l’entrée et un petit pot de persil pour en mettre dans de l’eau que je bois. Puis, une plante sauvage s’est invitée, elle ne m’a pas donné son nom, mais elle s’est joliment enroulée et pris de la place. Signe du destin, me suis-je dit et je lui ai mis des fils pour qu’elle puisse bien s’étendre. Arrive Mlle Hibiscus. Bon, c’est un autre signe du destin et en plus, ces temps-ci, je porte pas mal d’habits roses et la fleur rose cadre en tous points dans le décor. La fleur vient du magasin « Comme une fleur « et moi qui aime les mots, je me dis qu’elle arrive comme une fleur, que la fleur est un aboutissement, qu’elle embellit la vie, qu’elle est le reflet de ce que nous vivons. Cela cadre tout à fait dans ma vie. Merci pour ce magnifique cadeau !

La nature est vraiment inimitable !

Encore au sujet du renouveau. Je prépare un nouveau genre de spectacle ou une suite logique de ceux que je présente, je ne sais pas encore, mais il s’agit d’une lecture et de réflexions sur les mots, le langage écrit et parlé basé sur un ou des livres de l’écrivain français Jean-Loup Chiflet et des commentaires de Pierre Buffiere de Lair, l’expert que je consulte quand j’ai des doutes ou ne connais pas quelque chose. J’avais prévu de faire un peu de lecture le soir du spectacle, mais le temps est passé très vite et lorsque je m’en suis rendu compte, il n’y avait plus qu’un membre, Anne. Comme je me suis bien entendue avec elle, elle a été mon premier public pour ce genre de spectacle. Elle a aimé. Quelle chance ! C’est vraiment le début d’un cycle nouveau !

Un mot sur le Passeport-Vacances. L’origine de cette association se trouve en Allemagne, à Hambourg en 1969 (j’aimerais bien savoir comment l’idée a surgi) ; puis Bâle et Zurich ont suivi. En Suisse romande, le premier « Passeport-Vacances » a lieu à Fribourg en 1978 et Neuchâtel s’y lance la même année, à la suite de l’initiative de Pro Juventute qui s’est appuyée sur la Jeune Chambre Économique de Neuchâtel (JCÉ). Les pourparlers avaient été entamés 1977, année internationale de la jeunesse. Il s’adresse à des enfants, de 8 à 15 ans, en vacances en période d’été et qui restent à la maison. Le but est de leur proposer, pour un prix très modique, des activités éducatives tout en s’amusant. Le comité oeuvre bénévolement depuis 45 ans. Je leur tire mon chapeau. Comme je le dis plus haut, c’est mangifique d’apporter quelque chose aux autres. Je crois savoir que le comité accueille volontiers de nouveaux membres, alors, si ceux qui lisent ce texte ont du temps, ce serait une excellente façon de l’utiliser !

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