Je le dis souvent, la fin d’un cycle annonce le début d’un autre. Cela me fait bizarre quand je le vis. Je viens de finir les nettoyages annuels des rideaux, tapis, chaises et choses de fond de mon studio de danse et voilà que cela coïncide avec le spectacle proposé au comité du « Passeport-Vacances ». J’aime aussi quand les choses s’enchaînent les unes aux autres.
Le Passeport-Vacances pour les Jeunes de Neuchâtel (PVJ). Cela fait des années que je collabore avec lui. Combien ? Je n’en sais rien, mais beaucoup. J’ai proposé diverses activités et actuellement, j’en ai deux : Réflexologie ou découvrir les lignes de téléphone qui parcourent ton corps et Des oiseaux à la maison.
Pourquoi je participe au PVJ. Le rapport avec les enfants est différent ; ils ne sont pas obligés de venir au cours ; ils choisissent leurs activités en fonction de leurs goûts. Il arrive, bien sûr, que ce soit les parents qui choisissent. La dernière fois, par exemple, l’une des fillettes a dit qu’elle n’avait pas choisi de venir au cours de réflexologie, ses joues se sont faites toutes rondes et sa bouche n’était plus qu’un point lorsqu’elle a fini sa phrase. C’était rigolo. Je lui ai dit que sa maman avait fait ce choix plein d’amour pour sa fille, pour qu’elle apprenne des choses qu’elle pourra pratiquer, qui lui rendront service et qui seront utiles. Au cours de l’après-midi, son attitude a changé, elle a apporté des réponses inattendues et s’est préoccupée d’un garçon, bien plus âgé qu’elle, et qui avait l’air seul. C’était très joli. J’en reviens à ma participation : j’aime apporter quelque chose aux autres et chez les enfants cela va tout seul. Je n’ai jamais eu un enfant qui ait dit qu’il n’a rien appris ou qu’il n’a pas aimé. Je pense que c’est une chance d’apporter quelque chose à quelqu’un. Si je sais des choses, c’est parce que d’autres me les ont enseignées ; à moi de les transmettre plus loin.
Pourquoi j’invite le comité du « Passeport-Vacances« . Cette année, le PVJ a fêté ses 45 ans au restaurant et les personnes qui proposaient des activités ont été conviées. Quelle chance, me suis-je dit ! C’était au printemps et le printemps rime quelques fois avec rhume des foins. Ces dernières années, je ne l’ai pratiquement pas eu, mais cette année… j’ai été mise hors circuit et j’ai laissé passer l’invitation. Flûte et reflûte ! J’avais quand même envie de rencontrer les membres du comité avec lequel j’échange des courriels et me suis dit que j’allais les inviter à l’un de mes spectacles. Huit sur les onze ont pu venir le 24 août à 18 h.
C’est toujours une émotion ! Avoir du public, des gens que l’on connaît ou que l’on ne connaît pas crée un état un peu spécial chez moi. Mes spectacles sont dits intimistes parce que la chose se passe entre nous, que le public est peu nombreux et qu’il est près de la scène. Tout spectacle demande une préparation, mais je venais de rentrer d’une tournée à Cluny et il a fallu me réadapter, en peu de temps, à mon lieu et faire l’électricienne, le technicien de scène, le costumier, le répétiteur, le préparateur du verre après le spectacle, le porteur de vaisselle, le décorateur, le placeur du public, sans oublier l’interprète des morceaux !
Le spectacle se passe bien. Les applaudissements sont nourris et l’une des spectatrices dit : « C’était magique, on se serait dit dans un ailleurs ! » En récompense, je reçois une magnifique plante, un hibiscus. C’est curieux. Je dirai plus bas pourquoi.
On s’installe pour prendre le verre. On discute de choses et d’autres et l’une des dames me demande si j’ai été danseuse étoile et je lui dis que ce n’était pas le cas mais que je cherchais encore le métier que je ferai quand je serai grande. Tout le monde a rigolé. Mais, ce n’est pas vraiment une boutade. J’ai exercé plein de métiers dans ma vie et je continue à en découvrir. Une autre dame a dit qu’en effet, j’étais à part parce que j’avais proposé, tout au long de ma participation au « Passeport-Vacances » diverses activités et que je ne manquais pas d’imagination pour en trouver.
Parmi les divers métiers que j’exerce lorsque je présente mes spectacles, il y a aussi normalement celui de photographe. Cette fois-ci, j’ai oublié de photographier la table prête pour les invitées. Je le regrette parce qu’une autre dame a dit que j’avais bien fait de rater l’invitation au repas du comité parce qu’elles auraient raté le spectacle, l’accueil si chaleureux et le verre ( en plus du Mauler rosé, j’avais aussi préparé du kéfir de fruits) avec une table si appétissante !
Je disais que ce spectacle marquait l’ouverture de la saison de mes représentations. En effet, je venais de finir les grands nettoyages annuels et de trouver enfin une façon de présenter mes activités actuelles sous la forme du tableau qui suit. On a bien rigolé quand elles m’ont demandé comment je faisais pour enlever les tissus du plafond et les rideaux, puis pour les porter… « Ce n’est pas trop lourd ? » J’ai expliqué que je m’étais déjà plainte auprès du destin qui ne m’a pas envoyé des employés pour les charrier jusque chez moi, mais, heureusement, un copain de classe, Albert Einstein, mais aussi de leur propre classe (!), a expliqué que l’espace-temps se courbe en présence d’un corps et alors, je suis un corps dans l’espace-temps qui se courbe quand je me déplace et donc ne sens plus le poids ! Tout le monde a rigolé.

Du renouveau et du kai zen. Le renouveau, on sait ce que c’est ; le kai zen est une notion japonaise qui veut dire amélioration constante. Cette saison est un mélange des deux et ce sont les membres du comité qui sont les premiers à entrer dans mon nouveau cycle. D’abord, en répétant mes danses, j’ai trouvé de nouveaux mouvements. Notamment dans la danse Piano fantasque. Je la présentais d’habitude en me servant d’une barre avec un rideau par-dessus. Un jour, je suis allée en tournée chez un ami et j’ai modifié la danse parce que je ne me voyais pas porter la barre. Ce qui m’a paru, au départ, un ennui, s’est révélé porteur de liberté. Je veux dire que je me suis sentie libre d’occuper l’espace différemment. Cela a été une sensation très forte. Et, lors de la préparation de ce spectacle, la chose est allée encore plus loin. C’est là que la notion de kai zen est entrée en jeu et c’est ici qu’intervient la plante. J’avais décidé de simplifier ma vie et d’avoir moins de plantes dans le passage que mes voisins mettent à disposition pour traverser leur cour privée et accéder à mon studio. Je n’avais gardé que le rosier devant l’entrée et un petit pot de persil pour en mettre dans de l’eau que je bois. Puis, une plante sauvage s’est invitée, elle ne m’a pas donné son nom, mais elle s’est joliment enroulée et pris de la place. Signe du destin, me suis-je dit et je lui ai mis des fils pour qu’elle puisse bien s’étendre. Arrive Mlle Hibiscus. Bon, c’est un autre signe du destin et en plus, ces temps-ci, je porte pas mal d’habits roses et la fleur rose cadre en tous points dans le décor. La fleur vient du magasin « Comme une fleur « et moi qui aime les mots, je me dis qu’elle arrive comme une fleur, que la fleur est un aboutissement, qu’elle embellit la vie, qu’elle est le reflet de ce que nous vivons. Cela cadre tout à fait dans ma vie. Merci pour ce magnifique cadeau !


Encore au sujet du renouveau. Je prépare un nouveau genre de spectacle ou une suite logique de ceux que je présente, je ne sais pas encore, mais il s’agit d’une lecture et de réflexions sur les mots, le langage écrit et parlé basé sur un ou des livres de l’écrivain français Jean-Loup Chiflet et des commentaires de Pierre Buffiere de Lair, l’expert que je consulte quand j’ai des doutes ou ne connais pas quelque chose. J’avais prévu de faire un peu de lecture le soir du spectacle, mais le temps est passé très vite et lorsque je m’en suis rendu compte, il n’y avait plus qu’un membre, Anne. Comme je me suis bien entendue avec elle, elle a été mon premier public pour ce genre de spectacle. Elle a aimé. Quelle chance ! C’est vraiment le début d’un cycle nouveau !
Un mot sur le Passeport-Vacances. L’origine de cette association se trouve en Allemagne, à Hambourg en 1969 (j’aimerais bien savoir comment l’idée a surgi) ; puis Bâle et Zurich ont suivi. En Suisse romande, le premier « Passeport-Vacances » a lieu à Fribourg en 1978 et Neuchâtel s’y lance la même année, à la suite de l’initiative de Pro Juventute qui s’est appuyée sur la Jeune Chambre Économique de Neuchâtel (JCÉ). Les pourparlers avaient été entamés 1977, année internationale de la jeunesse. Il s’adresse à des enfants, de 8 à 15 ans, en vacances en période d’été et qui restent à la maison. Le but est de leur proposer, pour un prix très modique, des activités éducatives tout en s’amusant. Le comité oeuvre bénévolement depuis 45 ans. Je leur tire mon chapeau. Comme je le dis plus haut, c’est mangifique d’apporter quelque chose aux autres. Je crois savoir que le comité accueille volontiers de nouveaux membres, alors, si ceux qui lisent ce texte ont du temps, ce serait une excellente façon de l’utiliser !
Liens vers :
- Les canaris du monde de Zully ;
- Réflexologie ou viens découvrir les lignes de téléphone… ;
- Visitons les chambres du cerveau ;
- Le conte de Poisson Rouge ;
- Une histoire de voeux en 2023.
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