Comme on le voit, une rencontre particulière ne se fait pas uniquement avec des êtres, un journal peut tout aussi bien nous faire réagir, nous combler.
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2024. L’histoire ne s’arrête jamais. Cela me fait bizarre de me dire qu’il n’y a pas quatre ans que j’ai écrit cet article et que des choses sont déjà vétustes. En effet, Le Figaro a déménagé, mais je n’arrive pas à supprimer les paragraphes qui montrent l’édifice qui m’a permis d’entrer en contact avec le journal. Je me dis que dans l’histoire du passé il est toujours vivant et que mon article en est le reflet. Alors, je laisse les photos et ajoute en fin d’article celles du nouveau local.
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Le Figaro, journal qui s’est immiscé dans ma vie sans que je m’en rende compte. Tout a commencé parce que je suis allée me promener sur le forum du Figaro et que j’y ai rencontré un traducteur du français en persan. Je raconte l‘histoire ici. Je suis entrée en contact avec l’équipe d’animation du forum et avec un journaliste du secteur immobilier, Jean-Bernard Litzler. J’ai eu de la chance de tomber sur des journalistes ouverts d’esprit et qui ont accepté les suggestions que j’avais au sujet de la langue liées à des annonces ou à quelques-uns des délicieux quiz que Le Figaro publie. Il n’en a pas fallu plus pour que je me sente attachée au Figaro.
Puis, le hasard, ce hasard qui me rend si souvent visite et qui en fait n’existe pas, a fait que par le biais d’une agence de spectacles à laquelle j’avais passé commande de billets pour des spectacles à Paris, il y a plus d’une année, j’ai obtenu un abonnement gratuit au Figaro pendant six mois. Fabuleux ! Mais, avant cela, la fin du confinement était arrivée et la Suisse et la France avaient ouvert leurs frontières le 15 juin. Le 17, je prenais le train pour aller suivre un cours du physicien Garnier Malet, pour voir quelle tête avait le journaliste et, bien sûr, pour aller voir l’édifice du Figaro.

Pour entrer au journal, on passe par la rue arrière :

Je tourne à gauche et prends la rue parallèle au boulevard pour entrer dans le bâtiment. On trouve sur le chemin les plaques suivantes :


La première chose que j’ai demandée à Jean Bernard, le journaliste qui a eu l’élégance de répondre à l’une de mes suggestions, a été de me procurer un journal du 15 juin, jour de l’ouverture des frontières après le confinement. Je me propose, lors d’une autre visite, de faire le tour des rédacteurs en chef pour leur demander un autographe.
Mais, j’ai tout de suite voulu savoir un peu plus sur l’histoire du journal. Bien sûr, j’avais entendu parler du journal à l’école. Son nom était resté dans ma mémoire, lié à une façon satirique de dire les choses et de temps à autre, j’entendais parler de lui. Jean Bernard m’apprend que Le Figaro est le journal français le plus ancien. Là, mon émotion augmente. Le journal date de 1826. Il fait même partie des plus anciens journaux encore en activité au monde ! Je me documente encore et apprends que c’est Hippolyte de Villemessant qui donne au Figaro un poids littéraire puisque les rédacteurs engagés sont Balzac, Baudelaire, Dumas et les frères Goncourt et qu’en plus, il a l’audace d’introduire des rubriques que d’autres journaux ont reprises et qui subsistent encore.
Puis en 1866, le journal est devenu un quotidien ; il a aussi été l’un des premiers journaux à publier des grands reportages écrits par ses propres journalistes tant en France qu’à l’étranger ; par la suite, c’est sous l’égide de Pierre Brisson que Le Figaro vit une première époque de gloire et Jean Bernard, sentant que je m’intéresse réellement au journal, me signale certains lieux où Le Figaro a siégé : au 12-14, Rond-point des Champs-Élysées (1922 – 1975) et au 37, rue du Louvre (1975 – 2005). C’est Serge Dassault, le nouveau propriétaire du journal qui, en 2004, achète ce dernier bâtiment. Comme, il aurait fallu faire de grands travaux d’aménagement Dassault le vend et le journal devient locataire du bâtiment actuel, sis au 14, bd Haussmann ; ce dernier siège se trouve tout près de celui que le journal a occupé en 1874 lorsqu’il est devenu un grand quotidien et qui se situait au 26, rue Drouot. C’est une sorte de boucle qui me plaît. Je situe les endroits mentionnés dans ma tête et me propose d’y faire un passage « conscient » un de ces jours. La surface actuelle des locaux du journal est impressionnante, il s’agit de 20′ 000 m2 et ce sur plusieurs étages ! Quant à Serge Dassault, ce fameux hasard, qui croise si souvent ma route, m’avait fait le rencontrer à Genève lorsque je travaillais au Bureau international du Travail. Je garde de lui le souvenir d’un homme à l’écoute et qui souriait volontiers ; cela me fait me sentir encore plus proche du journal. J’ai pris une photo de la maquette qui trône à l’intérieur dudit bâtiment, et que Serge Dassault a dû voir.

Je suis arrivée, comme déjà mentionné, au début du déconfinement, mais il y avait encore bien des personnes qui faisaient du télétravail. Cela a permis que Jean Bernard puisse me promener un peu partout sans déranger grand monde. Je regrette de ne pas avoir pris plus de photos, car si le bâtiment est relativement ancien, le mobilier est moderne et est heureusement marié avec l’architecture. Cela faisait longtemps que je n’avais vu une si grande structure sous un même toit.
Je reprends l’historique du journal. J’ai l’impression d’être au cours de littérature ; en effet, les grandes plumes passent par Le Figaro. À la liste précédente s’ajoutent Émile Zola, Anatole France, Marcel Proust, François Mauriac, Jean Duhamel, Jean d’Ormesson.
La langue française. Ce qui m’a attiré dans Le Figaro, cela a été la langue française. Mon amour pour les langues vient depuis toujours. Mon chemin a été semé de gens qui ont aimé les langues, mes parents, certains professeurs, feu mon ami, et récemment c’est avec le Projet Voltaire, dont je dis un mot ici, que j’ai repris son étude avec un très grand plaisir. Alors, j’étais prête pour rencontrer Le Figaro avec ses quiz, les questions que les journalistes et animateurs se posent, le rappel de mots devenus désuets mais qui représentent si bien certaines situations, la lutte contre les anglicismes, l’explication de certaines expressions. En cherchant des informations sur ce journal, afin d’étoffer mon article et d’en savoir, forcément, plus, je découvre quelqu’un comme Claude Duneton, écrivain, traducteur, historien du langage, un tas d’autres choses, et chroniqueur du Figaro. Je passe commande de ses livres !

Reprenons la visite des lieux. Jean Bernard a été l’un des premiers journalistes à se déplacer à vélo pour aller de chez lui au travail. Au début, il y avait un local intérieur pour laisser son vélo. Actuellement, avec l’histoire du virus, de plus en plus de personnes prennent un vélo et l’intendance a dû aménager trois locaux. Je me dis qu’on peut remercier ce service !
C’est remarquable de voir les changements de comportement. En juin, lorsque je suis allée à Paris, il y avait peu de monde dans le métro, personne pour vous bousculer ou prendre la place convoitée. Cette fois, j’ai plutôt prêté attention au vide, au peu de gens dans la rue, au peu de voitures ; j’ai même eu le plaisir d’avoir un banc pour moi toute seule sur les Champs-Élysées ! C’est inhabituel de voir Paris ainsi. Au mois d’octobre, j’ai vu beaucoup de gens à vélo (on sait bien qu’on ne dit pas « en vélo », tout simplement parce qu’on n’est pas à l’intérieur du vélo, on est dessus, comme « à cheval ») et des parcs de vélos pousser comme des champignons après la pluie. C’est intéressant de constater ce changement d’habitudes, allant dans un bon sens, en peu de temps.

La statue de Figaro. Lors de la visite, on a traversé une cour intérieure et j’ai vu la statue de Figaro.
En fait, le journal doit son nom à la perspicacité d’Étienne Arago, l’un des deux fondateurs de la première version du Figaro. Il a dû se dire que le personnage de Beaumarchais lui permettrait de donner libre voie à sa propre plume pour dire les choses de façon satirique.
Beaumarchais, je l’ai « fréquenté » à l’école et à l’Opéra de Bucarest par ses œuvres de théâtre et adaptations d’opéra. Je pensais ne plus avoir de surprises avec ce personnage. Mais, l’année passée, je suis tombée à Paris sur le livre « Beaumarchais, un aventurier de la liberté », écrit par Erik Orsenna. Je n’ai pas hésité et l’ai acheté. Je venais de m’intéresser à Abraham-Louis Breguet, le fameux horloger, et voilà que j’apprends que Beaumarchais a aussi vécu dans le monde de l’horlogerie, qu’il a même inventé des mécanismes et avait été nommé horloger du roi. J’apprends aussi qu’il a eu de nombreux métiers, tous les uns dans les autres et que sa vie a été tout une aventure. Son personnage Figaro lui permet de dire des choses sans les dire. Et voilà qu’on retombe dans le sujet qui a subjugué Étienne Arago, homme politique et de lettres, et son copain Maurice Alhoy, chansonnier. Je me dis que les deux ont dû se dire que ce serait le bon titre pour leur quotidien de quatre pages. J’ai l’impression d’être présente au moment du choix du nom… Je sens leur enthousiasme.
Abonnement du Figaro. Je rentre de ma visite à Paris, me dis que je vais écrire un article sur le journal sur ma plateforme et voilà que je reçois, comme dit plus haut, par une voie totalement inattendue, l’abonnement au journal pendant six mois. C’est ce fameux hasard qui a fait les choses. Quand de telles aventures m’arrivent, je sais que j’ai franchi une nouvelle étape dans mon existence.
Actuellement, le monde de la presse doit faire face à de grandes difficultés : les difficultés liées au paysage mouvant des nouvelles font que l’on doive chercher des solutions. Non seulement il y a une concurrence déjà entre journaux, mais encore la télévision, les journaux gratuits, les nouvelles électroniques, les réseaux dits sociaux – comme si un journal, un emploi ne formaient pas un réseau social ! – forment un autre paysage où la presse écrite peine, sans parler de l’histoire du virus qui met plein de gens à terre.
Et que dire du public ? Les gens, pas tous bien sûr, se contentent de nouvelles plutôt médiocres, qui n’apportent pas une réelle nourriture, une réflexion. Je dis souvent que si une personne âgée n’a plus que deux francs pour finir le mois et qu’on les lui vole, on en fait un article et tout le monde crie au scandale ; mais si à cette même personne âgée, il lui manque deux francs pour finir le mois et qu’elle les trouve par terre ou qu’on les lui donne, cela n’intéressera personne. C’est là qu’on doit se poser des questions.
Tendance actuelle sur différents places. Je n’en reviens pas que les médias, les politiques demandent aux gens ce qui leur ferait plaisir de lire ou d’entendre. Je me demande alors pourquoi ils se sont formés. De plus, la langue utilisée dans les médias, je parle de façon générale, a bien baissé. C’est pourquoi il faut souligner les qualités de ceux qui s’y tiennent. Le Figaro fait partie de ces derniers. Je me permets d’insister sur l’un des fondateurs du Projet Voltaire, Pascal Hostachy, qui a créé des modules pour les entreprises aussi. C’est le genre de choses à mettre en relief.
André Oppel. Je ne résiste pas à remettre ici une définition de la culture faite par feu mon ami à la télévision suisse romande. Quand ? Il y a des années, mais c’est toujours d’actualité !
Note sur la statue de Figaro. Selon Le Figaro du 3 et 4 avril 1874, le journal avait lancé un concours au mois de mai de l’année précédente et c’est le projet des sculpteurs Émile Boisseau et Jean Barnabé Amy, sur 52 (!) qui a été retenu. J’aurais bien voulu être dans la tête des scuplteurs quand la statue a été conçue. Nous voyons ici bas une reproduction du premier lieu où la statue a été exposée. Il faut ajouter que ce premier bâtiment avait été construit dans un style de Renaissance espagnole, imaginé par l’architecte AImé Sauffroy. On peut dire que le cadre était idéal pour la statue !

Ce que j’aime dans ma vie, ce sont les croisements imprévisibles des divers chemins que je prends. Une fois de plus, c’est le cas avec Le Figaro. En effet, je viens d’apprendre que le journal local de Neuchâtel, ArcInfo, est aussi lié au Figaro ; il publie dans la section « Monde » des articles dudit journal et là… je ne sais plus quoi dire…
Claude Duneton, le personnage polyvalent dont je parle dans le paragraphe « La langue française », a atterri aujourd’hui dans ma boîte aux lettres sous forme de Les Origimots. Il atterrit le jour où je reçois le feu vert de J. B. Litzler pour que je publie l’article. J’ai l’impression que Claude Duneton est aussi de la partie.
Jean-Loup Chiflet. Autre ancien chroniqueur du Figaro. Je ne devrais plus mentionner le hasard, mais, cela faisait un moment que je cherchais à atteindre cet écrivain amoureux de la langue française. Sa rencontre mérite un article entier. Oui, finalement nous nous sommes rencontrés et là aussi, les suggestions au sujet de l’un ou l’autre de ses écrits ont été acceptées. Un rêve ! Ce rêve continue puisque je vais présenter un spectacle-lecture de deux de ses livres. Jean-Loup m’a donné son accord.
David Brunat. C’est le même genre d’aventure ; le point de départ ayant été un article qu’il a écrit sur le footballeur Justo Fontaine et publié par Le Figaro. En plus, une de ses grand-tantes, modèle chez Matisse, a vécu à Neuchâtel, ma ville ! Un autre rêve.
Jean Maillet. Une fois de plus, Le Figaro m’envoie un signe et je tombe sur le livre 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser ! J’étais en train d’écrire un article, pour une fois centré sur ma personne, et voilà qu’en ouvrant au hasard le livre, je tombe sur le mot « selfie ». On dira que je n’arrête pas de tomber si je dis que cela tombait à pic : je venais d’utiliser le mot, or je peux très bien dire « autoportrait ». Ce qui est important dans ce livre, qui abonde dans le sens de mes goûts et de ce que je lis chez Duneton et chez Jean-Loup, c’est la beauté du français, sa richesse, sa particularité. Chaque peuple a son charme et une langue lui correspond. C’est comme les gens. L’enthousiasme créé par la lecture du livre m’a obligée à chercher les coordonnées de l’écrivain, à lui envoyer un mot pour lui demander la permission de le citer et voilà qu’il vient de me l’accorder. Je ne fais que vivre dans un rêve ! De plus, il est musicien et il m’a aussi donné son accord pour utiliser des extraits musicaux dans mes cours et spectacles.
2022 et autre suite inattendue. Je reçois un courriel de la part d’une collectionneuse de petites statues dont une du Figaro, copie conforme de celle du journal. Elle a été endommagée et le fondeur qui la répare aurait besoin de photos de l’original (côté droit et arrière parce que c’est l’instrument de musique qui est abîmé). La dame n’arrive pas à rencontrer un interlocuteur au journal malgré ses nombreuses tentatives. Je lui dis que la prochaine fois que j’irai à Paris, je m’en occuperai et raconte l’affaire à Jean Bernard. On se rencontre et je prends une vingtaine de photos. Ne sachant pas exactement ce qu’il faudrait au fondeur, j’essaie de me mettre à sa place. Voici une mosaïque.

Remerciements. La dame dit qu’elle ne sait comment me remercier. Pour moi, le fait d’avoir aidé me suffit. J’aime rendre service. En créant ma plateforme, j’avais dit que j’aimais rendre service. Cette aventure en est une preuve. La statue a finalement été réparée en 2023.
Les choses s’enchaînent les unes aux autres. La dame me dit qu’à l’époque où sa petite statue a été faite, il était coutume d’en faire cadeau dans les entreprises à des personnes méritantes en fin de carrière. En Suisse, à Neuchâtel, on donnait dans les années (?) des pendulelettes neuchâteloises. Je sais aussi que l’on donnait une montre en or pour les 25 ans d’activité dans une entreprise. Il faut que je parte en quête de données. Une amie journaliste me dit que son père a hérité d’une pendulette de ce genre. On va en faire une photo.
Nouveau logis pour Le Figaro. Il se trouve maintenant à la rue de Provence Nos 23-25, pas très loin de son ancien emplacement. Jean-Bernard m’a envoyé deux photos. Je mets celle de l’entrée et me réjouis de pouvoir aller sur place pour voir le reste.

Mars 2024. C’est fait, je suis allée voir le nouveau bâtiment. La photo de Jean Bernard correspond à la réalité. De façon générale, j’aime regarder les reflets dans les miroirs, surtout quand ils s’enfilent les uns dans les autres. Il me semble qu’ils mènent dans d’autres mondes, d’autres dimensions et cela me procure un immense plaisir. C’est une illusion, je sais, mais le symbole est puissant. Dans la photo ci-dessus c’est le plafond en acier inoxydable martelé et poli qui donne cet effet de miroir. Je vogue vers d’autres dimensions en le regardant. Cette photo est complète et pourtant certaines parties, prises séparément, m’inspirent. Si je laisse parler mon inspiration, je vais sortir du sujet. Mais, je vais utiliser la photo que j’ai prise dans deux ateliers que je donne Le mouvement du corps et de l’esprit et Le rêve éveillé. J’aime partir de la réalité et laisser l’imaginaire se dévoiler. En attendant, elle paraît ici dans un autre article (à venir)
Je reprends. Le Figaro loge maintenant dans un bâtiment plus petit dont vous avez une vue générale ici bas. L’extérieur est resté intact et à l’intérieur, entrée rue de Provence, vous avez le bel escalier et au-dessus des bureaux ouverts dénommés open spaces. Avec le télétravail, les habitudes de travail ont changé et de ce fait il y a de la place pour 8/10 employés (ailleurs c’est parfois la moitié) et il y a des petites salles de réunion qu’ils peuvent utiliser pour s’isoler, parler au téléphone, avoir des discussions. Certaines salles sont même équipées d’écrans afin de pouvoir avoir des téléconférences avec l’équipe au complet même quand quelqu’un travaille à la maison.

Les sigles F avec la plume croisée en bronze datent du début du journal. Ils sont en pleine forme !
La lumière dans le bâtiment. L’avantage de ce bâtiment dont les fenêtres donnent sur deux rues est que la lumière baigne les fameux open spaces. (Dans l’autre aussi = Q )De plus, la cour intérieure laisse aussi passer la lumière.
Je reprends la notion d’open space. Je fais partie de la génération où chacun avait son bureau et j’ai de la difficulté à me projeter dans ces bureaux ouverts. Dernièrement, j’ai fait des recherches dans une bibliothèque et les générations actuelles ont un comportement tout autre qui m’a obligée à faire des remarques, à prêter (bon, donner !) des mouchoirs, etc. Il me semble avoir vu des casques sur des bureaux des journalistes ; je me dis que certains d’entre eux y recourent afin d’éviter le bruit des voisins trop voisins… Quand même… en plein xxie siècle… Ces espaces ouverts, qui sont plutôt un bureau commun, me font penser aux fabriques.
Les nouvelles technologies. Elles sont prises en compte : les ordinateurs sont reliés aux imprimantes de n’importe quel étage ; ils permettent de réserver les salles de réunion et à l’entrée de ces salles on peut lire, dans un petit écran les moments où elles sont libres ou occupées. Ce sont les temps modernes.
Deux regrets :
- il n’y a plus de restaurant, de salle où l’on peut manger ou se retrouver pour prendre un verre. Le fait de se croiser crée une autre dynamique, le hasard fait que l’on tombe à table sur quelqu’un qui vous apporte un autre point de vue, ou le renforce. Lorsque je travaillais au Bureau international du Travail, j’ai fait plein de rencontres au restaurant. Pourtant, au cinquième étage, là où la vue est absolument splendide, il y aurait de la place. Voici la vue (photo de Jean Bernard) où j’ai ajouté celle que je lui ai prise.


- Où est la statue de Figaro ? Dans l’ancien bâtiment, Figaro était dans la cour où il pouvait être vu de tout le monde et surtout de ceux qui étaient au restaurant, puisqu’ils étaient au même niveau. De plus, la cour était protégée par un toit en verre. Actuellement, la statue se trouve aussi dans la cour, mais on n’y a pas accès et elle se trouve à l’intempérie. Si on veut la voir, il faut aller à droite de l’escalier de l’entrée et entamer la descente à travers une vitre qui a des reflets…
2025, 1909 et 1924. Drôles de dates ! Je commence par 2025 parce que c’est cette année que j’écris un article sur la papaterie Bourquin de Neuchâtel et qu’on y trouve des crayons de la marque Carand’Ache. Or, à l’origine de ce nom on trouve Auguste Bodin, dont le nom pseudonyme était Carand’Ache, nom sous lequel il publiait ses dessins humoristiques dans Le Figaro ! Je suis comblée. C’est en 1924 que l’entreprise adopte le nom de l’humoriste.
La suite est à venir.
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Liens vers :
- Révision de textes et Le Figaro ;
- Beaumarchais, homme de génie ;
- Abraham-Louis Breguet, rencontre particulière 12 ;
- Einstein, La Maison Einstein, Les Vies d’Einstein (BD de Fiami) ;
- Jean-Pierre Garnier Malet, rencontre particulière 14 (aussi en anglais) ;
- Serge Alzérat et « Sous les jupons de l’Histoire, rencontre particulière 13 ;
- Liste de toutes les rencontres particulières ;
- Liste de tous les articles Zully.