Justo Fontaine – Le footballeur qui touche mon frère David. Rencontre particulière 25

Miroir du football no 34, 1962. En première de couverture : « Juste Fontaine, une carrière fulgurante, une tragédie du sport. »

Je me prépare pour aller à Paris et mon frère me demande de lui trouver la revue citée. Il la lui faut absolument. Je téléphone à mon bouquiniste préféré, François Medioni, qui réalise le miracle. Je peux passer la prendre le premier jour de mon arrivée à Paris.

Je la rapporte et quelques jours après Justo Fontaine se rend au ciel. Mon frère est très ému et il me raconte une partie de la vie de ce footballeur. Je n’ai pas d’amour particulière pour ce sport, mais quand j’apprends le rôle formidable que Justo Fontaine a eu et a encore dans la vie des footballeurs français, mon thermomètre de l’admiration sort et va a son maximum.

Voici le récit de mon frère :

« Découverte de Justo Fontaine. Une semaine après mon arrivée en Suisse, je fus opéré des amygdales, des végétations et des glandes. Quand je me suis réveillé, après mon opération, Mme Amelia Boschel, qui nous avait fait le voyage avec nous et qui savait que j’aimais le football, m’apporta un numéro spécial de la revue Miroir du Football qui venait de paraître et que je garde encore. Sur la couverture, une photo de Justo Fontaine, le meilleur buteur de la Coupe du Monde de 1958 et un titre : « Une carrière fulgurante, une tragédie du sport ». À l’intérieur, un second titre : « Pour que la  vie des footballeurs ne s’arrête plus à l’âge de 29 ans ». Ces deux phrases résument ce que fut la trajectoire de Fontaine dans le football.

J’ai lu cette revue avec passion et découvert une histoire poignante (celle de Justo) en même temps  qu’une écriture pleine de connaissance du football et humaine (celle des journalistes du Miroir du Football et particulièrement celle de François Thébaud, l’éditorialiste).

Que peut-on dire chronologiquement sur le plan sportif de la carrière de Fontaine ? Il a commencé dans son Marrakech natal et fut découvert par Mario Zatelli qui l’a fait venir à Nice en 1953. C’est Luis Carniglia, un entraîneur, qui fit de Fontaine un remplaçant pendant de longues périodes. Cela obligea notre futur héros suédois à changer de club en 1956, ce qui l’amena au Stade de Reims. À partir de ce moment-là son ascension fut…fulgurante.

En 1958, avec le club champenois, il obtint le titre de champion de France et de vainqueur de la Coupe de France. Le meilleur viendra plus tard avec l’obtention de la troisième place de la France lors de la Coupe du Monde en Suède et surtout avec la réalisation de la part de Fontaine de 13 buts lors de cette compétition. Aujourd’hui il détient encore le record d’avoir marqué le plus de buts dans un même championnat du monde.

Le tout en seulement 6 rencontres (3 contre le Paraguay, 2 contre la Yougoslavie, 1 contre l’Écosse, 2 contre l’Irlande, 1 contre le Brésil de Pelé et 4 contre l’Allemagne). Phénoménal !  

En écrivant ces lignes, les larmes me viennent aux yeux, car après l’épopée suédoise, le public put encore apprécier les exploits de l’originaire de Marrakech lors du championnat de France et surtout lors des matches de l’élimination de la Coupe d’Europe des Nations. Cela ne dura que jusqu’au 30 mars de 1960 où un joueur adverse le blessa lui infligeant une double fracture du tibia-péroné, ce fut le début d’une… tragédie du sport.   

Justo se rétablit quelque 8 mois plus tard et fit une dernière apparition contre la Bulgarie lors de la victoire 3-0, un des rares matches où il ne marqua pas de but. Hélas, le 1er  janvier 1961, deux mois après sa dernière sélection, la jambe gauche flancha de nouveau. Il se remit avec beaucoup de volonté, rejoua début janvier 1962 et continua avec bien des difficultés car une de ses chevilles à son tour s’était ankylosée.

La suite est résumée en page 17 du numéro spécial de la revue :Le hasard du championnat a fait que nous ayons revu Fontaine le 15 janvier à Nancy, le 21 nous le voyons contre le Stade Français… Il reste un bon technicien, clairvoyant. Mais, le Fontaine de Suède n’est plus qu’un souvenir. Et nous avons la douloureuse impression que c’est irrévocable… et puis que Fontaine en a conscience.

La carrière de Fontaine est terminée… En juin, il avait fait une tournée en Amérique du Sud… Hélas, il ne tenait même pas une demi-temps. Bien des choses avaient changé depuis 1958… Fini donc le football. Finies les envolées vers le but adverse, puis les buts impossibles. Le président du Stade Reims, Germain, eut le mot de la fin : « Fontaine n’appartient plus au Stade de Reims, mais aux assurances. La loi est la loi…  » ‘ 

Oui, j’ai lu une centaine de fois cette revue et dans les dernières lectures, au moins dans une quinzaine d’entre elles, j’ai espéré trouver une fin différente dans cette page 17, quelque chose comme : « Justo se rétablit á temps et put jouer le match de qualification contre la Bulgarie le 16 décembre 1961. Il trouva en face de lui des adversaires acharnés, mais vous connaissez Fontaine, il sait faire face à ce genre de joueurs, rappelez-vous les Paraguayens lors du match d’ouverture en Suède. Il jaillit comme un félin sur des passes de son complice de Suède, Raymond Kopa, marqua à deux reprises et au bout des 90 minutes la France retrouva de nouveau le chemin de la qualification. »

Ce nest jamais le cas et je continue de relire cette revue car, comme je l’ai mentionné plus haut, j’ai aussi découvert en François Thébaud le meilleur journaliste… de la planète, quelqu’un que j’aurais voulu connaître personnellement tout comme Fontaine, Kopa et Piantoni, les partenaires de Justo Fontaine de l’attaque de la France en Suède en 1958.

De toutes les photos de la revue, celle que je préfère est la suivante, prise après la victoire 6-3 contre l’Allemagne en 1958 :

En haut, à droite, on peut lire : «  Ça, c’est le passé… ».  Mais quel passé !

Protection les joueurs – rôle de Justo Fontaine. Il est à relever que, tout en étant joueur, Justo créa avec N’jo Léa, joueur de Saint-Etienne, et l’avocat Jacques Bertrand, l’UNFP (Union nationale des Footballeurs français). Son objectif fut de créer le « contrat à temps » des footballeurs. À cette époque les joueurs étaient liés… à vie à leurs clubs (assujettissement jusqu’à leurs 35 ans) ,et ne pouvaient changer d’équipe sans l’autorisation de celui-ci ! Ils finirent par obtenir gain de cause. Ce fut l’un des meilleurs buts de Fontaine !

Je finirai ce document en mentionnant que mes copains d’études et de football, à savoir Philippe Guillaume, Patrice Humpal, Franco Balestracci ou François Muller n’ont jamais su ce qu’a représenté pour moi Justo Fontaine. Il s’agit de l’une des personnes auxquelles j’ai le plus pensé dans ma vie. Justo s’en est allé il y a quelques jours et cela m’a fait de la peine. »

Les rencontres particulières. Si j’ai créé cette rubrique c’est parce que je fais des rencontres particulières. Il n’y a pas besoin que la personne soit de ce monde pour que je la rencontre. La premièe a été Georgette Gautier, une femme avec un talent de poétesse remarquable. Elle vient aussi de partir au ciel hier. Et Justo Fontaine entre dans cette catégorie parce qu’il est un personnage que je qualifie de hors du commun, quelqu’un qui a pensé aux autres et qui leur a fait du bien. Cela devrait être la norme. Comme je le dis au début de l’article, c’est en apprenant son rôle pour que les joueurs soient protégés que mon admiration est venue. Le document de mon frère me touche parce qu’il a le sens de la justice et de l’aide à autrui. Il est profondément touché par l’histoire qu’il raconte. Je n’oublierai jamais qu’il a engagé dans un de ses chantiers un ancien copain de quartier qui était un peu handicapé mentalement. Il lui a permis de se faire une place et de gagner sa vie. Il a toujours été une grande âme. Nous partageons ce sens de la justice qui vient de nos parents. Je suis fière de présenter cet article.

Just Fontaine et Justo Fontaine. Il s’agit de la même personne, son prénom de naissance était Just et sa mère, d’origine espagnole, l’appelait Justo. Voilà la raison des deux prénoms sur la Toile.

Autre précision : si David m’a demandé de lui trouver la revue c’est parce qu’à force de lire la sienne, les feuilles sont devenues presque transparentes ! Je trouve que c’est une autre forme d’hommage à Justo Fontaine ainsi qu’aux journalistes et à l’éditorialiste qu’il mentionne.

Le français de la revue : je suis sensible à l’expression, à l’utilisation de la langue et aujourd’hui il y a un tel relâchement, tellement de fautes dans tous les journaux… L’admiration de mon frère pour Justo Fontaine, le parcours glorieux et triste de ce joueur ont fait que j’ai lu l’intérieur de la revue et je dois dire que le français est parfait ! C’est un cadeau.

Le Figaro et David Brunat. Ce journal joue un certain rôle dana ma vie (voir ici) et le départ au ciel de Just Fontaine me fournit l’occasion pour lire ce qu’on a écrit à son sujet. Je tombe sur un article plein d’esprit écrit par l’écrivain David Brunat. Je lui envoie un courriel pour lui demander la permission de lui emprunter la fin de son article ici et il accepte. Je mentionne que j’habite à Neuchâtel et il répond : « Votre message me ravit car il se trouve que l’héroïne de mon dernier livre, une princesse russe qui fut modèle de Matisse dans les années 1930, vécut à Neuchâtel pendant la guerre avec son marie .Je raconte tout cela dans l’ouvrage, intitulé Une princesse modèle, paru aux éditions Héloïse d’Ormesson l’an dernier. Je l’avais d’ailleurs présenté au Salon du Livre de Genève. Il vous intéressera. » Quand je disais que Le Figaro jouait un rôle dans ma vie… Lorsque j’irai de l’autre côté du miroir, je saurai si c’est le hasard, si c’est Serge Dassalult, si c’est Just Fontaine voire même si c’est Beaumarchais (puisque j’ai déjà écrit un article admiratif sur le personnage) qui fleurit ainsi le tapis de ma vie.

Il s’agit de l’article Just Fontaine, une idole française, paru le 2 mars 2023 dans la rubrique Figaro Vox et donc signé David Brunat. L’intégralité de l’article se trouve ici : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/just-fontaine-une-idole-francaise-20230302.

En fait c’est une lettre que David Brunat envoie à Just Fontaine et que ce dernier pourra peut-être lire pendant une mi-temps au vert paradis des légendes du ballon rond il est pour l’éternité l’un des plus beaux fleurons (quand je vous dis que c’est plein d’esprit ), et il finit par :

Adieu, Justo, héros au pied d’or et au sourire si doux !

J’adore ce buuuuut où je vois Justo Fontaine traverser les différentes dimenstions pour atteindre le but ultime…

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Commentaires, deux façons de procéder :

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Eva Lothar – méthode Bates pour les yeux. Rencontre particulière 24. (en cours)

La vie d’Eva est comme sa vue : tout le temps en mouvement !

Je prévois d’aller à Paris et me demande si je peux voir Eva. Je lui téléphone, mais, non, elle est absente. Bon, je ne lui téléphone ni tous les jours ni tous les mois, mais à chaque fois que je l’ai fait, j’ai dû attendre qu’elle retourne à Paris. C’est pourquoi, je dis qu’elle est toujours en mouvement. Ceux qui la connaissent savent qu’elle partage sa vie entre la France et les États- Unis. Ça, c’est le côté géographie, mais attendez la fin de l’article pour voir que ce n’est pas que physiquement qu’elle bouge !

Est-ce que c’est important de bouger ? Vous aurez deux réponses, celle d’Eva et la mienne et au fond, elles se rejoignent.

Je vais chez Eva. Cela faisait quelques années qu’on s’était rencontrées pour la première fois. Elle m’avait donné un premier cours sur la vue et environ deux ans après, le second. Je m’intéressais à la méthode Bates parce que j’avais des participants à mes cours qui avaient des problèmes de vue. J’ai écrit un article sur le sujet ici. Il n’est pas inutile de rappeler que savoir une chose c’est une chose et la faire sienne, l’appliquer c’en est une autre ! Il s’agit de vraiment changer de façon de voir les choses.

Les informations. On le sait, le monde est fait de particules et les particules sont de l’information. Eva m’a transmis des informations que je mets en pratique bien souvent, sauf quand je me fais avoir comme une débutante en fixant des choses ou en laissant ma pensée s’envoler sans y prêter gare. Je veux dire que le regard reste fixe alors que les images valsent dans ma tête. Alors, les informations d’Eva m’accompagnent bien souvent. Je constate que lorsque je cherche une information pour quelqu’un d’autre, elle finit par me rendre service ! Nous sommes un puzzle fait d’informations de toutes sortes : génétiques, sociales, professionnelles, d’affinités et de tout ce qui croise notre vie. Je suis contente quand je peux mettre un nom sur certaines informations, comme celles en provenance d’Eva. Quand je la remercie, je remercie forcément Bates et tous les patients qui lui ont permis de construire sa méthode, tous ceux qui l’ont formé, et cela me fait remonter à la nuit des temps. C’est un vortex temporel. J’adore cela ; j’ai la sensation de vivre l’expression « nous sommes tous reliés ».

Lors de la visite. Nous parlons de choses et d’autres. Je n’ai pas un ordre précis et les choses se lient les unes aux autres. Cette fois-ci, les temps qui courent étant particuliers, nous parlons de la marche du monde, de la façon dont les informations sont transmises et de celle dont les gens les appliquent. Je me rends compte que nous avons une même façon de penser : nous devons prendre de la distance avec les choses et voir ce qui est en notre pouvoir pour faire ou ne pas faire telle chose. Les cellules de mon être se laissent aller comme si elles occupaient chacune un fauteuil bien large. Je suis à l’aise ! Voici quelques sujets :

  • Vous dansez toujours ? Oui, mais mon école de danse prend d’autres chemins. Je n’ai pas d’atomes crochus avec les enfants ni les adolescents de la nouvelle génération qui zappe, qui n’a pas le sens du long terme, qui n’a pas les mêmes normes d’éducation ou de savoir-vivre que moi. Je n’y arrive pas. C’est un autre monde. Je ne peux pas me forcer à faire quelque chose parce que j’ai besoin d’argent. C’est contre ma nature. Aussi, ai-je créé pour le service des Sports de la ville de Neuchâtel, où j’habite, des cours pour des adultes qui désirent apprendre quelque chose d’utile pour leur corps, pour eux. Cela les rend indépendants et ne sont pas obligés de suivre pendant des années des cours ou des manipulations physiques faites par d’autres. De plus, j’ai repris mes spectacles toute seule. Au début de ma carrière artistique dans ce domaine (j’en ai aussi d’autres), j’ai présenté des spectacle de danse seule, puis, j’ai eu mon école et ai composé des danses pour les élèves en tenant compte de leur personnalité. Ce qui est curieux c’est que maintenant que je reprends certaines danses, c’est comme si je les avais déjà faites pour moi. C’est presque le même phénomène ou chemin emprunté par les informations que je cherche pour les autres. Curieux… J’ai ajouté un côté théâtre. Mes spectacles sont de la danse-théâtre, il y a de l’interaction avec le public et mes spectacles sont intimistes.
  • Vous voulez boire ou prendre quelque chose ? Je ne peux boire que de l’eau et ne mange rien aujourd’hui. Je jeûne tous les vendredis depuis le mois de novembre.
  • Ah ? Le jour est tombé par hasard. En fait, j’ai rencontré Jade Allègre.
  • Jade Allègre ? Vous la connaissez ? Un sacré personnage ! Oui, je suis tombée sur elle alors qu’elle parlait dans une vidéo du rôle de l’argile en période de pandémie. J’ai eu une conversation avec elle et m’a dit qu’elle allait venir en Suisse donner un cours. J’y suis allée et puis elle est venue passer deux jours chez moi. La première conversation a eu lieu en novembre et là j’ai appris que l’on pouvait nettoyer les articulations par le jeûne. Celui-ci a deux versions : trois jours d’affilée par mois ou un jour par semaine. J’ai pensé que j’allais, avec un peu d’effort, survivre à un jour, je n’arrivais pas à en imaginer trois… Cela me va très bien, j’ai perdu du poids, je me sens bien et je mange moins. Elle m’a aussi conseillé de manger lentement. Ce conseil, je l’avais déjà reçu il y a passablement de temps, mais entre avoir compris les mots et les laisser envahir le terrain, devenir miens… c’est comme avec les exercices pour la vue… Alors, volontiers un verre d’eau.
  • J’ai toujours une carafe avec de l’eau. Ah, c’est toujours celle qui a des formes qui se transmettent à l’eau… (Je l’avais déjà vue lors de mes autres visite).
  • Oui.

Là, je ne sais plus comment les choses se sont liées mais tout à coup, comme on parle des qualités de l’eau, je mentionne Jacques Collin.

  • Jacques Collin ? J’ai lu son livre sur l’eau L’Eau-delà de l’eau – De l’autre côté du miroir de l’eau. Je l’ai corrigé et apporté à l’éditeur, Guy Trédaniel.
  • Ah ? moi aussi ! Vous souvenez-vous à quelle époque ?
  • Oh ! Il y a des années. Je pense que ce doit être la première édition. Il y en a quatre, j’ai eu affaire à la quatrième. Mais, effectivement, dans la première il y avait beaucoup de coquilles.

Je racourcis. Je raconte à Eva que Jacques m’a donné la permission de citer des extraits de ses livres dans mes articles. C’est fabuleux de savoir que je désire rencontrer Eva, que j’attends que le destin se montre favorable pour cela et que nous nous découvrions la même tendance à corriger les textes que nous lisons, le même intérêt tant pour Jade, pour Jacques et la même vision de divers événements de notre société. J’ai l’impression d’être dans une pièce de théâtre où je lis un script. On le sait, la vie dépasse la fiction.

L’orthographe, le langage, les manières. Tout cela se perd. Eva est d’accord avec moi. Elle dit que ce n’est pas parce que quelqu’un exerce une activité qu’il peut la transcrire correctement. Auparavant, lui dis-je, je lisais un mot que je ne connaissais pas et je pouvais être sûre que la graphie était la bonne.

Je fais une parenthèse que je dois à Chambaron, nom de plume : on devrait parler d’orthographie et pas d’orthographe. Pourquoi ?

  • c’est une des incohérences de l’Académie à ses débuts (xviie siècle) ; elle a dérogé aux règles mêmes qu’elle tentait de mettre en place : ainsi typographie (écriture avec des ‘types’, imprimerie), sténographie (écriture rapide), calligraphie, (écriture enjolivée), etc. ;
  • quand cela a été le tour d‘orthographie (écriture correcte), l’Académie n’a pas voulu froisser les architectes de la Renaissance qui avaient déjà utilisé ce mot pour qualifier la représentation d’un volume sur une surface plane (un bâtiment sur un plan, à la verticale, orthogonalement). Elle a retenu orthographe pour l’écriture des mots, sans plus chercher ;
  • or, les mots en -graphe désignent l’artisan (comme un typographe) ou l’objet (comme un sismographe) qui pratique la -graphie ;
  • ce qui est répréhensible est de ne pas avoir modifié cela par la suite, le terme d’architecture étant dix mille fois moins courant… (et de plus, me dis-je, ce n’était pas le bon mot non plus. Il faudra que je demande à un latiniste comment il aurait fallu le dire).

En y pensant, c’est vrai que les gens disent « il a bonne orthographe », « il a mauvaise orthographe » ce qui voudrait dire : bien correctement écrit, et, mal correctement écrit. Cela n’a pas de sens. Chambaron, sur Twitter, où il est passablement suivi, a réussi à faire comprendre de quoi il en retourne et les twitteurs le suivent. On ne peut que le féliciter !

En conclusion, on devrait dire : « quelqu’un ne respecte pas l’orthographie » (celle qui est normée, plus ou moins bien) ou « fait des erreurs de graphie ». Il faudra du temps pour imposer cela. On pourrait aussi dire que l’orthographie de tel mot est celle-ci ou que la graphie utilisée n’est pas la bonne ou est la bonne. Chambaron précise encore : « Ne pas écrire correctement » est trop flou puisque cela peut concerner l’écriture manuscrite (illisible), la syntaxe (bancale) ou le style (pour un mauvais auteur).

L’Académie française donne raison à Chambaron, puisque sa définition de graphie se lit : « xviiie siècle, comme élément de composition, au sens de ‘description’. Dérivé savant du grec graphein, ‘écrire’. Représentation d’un son, d’un mot, par des caractères d’écriture et conformément à certaines règles. Graphie correcte, fautive. Graphie archaïque. Graphie étymologique. Graphie phonétique. ‘Tens’, ‘tans’, ‘tems’ sont d’anciennes graphies du mot ‘temps’. Moderniser une graphie. »

Eva, tête de classe, et son professeur de français, madame Maugean. J’aime les gens qui se rappellent ceux qui leur ont transmis des savoirs, des valeurs. C’est le cas d’Eva qui raconte que ce professeur de l’école primaire avait joué un rôle important dans sa formation. Elle me dit qu’il y avait des rangées de pupitres et qu’en général, les élèves les plus faibles s’asseyent derrière. Alors, son professeur avait demandé à ses élèves de se mettre par groupes de colonne. Cela avait fait trois groupes de huit élèves ; ils étaient chargés d’étudier la même question et forcément ils étaient en compétition. C’était très intéressant, ajoute-t-elle, parce que cela créait une émulation et les élèves le moins actives en classe s’impliquaient aussi. Tout le monde sortait gagnant. J’ai de l’admiration pour ce professeur si perspicace et dis à Eva que l’esprit de cette dernière doit être content de se voir ainsi rappelé. Eva me dit encore qu’une ancienne élève de sa classe avait pris contact avec elle pour qu’elles aillent rendre visite à leur professeur fort âgé. Elles ont frappé à sa porte et lorsque le professeur a vu Eva, elle s’est instantanément rappelé « la petite élève, tête de classe, que j’avais été ; toujours vêtue de jolies robes créées par ma mère ». J’apprends qu’Eva a été tête de classe à la petite école. Ce n’est pas étonnant, elle l’est toujours.

Eva me montre le dernier livre publié par son association sous sa direction :

Je conseille ce livre à tout le monde ! Tout y est pour conserver et / ou récupérer la vue.
Cette dédicace est une vue panoramique de ma vie par Eva. Je suis touchée, j’ai l’impression de voir ma vie dans son ensemble et c’est aussi, au sens figuré, un exemple de la vue que l’on doit avoir lorsqu’on regarde son chemin.

On parle de la vue. Eva rencontre des gens qui sont gênés parce que la vue périphérique est floue. Ce n’est pas mon cas. Lorsque je marche en ville, le fait d’avancer et de voir défiler le paysage périphérique me donne une joie profonde. Je ne peux expliquer la chose, c’est comme si j’avançais dans le temps et dans l’espace. Là, c’est une des rares notions de physique de notre ami Einstein que je comprenne réellement. C’est presque enivrant, c’est même enivrant.

Je passe plus de temps qu’auparavant à l’ordinateur et ne pense pas à reposer ma vue… C’est pourtant simple, dit Eva. On regarde au loin, on utilise le pinceau, on respire. Elle a tout à fait raison. Il suffit d’y penser, il suffit… et pourtant… J’en reviens au livre sur la vue. Je l’ouvre au hasard. Vous le savez, il n’y a pas de hasard. Je tombe sur le passage dédié à la lecture. Je pratique le pinceau lors de mes promenades ou dans la danse de l’éléphant, mais dans la lecture… c’est pourtant si reposant. Bon, j’ai du pain, non, de la vue devant moi !

  • La vision élargie permet d’avoir un angle plus ouvert sur les questions de la vie.

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Pierre Dubois, homme politique et amoureux de la langue française ! Rencontre particulière 22. (en cours)

Cela faisait des années que je désirais m’entretenir avec cet homme au ton toujours si courtois et posé. Puis, le sort me dit que c’est le moment et là, le plaisir est intense. Les années passées à le chercher ont disparu.

Je désirais le rencontrer parce qu’il avait côtoyé feu mon ami André Oppel et que je voulais lui dire qu’André m’avait raconté une anecdote à son sujet que j’avais trouvée drôle.

Voici la photo du lieu où l’anecdote a eu lieu.

Anecdote. Je laisse Pierre s’exprimer.

C’est magnifique ! Et la voix de Pierre, c’est tout son personnage.

Aujourd’hui que j’écris cet article, je me demande d’où vient ce nom et je trouve la réponse dans le livre de Gelmini sur le millénaire de Neuchâtel (1011 – 2011) : il est dû à un lieutenant Pré-Barod ou Pré-Barrou et éponyme du pacage qu’il possédait à cet endroit. Une fois la famille éteinte, le nom a subi des transformations.

Et maintenant, le début. J’ai cherché Pierre bien des fois au téléphone et je tombais toujours sur son message : « Bonjour, vous êtes bien chez moi, mais pas moi ! Laissez-moi un message que j’écouterai religieusement et je vous rappellerai. » Il n’y a que lui pour enregistrer un tel message !

Reprise de contact. Le sort décide donc de me faire plaisir et je rends des visites à Pierre pour évoquer le passé. Peu à peu j’apprends qu’il a été l’élève de mathématique de Freddy Landry, avant d’avoir été son collègue. C’est un autre point d’attache parce que Freddy a illuminé ma vie. Puis, un jour, on parle d’expressions françaises, un autre jour j’apporte un livre sur les expressions qu’il faudrait éviter. Je ne sais pas pourquoi je lui dis que le premier professeur à avoir eu confiance en moi et en mon expression a été Roger-Louis Junod. Surprise ! Pierre me dit qu’il l’a aussi eu comme professeur. Il m’apprend que M. Junod avant été d’abord professeur à l’École supérieure de commerce. Ils se sont mieux connus lorsqu’ils se sont rencontrés au sein de « La Nouvelle gauche ». C’est tout simplement magique !

Les anecdotes. Je reprends le fil des anecdotes. Pierre me raconte que des amis du parti socialiste ont réuni une série de ses anecdotes et en ont fait une brochure qui lui a été offerte le jour de ses 60 ans. Il y a 60 anecdotes, soit une par année vécue. Elles sont délicieuses. Il me donne l’autorisation de les transcrire ici. Je le remercie de cette preuve de confiance et d’amitié.

Le français. Je suis très sensible à la langue, à l’expression et Pierre est une personne qui me comble. L’autre jour, nous regardions, à la télévision, les commentaires écrits sur l’élection au Conseil fédéral d’Elisabeth Baume-Schneider et Pierre relève tout de suite le mauvais accord (« Elle s’est dite heureuse… « Dans ce cas se est un complément d’objet indirect et donc le participe passé d’un verbe pronominal ne s’accorde pas. Elle dit à qui ?). Ce discours, Pierre l’a dit d’une traite.

Pour rester dans le sujet, je prends l’anecdote Incorrection : « C’est bien connu, notre ami est un adepte et un défenseur zélé du bon français, et il n’hésite pas à intervenir lorsqu’on malmène la langue. Lors d’une séance de la conférence des chefs de départements cantonaux de l’économie publique, le PDC genevois Jean-Philippe M. s’exprime ; à un moment donné de son intervention, ce spécialiste ès belles et longues phrases déclare : « C’est une histoire irracontable… « . Pierre s’exclame alors, pas trop discrètement : « in… » Un peu surpris, le magistrat genevois (ayant entendu le son « hein ») lui demande : « Comment ? Hein ? Tu n’as pas compris quelque chose ? », et son interlocuteur de rétorquer : « Non, j’ai bien compris, sache cependant qu’on ne dit pas irracontable mais inracontable ! »

Cette anecdote me fait penser à mon attitude l’autre jour à une séance sur la culture. L’un des exposants n’arrêtait pas de dire qu’il voulait vraiment apporter quelque chose, qu’il allait vraiment faire et toute sorte de « vraiments ». Alors, je ne sais comment je me suis entendue dire à haute voix « vraiment ? ». Une seule personne s’est tournée vers moi. Je ne comprends pas. Quand on n’est pas à l’aise en public, on prépare son discours ou on demande à quelqu’un de l’aide. Personne ne sait tout. J’ai compté treize fautes lors de la présentation. La séance en question était pourtant composée de personnes ayant un certain niveau.

Pierre et le foot. C’est vraiment une passion. On avait rendez-vous un mardi et tout à coup il se rend compte qu’au moment de ma visite il y aura l’équipe suisse qui joue. Alors… On a renvoyé au lendemain où me dit qu’il a joué dans des petites ligues mais que finalement il a été meilleur dans l’administration ; par exemple, il a été secrétaire général de Xamax dans ses belles années. Auparavant il a aussi joué dans l’équipe Xamax de l’École supérieure de commerce. Ah ? Je découvre un tas de qualités à cette école.

Voici la première et quatrième de couverture de la brochure.

J’ai été très émue en lisant les mots de Pierre.

Ici je parle de l’anecdote Matchs et je conclus avec une conversation téléphonique que Pierre a eu avec mon frère David, actuellement en Colombie : « Avant toute chose, précisons qu’aux yeux de Pierre, seul le football est vraiment digne d’intérêt ; dans un accès de mauvaise foi, il serait même prêt à n’admettre que le ballon rond au rang de sport. Cela étant, ils se fourvoient complètement, ceux qui imaginent que, dans ce domaine, notre ami n’est qu’un spectateur ou, au mieux, un gestionnaire. Les plus vieux de ses amis le savent bien, Pierre a une carrière de footballeur derrière lui. Après quelques tentatives infructueuses au sein des juniors de Xamax (il était incompris de ses entraîneurs), il a fait directement le grand saut dans la première équipe ; il a ainsi toujours préféré aller droit au but sans se perdre dans des dribbles tortueux ». C’est ici qu’intervient David :

  • « Tu as joué avec Xamax à Barcelone contre le FC Barcelone.
  • Oui. Je suis entré en début de match.
  • Tu as touché la balle ?
  • Non, mais je l’ai vue ! »

Celui qui connaît Pierre, entend sa voix, voit le pétillement de ses yeux et le mouvement de sa tête ; c’est absolument charmant ! Pierre me dit que l’entraîneur Christen, qui parlait parfaitement l’espagnol, voulant impressionner l’équipe adverse, avait annoncé que « El Siete » (sept, en espagnol) était un atout majeur dans l’équipe suisse ! Ce « El Siete » n’était autre que Pierre qui affichait ce numéro au dos de son maillot. Rappelons que l’équipe de Barcelone était entraînée par le Hollandais Johan Cruyff. Pierre dit qu’après dix minutes… il était rentré au vestiaire tellement cela jouait haut ! L’anecdote finit ainsi « Rentré au pays, Pierre rentra définitivement dans les vestiaires ».

Tous ceux qui rencontrent mon frère admirent sa mémoire, il se rappelle de choses que même les protagonistes ont oubliés. En entendant David et Pierre parler, ils étaient à égalité dans ce domaine, l’un prononçais le prénom du joueur X qui avait joué dans l’équipe Y en l’année Z et l’autre donnait son nom de famille. Un vrai match !

Cette anecdote me rappelle celle de feu son ancien prof et collègue de maths, Freddy Landry :

Freddy et le foot. Freddy Landry a fait du football et a joué dans l’équipe du FC Cantonal. Lors des championnats nationaux de 1950, il a joué, même s’il faisait partie de l’équipe de réserve. Il s’est trouvé en milieu de terrain, a senti un joueur de son équipe derrière lui, pour une raison qui lui échappe, il a craint d’être attaqué par le côté et a fait une passe arrière au joueur dont il est question, mais la balle a fait un tour d’arc et est arrivée derrière le dos du gardien… de sa propre équipe. Freddy a arrêté le foot !

Anecdote sur Pierre et La Poste. « Sous son air débonnaire, notre ami cache parfois un tempérament de feu. Un jour, il reçut un avis postal l’invitant à retirer un envoi au guichet de son quartier. Il s’y rendit à sa convenance et présenta le bordereau. Alors que Pierre Dubois habite le même immeuble depuis plusieurs dizaines d’années et qu’il est connu en ville comme le loup blanc, le fonctionnaire postal lui demande de justifier de son identité ! À lui, qui, à cette époque, était déjà conseiller d’État en charge ! Les mouches s’arrêtèrent de voler et les habitants du quartier durent fermer leurs fenêtres… Depuis lors, la poste de Vauseyon équipe chaque guichet d’un vitrage suffisamment épais pour atténuer le poids des (gros) mots. »

Je demande à Pierre si c’est ainsi que cela s’est passé. « Oh ! l’employé savait très bien qui j’étais. Il a simplement voulu jouer au petit chef. Mais, vois-tu, la poste de Vauseyon a dû fermer. Ils ont été punis ! » Et Pierre me regarde d’un œil malicieux.

Anecdote dont le titre est Retour : « Beaucoup des amis de Pierre se demandent comment il réagirait, si après son passage au Conseil d’État, il se replongeai dans les délices de l’enseignement (il a d’ailleurs déjà reçu des propositions dans ce sens !). Lui, si ponctuel, si attaché à un habillement classique et sobre, si soucieux des règles élémentaires de la politesse, si sensible à la beauté et à l’exactitude de la langue, l’imaginez-vous entrer dans une classe de cette fin de xxe siècle ? Il y verrait des élèves arriver en retard sans prendre la peine de s’excuser, boire du coca ou mastiquer du chewing-gum pendant que l’enseignant leur parle, porter des pantalons qui leur tombent sur les genoux, arborer des bagues qui leur ressortent des narines, des lèvres ou même du nombril et les entendrait s’exprimer dans un français de type monosyllabique… Pierre, nous tenons trop à toi pour accepter que tu puisses ainsi t’exposer à de prévisibles coups de sang ! Si tu veux à nouveau enseigner, choisis donc les cours du soir ou l’Université du troisième âge ! »

Mon école de danse et les élèves. Je peux faire le même constat ! Je n’ai plus de jeunes élèves ni des ados. D’abord, c’est le destin, qui tout comme les amis de Pierre, a dû penser à ma place, et ensuite moi-même. Autrefois, lorsque je voyais des enfants en ville et que je trouvais que je pouvais leur apporter quelque chose, je demandais aux parents si mes cours les intéresseraient. Maintenant, je vois des enfants pas coiffés, les filles (les petites) avec les ongles à moitié peints et les grandes avec des pantalons troués. Quant aux manières… Je change de créneau. Je me demande où est passée l’éducation. L’éducation comprend non seulement la politesse, mais aussi les valeurs, le respect des choses, des autres et de soi-même. Mais, bon, changeons de sujet.

Le français. Je demande à Pierre, un vrai Neuchâtelois, d’où lui vient cet amour de la langue. Il me répond qu’il lui vient de sa mère, une Française. Je comprends mieux.

Pierre me fait craquer. Il me fait craquer quand il me dit « Salut Tsouli ! ». C’est du pur neuchâtelois. Cela fait long temps, très longtemps que l’on ne m’appelle plus ainsi et il est le seul maintenant à le faire. Je craque ! Je me rends compte, en l’écrivant, que cela fait chinois Tsou Li. Voilà une jolie façon de finir cet article avec cet homme si raffiné dans ses manières.

Le hasard. Cet ami, hasard, qui me suit comme un ami me fait écrire un article sur André Crelier. Une fois la chose faite, André va sur ma plateforme et voit cet article. Il m’interpelle en ville et me dit : « Pierre a été mon professeur préféré et il a joué un rôle déterminant dans ma vie d’étudiant et forcément, ce que j’ai appris chez lui, je continue de l’appliquer ». Que dire sinon que je suis aux anges. Quand des éléments de ma vie se lient les uns aux autres, c’est fabuleux, c’est un tout ; ma vie est un tout ! Une fois de plus, je pense aux mots de la cheffe du Service de la culture, Gaëlle Métrailler : « Quand cela arrive, c’est que vous êtes dans le juste ».

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Une journée à la RTS : rencontre particulière.20

Résumé :

  • j’ai vu travailler MM Daniel Bertusi, le chef du secteur post-production image, Blaise Piguet, réalisateur et Jacques Ansermet, monteur truquiste. Des personnes très aimables, prêtes à répondre à mes questions et avec des années d’expérience. C’est si important, l’expérience ;
  • j’ai appris à regarder différemment les émissions télévisées ;
  • j’ai trouvé des similitudes, toutes proportions gardées, avec certaines choses que je fais et lorsque j’écris ou compose cet article, j’utilise certains « effets » avec un certain plaisir, une certaine conscience, un savoir plus solide grâce à ce stage. Je ne cesse de le répéter, nous nous nourrissons des autres, d’où l’importance de faire au mieux chaque chose.

Voici le début de mon aventure :

Après avoir vu, pour la deuxième fois, une réclame sur Zattoo disant que si l’on désirait se former dans les métiers de l’audiovisuel, il fallait prendre contact avec la RTS, je me suis dit que c’était pour moi et qu’il fallait agir. J’ai téléphoné, mais les services qui ont répondu n’en avaient connaissance. Il y avait cependant des stages et je suis tombée sur un collaborateur de la RTS des plus aimables, M. Daniel Bertusi. À ce moment-là, je ne connaissais pas encore son titre.

Zully, élève répétante. M.Bertusi m’explique qu’il reçoit parfois des classes avec des élèves qui aimeraient embrasser le métier, mais qui voudraient en connaître un peu plus sur sa pratique. Je lui dis que j’ai filmé et fait le montage audiovisuel de mes spectacles pendant des années sur Revox, que j’aimerais filmer mes danses et ajouter des effets et que l’on pourrait me considérer comme une élève répétante. Quelle chance, M. Bertusi est ouvert d’esprit et rendez-vous est pris ! J’ai aussi saisi l’occasion pour remercier une fois de plus la TSR, devenue RTS, pour l’émission de Franc-parler1 avec feu mon ami André Oppel.

Programme de la journée : le matin, je pourrai voir le montage d’une émission et l’après-midi, je pourrai poser des questions.

Arrivée. Comme pour Rome, bien des chemins nous y conduisent. J’ai pris la Rue des Bains. Je trouve le nom joli et me dis qu’il devait y avoir un établissement pour les bains. Il a disparu mais je vais me baigner dans le traitement de l’information.

La photo est un peu floue, ce doit être les vapeurs qui flottent par là…

Le bâtiment a été construit à la fin des années 1960 ; la tour comprend dix-sept étages et trois sous-sols. L’architecte, Arthur Bugnat, a été assisté par des chefs techniques de la TSR MM Ernest Pittet, Yves Dunand et Charles Python. Je trouve que le fait d’avoir été assisté par du personnel de la TSR est un point très important. Il n’y a que celui qui a l’usage d’une chose qui peut donner un avis pertinent. Cela manque dans bien de nos immeubles locatifs et commerciaux. Ah ! Cela me rappelle que notre hôpital a été rénové et que lorsqu’on veut entrer dans une chambre, il ne faut pas que la porte de la salle de bains soit ouverte parce qu’elle bloque l’entrée ! Il faudra que j’aille vérifier si c’est toujours le cas.

À sa droite (en réalité, le bâtiment est un peu en retrait), un bâtiment de cinq niveaux, à l’origine destiné pour la technique et qui maintenant abrite les émissions des magazines. C’est-à-dire qu’on y fait les montages. Je me posais des questions au sujet de la différence de style entre les deux bâtiments. Il me semble que l’architecte dit dans une émission dédiée à la construction et que les archives de la TSR mettent à disposition que pour isoler les services techniques du bruit, il fallait une bonne épaisseur. Ce doit être cela.

Cela a dû être quelque chose à l’époque, un bâtiment si grand ! L’architecte a dit qu’il choisissait une couleur de façon à ne pas trop détonner dans le paysage. Voici la vue depuis le 16e étage. Pour des raisons de sécurité, on ne peut plus avoir accès à la terrasse du 17e. Je me dis qu’on est à Paris et que le xvie 2 arrondissement me convient très bien ! Voici la vue :

Quand on est à cet étage, les autres maisons et bâtiments semblent être des maquettes. C’est l’une des facettes de la relativité des choses. Ici tout est objet de réflexion.

M. Daniel Bertusi me reçoit et me fait visiter les divers locaux de travail. En premier lieu, on entre dans des studios, lieux où l’on enregistre les émissions.

Voici le grand studio, le studio 4, est celui qui a 900 m2 de surface et une hauteur de quatre étages (considérable !). On voit l’une de ces caméras qui sont comme des bras de grues pour s’approcher de tel ou tel endroit. On y a tourné, par exemple, Les coups de coeur d’Alain Morisod et maintenant c’est le 52 minutes. A J’ai aussi vu le studio 1, plus petit, où l’on tourne les émissions Dans la tête de, 36.9‘ et À bon entendeur.

Pour la première fois au monde ! C’est la TSR qui la première à monté un studio où tout est numérisé. Il n’y a plus de décor physique lourd. Je tiens cette information du réalisateur Julien Nicole-Kay. En très peu de temps on peut entièrement changer le décor et tourner une autre émission. Ce sont les panneaux (comme celui de droite) qui par leurs lumières led créent le fond. C’est un autre monde !

Des décors quand même ! J’aime les métiers qu’on avait « de mon temps » ! J’aime faire des choses avec mes mains et j’aime les travailleurs manuels. J’aime sentir : on prend une matière, on la modèle, on la transforme et on crée quelque chose. Voici les décors vus :

J’ai été contente de retrouver un peu du monde que je connais. Et les dents dans la photo à droite… cela me rappelle un travail que j’ai fait avec une adolescente. Elle aurait dû porter un appareil dentaire à l’âge de 12 ans et en suivant les conseils et exercices d’une ostéopathe, après une année, ses dents ont été parfaitement alignées.
Cette enseigne, sur le plateau de la RTS, me rappelle celle faite par feu mon ami André Oppel pour l’un de mes spectacles. Je l’expose dans mon studio avec une horloge faite aussi par lui. Quand même, les décors ainsi faits ont un charme certain.

Ah, Charlie Chaplin ! J’ai vu une magnifique photo de Chaplin en train de filmer. Je ne sais qui a pensé à mettre cette photo à cette place, mais je le remercie. C’est très touchant. Chaplin avait beaucoup de talents auxquels on ne pense pas toujours.

Box de montage. Mon guide m’amène dans un box de montage où je fais la connaissance du réalisateur Blaise Piguet et du monteur truquiste Jacques Ansermet. Je me sens vraiment dans un « chez nous » avec ces noms si suisses. Je demande à Jacques Ansermet s’il est lié à l’ancien chef d’orchestre Ernest Ansermet. Oui. J’ai l’impression qu’il est présent d’une façon ou d’une autre. Je vous le dis, je suis dans en quelque sorte « chez moi ».

Voici Jacques Ansermet, monteur truquiste. C’est son titre. Je regarde la définition dans un dictionnaire : responsable des trucages cinématographiques. C’est un joli nom. Il travaille avec Blaise Piguet, le réalisateur de l’émission qui est montée. Chacun a l’émission devant l’écran de son poste de travail. Blaise fait des commentaires sur son travail et Jaques entre dans la pensée de Blaise. Je dis cela parce que Blaise disait : « Là il faudrait un gros plan, ceci est ce qui correspond à l’animatrice de l’émission, ce profil est meilleur que celui de telle place », et que Jacques faisait des manoeuvres sur son clavier comme s’il était dans le cerveau de Blaise. Puis, Jacques disait qu’à tel endroit on voyait on ne voyait pas telle chose et Blaise, à son tour, était d’accord. Pas un ton plus haut que l’autre, pas une remarque désagréable. Tout était « soft », pour parler français3 !

J’oubliais de dire que les animateurs de l’émission sont venus voir le montage et que là aussi tout a été « soft ».

Le temps s’écoule et tout à coup c’est passé midi. On discute de choses et d’autres, on en arrive à parler de la position du corps lorsqu’on passe longtemps sans vraiment bouger et là, nous nous avons un autre sujet qui nous intéresse tous parce que depuis quelques années, je donne des cours sur le sujet (@3m. ossature et @articulations – jouons avec elles).

M. Daniel Bertusi me reçoit dans un autre studio de post-production. À ce moment-là, je ne connais toujours pas son titre. J’imagine qu’il est quelqu’un d’important, mais rien dans sa façon d’être ne le fait sentir. Ce n’est qu’au moment de la rédaction de mon article que je me rends compte que je ne le connais pas et il me le donne « chef du secteur post-production image ». Je trouve cela magnifique. La photo de M. Bertusi parle pour lui :

De la délicatesse. Je passe l’après-midi à poser des questions à M. Bertusi et il me montre diverses séquences modifiées par lui pour différentes émissions en recourant notamment à deux logiciels « FinalCutPro » et « Motion », logiciels pour Mac. Quelle chance, mon ordi est un Mac ! Je vais me les procurer. Lorsque M. Bertusi me montre ces séquences, j’ai l’impression de voir des réclames « avant » et « après ». Je vois une séquence où tout va bien et il me montre l’original où l’on voit un caméraman dans un miroir ; une autre où on voit le journaliste sur le plan où la personne qui témoigne parle. Cela me fait me rendre compte du travail qu’on ne voit pas. Ce qui m’a touchée le plus, au point d’avoir une émotion très forte de je ne sais quoi, c’est au moment où Daniel me montre le travail qu’il a fait sur une personne pour la mettre à son avantage alors qu’elle était dans une situation délicate. C’est cela la délicatesse. Je suis vraiment émue.

Comme à l’Opéra . C’est en les voyant travailler et en entendant certaines explications que je me suis dit que ce trio travaille dans la délicatesse ; je me trouve presque comme à une répétition de l’Opéra de Bucarest ou du ballet de Saint-Pétersbourg. Le « déplace l’image d’un poil à droite, passe de la caméra X à la Y, agrandis telle image, prends la prise de vue de la caméra 2, etc. » correspond au « plus à droite ; toi, allonge un peu plus le bras, mets-toi sur la diagonale 2-6, la jambe plus haute, etc.  » d’une répétition de danse. Je ne savais pas combien ces deux métiers avaient des points similaires.

Une autre remarque qui m’a touchée, c’est celle de Blaise lorsqu’il a dit à Jacques « mets tel plan juste après que la présentatrice baisse son regard ». Cela m’a, pour ainsi dire, ouvert les portes de la perspective dans les montages. J’ai quelques scènes de ma vie qui restent comme des photographies, celle-là en est une. Je n’étais pas consciente de telles subtilités.

J’avais raison de penser au bain d’information. Tout comme après un bain, on se sent régénéré, je me sens régénérée par ce bain d’information et de formation. Je n’hésite pas à répéter que nous nous nourrissons les uns des autres.

Fin de ma journée !

Notes :

  • Franc-parler1. Comme je suis en pleine formation, je me dois de compléter mes connaissances et voici ce qu’on dit à son sujet : émission d’information qui prenait la forme de courtes rencontres, entretiens ou portraits de personnalités qui exprimaient leurs convictions. Chacune avait une durée moyenne de 5 minutes. La collection complète compte 98 émissions, diffusées entre le 5 mai 1984 et le 4 juin 1988. Son producteur fut Claude Torracinta, un journaliste que je respectais ;
  • écriture des siècles2. Le logiciel de ma plateforme ne connaît pas les petites capitales et donc je me débrouille avec les moyens du bord !
  • le français3. Nous n’avons pas eu le temps de parler de ce sujet qui me passionne au point que je passe beaucoup de temps à réviser des textes dans divers domaines. C’est devenu l’un de mes métiers. J’ai envoyé, il y a une année, un mot à une émission de la RTS pour signaler une coquille et le journaliste m’avait chaleureusement remerciée.
  • Les émissions de télévision sont un moyen de transmettre la connaissance et forcément, je demande comment cela se fait que le titre de telle émission ne porte pas d’accent, que des expressions issues de l’anglais ou des mots mal utilisés fassent partie du vocabulaire des journalistes et des présentateurs, que lorsqu’on s’entretient avec une personne occupant un certain poste et qu’elle fasse des fautes, on ne reprenne pas la prise. Personne n’est parfait et les erreurs se glissent parce qu’on pense à une chose et à une autre, mais les présentateurs des émissions devraient être attentifs. Il n’y a pas que la télévision, les journaux, les politiciens, les directeurs de succursales sont de la partie. Je me demande où est passée la formation. Que diraient ces mêmes personnes si à la fin du mois leur salaire était amputé de trois cents francs ? Au fond, un 1, un 3, un 9 ce n’est pas si important. Quand on me dit que la langue évolue, je suis d’accord, elle a évolué pendant des centaines d’années, puis on a construit une grammaire, une orthographe une déclinaison verbale pour qu’on s’entende. Je suis reconnaissante lorsqu’on me dit que telle ou telle chose ne se dit pas ou devrait suivre telle règle, mais cette préoccupation n’est plus d’actualité. Dommage. Il faudra que je fasse un autre passaage à la RTS pour avoir la réponse.

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Jacques Collin : rencontre particulière 19.4

En cours

Ayant besoin d’éclaircissements, j’ai saisi l’occasion qui s’est présentée pour aller revoir Jacques. Nous avons passé près de quatre jours à discuter de son premier livre et de ce qui en découle pour les uns et pour les autres. Cette rencontre est une sorte de récompense pour moi.

Dédicace. Voici ce que Jacques dit de son livre. Il ajoute un mot pour moi. Je suis très touchée, car c’est moi qui le remercie d’avoir écrit des choses si intéressantes sur l’eau et d’avoir mentionné tant de chercheurs restés dans l’ombre. C’est un privilège que de pouvoir rappeler ce qui a été fait. Il n’est pas inutile de souligner que ce livre a été publié en 1993. Jacques fait partie de ceux qui ont promu des idées qui aujourd’hui nous semblent aller de soi. Je me permets de le saluer au nom de tous ceux qui utilisent ces notions mais qui ne savent pas toujours le trajet qu’elles ont parcouru.

Inspiration. Jacques a raison de parler d’inspiration, car c’est tout à fait cela. Je me suis inspirée, sans m’en rendre compte de ses livres. En fait y a deux sortes d’inspirations en l’occurrence : la première s’est traduite par le désir de donner une meilleure mise en forme aux livres de Jacques où des coquilles se sont glissées et où parfois la pensée est allée un peu vite pour des raisons circonstancielles. J’aime faire ce genre de travail et je considère que c’est une chance que de pouvoir mettre en valeur ce qui mérite de l’être. Jacques est tout content que je le fasse. La seconde est due à la pandémie qui a quelque peu rasé mon école de danse ; je me suis vue obligée d’inventer un nouveau cours. Il s’appelle « Danse classique et imagination ». Dans ce cours, les participants sont invités à faire les mouvements traditionnels tout en imaginant que leur corps est rempli d’eau. C’est après avoir mis tout en place et en reprenant le livre de Jacques que je me suis dit que j’avais traduit ses mots à ma façon. Et cela donne des résultats très intéressants car les gens ont tous une manière différente de vivre les mêmes choses. Le but est de faire comprendre que nous sommes réellement constitués, à 60 – 70 % d’eau et que cette dernière a un rôle essentiel dans notre vie. Ensuite, je vais plus loin, parle de la composition d’une molécule d’eau, d’un atome d’hydrogène et reprends ce que je rapporte dans le troisième article sur Jacques, à savoir que nous sommes essentiellement du vide. Tout cela permet de relativiser ce que nous croyons être.

Une nouvelle fois, la toile de mon monde voit unis des pans apparemment séparés de mon histoire : celui de la danse et celui de la révision de textes. J’ai confirmation de la chose par Chambaron (nom de plume) mon cornac dans le monde de la révision de textes, car je lui raconte la chance que j’ai de retravailler les textes de Jacques qu’il traduit par « Une nouvelle orientation pour votre carrière, la Danse avec les mots ! ». Chambaron est doué pour ce genre de formules.

Les chercheurs cités par Jacques. J’ai dit à Jacques que j’allais écrire le nom de tous ceux cités dans ses livres et il a trouvé que c’était une bonne idée parce que les uns se nourrissent des autres ; les premiers (Liste en préparation, le nom du chercheur sera agrémenté de quelques mots expliquant comment Jacques l’a rencontré) :

La liste ci-dessous devient illisible. J’en fais un tableau Excel. Au moment de la rédaction, Jacques n’a pas pensé que j’allais faire un article sur ma plateforme et n’a pas pensé à mettre un prénom ou à préciser d’autres informations. Si vous avez des compléments, je vous prie de me les communiquer afin de compléter les données. Merci d’avance.

Liste des auteurs par ordre de parution dans « L’Eau – Le miracle oublié » : Pierre Bressey, médecin, (?)p. 96 ; Mary de Bunsen ( ?) p. 103 ; Otto-Heinrich Warburg (1883 -1970), médecin, physiologiste et biochimiste (p. 112) : L.-C. Vincent, professeur (p. 113), professeur Richard ( ?) page 113 ; Jeanne Rousseau, médecin (p. 116) ; ; Lucien Rougeon, bioélectricien (. 116) Ernst Hartmann (1915 – 1992) médecin qui mit en évidence ce qui est devenu les « nœuds Hartmann » (p. 118) ; Jean Picard de Moulins (p. 119) (?) ;Dr Valnet (p. 119) ; Jacques Benveniste (1935 – 2004), médecin et immunologiste ; p. 138 ;  Ahmès Chaoui thèse de doctorat à Lilles le 22 juin 1988 ; (p. 139) ; Eric Gardes , interne en pharmacie 12 déc, 1988 (p.139) ; Emilio del Giudice (1940 -2014), physicien italien (p.140) ; Giuliano Preparata ( 1942 – 2000), physicien italien(p. 140)  ; Jean-Marie Pelt (1933 -2015) (p. 140), botaniste ; Philippe Lazare 1936 – ), directeur général de l’Inserm, statisticien et  acteur important de la politique de recherche en France (p. 141) ; Ilva Prigogine (p. 143) ; David Bohm (1917 – 1992), physicien qui a apporté d’importantes contributions à la physique quantique (p. 143); Rupert  Sheldrake (p. 143) ; Burkard Heim (1925- 2001), physicien (p. 143)  ; Isabelle  Steigers (p. 143); Etienne Guillé (manque l’accent ! p. 143) (1937 – 2018) ; F. Basile (p.143) ; Fritz. Albert Popp(p. 143)  ; Vecci  (p. 144) ; Jean-Pierre. Garel, maître de recherches CNRS  (p. 144) ; Luc Bige Piccardi (p.144) ; Giorgio Piccardi (p. 149) ; Marc Henry, professeur UPMC, Paris, (p. 154) ; Dr Hahnemann (p. 163) ; Burkhard Heim (p. 163) ; W. Ludwig (p. 164 ; Dr R. Morell (p. 164) ; Erenfried Pfeiffer, agronome  (p. 169) ; Jean-Pierre Garel ( p. 170) ; Marie-Françoise Tesson (p.172) ; Ludwig von Bertalanffy, concepteur de l’ « analyse globale des systèmes » (p. 175) ; Stanislas Bignand, radiesthésiste qui a inventé un condensateur qui détournait les ondes nocives et renforçais les autres (p. 183). Selon certaines sources il avait dynamisé l’eau et serait le précurseur de Marcel Violet ; Pascal Duvet ; Henri Recipon ; C. Luu et D. Vinh (p. 202) ; Corentin Louis Kervran (nom mal écrit p. 207) (1901 – 1983), biologiste , Krisnan Lal (p.209) ; Claude Bernard, biologiste (p. 210) .

En bref, tous ces scientifiques soutenaient que « la matière et l’esprit sont deux faces d’une même réalité ».

Alors quelques mots sur les uns ou les autres (à compléter lors de la visite de Jacques chez moi cet été) :

  • Jacques Benveniste : rencontré lors d’une conférence qu’il a donnée dans un centre à la rue Vaugirard, Paris. L’homme se sentait prisonnier dans la science matérialiste. Il disait qu’on ne pouvait expliquer l’esprit par la matière. Il avait un regard perçant, des yeux pétillants et il avait une bonne tête. Il a été content de savoir que Jacques le comprenait et écrivait sur le sujet. Il a aimé L’Eau – Le miracle oublié ;
  • Marcel Violet : s’il a pu lancer l’agro-biologie en France c’est parce que de Gaulle s’était arrangé pour mettre des terres à sa disposition et qu’il puisse utiliser de l’eau dynamisée. De Gaulle était, chose peu connue du public, un être initié. C’est sa femme, Yvonne de Gaulle, qui avait présenté Jacques à Marcel Violet. Je suis très contente d’avoir ce genre d’information, car je suis une admiratrice de de Gaulle. Toute l’industrialisation de la France s’est faite sous son « règne » et, en tant que représentant de son pays, il n’était ni de droite ni de gauche, il était le président de tous les Français. Il a vraiment toute mon admiration. J’ai parfois entendu une phrase que l’on prête à de Gaulle lors d’une visite au CNRS en 1965 : « Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche ! ». Or, en cherchant sur la Toile, il semble qu’il n’en soit rien et, le journaliste, Pierre-Carl Langlais de L’OBS précise : « … sitôt la Ve République installée, le Général s’engage dans une politique de recherche extrêmement ambitieuse. Le premier septennat reste considéré comme un âge d’or de la recherche française. De 1958 à 1960, le budget du CNRS augmente de 75% ; de 1958 à 1962, les effectifs de chercheurs passent de 3 000 à 3 800 (chiffres de Denis Guthleben, « Histoire du CNRS de 1939 à nos jours », éd. Armand Colin, octobre 2013) ». Je mets le lien ici. J’ai essayé de joindre le journaliste mais sans succès. L’article correspond bien à l’image que j’ai de de Gaulle.

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Jacques Collin : rencontre particulière 19.3

Vous trouvez ici la suite du premier article où sont listées les idées que Jacques transmet et qui ont une résonance en moi. Les sujets de la liste renvoient à l’article qui les concerne.

Le cerveau : dans L’eau – Le miracle oublié, p. 35 Jacques parle du cerveau. Je ne suis pas une scientifique mais ai assisté à divers cours et lu divers ouvrages sur le sujet. Je n’affirme rien et ne fais que présenter des choses qui peuvent nous rendre service, sans rien imposer. Voici donc que Jacques rapporte que le cerveau est un décodeur de fréquences. J’ai connu il y a fort longtemps un monsieur qui m’avait dit que le cerveau fonctionnait comme une radio et selon ses possibilités, il captait telle ou telle fréquence. Il m’a fait comprendre ce que j’avais remarqué sans pouvoir y mettre des mots, à savoir que des personnes du même pays, de la même famille, mangeant la même chose peuvent penser de façon tellement différente… Alors, j’ai eu l’impression de voir les idées voler autour de nous et entrer dans le cerveau qui avait telle ou telle fréquence. Je me suis demandé comment faire pour avoir les « bonnes » idées. Ma démarche s’est arrêtée là. Je suis contente de lire les mots de Jacques. Au fond, c’est comme si notre cerveau était la piste d’atterrissage des idées-avions.

Dans mon studio de danse il y a un personnage, « Essence », qui fait partie du paysage. On va regarder ce qui se passe dans son cerveau.

Le crâne. Je l’utilise pour le cours « Visitons les chambres du cerveau » que je donne en été au sein du Passeport Vacances à des enfants 9 -16 ans.

Dans l’image 1, on voit le cerveau plein d’idées en place. Elles ont « atterri ». Dans la 2, on perçoit une image qui arrive ou qui part, même deux ou trois. Dans la 3, on voit une réserve d’idées bien classées et dans la 4, on voit deux idées sur le chemin. À vous, lecteur, de dire de quel chemin il s’agit, car parfois il y a des idées qui ne nous visitent jamais. Je vais voir si je réussis à prendre la photo d’une idée « volante ».

Je crois bien que j’ai réussi à « capter » des idées volantes.

On voit des idées pleines, des idées en train de se dérouler et une toute petite idée. Mais, parfois une toute petite idée apporte une grande chose.
Il faut dire que même lorsque je ne suis pas au studio en train de le faire travailler, le cerveau est entouré de livres qu’il ne cesse de consulter.

Je poursuis avec Jacques.

Composition de la matière. On l’a vu dans le premier article, Jacques rappelle les paroles de Jacques Benveniste qui disait que si le corps, en termes de poids, est composé à 70 % d’eau, en termes de molécules d’eau, on arrive à plus de 99 % ! Cela nous fait voir notre corps de manière différente. Cette fois-ci, Jacques parle de la composition de l’atome d’hydrogène, soit l’élément qui figure en premier sur le tableau périodique d’Avogadro.

C’est aussi l’atome le plus abondant dans notre univers et un composant de l’eau, le principal. Toujours dans le même livre cité, on lit que l’électron (charge négative) qui tourne autour de l’orbite de l’atome d’hydrogène (charge positive) a une masse 1830 fois plus petite que celle de ce dernier. Autre chose intéressante : si on représentait ces deux éléments par une image et que l’atome devenait un ballon de 1 m de diamètre, l’électron se trouverait à une distance de 10 km. C’est énorme ! Cela « tend à prouver que la matière est surtout faite de vide ou plutôt qu’elle n’apparaît et ne se densifie qu’en des points rares de l’espace ». Cette dernière formulation me fait mieux comprendre la façon dont la matière apparaît.

Je ne connaissais pas ces chiffres, mais je savais que nous ne sommes que très peu de matière réelle. Si on réduit la matière d’une personne, on n’arrive pas tout à fait à en faire le pommeau d’une épingle. En fait ce sont des forces qui maintiennent la matière en cohésion. Il n’y a pas longtemps, j’ai encore entendu le physicien Garnier Malet le rappeler.

Un peu d’houmour. Lorsque j’ai vu cette affiche chez Jacques, je l’ai prise en photo et à chaque fois que je la lis, j’entends la voix de Jacques. Cela lui correspond si bien !

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Jacques Collin : rencontre particulière.19.2

Vous trouvez ici la suite du premier article où sont listées les idées que Jacques transmet et qui ont une résonance en moi. Un numéro 19.3 va suivre.

La loi d’attraction, la dualité. Notre monde est celui de la dualité, de la matière et de la non matière. Jacques a une façon d’en parler qui simplifie bien des choses. On parle de la loi d’attraction dans toute sorte de discours en distordant son sens alors que c’est la loi qui fait fonctionner l’univers. À la page 13 du livre L’Eau – Le miracle oublié, Jacques dit que dans l’univers tout fonctionne avec des polarités inverses […] négatives ou positives, femelles ou mâles, hautes ou basses ; tout n’est qu’opposition, contraire et inverse avant d’être rencontre, alliance, mariage, appariement pour le meilleur et pour le pire. Cette recherche incessante n’a finalement qu’un seul but : l’union, l’unité, l’état de bonheur, qu’il soit primitif comme celui du rhinocéros ou grandiose comme celui de Roméo et Juliette. Ces phrases nous renvoient au délicieux dessin de l’article précédent où « toute particule, si infime soit-elle, n’a qu’une idée en tête : trouver son alter ego, s’y accrocher, s’y fondre ».

La dualité et la vie de tous les jours. Les mots de Jacques viennent résumer ce que je dis à mes élèves et que je résume dans mon cours « La valse comme chemin de vie ». à savoir qu’employé et employeur, entreprise et client, homme et femme, ami et amie, etc. doivent suivre le même rythme faute de quoi on ne peut valser harmonieusement sur une même musique. Ici, je remercie Jacques, car désirant mettre ses idées en évidence à ma façon, il me permet de mieux voir en moi et je viens d’ajouter à la fin du descriptif de mon cours que tout cela ne doit faire qu’un.

La dualité et le monde de la danse. La danse est le fil rouge qui conduit ma vie. Là, c’est à une journaliste, Anne Kybourg, à qui je dois d’avoir résumé ainsi mon chemin dans ce monde. Quoi que je fasse ou pense, pour moi il s’agit d’une danse. Peut-être pas au moment où je le fais, car je ne serais pas tout à fait présente, mais lorsque je revois les événements, c’est l’image que j’en ai. Et voilà que je lis chez Jacques, p. 21 du même livre « Tous les systèmes de la nature, les jours et les nuits, les marées, les cours de la Bourse, fluctuent suivant des forces antagonistes qui alternent, se cherchent, s’opposent et finalement s’unissent. Tout vibre au pas de deux de cette formidable danse cosmique qui a présidé, il y a des milliards d’années, à la naissance de la vie ». Or, le pas de deux est des plus intéressants, car on est deux, on danse ensemble, mais chacun a son genre et son rôle. C’est un pur délice que de lire cela.

Le genre de l’eau : je ne me suis jamais posé de questions de ce genre et voilà que Jacques parle du rôle de l’eau qui permet l’union d’éléments, rôle féminin, et la dissolution dans d’autres cas (rôle masculin). Cela me fait voir l’eau de manière différente. Au fond, si on reprend l’idée de Jacques au sujet des équilibres et déséquilibres, l’eau est équilibrée.

Notre voyage sur Terre. Nous avons tous un rôle à jouer et parfois en assumons plusieurs en même temps, telle une matriochka. Il est des fois où la vie nous impose des rôles que nous n’avions pas prévus et qui finissent par nous combler. On ne les lâche plus. D’autres, on les épouse un moment et on en rend le costume à la première occasion. J’y retrouve tout cela dans la façon dont Jacques parle du mouvement de la vie p. 17 « Rien n’est au repos tant que ces simples particules (atomes et électrons) n’ont pas trouvé leur moitié […] Tout ce beau monde, dans un incessant ballet, se cherche, se marie, divorce, se retrouve un instant réuni, s’arrache à nouveau pour former et construire, dans un équilibre instable et perpétuellement remis en cause, la Vie ». Tout cela dans le but de former et retrouver l’unité, le vrai équilibre.

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Jacques Collin : rencontre particulière.19.1

Il n’y a pas besoin de présenter Jacques Collin, conférencier et auteur de plusieurs livres sur l’eau, sa puissance et notre rôle sur Terre.

Nous avions prévu de nous revoir et la pandémie s’est mise de la partie. Il a fallu laisser du temps, beaucoup de temps, au temps ; finalement, je viens de revoir Jacques et maintenant, de l’entendre au téléphone me dire :

  • C’était une belle rencontre !
  • Oui, je la sens jusqu’au fond de mes cellules, de ma matière et de ma non-matière (façon de parler, ce que je veux dire c’est que c’est au-delà de ce qui est conventionnel, mesurable).
  • Elle est marquée pour l’éternité.
  • Oui.

La mémoire de notre vie. On le sait, tout ce que nous faisons nous marque, crée des résonances et c’est avec cela qu’on quitte ce monde. Alors, autant faire et donner des belles choses et si c’est avec le coeur c’est un vrai bonheur.

L’eau et le livre de Jacques L’Eau-delà de l’eau De l’autre côté du miroir de l’eau. Je ne suis pas pour les jeux de mots faciles ; je trouve que la langue est suffisamment riche pour donner toutes les nuances, mais là, je me dis que cela peut aller. Peut-être parce que c’est Jacques qui l’a écrit. Après cette visite, je me décide à relire le livre. Je le fais avec une nouvelle conscience. Je le dis à Jacques qui garde un moment de silence et me dit qu’il a l’impression de l’avoir écrit il y a 50 ans car le sujet l’intéresse depuis très longtemps. Il a publié son premier livre en 1990, L’Eau – Le miracle oublié, puis en 1997 L’Insoutenable Vérité de l’eau et le dernier sur l’eau, mentionné en titre de paragraphe, en 2011 avec des rééditions 2012, 2016 et 2019. Il y a eu tant d’événements dans sa vie et dans la nôtre, que la notion du temps prend parfois des dimensions différentes. Je ne sais plus quand j’ai acheté la première version de son dernier livre de la série, mais lors de ma première visite chez lui, je lui ai dit qu’il y avait des coquilles et alors il m’a fait cadeau de la dernière édition qui avait été passablement corrigée. Lorsque je lui ai dit qui là aussi il y en avait… il a ri et dit qu’il n’y avait que moi qui les voyait ! mais, que oui, je pouvais revoir la chose. Beaucoup de choses se sont passées et pas passées, raisons qui expliquent ce long lapse de temps.

Je saisis l’occasion pour remercier son fils Yann sans lequel je n’aurais jamais pu faire la dernière visite que je viens de lui faire. Il ne me connaissait pas, Jacques n’était pas là et j’ai été reçue de la plus belle des façons à la maison. J’ai un faible pour du Mauler, c’est un vin mousseux rosé qui est mon champagne local en Suisse, et voici que Yann me propose d’arroser le repas avec du champagne, Jacques a aussi un faible pour cette boisson, et il choisit :

Les signes. Chez moi, ils ont de l’importance. Et maintenant que je rédige l’article, je me rends compte que c’est une bouteille Chapoutier et que cela doit avoir un sens. Je suis de ceux qui pensent que nous sommes tous reliés, mais quand en plus les choses s’y mettent, et que le champagne est leur complice, je suis ravie.

Jacques. Je rencontre donc Jacques et lui prends quelques photos. Il ne dit jamais non quand je le photographie. Celles-ci sont les plus réussies.

Jacques a toujours une belle tête. On dirait un capitaine de navire.

Article sur l’eau. Jacques est content que j’écrive l’article même s’il a tout dit sur l’eau. Une fois de plus, il dit que ce genre de choses reste inscrit pour toujours. Je lui dis que j’ai commandé ses deux premiers livres et il me remercie.

Voici le fil de notre conversation : La toute première fois que tu t’es intéressé à l’eau ? demandé-je. Ensuite la conversation suit à bâtons rompus, Jacques passe facilement d’un sujet à l’autre et je ne puis faire autrement que de le suivre. C’est lui qui dirige le navire.

  1. Les débuts de Jacques. « Cela remonte à 50 ans ! Je venais de changer de vie professionnelle et faisais du porte à porte en vendant des appareils pour filtrer l’eau : par un système d’osmose inverse on obtenait de l’eau pure à un très haut pourcentage. Je travaillais alors pour Michel Dogna. On a fait des choses formidables et on s’est aperçu que l’eau n’était pas ce qu’on croyait ! »;
  2. Le rôle de Jacques. Il me dit qu’il est le seul témoin vivant de ce qui s’est passé, du point de vue des prises de conscience de la matière, car bien des gens qu’il a côtoyés ont disparu de ce monde (Jacqueline Bousquet, Régis Dutheil, Marcel Violet, Jacques Benveniste, Jeanne Rousseau, Louis-Claude Vincent) ; Jacques se sent le devoir de transmettre ce qu’il a reçu bien qu’il n’ait pas de formation scientifique ni de titre équivalent à ceux qui ont fait ce genre de travail. Son apport c’est de dire avec des mots simples ce que les spécialistes ont dit autrement. C’est vrai, une fois qu’on a compris quelque chose, c’est simple. Nous avons tous fait cette expérience. C’est valable pour tous les domaines. Jacques dit que les réactions chimiques, physiques et lumineuses suivent un principe simple, ce qui est compliqué ce sont les multiples combinaisons que les particules ont empruntées pour se rencontrer et s’unir grâce à l’eau ;
  3. Son expérience. Jacques a bu cette eau filtrée qui a eu un effet de détoxication assez impressionnant. C’est alors qu’il a voulu en savoir plus sur l’eau et qu’il s’est aperçu que pas grand monde la connaissait. C’était à la fin des années 1980, début 1990 ;
  4. L’eau dans notre corps. Jacques aime bien rapporter les paroles de Jacques Benveniste qui disait que si le corps, en termes de poids, est composé à 70 % d’eau, en termes de molécules d’eau, on arrive à plus de 99 % ! Cela nous fait voir notre corps de manière différente.
    • L’eau est présente dans toutes nos fonctions physiologiques, elle est une sorte d’autoroute énergétique et électromagnétique car non seulement elle transporte toutes les informations, mais elles transitent par elle . Son premier livre qui en parle est L’Eau – Le miracle oublié et le dernier L’Eau-delà de l’eau est celui qui nous parle des phénomènes de la conscience ;
  5. l’électron est la particule – en fait c’est l’agent qui permet l’échange métabolique de toutes les réactions. Et ici, on trouve une très jolie image dans L’Eau – Le miracle oublié où Jacques présente l’atome comme un personnage neutre, équilibré = marié, ou alors déséquilibré = veuf ou célibataire.

Il y a un certain temps que j’ai écrit cet article et aujourd’hui 12 avril 2022, Jacques me dit que ce sont ses propres dessins qui illustrent les différents états de l’électron. Je trouve tout cela bien ingénieux !

Citons Jacques p. 17 au sujet du ion positif : « Un ion positif est un atome de charge électrique positive, qui est veuf ou divorcé, qui a perdu sa charge électrique contraire, son électron négatif et qui de ce fait est déstabilisé. Dans ce cas, il est devenu positif et solitaire et il n’aura de cesse de s’agiter pour retrouver et capter son contraire, un électron négatif afin de retrouver la neutralité et la paix. »

Suite de ce paragraphe dans l’article no 2 -Dualité.

Le paragraphe suivant devrait être le no 6, mais le logiciel de ma plateforme ne permet pas de faire les liens, aussi, je continue avec des puces.

  • Le royaume de la nature. Jacques me dit qu’il a tout à coup une idée et il dit : « La nature était là avant nous, nous ne sommes que des invités ; c’est elle qui nous inspire, c’est nous qui devons la chanter. C’est un royaume plein de beauté, d’harmonie, on se doit de le respecter ». J’ai des frissons en entendant parler Jacques;
  • Les dauphins. Jacques a nagé avec les dauphins et connaît des histoires extraordinaires. Il avait une amie en Bretagne qui nageait avec les dauphins et un jour, elle est allée en Irlande rendre visite à une amie qui nageait aussi avec ces mammifère et… elle a retrouvé non seulement son amie, mais les dauphins qui l’avaient suivie ! Il raconte aussi qu’un pécheur de la mer Rouge avait une dauphine à laquelle il avait donné un prénom « Oline ». Le matin, une fois tout le monde debout, il sifflait, la dauphine venait et se mettrait sur le dos pour qu’on lui caresse le dos !
  • Nous parlons du bonheur. Jacques est d’accord avec moi pour dire que tout le monde aimerait être heureux, mais, ajoute-t-il, « il faut voir comment ils vivent leur journée : en jugeant et critiquant. C’est contradictoire ». Ici on entre dans le domaine de la parole et de la pensée qui est primordiale.

Au moment où je suis tombée sur Jacques Collin sur Internet, je me suis dit que j’allais acheter l’un de ses livres. Les trois premiers traitant de l’eau, je me suis dit que le dernier devait suffire. Maintenant que j’écris cet article, je me dis que je dois commencer par le commencement. Non seulement c’est logique, mais c’est une excellente démarche parce que j’y trouve des idées absolument délicieuses, pour preuve, celle des atomes. Je crois que si on donnait des cours de chimie ainsi, il y aurait plus de chimistes.

Parenthèse : encore un signe. Voici le pourquoi de cette parenthèse. Je téléphone à Jacques pour bavarder et il me raconte que les premiers documents que son père a trouvés où l’on mentionne les « Colin » (un « L ») datent de 1750 en Franche-Comté, que peu après le nom est devenu le « Collin » actuel et que les « Collins » des États-Unis sont « fils de Collin », on a rassemblé « Collin’s » en « Collins ». J’aime ce genre de choses. Mais, le signe le plus fabuleux est que je raccroche le téléphone et reçois une annonce pour un cours chez… Chapoutier ! La synchronicité… j’aime. J’avais discuté une fois avec la responsable de la culture à Neuchâtel et parlé de ce que nous appelons coïncidences et elle m’avait répondu que cela voulait dire que j’étais sur le bon chemin.

Article en devenir… Il faudra que je m’invente une méthode pour indiquer les modifications que j’ajouterai au fur et à mesure de la lecture ou relecture des livres de Jacques et de ses conversations. J’ai bien senti qu’il faudrait plus d’un article sur ma plateforme pour parler de lui et des idées qui sont devenues les siennes et finalement les nôtres.

J’ai trouvé ! Lorsque j’ai dit à Jacques que j’allais écrire l’article, je lui ai demandé si je pouvais citer des passages de ses ouvrages et j’ai reçu son autorisation. C’est un moment fort dans une relation : lorsque l’autre a une confiance totale en vous, vous avez toutes les cellules de votre corps qui s’ouvrent ! Alors, je vais continuer en suivant la structure de cet article et ajouterai les idées de Jacques ci-dessous.

Idées transmises par Jacques. Je ne vais pas faire un résumé de ses livres. Chacun peut les lire et les intégrer dans son monde. Je vais simplement relever quelques-unes de celles qui me charment, qui m’apportent un message différent ou qu’on ne devrait pas laisser de côté. La première idée ci-dessous est traitée dans cet article, la seconde est une évidence. Les idées suivantes suivront le même schéma ; si des explications sont nécessaires, elles vont renvoyer à un article et si ce sont des évidences, il n’y aura rien :

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Iossif Leonidovitch Prout. Réserves. La notion de réserve. Rencontre particulière 16.2

J’ai un rapport particulier avec le russe, c’est une langue qui me fait fondre. Aussi c’est avec un plaisir certain que je me suis efforcée de faire la traduction de mon texte. Je ne cache pas que la traduction en ligne aide énormément. Je remercie ce service.

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La notion de « réserves » est plutôt du domaine financier dans notre société. Mais, dans les pays de l’Est, elle faisait partie de la vie quotidienne. Il n’y avait pas toujours des produits dans les magasins et il fallait profiter quand il y avait des arrivages. Là, on faisait la queue. Elles étaient souvent longues. D’ailleurs, on ne sortait jamais de la maison sans un sac à provision pour le cas où. Maintenant que la pandémie est arrivée, ceux qui ont vécu dans ces pays se retrouvent dans un paysage quelque peu familier. Voilà un avantage d’un inconvénient ! Les épreuves sont bien souvent salutaires. C’est d’ailleurs cette expérience qui m’a fait proposer un cours où je donne des exercices qu’on peut pratiquer pour notre santé et qui évitent les énervements inutiles lorsqu’on doit attendre notre tour dans un magasin.

C’est aussi une notion qui fait partie de la vie quotidienne de l’armée. Il est nécessaire d’être prévoyant et se limiter à ce qui est vital.

Iossif Leonidovitch Prout, 1986. Je l’ai rencontré lorsque je suis allée à Moscou suivre un cours de russe. Un soir, notre groupe d’étudiants est allé écouter une opérette, Catherine, et on m’a présenté l’auteur du scénario : Iossif Leonidovitch Prout. Il était dans sa loge. Nous sommes devenus proches. Ce n’était pas difficile, il avait une ouverture d’esprit peu commune et aimait les artistes.

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Voici la première page du programme avec son autographe en tant qu’auteur du scénario accompagné de celui du régisseur de l’oeuvre.

La notion de réserve. Prout, qui m’a été présenté en tant que général de l’Armée soviétique et en tant qu’auteur de scénarios de divers genres, m’a immédiatement adoptée. Je reviendrai sur ses fonctions. Nous avons parlé de bien des choses, de son entrée en Pologne après la défaite des Allemands aux côtés du maréchal Joukov et de diverses autres personnalités qu’il avait côtoyées. Mais, ce qui m’a marquée, encore aujourd’hui, c’est la notion de « réserve ». J’ai quelques leçons de vie que j’ai apprises de façon consciente et celle-ci en est une. Il m’a dit qu’il avait dans ses tiroirs des scénarios de divers genres selon ce qui se présentait. Il a précisé « il faut toujours avoir des réserves  » ! C’est une notion éminemment stratégique. Je revois le moment et son bureau. J’entends aussi sa voix et la puissance qui se dégageait de sa personne. Cette notion a fait son chemin en moi, car je n’ai pas toujours eu les moyens de m’offrir ceci ou cela, et lorsque l’occasion se présente, je fais des réserves. Bien souvent, je pense à lui. Je ne suis pas aussi stratège que lui, mais peut-être que lorsque je prends des virages dans ma vie c’est aussi une certaine stratégie, pas toujours consciente, qui me guide et qui s’approche de l’intuition. Je suis quelqu’un qui fait les choses par plaisir plutôt que par prudence, calcul, obligation. La vie n’est pas toujours semée de fleurs, mais je trouve toujours du plaisir, des symboles qui me nourrissent.

Au début des années 1990. Je suis retournée à Moscou et j’ai rendu visite à Iossif. Nous sommes allés dans un magasin qui vendait des chaussons de danse. C’était en été et j’avais des sandales, je ne portais pas de chaussettes. Je ne sais plus si j’avais pensé acheter les chaussons avant qu’on sorte de la maison ou pas, mais le fait est qu’au magasin il fallait essayer les chaussons et que je n’avais pas de chaussettes. Mon général a enlevé las siennes et me les a passées. Je revois aussi le moment où il a enlevé sa première chaussette et qu’il me l’a donnée. On n’a pas échangé de mots, cela s’est fait d’une façon très naturelle, comme si on répétait une scène de ses scénarios. J’ai ainsi acheté une bonne quantité de chaussons. J’en ai encore. Voici un échantillon.

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Une danseuse se doit de pouvoir broder ses chaussons pour les réparer. À propos de ces chaussons, ils sont magiques. Je n’ai jamais eu mal aux pieds avec eux et, surtout, j’étais tout de suite sur pointes. Explication pour ceux qui n’ont jamais porté des pointes : il faut souvent « triturer » les chaussons pour qu’on puisse monter dessus. Je vais traiter le sujet un de ces jours. Le fait est qu’avec eux, il ne fallait pasfaire grand-chose. Ils ont été faits pour moi !
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Iossif Leonidovitch Prout en portrait. Le voici !

Il dégageait une force qui était pleine d’amabilité avec quelqu’un qu’il aimait bien, de respect et de distance quand il le fallait avec d’autres personnes et de quelque chose de plus qui inspirait l’exécution de ses ordres sans discussion à d’autres moments. Il se tenait très droit et avait un ventre d’une solidité à faire pâlir les hommes qui font des abdos dans les gymnases.

Son ventre. Iossif Prout m’a montré un exercice qu’il faisait tous les jours : avec deux doigts d’une seule main, il soulevait une chaise. Il m’a fait toucher son ventre et on aurait dit du caillou, plusieurs cailloux alors qu’il avait dépassé les 90 ans ! Il m’a aussi montré comment me défendre si quelqu’un venait à m’attaquer.

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Un petit mot derrière sa photo. Voici ce qu’il m’a écrit derrière la photo du haut qu’il m’a envoyée par la poste.

Il ne faut pas le prendre à la lettre. Lorsqu’on parle en russe, il y a pleins de mots chaleureux, amicaux qu’on n’utilise pas en français de la même manière. Lorsque je rencontre mes amis russes, des mots d’amour fleurissent à tout bout de champ. Prout parlait le français très bien puisqu’il avait fait ses études en tant que jeune garçon en Suisse, mais ce qu’il a voulu dire ici c’est que nous nous entendions très bien, au point de me passer ses chaussettes. Sans plus !

Des anecdotes. Je n’ai malheureusement pas tout retenu et n’avais jamais pensé écrire sur Prout, mais ces temps-ci, je pense souvent à lui, aux leçons que j’ai apprises dans ma vie et c’est ma façon de le remercier :

  • Picasso. Prout rencontre une fois Picasso à Paris. Il lui dit qu’il a vu à Moscou un tableau signé Picasso mais qu’il ne l’avait pas acheté parce que c’était un faux. Tu es un idiot, Prout, lui répondit Picasso. Si tu l’avais acheté, j’aurais écrit dessous « ceci n’est pas un Picasso », j’aurais signé et tu aurais eu un Picasso !
  • ceci n’est pas une anecdote, mais il avait donc côtoyé des personnalités du régime soviétique, tout en haut de la pyramide et disait qu’il regrettait de ne plus avoir le temps de raconter d’autres versants de l’Histoire ;
  • il est venu me rendre visite à Neuchâtel deux jours et je lui ai fait à manger. J’avais vu chez lui qu’il y avait sur son assiette des betteraves rouges et donc je lui en ai préparé. Lorsqu’il les a vues il m’a dit « j’en mange déjà assez chez moi »!
  • Prout avait chez lui des tableaux et des dessins de gens célèbres et il m’a commandé un tableau. À l’époque, je faisais des tableaux du genre de celui qui figure plus bas. Lorsque je le lui ai apporté, il a dit : mais il n’y a pas la couleur du peuple ! Je suis restée une seconde suspendue au temps et finalement, j’ai compris que je n’avais pas mis de « rouge ». Il a quand même trouvé une place pour mon tableau ;
  • il était reconnaissant à Nikita Khrouchtchev, car ce dernier avait ouvert les frontières et Prout avait pu renouer les relations avec la Suisse et sa famille par alliance.
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  • Olga Lepechinskaïa. J’étais en visite chez Prout lorsque je lui ai dit que j’aurais voulu m’entretenir avec la célèbre danseuse des années 1950. Ni uni ni deux, il lui téléphone tout de suite. Malheureusement, elle était malade et j’ai chargé mon ami Prout de lui faire signer un autographe. Il avait ses entrées chez elle et m’a apporté l’autographe à la maison ! Le voici :

Lorsque j’ai présenté Iossif à feu mon ami André Oppel, vers le milieu des années 1990, lorsqu’il est revenu en Suisse, je le lui ai introduit en tant que général et il s’est empressé de préciser qu’il n’était pas seulement cela. Il était aussi venu pour que ses oeuvres artistiques soient plus mises en valeur. En cherchant des informations sur la toile, je vois qu’on dit qu’il n’était pas général. Cela n’a pas d’importance. Il a fêté ses 90 ans au Bolchoï, il était un personnage connu et j’ai porté ses chaussettes !

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Beaumarchais, homme de génie. Rencontre particulière 18.1

Je suis fascinée par les divers métiers que Beaumarchais a exercés. C’est la preuve que l’on peut être « multiple » sans que cela nuise à la qualité.

Partie 1 – jusqu’à ce que Beaumarchais devienne noble.

J’entends encore la voix de mon professeur de français, M. Roger-Louis Junod, prononcer le nom de l’écrivain que nous allions étudier : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Je ne sais pas ce qui m’a attirée, cela a été comme l’une de ces annonces au cinéma mais sans que je sache à quel film elle allait se rattacher ; c’est un moment qui est resté gravé en ma mémoire : je me revois assise à mon pupitre et revois mon professeur assis devant moi un peu à ma gauche. M. Junod avait une voix douce, une voix que je n’ai jamais pu imaginer fâchée avec un ton élevé.

Ce qui m’intéresse, c’est le parcours de la vie de Beaumarchais, parcours durant lequel il a embrassé divers métiers qui se sont, pour ainsi dire, présentés tout seuls devant lui et qu’il a si bien servis. On ne peut parler de facilité, car il a, à chaque fois, dû s’investir totalement et parfois y mettre sa fortune.

Voici sa vie sous forme de tableaux :

En plus, la mise à l’heure de cette montre-bague se fait à l’aide d’une clef !

Quelle histoire ! J’ai divers documents sur Beaumarchais et pas des moindres et… devinez ? Les dates ne correspondent pas, les renseignements non plus. Internet n’est pas en reste non plus. Me voilà bonne pour trouver les bonnes dates et l’exactitude des faits rapportés !

Au fond. L’idée de cette école est un complément à celle de Louis XIV qui a fait construire l' »Hôtel des Invalides ». C’est magnifique !

La noblesse et la conception du travail. On le sait, le travail est une occupation qui n’est pas digne du rang de la noblesse et Beaumarchais doit demander à son père, horloger bien connu, de renoncer à son atelier. Ce doit être un grand effort que doit faire le père. Heureusement, l’un de ses gendres, Lépine, reprend l’affaire. Ce dernier continuera à apporter des innovations dans l’horlogerie.

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