Maquillages au Bureau international du Travail (BIT), Genève, 2024

Retrouver le monde de Noël du BIT c’est comme retourner à la maison. Voici l’image de la carte de voeux que j’ai reçue :

Ici, vous avez le hall d’entrée du BIT:

Le traité de Versailles de 1919 a posé les principes de l’Organisation internationale du Travail. Sur fond de toile, il y avait la conviction qu’une paix universelle ne pouvait se bâtir que sur la base d’une justice sociale.

Le BIT est le siège de l’organisation. J’y ai travaillé pendant des années dans divers départements, allant de Emploi à Égalité de traitement en passant par Maritime, le Syndicat, la Bibliothèque et les conférences annuelles, entre autres. Ce couloir, à mon époque sans tapis, est plein de pas de personnalités qui ont oeuvré pour le bien commun. Dire aussi que ce bâtiment commencé en 1969 et fini en 1974 a été le plus gros chantier suisse est quelque chose de symbolique ! On ne peut aussi que remercier Albert Thomas, le premier directeur du BIT, d’avoir choisi et imposé Genève comme siège de l’organisation ! Dans la photo, vous voyez l’enfilade des colonnes cruciformes – à l’envers des colonnes habituelles ; ce passage vous met dans un état d’esprit très spécial. C’est au-delà de ce qu’on voit que se passe la fête de Noël.

C’est ma place. On ne m’y voit pas parce que je fais la photo…
Cela fait des années que je maquille ces adolescentes, autrefois des enfants. Maintenant, elles s’occupent des « petits ». L’une d’elles m’a dit que chaque année, elle se fait faire une photo avec le maquillage et qu’elle en a une collection ! C’est un cadeau de participer de l’histoire de générations qui nous suivent. C’est aussi une marque de confiance et cela est précieux.

Le four et le moulin ? Eh bien ! On ne peut être à deux places en même temps. Je n’ai pas eu le temps de prendre plus de photos parce qu’il y avait la queue…

Conversations. Plus je pratique ce métier, et plus je me dis qu’il se compose d’un ensemble de choses : j’ai bien mon style, mais je ne sais jamais ce que je vais faire avant d’avoir la personne assise devant moi, le dos bien droit. Sinon, il ne se passe rien. Alors, quand des enfants me demandent ce que je vais leur faire… Je les tranquillise en leur disant que si le maquillage ne leur plaît pas, comme il est à l’eau, on pourra vite l’enlever. Quand ils se regardent dans le miroir… C’est l’étonnement et les yeux qui pétillent. L’une des enfants est venue vers moi, s’est assise et m’a dit : « Je t’ai reconnue ». Elle ne doit pas avoir six ans. C’est si touchant ! Une autre était inquiète parce que le maquillage n’allait pas sortir bien. Je l’ai rassurée et demandé ce qu’elle aimait à l’école. Elle aime je ne sais plus quoi et les maths. Là, le maquillage a pris un sens : tout était clair, en ordre et il m’a semblé que le front de la fillette rayonnait. Une autre avait l’air un peu, disons, lointain. Je lui ai demandé si les gens disaient d’elle qu’elle était timide. – Non. – Mmmm… Est-ce que tu dis tout ce que tu penses ou tu gardes bien des choses en toi ? – Oui ! – Eh, bien, tous ces trésors, tu les vois là, dans ton maquillage. La fillette a eu un sourire de soulagement en se regardant dans le miroir et une lueur est passée dans ses yeux. Ensuite, j’ai conversé avec le photographe, mais il faudra que je demande son nom. Son père, Etttore Brero, avait travaillé au Syndicat ; je l’ai connu bien que je n’ai pas travaillé avec lui, mais on avait bien des connaissances en commun et cela a resserré les liens.

Remerciements. Faute d’autres photos, je finis avec les remerciements qui me touchent profondément. Je remercie à mon tour l’équipe des lutins qui pense à moi à cette période et inclus Caroline et Jane absentes cette année.

Liens vers :

Si vous souhaitez laisser un commentaire, il y a deux façons de procéder :

  • directement par courriel (voir contact sur ma page d’accueil) ;
  • ou si vous avez une plateforme WordPress, vous pouvez facilement l’insérer au bas de cette page.

@articulations – jouons avec elles. Automne 2024

Nous pouvons tous avoir le même capital du point de vue des articulations, nous le manions chacun à notre manière. Le plus important c’est de savoir qu’il peut, tout comme un capital financier, produire un résultat.

Le capital. En affinant la pensée, le capital du squelette est l’égal d’un capital financier mais aussi d’un capital social et encore d’un capital au sens figuré.

Ma plus grande joie c’est de permettre à quelqu’un de découvrir quelque chose qu’il a et qu’il peut utiliser pour son propre bénéfice ou pour celui des autres. Dans ce cours, c’est réussi. En effet, je n’ai fait que dire comment on peut jouer avec ses articulations physiques pour que le jeu s’installe. Il en est allé de même avec les articulations (=situations) sociales. Ainsi que je l’ai dit auparavant, chacun est différent ; cette fois, j’ai eu des participants avec des corps, des métiers, des caractères différents et pourtant une sorte de symbiose s’est créée.

Photo hivernale. L’une des participantes m’a envoyé cette photo un jour de novembre alors qu’on venait d’être enneigé de façon inattendue. Je me suis dit que c’était l’occasion de lier l’articulation de ce qui entre par les yeux avec ce que nous avons en nous. Voici le résultat de l’exercice :

  • un grand espace ;
  • la respiration ;
  • un grand ciel ;
  • je suis née entourée de montagnes alors qu’ici, je les vois de loin ; tout comme à Neuchâtel et cela me donne un sentiment de liberté ;
  • souvenirs d’enfance ;
  • sensation de quelque chose de magnifique ;
  • espace infini.

Remerciements. Je remercie la personne qui m’a envoyé la photo. Elle l’a fait de façon spontanée, sans savoir qu’elle me serait utile pour mes cours. En effet, nous voyons la vie à travers notre prisme et ce dernier me permet de mieux comprendre les personnes. Mais, je vais laisser de côté ce sujet si complexe ; pour le moment, le principal est de savoir qu’il y a une articulation entre ce qui pénètre par nos sens et notre interprétation.

Tout de même, un mot au sujet des interprétations : l’une des participantes a mentionné le grand espace et une autre l’espace infini. Je dis que ces deux personnes s’unissent et la seconde ajoute qu’en fait elle a repris les mots de la première. C’est ici que la chose est intéressante : il n’y a pas de copiage, comme on pourrait le penser ; simplement, la seconde personne a résonné aux mots de la première, les a reconnus et a pu les sortir. En bref, la première a été le révélateur de la seconde et je trouve cela magnifique ! Mon cours est réussi.

Un autre exemple : le fameux jour où il a neigé, l’une des participantes se trouvait dans un bus qui a mis un temps infini pour un trajet passablement court. Elle a raconté que tout le monde était fâché. Arrivés sur place, les enfants sont sortis en criant : La neige ! La neige ! Cette joie a aussi envahi la participante. Voilà, elle aurait pu choisir l’articulation du retard, de l’énervement, ce qui aurait eu des conséquences de tension dans son corps alors que celles de la joie l’ont détendue.

Je me suis crue à Noël : caramels faits maison – miel de la Chaux-de-Fonds – chocolats au gingembre – miel du Valais pris à différentes altitudes – oignons de Berne – un Amaryllis – des messages électroniques de remerciements. De plus, le kéfir, fait par moi (bouteille tout à gauche) a aussi été de la partie parce qu’il était délicieux !

Remerciements de la part des participants : il est rare que des participants pensent à dire comment ils trouvent l’endroit où je donne les cours. Ils le sentent mais ne le disent pas toujours. Cette fois-ci, je ne peux m’empêcher d’en reproduire quelques-uns :
Vous m’ avez offert une écoute attentive qui m’a permis  de prendre conscience de toutes mes articulations et ce au sein d’un petit groupe où il était possible de s’exprimer et d’échanger des points de vue. L’ambiance était détendue, pleine d’humour et de créativité. Et encore : L’expérience a enrichi ma vie. Le côté ludique était délicieux et je retournais au bureau chaque vendredi avec un sourire sur le visage. J’ai aussi aimé cette Cave perdue avec son ambiance unique et magique !

Liens vers :

Pour laisser un commentaire, deux possibilités :

  • directement par courriel (voir contact sur ma page d’accueil) ;
  • si vous avez une plateforme WordPress, vous pouvez facilement l’insérer au bas de cette page.

À vos pieds – automne 2024

Les pieds sont la base de notre corps et chaque chose doit avoir une base dont on peut être conscient.

Ce n’est pas parce que l’on ne voit pas les pieds qu’ils ne sont pas là.
Voilà les pieds invisibles sur la photo et pourtant si réels !

Que vous a apporté ce cours ? Une ouverture d’esprit – Je vois la vie différemment – J’ai découvert les chaînes articulaires et musculaires ; je comprends que le corps est un tout – Je comprends qu’il y a un lien entre le corps physique et ce que je vis ; toutes les cellules sont vivantes, bougent en permanence et réagissent au mode de vie que l’on mène.

Je me suis crue à Noël : caramels faits maison – miel de la Chaux-de-Fonds – chocolats au gingembre – miel du Valais pris à différentes altitudes – oignons de Berne – un Amaryllis – des messages électroniques de remerciements.

Kéfir. On voit aussi sur la photo la bouteille de kéfir que j’ai préparé. Il s’est dit qu’il allait se faire de la réclame parce qu’il avait un goût excellent ! À tel point que le sol s’est dit, lui aussi, qu’il n’y avait pas que les personnes qui pouvaient le boire ; mon corps a dû l’écouler parce que j’ai eu un drôle de geste et une partie du kéfir est allé rejoindre le sol. J’avais toujours un regard attendri vers ce sol posé par Ernest Grize, le premier régisseur du CCN devenu le Théâtre du Pommier ; maintenant qu’il a aussi bu du kéfir, je le sens plus vivant !

Liens vers :

Pour laisser un commentaire, deux possibilités :

  • directement par courriel (voir contact sur ma page d’accueil) ;
  • si vous avez une plateforme WordPress, vous pouvez facilement l’insérer au bas de cette page.