Spectacle improvisé et autres surprises

Comme je le dis souvent, les choses ont parfois une drôle de façon de s’enchaîner les unes aux autres. Cette fois-ci, c’est le cameraman, Roger Peeters, qui en est le moteur.

Il faut savoir qu’aux mois de juillet et août, je m’occupe de mon studio de danse, soit, je fais des nettoyages de fond à tous les niveaux car il est humide – c’est une cave, à l’origine. Alors, tout sortir, mettre au soleil, laver, réparer, réviser, etc. c’est un gros travail. Voilà que cette année-ci, j’ai un problème avec certains de mes chaussons de danse neufs. Je les prends pour les amener à la maison et les nettoyer lorsque je rencontre Roger et un copain qui visite tous les pays de l’Union européenne. Il fait cela sans un sou en poche dans le cadre d’un projet appelé « Je cherche la vie » qu’il s’est créé. Le fond de l’affaire est que notre vie est de plus en plus basée sur l’argent ; le terme « rentabilité » s’applique à toutes les sauces et c’est là le problème, tout est ramené à ce que l’activité exercée ou le produit vendu rapporte. Arie , c’est son nom, s’est dit qu’il allait approcher les gens, leur dire qu’il vit sans argent et leur demander s’ils peuvent l’aider ou lui offrir un de leurs produits. Cela a l’air curieux, mais ce qui l’intéresse c’est le rapport que les gens entretiennent avec les choses qu’ils vendent, ce qu’ils produisent ou revendent.

C’est sûr qu’une personne qui aime son métier, est bien plus heureuse et productive qu’une personne qui fait la chose parce que c’est ce qui lui permet de payer ses charges ou parce qu’il n’a pas les moyens de faire autrement.

On s’est bien entendus à cet égard. J’ai de la peine avec l’argent, moyen qui permet de régler bien des choses mais qui a été créé par l’homme. Nous venons sur Terre sans argent et nous partons sans argent. Certains disent que ce n’est qu’un moyen d’échange, sorte de troc, mais cela ne m’enlève pas ce drôle de malaise qui m’envahit à chaque fois que je dois me faire payer. Non pas que je minimise mes services, mais c’est la valeur monétaire qui me dérange, car comment faire payer un plaisir ? Or, la plupart du temps, je fais les choses par plaisir.

Comme Arie ne restait que trois jours à Neuchâtel, j’ai invité Roger et Arie à un apéritif pour le lendemain. Roger a été ravi et a dit qu’il arriverait avec un autre de ses amis en vacances chez lui et son amie.

Du fait que je suis en plein rangement dans mon studio… J’ai dû inventer du temps et donner de l’allure aux plats de l’apéritif ! Les voici :

J’ai préparé les deux plats avec soin. Il m’a manqué un peu de couleurs. J’aurais mis du organge et du rouge, mais n’ai pas eu le temps de tout faire. J’ai pensé à leur demander d’imaginer des fleurs de couleurs tout au tour des plats, mais la rencontre a été tellement naturelle, chaleureuse, intéressante que j’ai oublié de le faire !
En guise de boisson, nous avons eu du kéfir et du Mauler rosé, notre champagne local, dont il ne reste que les deux bouchons ci-dessus !

Je disais donc que le thème du projet d’Arie m’intéresse. Je ne fais pas de voyage comme lui, mais lorsque je rencontre quelqu’un, j’aime trouver les portes qui sont ouvertes et parfois en ouvrir d’autres. Ainsi, l’autre jour, j’ai demandé le prix d’un produit à un caissier. Je n’ai pas compris si le 40% était déjà déduit ou pas, il m’a dit que c’était le cas, a pris sa calculette et m’a donnée celui à 100%. Cela s’est fait en deux temps, trois mouvements ! J’ai trouvé cela remarquable et lui ai demandé s’il était bon en calcul et mathématique à l’école. C’était le cas. Je lui ai dit qu’il y avait en France un mathématicien qui fait actuellement de la politique et dont j’étais en quelque sorte amoureuse, Cédric Villani, homme fort intelligent qui parle de « la mathématique », de même qu’on parle de « la physique », « la chimie ». Le caissier a réfléchi une seconde et a dit que le mathématicien en questioin avait raison. La prochaine fois, je vais lui demander quels sont ses intérêts professionnels et peut-être l’encourager, si besoin est, à continuer avec une branche utilisant la mathématique.

J’ai déjà fait ce genre d’exercice avec succès. J’aime aider.

À un moment donné de la conversation est venu le thème des maquillages et j’ai montré le genre que je fais. Cela a intéressé l’autre ami de Roger, Marcel – en fait copain d’études. Il désirait despuis longtemps une peinture corporelle, un body painting. De fil en aiguille, on s’est donné rendez-vous pour une séance. Lire la suite dans la rubrique « Body painting ».

Voilà les quatre amis :Arie, Roger, Marcel , Leidi, à l’entrée de mon studio la « Cave perdue ». De là à penser que ce serait la bande des quatre… Il y a un pas qu’on ne saurait franchir !

Je m’aperçois que j’ai oublié de parler du spectacle. J’ai d’abord voulu présenter uniquement le « Piano fantasque », puis, voyant la qualité du public et son ouverture, j’ai présenté presque toutes les danses du spectacle de cette année ! Arie s’est fait l’interprète en disant qu’ils avaient aimé ce que je faisais et la façon dont je le faisais. Je leur ai donné l’impression d’être dans mon élément. C’est un compliment que j’apprécie (j’ai l’impression d’avoir passé l’examen d’Arie…) !

Et à propos du caissier dont je parlais plus haut, il m’a expliqué, lors d’un autre passage dans son magasin, qu’il partait en Amérique (USA ou Canada, je ne sais plus), étudier le marketing. Après avoir écouté ce que je pensais du marketing actuel, il m’a dit qu’il ferait en sorte d’avoir un marketing honnête. Chapeau !

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