Spectacle improvisé et autres surprises

Comme je le dis souvent, les choses ont parfois une drôle de façon de s’enchaîner les unes aux autres. Cette fois-ci, c’est le cameraman, Roger Peeters, qui en est le moteur.

Il faut savoir qu’aux mois de juillet et août, je m’occupe de mon studio de danse, soit, je fais des nettoyages de fond à tous les niveaux car il est humide – c’est une cave, à l’origine. Alors, tout sortir, mettre au soleil, laver, réparer, réviser, etc. c’est un gros travail. Voilà que cette année-ci, j’ai un problème avec certains de mes chaussons de danse neufs. Je les prends pour les amener à la maison et les nettoyer lorsque je rencontre Roger et un copain qui visite tous les pays de l’Union européenne. Il fait cela sans un sou en poche dans le cadre d’un projet appelé « Je cherche la vie » qu’il s’est créé. Le fond de l’affaire est que notre vie est de plus en plus basée sur l’argent ; le terme « rentabilité » s’applique à toutes les sauces et c’est là le problème, tout est ramené à ce que l’activité exercée ou le produit vendu rapporte. Arie , c’est son nom, s’est dit qu’il allait approcher les gens, leur dire qu’il vit sans argent et leur demander s’ils peuvent l’aider ou lui offrir un de leurs produits. Cela a l’air curieux, mais ce qui l’intéresse c’est le rapport que les gens entretiennent avec les choses qu’ils vendent, ce qu’ils produisent ou revendent.

C’est sûr qu’une personne qui aime son métier, est bien plus heureuse et productive qu’une personne qui fait la chose parce que c’est ce qui lui permet de payer ses charges ou parce qu’il n’a pas les moyens de faire autrement.

On s’est bien entendus à cet égard. J’ai de la peine avec l’argent, moyen qui permet de régler bien des choses mais qui a été créé par l’homme. Nous venons sur Terre sans argent et nous partons sans argent. Certains disent que ce n’est qu’un moyen d’échange, sorte de troc, mais cela ne m’enlève pas ce drôle de malaise qui m’envahit à chaque fois que je dois me faire payer. Non pas que je minimise mes services, mais c’est la valeur monétaire qui me dérange, car comment faire payer un plaisir ? Or, la plupart du temps, je fais les choses par plaisir.

Comme Arie ne restait que trois jours à Neuchâtel, j’ai invité Roger et Arie à un apéritif pour le lendemain. Roger a été ravi et a dit qu’il arriverait avec un autre de ses amis en vacances chez lui et son amie.

Du fait que je suis en plein rangement dans mon studio… J’ai dû inventer du temps et donner de l’allure aux plats de l’apéritif ! Les voici :

J’ai préparé les deux plats avec soin. Il m’a manqué un peu de couleurs. J’aurais mis du organge et du rouge, mais n’ai pas eu le temps de tout faire. J’ai pensé à leur demander d’imaginer des fleurs de couleurs tout au tour des plats, mais la rencontre a été tellement naturelle, chaleureuse, intéressante que j’ai oublié de le faire !
En guise de boisson, nous avons eu du kéfir et du Mauler rosé, notre champagne local, dont il ne reste que les deux bouchons ci-dessus !

Je disais donc que le thème du projet d’Arie m’intéresse. Je ne fais pas de voyage comme lui, mais lorsque je rencontre quelqu’un, j’aime trouver les portes qui sont ouvertes et parfois en ouvrir d’autres. Ainsi, l’autre jour, j’ai demandé le prix d’un produit à un caissier. Je n’ai pas compris si le 40% était déjà déduit ou pas, il m’a dit que c’était le cas, a pris sa calculette et m’a donnée celui à 100%. Cela s’est fait en deux temps, trois mouvements ! J’ai trouvé cela remarquable et lui ai demandé s’il était bon en calcul et mathématique à l’école. C’était le cas. Je lui ai dit qu’il y avait en France un mathématicien qui fait actuellement de la politique et dont j’étais en quelque sorte amoureuse, Cédric Villani, homme fort intelligent qui parle de « la mathématique », de même qu’on parle de « la physique », « la chimie ». Le caissier a réfléchi une seconde et a dit que le mathématicien en questioin avait raison. La prochaine fois, je vais lui demander quels sont ses intérêts professionnels et peut-être l’encourager, si besoin est, à continuer avec une branche utilisant la mathématique.

J’ai déjà fait ce genre d’exercice avec succès. J’aime aider.

À un moment donné de la conversation est venu le thème des maquillages et j’ai montré le genre que je fais. Cela a intéressé l’autre ami de Roger, Marcel – en fait copain d’études. Il désirait despuis longtemps une peinture corporelle, un body painting. De fil en aiguille, on s’est donné rendez-vous pour une séance. Lire la suite dans la rubrique « Body painting ».

Voilà les quatre amis :Arie, Roger, Marcel , Leidi, à l’entrée de mon studio la « Cave perdue ». De là à penser que ce serait la bande des quatre… Il y a un pas qu’on ne saurait franchir !

Je m’aperçois que j’ai oublié de parler du spectacle. J’ai d’abord voulu présenter uniquement le « Piano fantasque », puis, voyant la qualité du public et son ouverture, j’ai présenté presque toutes les danses du spectacle de cette année ! Arie s’est fait l’interprète en disant qu’ils avaient aimé ce que je faisais et la façon dont je le faisais. Je leur ai donné l’impression d’être dans mon élément. C’est un compliment que j’apprécie (j’ai l’impression d’avoir passé l’examen d’Arie…) !

Et à propos du caissier dont je parlais plus haut, il m’a expliqué, lors d’un autre passage dans son magasin, qu’il partait en Amérique (USA ou Canada, je ne sais plus), étudier le marketing. Après avoir écouté ce que je pensais du marketing actuel, il m’a dit qu’il ferait en sorte d’avoir un marketing honnête. Chapeau !

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Les difficultés de la vie, comment s’y prendre, une image.

Les difficultés de la vie prennent mille et une formes. On en sort d’une, on en a appris la leçon et voilà qu’une autre apparaît tout à fait différente.

J’avais besoin d’un fil violet pour coudre un rideau dans mon studio de danse et j’ai sorti un écheveau de fils de soie que j’avais dans mes affaires. C’était tout à fait ce qu’il me fallait. Je le prends, commence à le démonter pour trouver le début et voilà que je me suis retrouvée avec ceci :

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Une masse de fils sans queue ni tête, c’est le cas de le dire ! Cela m’a tout de suite fait penser aux difficultés de la vie, à cette impression qu’on éprouve lorsqu’on est dans une situation inconfortable qui nous entoure, nous englobe et qui nous échappe.

Cela ne sert à rien de se plonger dans le noir, de s’en vouloir, d’en vouloir aux autres. Dans mon cas, rares sont les fois où la solution est venue immédiatement vers moi et il me faut, en général, « vivre » avec « la chose » un moment. Il faut seulement se dire qu’il doit y avoir une solution, l’appeler pour qu’elle vienne vous éclairer. Il ne s’agit donc pas de nier la réalité ni de croire que les choses vont changer sans qu’on y travaille.

Quand le moment se présente et qu’on peut prendre un peu de recul, tout à coup on voit une ou plusieurs façons de résoudre l’affaire. Il en est allé ainsi avec la masse de fils que j’avais créée, car dans ce cas précis c’est bien moi qui avais créé le « noeud ».

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J’ai simplement retourné la masse dans plusieurs sens, je l’ai secouée et tout à coup, j’ai vu un bout par-ci, un bout par-là. Il restait à savoir lequel prendre. C’est tout à fait comme dans une problématique de la vie de tous les jours : certains bouts ont été « récalcitrants » et d’autres pas. Il faut savoir « écouter » ce que le fil dit et le lâcher quand il n’est pas prêt à venir. Il en va de même avec les difficultés que nous pouvons avoir avec certaines personnes ou dans certaines situations, on essaie une chose, une façon de résoudre la situation, une autre et tout à coup l’affaire se dénoue. C’est ce qu’il est arrivé avec les bouts de fil ( j’ai quand même dû couper à quelques endroits… C’est le symbole des choses dont on doit se défaire pour avancer…).

J’ai pris « mon » mal en patience et ai commencé par enrouler les fils, les uns après les autres, autour d’un bout de carton :

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Comme on le voit, certains bouts se sont échappés et il y avait le risque de retrouver une situation presque similaire à celle du début. J’aurais pu laisser l’affaire ainsi, car le principal avait été résolu.

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Mais, je me suis dit que je pouvais enrouler les fils de façon plus harmonieuse. En fin de compte, j’ai six bouts de carton, plus ou moins longs, avec les fils de soie et c’est un happy end : j’ai perdu très peu de fil et les fils enroulés le sont de façon pratique en plus de l’être harmonieusement.

Ma joie est celle que j’éprouve lorsque j’ai trouvé la solution à une difficulté. Encore que « trouver la solution » est une expression curieuse, car ladite solution peut parfois apparaître sans qu’on s’y attende et de façon tout à fait surprenante ! Là, on rejoint des penseurs comme le physicien Jean-Pierre Garnier Malet.

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Conditions de travail des employés qui ont affaire au public

Je remercie ce personnel.

Ce ne sont pas seulement les employés du service public ; il y a d’autres secteurs où les employés ont affaire au public : les vendeurs, les chauffeurs des transports en commun, les caissiers.

De façon générale, on leur demande de faire plus et plus vite.

Prenons les employés de la poste. Les facteurs : ils sont minutés ; ils n’ont plus le temps de dire bonjour, de faire connaissance avec les gens auxquels ils apportent leur courrier. D’après ce que m’a confié l’un d’eux, les machines qui les minutent ont été achetées à un pays voisin qui les avait essayées mais ne les avait pas trouvées adéquates !

Quand j’allais relever le courrier à la case postale, je pouvais échanger un mot ou deux avec l’un ou l’autre des employés, qui étaient des employés de qualité. Puis, leurs heures de présence ont été réduites une première fois, une seconde fois. Maintenant, ils ne sont plus là qu’une partie du matin ; les petits colis sont encore déposés à la case postale, mais les moyens et les autres plus du tout.

Quant aux employés qui se trouvent au guichet où on effectue des paiements ou envoie le courrier au sens général, ils vendent maintenant des bijoux, des assurances, des sacs poubelle, des livres… D’après ce qu’on m’a dit il n’a a plus d’apprentissage exclusif d’employé des postes, mais un cursus général. Je dois encore vérifier.

Le personnel soignant qui se déplace à domicile. Tout comme les facteurs, ils ont tant de minutes pour laver les dents à quelqu’un ou lui faire sa douche ou l’habiller, etc., etc., etc. Or, les personnes âgées qui sont encore à leur domicile, qui ont été indépendantes et qui peut à peu n’arrivent plus à se débrouiller seules ; alors comment calcule-t-on le temps nécessaire ? Faire un soin ce n’est pas seulement laver les dents, c’est aussi attendre que la personne dont on va s’occuper aie le temps d’entrer en communication avec vous, qu’elle accepte d’être aidée, qu’elle soit prête pour qu’on puisse lui laver les dents, les gencives ne sont pas toujours en bon état ; elle a des habitudes ou attend des égards, elle doit avoir le temps de remercier ou de dire qu’elle a telle chose qui ne va pas ou que justement telle chose va mieux. Ce n’est pas non plus facile d’accepter que l’on ne peut plus faire telle ou telle chose et de confier son corps à un étranger ! Avec le système actuel, on ne devrait plus parler de soins, mais d’actes, car un soin c’est pour prolonger le bien-être d’une personne. De la façon dont ces personnes sont généralement traitées, il y a de fortes chances pour qu’elles se sentent en trop et aient envie de partir au ciel plus vite !

Une de mes amies qui travaillait dans ce secteur a fini par donner sa démission en sachant que sa retraite serait moindre et une autre en a fait une dépression. Ce sont des cas isolés mais révélateurs.

Les chauffeurs de bus ? Il y avait une jolie ambiance de réelle convivialité autrefois et j’avais du plaisir à dire bonjour au chauffeur. Maintenant ils sont minutés, tout comme les postiers, les aides à domicile et tant d’autres. À croire que peu importe le secteur, il n’y a que la rentabilité qui vaille ! Dans les transports en commun, les chauffeurs ont à faire à des passagers qui saluent de moins en moins ou qui les agressent quand quelque chose leur déplaît. L’autre jour, j’ai demandé à des jeunes élèves (12 ans ?) de parler moins fort parce qu’à la fin de la journée la tête du chauffeur… J’ai eu de la chance, ils ont parlé plus bas. Le chauffeur m’a dit qu’il n’avait jamais eu une passagère comme moi et que c’était un jour à marquer d’une pierre blanche. Moi, je trouve normal de penser aux autres.

Mais, je remarque aussi que les chauffeurs ne vous saluent plus toujours non plus, certains ne vous regardent même pas. Et si vous dites quand même bonjour, bien d’entre eux ont maintenant des trucs dans les oreilles pour écouter de la musique ou ont leur regard et attention plongés dans leur téléphone portable, vous n’obtenez pas de réponse. Il y en a quand même de la vielle garde, ceux-là, il faut les soigner et je le leur fais savoir !

Je suppose que les chauffeurs se sont adaptés à la réalité qu’ils vivent ; ce ne sont pas seulement les passagers qui leur manquent le respect, ce sont aussi les automobilistes qui sont pressés, qui leur passent devant. Ils ne comptent plus le nombre d’infractions qu’ils constatent par jour, c’est dire…

Les vendeurs dans les magasins. Il y a plusieurs phénomènes qui entrent en jeu. Tout d’abord, l’extension d’ouverture des horaires n’a pas créé de nouveaux emplois. Je me rappelle la campagne politique qui prônait l’extension des horaires afin de faciliter la vie de ceux qui travaillent en semaine et qui allait créer des emplois… Je me disais que les politiciens n’y étaient pas. Cela s’est révélé vrai ! Par ailleurs, le commerce dit en ligne joue aussi un rôle. Les exploitants de ce type de commerce ont moins de frais de personnel et leurs produits coûtent par conséquent moins cher.  Cela fait monter la pression chez les vendeurs dans les les magasins : ils sont de plus en plus stressés, travaillent à une vitesse supérieure, sont de moins en moins nombreux pour le même travail, les cas d’absence pour raison de maladie accentuée sont plus nombreux. Je vois des vendeurs en mauvais état qui essaient de résister. Car, s’ils disent quelque chose, le chef leur dit qu’ils ne sont pas obligés de travailler et qu’ils peuvent partir. Dans un grand magasin, après la rénovation de ce dernier, on a vu moins de personnel, plus de rayons, donc de marchandise et, par conséquent, plus de travail. Sans parler du fait que la chaîne du froid a été augmentée et que les vendeurs qui y passent la journée ont froid !

Dans ce cas, tant les employeurs que les consommateurs sont responsables. C’est un cas de conscience.

Les caissiers. C’est une catégorie du personnel à part. Une rubrique spéciale se trouve ici.

Un autre problème, l’éducation des gens. Si on pourrait écrire un chapitre pour détailler le nombre invraisemblable de situations auxquelles ce personnel est exposé, on peut aussi le dire en peu de mots :  l’éducation des gens, toute catégorie et âges confondus, laisse à désirer.

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Liste de mots à soigner (en cours d’enrichissement)

Les gens ne se rendent pas toujours compte qu’ils utilisent certains mots dans un sens qui n’est pas le leur. En voici quelques-uns :

  1. Au final.  On préférera : finalement, en fin de compte, tout compte fait ;
  2. Collaborer ensemble. Collaborer, issu du latin « laborare + cum », soit travailler avec quelqu’un. On évitera de dire collaborer avec quelqu’un ensemble car « collaborer » avec quelqu’un suffit.
  3. Concernant. L’Académie française préfère « en ce qui concerne ». En effet, « concernant » est le participe présent du verbe « concerner » et a le sens « qui concerne ». C’est ainsi que l’on ne dira pas : concernant madame X, il faut savoir… On dira : au sujet de madame X. Si on désire utiliser « concernant », il faut lui donner un complément du genre : concernant la fin du livre, par exemple ;
  4. Concerné. On ne dit pas non plus « il est concerné », on dit « cela le concerne en partie » ou, à la forme passive « il est touché par telle chose » ;
  5. Conséquent.   Cet adjectif est parfois utilisé dans le sens de « grand, important », or il est issu du substantif conséquence – qui est lié à la logique – pour se rendre compte de son véritable sens.  Ce mot trouve tout à fait sa place dans des expressions comme : « je suis conséquent avec moi-même », qui veut dire je suis logique avec moi-même. On évitera de dire : une somme conséquente, une erreur conséquente. Il convient, dans ces cas de dire : une somme importante, une grande somme ; une terrible erreur…
  6. De suite.  Cette expression est utilisée à la place de tout de suite. On évitera de dire : il est venu de suite. On dira il est venu tout de suite ;
  7. Esthétisme et esthétique :
    1. Esthétisme : c’est la théorie au sujet du beau, c’est une tendance artisique qui a existé vers la fin du xixe siècle en Angleterre. C’est un courant. C’est peut-être plus clair si on fait un parallèle avec le mot « communisme » ; on comprend bien qu’il s’agit de la théorie du communisme, de son organisation politique. L’esthétisme a existé à u moment de l’histoire, c’était, une fois de plus, un courant ;
    2. Esthétique : c’est la qualité, en terme de beauté, d’un obejet. On parlera de l’esthétique d’un bâtiment, d’une figure.
    3. En conclusion : on ne dira pas l’esthétisme d’une chose ;
  8. Feedback. Mot venu des États-Unis qui en français se traduit souvent par « retour d’expérience », « retour circonstancié », « retour d’information ». L’Académie française conseille plutôt : voici ce que j’en ai retiré, ce que cela a provoqué en moi, voici mon expérience, etc. Plus simplement , on peut demander ou proposer une réponse, un commentaire ou avoir une réaction. La langue française est bien riche.
    • Il arrive aussi de lire : merci pour votre retour. On peut simplement remercier pour la réponse, la remarque, l’observation, le complément d’information ;
    • Retour, sa définition. Le retour implique un mouvement, un départ d’un endroit pour un autre où l’on a été précédemment.
  9. Finaliser. On le voit souvent dans son sens anglais « mener à terme », « finir », or en français son sens est tout autre  » donner un sens, une ligne, un cap, une finalité ». Il vaut mieux éviter les confusions et utiliser une autre tournure. C’est ainsi qu’on dira qu’on est en train de finir un article, qu’on lui donne la dernière touche, par exemple ;
  10. Intégrer. On lit fréquemment que telle personne a intégré une école ou qu’elle n’a pas intégré telle information. Le verbe « intégrer » est un verbe transitif, qui demande, par conséquent, un objet direct. On peut, par exemple, intégrer un élément dans un ensemble, une partie dans un tout. Mais, une personne ne peut intégrer quelque chose (sauf en argot). En conséquence, on dira : je suis entré à telle ou telle école, je n’ai pas saisi l’information, je me suis intrégré à mon nouvel environnement, par exemple ;
  11. Opportunité. Ce mot, en français a un sens différent de celui de l’anglais ; raison pour laquelle on ne dit pas « j’ai l’opportunité de prendre cet emploi », mais « j’ai la possibilité, l’occasion, de prendre cet emploi ». On peut aussi tourner la phrase autrement et dire « on me présente la possibilité de prendre cet emploi, on me propose, on m’offre, j’ai la chance de, j’ai l’occasion de », « c’est une aubaine », etc. On peut encore penser à « une situation favorable se présente », « c’est le moment propice ». La seule fois où l’on peut utiliser opportunité, c’est dans des tournures du type : je réfléchis à l’opportunité de fixer la date de mon mariage au mois de mai ; ce qui correspond au sens de pertinence.   En conclusion : saisir une opportunité, donner l’opportunité n’est pas français !
  12. Près de – prêt à. Ne pas confondre les deux usages et chacun a sa proposition (« à » et « de » :
    • près de : c’est proche de, tout près de. Je suis près de la maison, près de toi, cela est près d’arriver ;
    • prêt à : on est disposé à, on est d’accord de : je suis prêt à te suivre, prêt à investir, prêt à faire une action ;
  13. Rentrer.  Rentrer veut dire qu’on entre à nouveau ; dans ce sens on rentre à la maison, au bureau. Mais on entre dans un monde, dans une dimension, dans une vie, dans un cycle, dans une période, dans un magasin ; on fait entrer un mot dans un dictionnaire ;
  14. Retour.1. Avoir un retour, remercier pour un retour (voir « feedback ») ;
  15. Revenir vers. On lit bien souvent dans un courriel « je reviens vers vous », or, revenir est un verbe qui indique un déplacement ! Il n’y a pas à réfléchir deux fois, on écrit tout simplement : je redonnerai des nouvelles, je reprendrai contact, je reviens sur le sujet, j’ai réfléchi aux propos échangés, pensant que l’on pourrait encore ajouter ceci à notre projet, etc. Les voies sont ouvertes pour trouver d’autres tournures !
  16. Suite à.  On entend parfois dire et on lit aussi très souvent dans toutes sortes de textes : suite à ce que j’ai vu – suite à votre remarque, suite à bien des choses.  L’expression d’origine est à la suite de. On dira donc : à la suite de votre intervention, à la suite de votre amendement, à la suite de la fausse interprétation, etc.   On pourra aussi utiliser : par suite de (par suite de certains imprévus) – pour donner suite à (pour donner suite à votre courrier du…) – faisant suite à votre intervention, par exemple.

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Les objectifs dans le monde de Zully

Bon, quels sont vos objectifs ? Me demanda-t-on un jour que je suis allée voir un responsable de l’orientation professionnelle.

Je n’ai pas su que répondre. Je n’ai jamais eu d’objectifs dans ma vie. Je sais que tout au long de mon existence, j’ai entendu mes amies, amis, dire « je serai ceci, cela » ; moi, jamais. Je me suis toujours demandé comment on pouvait se projeter de la sorte. Je revois, comme des photos dans le temps, les moments où cela est arrivé. Je fais les choses parce qu’elles se présentent et qu’elles me plaisent. Quand je n’ai pas le choix, je cherche quand même une raison, un sens, un symbole et cela me va très bien.

Le responsable en question m’a quand même rassurée en me disant qu’il y avait d’autres gens qui fonctionnaient comme moi. Après des examens, il a dit que j’étais faite pour l’enseignement.

Cependant, quand je regarde ma vie, je me dis que tout participe d’un tout ; que tout ce que j’ai fait s’emboîte d’une façon ou une autre en moi, dans ma façon de voir le monde et que les événements de ma vie font un tout. Ce que j’aime avant tout c’est comprendre, m’améliorer, aider. L’idée de l’évolution est assez complexe. Je suppose que la notion de devenir meilleur pour soi et pour les autres est celle qui me convient. J’ai trouvé beaucoup de réponses chez Bernard Michel Boissier, chercheur en neuroscience (qui à la différence des neurosciences prend l’esprit en compte) et chez Jean-Pierre Garnier-Malet, physicien. Ce dernier m’a conquise. Je dois quand même dire que je ne serais pas arrivée chez eux sans avoir auparavant été nourrie par bien d’autres sources. Je remercie, au passage, tous ceux qui m’ont aidée à mieux avancer dans ce monde. La façon d’expliquer notre rôle dans ce monde n’est pas aussi simple que cela et il faut laisser de côté bien des choses qu’on nous présente comme des dogmes irréfutables.

Par rapport aux objectifs, je pourrais bien en avoir un : j’aimerais quand même quitter ce monde en laissant mon corps dans un aussi bon état que possible. Quand je l’ai reçu, il était en très bon état. Je n’aimerais pas non plus laisser de dettes de quelque genre que ce soit. Quand les relations, les choses arrivent à leur terme, je fais de mon mieux pour que cela se passe bien. Je rends les choses matérielles en bon état et si parfois j’ai des regrets parce que les relations avec les gens ne vont pas comme je le voudrais, je ne peux en vouloir à personne. Ce n’est pas que je sois « positive ». Dire que les choses vont bien quand ce n’est pas le cas où qu’on se sent blessé, ne marche pas pour moi. C’est une compréhension de la chose, une certitude que les choses ne peuvent pas réellement mal se passer qui est la base chez moi. À cet égard, Jean-Pierre Garnier Malet m’a apporté une explication, en parlant du dédoublement du temps et de l’espace, qui me fait mieux comprendre les événements de la vie. Là aussi, sans le savoir de façon consciente, je m’approchais d’un grand physicien !

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Retour à : Réflexions diverse

Lien vers : Jean-Pierre Garnier Malet, physicien « Le dédoublement du temps et de l’espace.

Réparations et rangement = mettre de l’ordre en soi.1

Lorsque je répare une chose, je la répare comme si elle était moi.  Je me dis que si la chose en question était moi, je n’aimerais pas être traitée à la va-vite. C’est peut-être parce que quand je suis traitée un peu n’importe comment, je trouve cela déplaisant.

Les fois où j’ai pensé cela, je ne savais pas que je pratiquais en partie les mots du physicien Jean-Pierre Garnier Malet qui dit : « Ne pensons pas à faire à autrui ce qu’on ne voudrait pas qu’on pense à nous faire ! » Quand on connaît l’effet d’une pensée, son poids, on comprend.

Dans mes réparations, je fais au mieux de ce que je connais et quand je ne connais pas, je pose des questions à des gens du métier. À chaque fois, je me rends compte que chaque métier est un monde, qu’il n’y en a pas un plus petit que l’autre et que chacun a ses règles, son temps d’exécution, sa beauté, À chaque fois, j’en sors enrichie. J’admire les gens qui connaissent bien leur métier et surtout ceux qui l’aiment. Alors, la vitesse avec laquelle on règle certaines choses dans le monde actuel me laisse songeuse.

J’aime regarder les travailleurs manuels, ceux qui travaillent sur les chantiers, sur les routes, les canalisations. D’abord, je me dis qu’une ville est comme un corps, avec ses veines, ses circuits électriques, etc. Chaque chose a une place et doit être bien posée pour qu’elle fonctionne. Je me dis aussi que certains politiciens devraient faire des stages de ce type pour qu’ils voient que lorsqu’ils prennent une décision, il y a des répercussions auxquelles on ne pense pas toujours. J’admire un Otto von Bismarck qui a introduit les assurances sociales (maladie, accidents, invalidité et vieillesse) dans les années 1880 en Allemagne. Aujourd’hui, il y a bien des problèmes à régler et on recourt plus souvent qu’à son tour à la rentabilité et à la réduction des dépenses au lieu de chercher une réelle solution.

Je reviens à mes réparations. Je disais que chaque métier est un monde et en même temps, tous les mondes sont liés. Il y a interpénétration des mondes, du savoir en général et on l’oublie. On a toujours besoin des autres. On ne pourrait pas marcher sans les chaussures conçues, faites, vendues par d’autres, par exemple.

M. Schneitter, sa droguerie et ses astuces. La première chose que j’ai été amenée à réparer a été une paire de fauteuils.  Ne sachant pas très bien comment m’y prendre, je suis allée à la droguerie Schneitter, tout près de chez moi. J’ai demandé à M. Schneitter comment je pouvais faire. Ce monsieur joue un rôle très important dans la plupart de mes entreprises de réparation. Il est plus qu’un droguiste, il aime son métier, il aime sa ville et il connaît plein d’astuces. Il fait partie de ces personnes qui savent réparer des choses au lieu de les jeter et c’est pour cela que j’aime aller lui demander conseil. Lorsque le dernier quincailler a quitté la ville, il a ouvert un département d’outillage pour rendre service à la population locale. Il jouit de tout mon respect !

Grâce à M. Schneitter, j’ai appris à décaper un meuble. J’ai donc décapé (par la même occasion, j’ai appris l’existence de ce verbe), poncé et repeint les fauteuils avant de m’attaquer à la partie moelleuse.  À chaque fois que je pense à cette aventure, j’entends la voix de M. Schneitter et vois ses yeux s’assurer que j’ai bien compris. Cette fois-si, je reprends le rembourrage :

Fauteuils 2
Des clous de tapissier maintiennent le tissu.
Fauteuils 1

J’ai recouvert de mousse le dossier et l’assise du siège, puis mis une première couche de tissu maintenue par des clous de tapissier.

En dessous, la version finale. On perçoit une fente en haut du dossier ; elle permet de glisser la main afin de défaire les plis de la couche en mousse de dessous. La housse est faite en une seule pièce et peut s’enlever, laver, repasser facilement.

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Version 2018

J’aime toutes les étapes des réparations, mais à la fin, lorsque la chose est prête et que l’on peut la regarder par-dessus, par-dessous, que tout est à sa place et que pas un fil, pas un clou ne dépasse, c’est un grand plaisir pour mes yeux et pour mon for intérieur. C’est comme si une partie de moi avait trouvé sa place. Cela ests certain, car peu après ou simultanément quelque chose d’autre se règle dans ma vie.

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Liens vers d’autres articles où réparations et rangement = mettre de l’ordre en soi. C’est sûr qu’à chaque fois que nous réparons et rangeons quelque chose, il y a une correspondance en nous :

Commentaires sur les conversations

Les questions qui restent à la gare : je discutais l’autre soir avec un ami ; après coup, je me suis rappelé qu’il m’avait posé une question qui est restée sans réponse parce qu’une autre chose était venue s’interposer. Cela arrive fréquemment dans les conversations. Comme je n’aime pas donner l’impression que je n’ai pas écouté, je lui ai écrit : « Lors d’une conversation, les choses vont par-ci, par-là et parfois des questions restent à la gare sans que personne ne vienne les prendre. Il y en a une que je viens de voir et donc je m’en occupe. Quelle chance, elle pensait que personne ne viendrait la prendre ! »

Quand on aimerait parler d’une chose : parfois, on a envie de parler de quelque chose parce que, par exemple, nous sommes fiers d’avoir réussi dans une affaire particulièrement délicate et voilà que notre interlocuteur nous dit que cela lui rappelle que son oncle, son ami, son cousin a aussi eu la même chose et il part dans son histoire. Et voilà que la nôtre passe à la trappe ! Il faut beaucoup d’humilité et d’humour pour se quitter en bons termes.

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Les portes du monde de Zully, métaphore.

Tout a commencé avec les élèves et parents d’élèves qui arrivaient à mon studio de danse et qui ouvraient intempestivement la porte sans avertissement. Comment dire les choses sans heurter les gens, même s’ils ont tort ? C’est qu’il arrive qu’on ne sache pas qu’on a tort. Voilà comment est née la longue histoire des portes.

Voici ce que j’ai dit à mes élèves :

Savez-vous qu’une porte est très utile ? À la maison, elle te permet d’entrer chez toi, de laisser entrer ceux que tu invites et ne laisse pas entrer ceux qui ne sont pas invités. La porte te protège du vent, de la pluie, d’un tas de choses que tu n’as pas envie d’inviter. De plus, il y a porte et porte. Celle de ta chambre, par exemple, elle laisse entrer encore autrement, car tu es plus chez toi, c’est plus privé. Alors, s’il n’y a plus de porte, comment fait-on ?

La porte, même s’il te semble qu’elle ne parle pas, elle est très utile. Il faut bien la traiter, c’est une amie, on lui demande la permission d’entrer, on ne la claque pas et on la remercie pour son travail. Une porte travaille !

Et, c’est ainsi qu’on a fait la danse-exercice de la porte.

Puis, je me suis aperçue qu’en en faisant un jeu pour les élèves, je pouvais aussi l’appliquer dans ma vie de tous les jours. Je m’y retrouve très bien dans le monde de la communication. C’est vrai, lorsqu’on parle avec quelqu’un et que la communication ne passe pas, on s’y prend autrement si on désire réellement avoir une relation, faire passer un message. Peu à peu l’image des portes s’est imposée. D’abord, je l’ai utilisée comme image. Il est possible que je l’aie employée avant d’en être consciente, mais, je me rappelle très bien du jour où je m’en suis servie dans un cas très précis. C’était une fois où un papa tout neuf se plaignait qu’à la maison sa femme ne parlait que de son travail à lui et pas d’autre chose. Je lui ai expliqué que c’était parce que sa femme était tout le temps avec le bébé et désirant établir un dialogue avec lui, elle frappait à la fenêtre et pas à la porte d’entrée. Aujourd’hui, je laisserais la fenêtre tranquille pour dire tout simplement que ce n’était pas la bonne porte ; car, quand même, la porte du travail existe.

Tiens ! Je viens juste de me rappeler que mon professeur d’histoire de la pensée économique, Jean-Pierre Gern, a dit une fois au cours que chez les Occidentaux, la porte était ouverte ou fermée et que chez les Orientaux elle pouvait être entre les deux ! Là, j’avais vu l’image de la porte entrouverte.

Au fil du temps et des portes rencontrées me voici avec toute une liste de portes. C’est un peu compliqué à présenter, mais il y en a qui sont :

  • grandes ouvertes ; elles nous permettent d’entrer et de sortir à notre guise ;
  • fermées ; elles nous imposent des limites, des frontières. Elles sont intéressantes, car parfois trompeuses. Il arrive qu’elles ne soient fermées qu’en apparence et si on revient tout doucement, elles s’entrouvrent, s’ouvrent ; il y en a qui ne vont pas s’ouvrir du tout parce qu’on n’a pas frappé au bon endroit. Celui-ci peut se trouver derrière la maison, pour ainsi dire, ou au premier étage, voire au sous-sol. Les maisons sont étonnantes ;
  • parfois ouvertes et parfois fermées ; c’est qu’elles ont aussi leur tempérament et ne désirent pas être dérangées, être vues quand elles ont leurs bigoudis, pas en forme, au repos. Là, la liste est longue ;
  • entrouvertes ; elles sont toujours aux aguets et exigent un contrôle d’identité avant de décider de quel côté elles vont aller. Il y en a des rigolotes ;
  • toujours fermées ; là, il n’y a rien à faire et il m’est arrivé de les remercier après coup, car elles m’ont évité d’entrer dans des endroits qui n’étaient pas pour moi.

Et, je viens d’en découvrir une nouvelle catégorie : celle des portes qui disparaissent.  Il y avait une porte grande ouverte et tout à coup, elle a disparu ! Là, je ne sais pas du tout comment faire. La vie est tout un apprentissage, ou devrais-je dire « les portes c’est tout un apprentissage » ?

Il faut quand même dire que les portes ce n’est pas seulement chez les autres, j’ai aussi les miennes et j’en ai de toutes catégories, sauf de la dernière. Bien que, bien que… le jour où je partirai de ce monde ma porte disparaîtra… Bon, cela me fait voir la chose différemment.

Et voici Scooby, le chien des voisins de mon studio de danse et avec lequel j’ai une relation très particulière. Lui, il a sa porte tout le temps ouverte pour moi. J’aime ! Il mérite à lui tout seul un article, car il fait partie de ma vie.

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Réflexions diverses – philosophie

Les sujets sont variés, dans cette rubrique. Nous avons tous nos fondements, nos idées, nos principes. nos questionnements. Ici, vous trouvez des sortes de chapitres du livre de ma vie, de mon monde.

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