Fête de la danse – Neuchâtel.2023

Samedi : jour de cours, dimanche : spectacle.

La vie sociale semble reprendre son cours après la période de la pandémie. Cette fois-ci, je donne deux cours.

Quelle chance ! ils ont lieu, une fois de plus, au théâtre du Passage qui se prête toujours à l’exercice. En cliquant sur le cours vous avez le descriptif :

Mes cours. Je suis toujours fascinée par ce que les participants apportent. Dans mes cours, comme dans toute chose, il y a une recette, des règles, un apprentissage et après, c’est cet « après » qui est intéressant, c’est ce que les gens en font. Cela n’a pas manqué lors de cette série et tour à tour les participants disent lors du cours sur la valse :

  1. J’aime guider, contrôler, je ne peux pas me laisser aller ;
  2. Même chose pour moi ;
  3. Je n’ai jamais pu danser la valse, cela me donne le tournis, même voir les danseurs tourner me donne le tournis.
    • Et les trajets en train dans le sens contraire de la marche ?
  4. Pas possible.
    • Vous avez un point que vous pourriez masser dans votre main et cela devrait mieux aller. Le jour où ce point ne fait plus mal, le sympôme n’est plus là. Tant que cela fait mal, il faut continuer. Je lui montre et les autres participants approchent leur main pour que je le leur indique. C’est le signe qu’on forme vraiment un groupe. Je suis touchée.
      • Et on commence.

J’explique les principes que l’on va appliquer, on s’exerce en musique et deux personnes qui dansent ensemble bougent les jambes de la même façon. Je leur demande s’ils sont ensemble seulement pour le cours ou si c’est plus. « C’est plus ! » disent-ils. Je leur dis qu’ils sont bien assortis parce qu’ils font le premier pas d’une certaine façon ! Tout le monde rigole. Je leur explique qu’à ce moment-là, il faudrait déposer le poids du corps avec le genou plié.

Pour l’un des partenaires c’est allé tout seul et pour l’autre, cela a pris un peu de temps. J’explique que nous sommes tous différents (je sais, on est tous égaux, mais en traitement) et donc avons nos propres ressources, plus ou moins prononcées et que selon les besoins on les développe. Nous avons tous un parcours différent.

Le principe masculin et le principe féminin. Il n’est pas figé, une fois nous sommes le principe masculin qui guide et une fois le principe fémini qui se laisse guider, c’est à tour de rôle. Une fois l’explication donnée et des exemples fournis, j’entends au propre et au figuré un « ouf ! » de soulagement, de plaisir d’exister. Là, je me dis que j’ai donné mon cours.

Exemples de partenaires de valse, de couples. Je donne une feuille à chaque participant et lui demande d’écrire des exemples de couples. L’un des participants dit : « Je suis venu danser, je ne m’étais pas préparé à écrire. » Je lui dis que c’est justement la valse de la vie, il faut faire avec. Voici quelques-uns de ces couples :

La taille du « Moi » est relative, il ne faut pas tirer des conclusions hâtives.

Autre version :

La présentation est bien différente.

La valse est présente dans les deux cas ! Pour en savoir plus, il faudait assister à un atelier. Ce cours, je le destine à des entreprises, associations, groupes, voire à des fêtes de famille.

Le cours a lieu plus tard, c’est une évidence, mais c’est un samedi, en plus, c’est le week-end de la fête des mères, et les gens prennent leur temps pour ce qu’ils ont à faire. J’ai plus de participants et cette fois-ci, il n’y a pas d’homme.

Chose curieuse : aucune des participantes ne se connaît et pourtant il y en a trois liées à l’ethnologie. Ici aussi, j’explique la recette et on danse sur des poèmes inspirés des haïkus.

Le mouvement et la personne. Chaque mouvement est révélateur de la personne. Personne ne doit se sentir mal à l’aise en bougeant en musique. Je suis là pour aider les gens à vivre leur corps en entier. J’ai peu de temps, 45 minutes, c’est un peu court pour entrer dans le monde des autres. Néanmoins, je réussis à faire prendre conscience que les mouvements ne vont pas jusqu’au bout des doigs, que le tronc ne bouge pas, que les pieds sont inactifs, etc. À la fin du cours, j’ai demandé aux participantes si chacune partait avec quelque chose. La réponse a été oui. Quelle chance pour moi ! On n’arrive pas toujors a entrer en communication avec les autres.

Images, mouvements : à un moment donné, dans l’un des haïkus présentés, un nuage apparaît. Certaines participantes l’ont vu, suivi du regard et vu disparaître, une’autre était ce nuage un peu enveloppant, une autre encore s’est mise dans un coin et attendu qu’il passe et une autre l’a vu gris, comme une barre, elle l’a pris et s’en est occupée.

Commentaire. Je ne cesse de le répéter : en danse classique, il n’y a qu’une seule façon de faire un pas, les autres sont fausses ; dans d’autres disciplines il y a autant de personnes que de façons de vivre les choses. On le voit très bien dans le paragraphe précédent. Le plus important est de le savoir et de savoir où l’on en est. C’est ainsi que l’on a fait un exercice, le même pour toutes les participantes et que leurs ressentis ont bien différé. Ils étaient tous « justes », pas un n’était faux. C’est perturbant mais c’est ainsi. C’est un peu comme la mesure du temps, à Neuchâtel il est 15 h 27, à Irkoutsk il est 9 h 27, à Chicago 22 h 27 et à Hoululu c’est déjà le lendemain, 3 h 27 !

On a fini par :

Images :

  • Les fleurs en folie était pour toutes les participantes, sans exception, le printemps ;
  • Le désordre a été pour certaines la façon dont ce printemps pousse et pour deux le désordre à la maison ;
  • La fête a été en général la joie.

On n’a pas eu le temps d’entrer en profondeur dans les sujets et images, mais le principal : « vivre avec le corps, soit avec les mains, les bras, le tronc, la tête, les jambes et les pieds » a été compris. Là aussi, j’ai donné mon cours.

On est dimanche

Dix minutes. C’est le temps qui m’est imparti. J’ai choisi de présenter trois solos. Un solo dansé ne peut être trop long et comme j’en avais deux qui se suivaient, il fallait penser à un costume qui pouvait aller pour les deux danses. J’ai trouvé une solution. Pour la troisième, les organisateurs me permettent de passer en deux fois, soit après une ou deux autres écoles, c’est en fonction du style. C’est parfait.

Je me suis préparée en conséquence. Surprise toutefois, parce que le premier groupe est absent et je passe en premier. Heureusement que j’étais prête. C’est la vie et je joue le jeu. Tout se passe bien, je preésente deux danses qui sont de la danse-théâtre. Cela fait un moment que je fais une conversion de mes spectacles. Quant à la dernière danse, l’Adagio d’Albinoni, j’ai regardé dans ma collection de costumes et ressorti un costume de l’Opéra de Bucarest. Là, j’ai eu besoin de l’aide du ciel, comme on dit.

Ces temps-ci ont été passablement « pas en folie » et « pas en désordre » pour reprendre le poème du haut, mais inattendus. J’ai aidé un ami qui a créé sa propre montre à l’exposer à la foire de Genève. J’ai donc appris comment fonctionne une montre et préparé des textes dans les sept langues que je parle. Puis, j’ai appris la fermeture du magasin de pêche le plus ancien de toute la Suisse, Au Pêcheur, et deux connaissances ont décidé d’aller dans un jardin plus lumineux que celui de notre monde. Ce sont quand même trois départs que je dois vivre. Le magasin de pêche appartenait à Denis Demange, un homme que je trouve remarquable et qui vit la chose de façon hors du commun. Il est dans le thème tant de la valse que dans celui de l’atelier. Je lui donne un coup de main et me dis que l’inspiration pour la danse viendra au bon moment. Puis, c’est Christine Martin, horticultrice à Saint-Aubin, celle par laquelle j’en suis venue à mieux connaître les planges qui habitent mon balcon. Je ne pouvais faire autrement que d’aller lui dire un dernier aurevoir terrestre et assister à la cérémonie. Je me suis dit que l’inspiration allait venir. Et le miracle a eu lieu ! J’étais au temple de Saint-Aubin et tout à coup c’est « mon » morceau, l’adagio, qui est joué et, tenez-vous bien, dans la version raccourcie que je me suis arrangée ! Christine s’est dit « Je suis sûre que Zully va venir à l’église et je vais lui donner un coup de main ! ». Dans mon monde, c’est ce que je me dis.

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Danse classique et imagination

La danse classique pure a une exigence du point de vue anatomique que peu de gens ont. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs, en Roumanie, qui m’ont rendue attentive à cet égard et c’est ainsi que j’ai construit mon enseignement.

Dans ce cours, je propose aux adolescents et adultes un cours où la danse classique et l’imagination vont aller de pair. Il s’agira de vivre les mouvements en fonction de divers sujets traités : le vent, la terre, l’eau, le vide etc. Comme dans bien d’autres domaines de ma vie, mon inspiration se nourrit de ceux qui sont présents. Je ne peux pas expliquer cela.

Ce cours est né au fil de mes années d’enseignement et maintenant il est mûr. Imaginez-vous en train de faire un plié et de sentir que vos jambes se remplissent d’eau, La suite dépend de chacun, il n’y a pas de règle. C’est ce qui est fascinant, car la danse classique n’est que rigueur. Mettre les deux ensemble est un vrai plaisir.

En fait, les danseurs professionnels ont des rôles qu’ils préfèrent et je crois bien que c’est là que se trouve le début de mon cours. Je voyais, à l’Opéra de Bucarest ou de Leningrad (aujourd’hui Saint-Péetersbourg) des danseurs être maîtres de la scène dans certains rôles. Puis, j’ai eu des élèves qui avaient telle ou telle personnalité ou qualité physique et je l’ai mise en évidence. D’ailleurs, dans le vie de tous les jours c’est aussi applicable. Nous-mêmes, nous savons que tel rôle, tel emploi, tel métier est pour nous ou non. Maintenant que les disciplines s’ouvrent, je me dis qu’un cours comme celui que je propose a sa place.

Autres cours qui vont dans le même sens :

Autres liens vers liés à mes cours et spectacles de danse :

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Spectacles de danse le 6 et le 7 mai 2021

Cela devient un leitmotif dans cette période si compliquée de notre histoire : contre mauvaise fortune bon coeur.

Une ouverture temporelle. Des spectacles peuvent avoir sous certaines conditions et je m’engouffre dans cette ouverture. C’est une chance !

Reprise et renouveau : cela faisait des mois que je n’avais présenté de spectacle. Le spectacle est quand même un exercice différent d’une répétition ou du travail quotidien. J’ai donc repris des numéros, des danses. Ils ont pris du temps à se remettre en place, mais une fois en terrain connu est venue la question d’un renouveau, d’un changement. Pourquoi ? On vit quand même des temps différents et mon public est composé de personnes averties. Il y a aussi le fait que je sens que je peux aller plus loin, et que je sens une certaine unité m’habiter. Une unité entre ce qui m’entoure et moi.

Mon public : comme je le disais, ce sont des personnes averties, des personnes qui me sont aussi proches et que j’ai invitées séparément. Il y a donc eu un spectacle une invitée et un autre pour une autre. Si c’est en partie pour respecter des normes – je suis quand même allée au-delà – c’est aussi parce que chaque personne est un monde et que ce sont des mondes dans lesquels je me sens bien. Ma représentation traite de thèmes peu usuels dans le cadre d’un spectacle et cela crée une atmosphère intimiste. J’aime cela.

Synchronicité. Il y a aussi le fait que j’ai récemment modifié l’allure de la salle grâce à un ami, Roger Peeters. J’insiste sur son aide, car il y a des changements inattendus dans la vie et parmi eux des heureux. Le changement d’aménagement de ma salle en fait partie et j’avais envie de présenter, dans ce nouveau décor, des spectacles à des gens que j’aime. J’ai toujours eu un public choisi et tous ceux qui sont venus me sont chers, vraiment tous, mais cette fois-ci, j’avais besoin de gens qui connaissaient mon histoire et vivent, en quelque sorte, ce changement avec moi. Il me reste une troisième personne. Alors, les circonstances étaient mûres pour que je puisse présenter des spectacles dans mon nouveau décor d’autant plus que je passe moi-même par des changements intéressants. Tout cela arrive dans une même temporalité.

Les coupes à champagne sont toujours celles achetées avec mon amie Ileana Iliescu, ancienne danseuse étoile de l’Opéra de Bucarest. Chez moi, tout fait partie d’un tout.

Le spectacle a été suivi d’un verre et d’un encas. Je n’ai pas pensé à prendre la photo de la « table » du premier spectacle, et une fois que j’y ai pensé… Le temps ne revient jamais en arrière dans notre dimension… ce n’est pas comme une montre. Mais, c’était semblable et surtout, le Mauler rosé était là aussi. Pour moi, il apporte une note magique.

Spectacle-exercice : comme je le disais, cela faisait un moment que je n’avais présenté de spectacle et l’exercice est quelque peu compliqué du fait que je le présente seule. Pour le premier spectacle, j’ai eu la chance d’avoir Roger, le même Roger Peeters qui m’a aidée à donner un autre aspect à ma salle, et qui cette fois-ci a été l’ingénieur du son. Le second, je l’ai présenté sans lui et il faut tout minuter ! C’est faisable et l’atmosphère est tout aussi détendue et intimiste.

Roger rend visite à Zully et la prend en photo

J’avais prévu de faire une série de spectacles intimistes en cette période de confinement, mais même si on est trois personnes en tout, ce n’est pas possible. Alors, je travaille seule et profite pour monter un prochain spectacle. Je demande à Roger Peeters, celui qui fait les films de mes danses, de venir faire quelques photos.

Centre commercial Bucur. La dernière fois que je suis allée à Bucarest, je suis allée à ce centre et y ai acheté du tissu rouge pour faire un rideau parce que j’ai l’intention de faire des danses sur un tel fond. Le tissu est magnifique. Pour le moment, je n’ai suspendu qu’un pan.

Musique dérangeante. Je précise que dans ce centre commercial on entendait de la musique – selon les endroits c’était trop fort – toute la journée et certains vendeurs avaient mal à la tête, étaient de mauvaise humeur et lorsqu’ils rentraient à la maison, un rien les énervait.

J’ai expliqué l’affaire au directeur. Cela s’est passé il y a près de deux ans, au mois de novembre. Il m’a expliqué qu’ils allaient faire quelque chose mais après Noël. Au printemps suivant, je suis allée et la promesse avait été tenue. Je félicite ce directeur commercial qui a compris la problématique. C’est plutôt rare.

Les choses se lient les unes les autres dans mon monde. Cela se passe tout seul. J’ai présidé une association qui s’est occupée de nuisances sonores et autres incivilités à Neuchâtel et donc je connais le sujet. J’ai même créé une fédération car des habitants d’autres villes ont été confrontés à la même expérience engendrée par des émissions sonores trop fortes. Le bruit de ce type n’a rien de subjectif. Les effets des vendeurs du centre commercial de Bucarest en font partie, n’importe quel médecin vous le dira. Alors, quand je suis entrée dans le centre, je n’ai pas eu besoin de beaucoup d’explications. J’ai pu intervenir et c’est un soulagement.

Voici les photos de Roger ; montage fait par moi.

Entrée au temple.

Les danses. Pour en revenir aux danses que je pensais monter sur un fond rouge, je trouve peu à peu l’inspiration. L’une sera « Entrée au temple » et une autre sera une danse de cour. Mais, pour le moment, il faut que je puisse suspendre les deux autres pans du rideaux et, quelle chance ! Roger va me donner un coup de main car il faut percer un trou dans le mur qui est en pierre calcaire.

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Fête de la danse 2020 et confinement ou « faisons contre mauvaise fortune bon coeur » !

Photo de Knut Vibé

C’est le moment d’appliquer ce fameux proverbe. Les difficultés arrivent ? On reste debout et on fait face. Aussi, je propose des cours, tout comme certains de mes collègues, à ceux qui le désirent. Une différence toutefois, je les propose dans ma salle, à raison de quatre personnes par cours, pour respecter les consignes en vigueur. Ma salle ne capte pas Internet et mes cours sont personnalisés. Alors, si cela vous tente, voici mes propositions pour le samedi 16 mai (le dimanche 17 reste ouvert) :

  • COURS PROPOSÉS SAMEDI 16 MAIQUATRE PERSONNES PAR LEÇON :
  • Danse classique adaptée ;
  • Atelier de mouvement pour le corps et l’esprit ;
  • La valse comme chemin de vie.
  • Comment s’inscrire :
  • Par courriel : zully.salasy@bluewin.ch ;
  • Par téléphone : 076 / 433 43 27.
  • Danse classique adaptée :
  • Horaire : 10 h à 11 h
  • Âge : adolescents et adultes ;
  • Tenue : chaussons de danse ou chaussettes ;
  • Recommandation : être habillé chaudement, mon local est plutôt frais.

  • Atelier de mouvement pour le corps et l’esprit :
  • Horaire : 12 h – 13 h et 16 h 17 h ;
  • Âge : adultes ;
  • Tenue : tenue confortable, de préférence pantalons, chaussettes ;
  • Recommandation : être habillé chaudement, mon local est plutôt frais.

  • La valse comme chemin de vie :
  • Horaire : 14 h – 15 h et 18 h – 19 h ;
  • Âge : adultes ;
  • Tenue : tenue confortable, de préférence pantalons, chaussettes ;
  • Recommandation : être habillé chaudement, mon local est plutôt frais.
Plan d’André Oppel

Pour accéder à ma salle, voici un plan :

Le travail en petit comité permet un contact plus personnel et cela me convient très bien.

Activité extra-muros avec une élève de 11 ans. Habits pour les Barbies.

Autres activités que la danse. Il m’arrive d’inviter des élèves chez moi pour leur donner l’occasion de voir, à travers d’autres activités, que partout il y a une structure, des règles, des possibilités de créer et d’avoir du plaisir.

Cette fois-ci, il s’agit de faire des habits pour des Barbies. Les Barbies, on le sait, ont un corps qui n’est pas celui d’une poupée habituelle, mais je m’adapte.

Pour faire un habit à une Barbie, on se demande quel genre d’habit on va lui faire, quel genre de tissu on peut utiliser parmi les bouts que j’ai préparés, s’il y en a suffisamment (pour une Barbie il n’en faut pas des masses, oui, mais des rubans, des sacs, des accessoires et il ne s’agit pas d’être en manque). Il faut aussi se dire qu’une fois ou l’autre on va le laver et qu’il ne faudrait pas qu’il perde sa couleur ou qu’on mélange des couleurs qui vont déteindre ou même qu’il se découse.

Cela fait qu’il faut aussi chercher le fil qui va avec le tissu.

On a tout prévu, mais il faut encore faire un patron, car on ne coupe pas le tissu n’importe comment.

On fait les préparatifs, on coupe, on coud, on mesure, on fignole et une première robe est prête. On passe à la seconde.

Mon élève prend conscience du fait qu’il faut penser à bien des choses avant de de faire la robe. C’est comme au cours de danse. On prépare le corps, on apprend bien des exercices, et ensute, on peut faire une danse. Même une fleur, d’abord ell est une graine, elle entre dans la terre, elle boit et s’alimente de minéraux et de soleil, pousse comme une plante, et finalement elle montre son visage de fleur !

Commentaires de l’élève : Je ne pensais pas que cela prendrait autant de temps, mais finalement c’est bien. Je suis contente d’avoir appris tout cela. Maintenant, j’ai deux patrons et pourrais les utiliser pour d’autres robes !

Photos prises par mon élève et montage fait par moi !

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Pages du journal d’une élève de danse de 13 ans.1 – tricot de danse.

C’est la page du tricot que Zully a fait pour moi. C’est, comme toujours, l’occasion de faire des liens avec d’autres choses. Alors, le sous-titre pourrait être :

Le studio « Cave perdue » est un endroit un peu frais et il faut bien s’habiller chaudement. De toutes façons, pour travailler avec les muscles il vaut mieux qu’ils soient au chaud. La circulation se fait mieux.

Mon élève : Zully m’a donc tricoté un bout d’abord, j’ai aimé et j’ai choisi la version de droite. À un moment donné, il y a eu des noeuds. Ce n’est pas nécessaire de dire le pourquoi du comment, l’essentiel c’est qu’il y a eu un noeud et qu’elle s’ingénie à trouver des solutions. Mais, elle ne rate jamais, non plus, l’occasion de me faire participer à ses trouvailles.

Dessins : Zully utilise des dessins que j’ai faits d’elle et de moi pour illustrer ses articles.

Moi : bien sûr, c’est toujours tentant de faire au plus vite, mais quand même, des moutons se sont donné la peine de faire de la laine (sans parler du fait que des moutons-parents se sont aimés pour donner naissance aux moutons qui ont donné la laine), des gens l’ont tissée, d’autres l’ont teinte, d’autres encore ont préparé les teintures, ensuite, ils l’ont vendue, exportée, etc. De plus, c’est au magasin « Le Bouton d’Or » de Neuchâtel dont la patronne est Ingrid Gueniat que je l’achetée. Cela fait toute une histoire qu’on ne peut pas maltraiter juste comme cela. Mon élève écoute.

Je propose à mon élève de faire une pelote et là, il n’y aura plus de noeuds !

Voyant que mon élève a compris le principe, je lui dis que je finirai de faire la pelote. Je lui explique que des noeuds, on les trouve aussi ailleurs. On peut avoir des crampes, des noeuds dans les muscles. C’est quelque chose qu’on peut toucher, mais il y a aussi des noeuds qu’on peut sentir, ressentir différemment. Ce sont les noeuds qu’il y a dans les familles par exemple. Anciennement, lorsqu’une personne n’avait pas sa raison, on la cachait dans la famille, et les descendants n’en entendaient même pas parler. C’est un secret de famille. Mais nous portons toute l’information de la famille en nous et cela se ressent d’une façon ou d’une autre.

Avec les copains, un voisin, il peut y avoir des noeuds. Quelqu’un comprend quelque chose de travers, ne le dit pas, fait ce qu’on appelle « la tête », en fait toute une montagne, la partage avec d’autres et cela devient un gros noeud.

C’est partout que cela peut se produire. Dans l’Histoire aussi, il y a plein d’exemples de trahisons, de malentendus qui ont mené à de grosses histoires. On le voit bien quand on revisite l’Histoire, quand des gens font des reherches et qu’on rétablit la vérité.

Alors, quand on peut, on cherche le fil qui peut mener à démonter le noeud. Ce n’est pas toujours facile, mais la pelote de laine doit rester comme une référence. Et quand on réussit, c’est un vrai plaisir !

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Commentaires d'élèves de danse au sujet de tomates

J’amène une barquette avec des tomates. Je la présente et demande à des élèves de 8 et de 12 ans de me dire ce qu’elles diraient si elles étaient les tomates. Je suis curieuse de savoir comment elles « se vivent » en tant que tomates.

Présentation de toutes les tomates rouges.

Premiers commentaires : Elles ont l’air semblables, mais certaines sont plus rondes, d’autres plus allongées, certaines « grosses dans le ventre ».

Je précise que ce qui m’intéresse ce n’est pas la description, mais ce qu’elles diraient si elles étaient les tomates.

J’ajoute une tomate jaune :

  • Myriam : cette tomate (jaune) voudrait être comme les autres (rouges).
  • Fanny : elle est triste.
  • Sarah : elle est seule.

Zully : Oh ! mais elle se dit qu’elle se sent très bien et qu’elle a plein de place. Elle a de la chance, elle va bien !

Autre présentation  : cette fois-ci, les tomates rouges entourent une fraise qui est au milieu

  • Myriam : Elles voudraient être comme la fraise, elles aiment sa couleur et ses cheveux, elle a de petits cheveux.
  • Fanny : Elles trouvent rigolo d’avoir une fraise au milieu.
  • Sarah : C’est drôle d’être en rond, et qu’il y ait une fraise au milieu.
  • Tilana : Elles sont en colère contre la fraise qui est au milieu et qui prend tant de place alors qu’elles sont toutes serrées.

C’est fascinant d’entendre de tels commentaires. Cela va de soi, ensuite on travaille ces remarques, les émotions, on finit par comprendre qu’être différent n’est pas un problème et que finalement tout le monde a de la place.

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Photos des danses ZS par Knut.4

Nous reprenons et revisitons la danse « Les roses de Picardie », dont la musique est jouée par Rémy Gilles and his Jazz Band, et Knut nous a photographiées à sa façon, façon qui justement nous permet de penser à d’autres effets lorsque nous dansons. C’est tout un ensemble dont chacun sort bénéficiaire et ce, dans la joie et la bonne humeur, car avec Knut cela va tout seul !

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Giovanni, 5 ans, apprend un mot à Zully

La conversation est réellement un échange de propos, de connaissances, d’avis, de savoir. Je discutais un jour avec le petit frère d’une élève. Je mentionne, en passant, que ce garçon avait un sens de l’observation très aigu et que finalement je lui ai proposé de se joindre à sa soeur pour suivre les cours. Il connaissait tellement bien les pas et la musique qu’il pouvait faire le technicien du son pendant les répétitions et dire quand sa soeur s’était trompée !

Cela mis à part, il était passionné par les dinosaures.  Il se trouve que je discute aussi des choses qui passionnent les élèves. Je lui ai passé un petit livre que mon ami, André Oppel, avait laissé avant de quitter cette dimension terrestre. Le livre en question n’était pas réellement destiné à des enfants, il avait peu d’illustrations, mais Giovanni s’est montré intéressé, l’a pris et même m’a prêté l’un des siens !

Je reviens au sujet de la conversation que nous avons eue et voici le résultat :

Soliloque Giovanni 2017

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