Je courais le long du lac pour aller me baigner et j’entends une maman dire à son garçonnet d’environ trois ans de ne pas aller dans la flaque d’eau. Je m’arrête et l’enfant montre toujours des signes de vouloir aller vers l’endroit interdit. La maman répète et l’enfant poursuit. Je vais vers le garçon et lui dis que s’il écoute maman, je pourrai alors lui apprendre quelque chose sur l’eau.
L’enfant doit se demander pourquoi j’interviens. On ne se connaît pas. Je lui demande s’il voit l’eau qu’il y a dans le lac (le lac est légèrement agité). Je lui dis que l’eau bouge et que dans le corps on a aussi de l’eau et qu’elle bouge comme celle du lac. En fait on a aussi des lacs qui bougent dans notre corps. Il regarde son corps et fait non de la tête. Je comprends qu’il me dit qu’il ne voit rien bouger. J’explique qu’on ne voit rien parce qu’on a de la peau dessus, mais qu’on est vraiment comme le lac et que même quand on dort, l’eau bouge. L’enfant désigne d’un petit doigt la flaque d’eau. Je comprends qu’il me dit que l’eau de la flaque ne bouge pas et je lui dis, c’est vrai, dans la flaque l’eau ne bouge pas. Il me montre l’eau du lac et je le félicite parce qu’il a compris que l’eau de son corps est comme celle du lac et pas comme celle de la flaque. Je dis au revoir et il fait signe avec la main.
Au revoir avec la main, en fait l’enfant bouge tout son bras. En regardant son geste, je profite pour lui dire que lorsqu’on bouge le corps, l’eau de nos lacs bouge encore plus et lui montre un endroit où le Seyon va se répandre dans le lac et lui dis que c’est comme cela. L’enfant dit quelque chose que la maman interprète et lui répond, non, ici il n’y a pas d’orques. L’enfant dit encore quelque chose et la maman traduit « les orques mangent les phoques ». Je dis au garçon que je ne savais pas que les orques mangeaient des phoques et le remercie de m’avoir appris cela. On le sait, il n’y a pas d’âge ni pour apprendre ni pour enseigner.
Aujourd’hui. Deux jours sont passés et je rencontre le petit gaçon avec sa maman et son papa. Il s’arrête et la maman me sourit. Je lui dis que j’ai pensé à lui et aux lacs de nos corps. Je dis à la maman que grâce à ce que j’ai dit au petit garçon, je vois mieux mes lacs et que c’est pour cela qu’il faut porter une attention particulière lorsqu’on enseigne, car tout nous revient. Il ne faut jamais enseigner juste pour un salaire. Je le sais mais je suis toujours étonnée de la prise de conscience chaque fois plus profonde qui se fait en moi toutes les fois que j’explique quelque chose. D’ailleurs, il en va ainsi de tous les mots et de toutes les pensées que nous avons.
Une boule en chocolat. Le garçonnet ouvre sa main droite et me montre une boule en chocolat enroulée dans du papier alluminium violet. Un magnifique violet. Je le prends comme un signe, lui dis que c’est très beau et on se dit au revoir.
Un de ces jours, je ferai une photo de l’endroit où le Seyon va se jeter dans le lac.
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C’est une évidence, personne n’existe tout seul. On est tous reliés, interdépendants. Cela me rappelle le professeur Jean-Pierre Gern de l’université de Neuchâtel (faculté des sciences économiques) qui parlait du sujet il y a… des années et nous, les étudiants, on se disait… je ne sais quoi, car il était évident que l’économie se nourrissait de chiffres, de nombres, de pourcentages, de rapports et que les relations humaines ne figuraient qu’à la fin des équations sous forme de résidus… De plus son cours n’était pas une branche principale. Or, la qualité des interactions est l’une des bases de notre économie, un de ses signes de bonne santé. Notre vie, notre instinct nous le dit et pourtant… qu’est-ce qui guide les dirigeants des entreprises ? Qu’est-ce qui fait la puissance d’une nation ? Vous connaissez la réponse. Espérons que cela change.
Toujours est-il qu’au marché de Neuchâtel, je trouve cette interdépendance, de l’amitié, du respect, de la chaleur dans les échanges ; je suis dans mon monde et je peux respirer librement ! Pour moi, le marché est l’une des racines puissantes de la ville. Ce marché, je l’avais toujours vu à la place du Marché. Le nom de la place… On voit dans la première photo du bas qu’il est question de « La Place du Marché » et dans la suivante « Place des Halles »… Après enquête, j’apprends que le marché se tenait tout au début, au Moyen Âge, à la Croix-du-Marché, carrefour de la rue qui mène au Château (autrefois le château seingeurial) et de celle qui mène au centre de la ville basse. Cela s’explique aussi parce que le Seyon et le lac formaient un estuaire. Je n’ai pas trouvé de photo ou image. Dommage.
Mais, comme déjà dit, j’ai toujours connu le marché à la place du Marché et les grands parents de mes amis y allaient là pour acheter des produits frais. Cela fait plus d’un siècle, raison pour laquelle, je sens le marché comme une racine. C’est simple. Si on change d’endroit le marché… Mais, restons encore dans cet environnement et voyons quelques unes des photos des premiers marchés photographiés de la ville :
J’ai agrandi la date : 1901.
On voit qu’il y avait déjà une boulangerie à l’angle de la rue du Coq-d’Inde. Quand je suis arrivée à Neuchâtel, c’était la boulangerie Knecht. Ici, je me demande qui la tenait à cette époque.Je ne peux même pas demander au photographe, son nom est tronqué… bon, même si je l’avais, il y a fort à parier qu’il est dans un autre monde.
Mes ralations au marché. Les stands où je vais sont des stands où je trouve des aliments qui nourrissent mes canaris qui sont chez moi en volière intérieure et extérieure. Mes oiseaux connaissent la pluie, le soleil, la neige qu’ils picorent. Certains ont même dormi sur le balcon par -9° ! Ils ont également des conversations avec des moineaux qui viennent leur rendre visite le matin, la journée et juste avant d’aller se coucher. J’aime mes oiseaux et essaie de leur procurer ce qu’il y a de mieux. Bref, si un stand vend des brocolis, des endives, des salades, du cresson et si en plus il a des fanes de carottes, c’est le rêve (voici une image) ! C’est le premier critère de choix d’un stand. Ensuite viennent des choses pour moi. N’étant pas une cuisinière passionnée, j’achète des légumes que je mets dans ma casserole dans une rosette pour faire cuire à la vapeur et basta. Mais, c’est sans compter avec certains horticulteurs et vendeurs passionnés par leur métier qui me font découvrir des aliments qui me permettent de mieux me nourrir.
Le gingembre : c’est le dernier aliment à être entré dans ma courte liste d’aliments. J’ai rendu je ne sais quel service à Michaël, l’un des horticulteurs dont la famille tient un stand depuis 1900(!), et il m’a remerciée avec un rhizome de gingembre. Chose curieuse, je venais de découvrir chez Lidl des biscuits au gingembre que j’avais beaucoup aimés et voilà que Michaël m’offre du gingembre. Je ne peux refuser, c’était dans la logique des choses – la vie a des logiques qui nous échappent mais qu’on ferait bien de suivre. Le voici :
Michaël me l’a offert avec un tel sourire (derrière le masque, mais c’était visible) et il me l’a tellement vanté que je me suis dit qu’il me voulait du bien. Alors, j’ai pris.
Gengis Khan ! Le soir, en faisant je ne sais quoi, je me dis que c’est le moment de boire de l’eau chaude avec un peu de citron – cela je le fais souvent – et, suivant le conseil de Michaël, de lui ajouter un tout petit peu de gingembre. J’ai donc râpé un rien de gingembre et j’ai bu. C’est allé. À un certain moment, je laisse passer dans la bouche un rien de gingembre, je le mâche et là… c’est Gengis Khan le conquérant, l’envahisseur asiatique de terres qui envahit mon système lacrimal. Tonneau, que c’est fort ! J’envoie un mot à Michaël pour lui parler de ce conquérant et il m’envoie une description des vertus de la plante. Après quoi je réponds qu’effectivement, ils avaient oublié de parler de Gengis Khan. On a bien rigolé.
Taxe douanière. Maintenant que je sais qui est Gengis Khan déguisé en gingembre ou l’inverse, dès que me dents le trouvent, il passe tout droit sans payer de douane !
Voici quelques unes des têtes des horticulteurs et vendeurs du marché avec lesquels je traite :
Certains horticulteurs n’aimant pas les photos n’y figurent pas. Je les comprends, moi pas toujours non plus.
Au milieu : Michaël. C’est d’abord avec sa grand-mère, Mme Hélène Pellet, que j’ai traité. Avec cette histoire de pandémie, je ne la vois plus et je le regrette. Elle a en tête le nom de chaque client, le prénom du fils ou du petit fils et pense même à mes canaris. J’ai beucoup d’affection pour tous les horticulteurs du marché, mais avec elle c’est particulier.
À droite : Pierre-André. Il y a un humour particulier. J’aurais dû noter « ses sorties ». Il faudra attendre la prochaine. Son stand en période de pandémie est très élégant, de plus c’est lui-même qui l’a construit. Chapeau ! J’ai réussi à faire une photo qui figure en bas de l’article. Les panneaux qu’il y a mis permettent au client de voir les produits mais les empêchent de les toucher. Chose que j’apprécie énormément. Il ne sert à rien de raconter des choses déplaisantes, mais l’hygiène des gens laisse très souvent à désirer. Point.
À gauche : on y voit Steve et Loïc. C’est le stand où travaille Paul, un étudiant toujours souriant, ici sur la photo à droite, portant un bac où il y a un sac avec du cresson et du pourpier qui feront les délices de mes canaris ! La photo est la reproduction fidèle de Paul. Je lui dois de grands services. Le stand où il travaille est le plus grand du marché. Un autre lien s’est établi lorsqu’une partie du personnel de ce stand est venue voir l’un de mes spectacles de danse. J’organise avec une élève des spectacles intimistes pour des amis et j’en ai fait un pour eux. À ce moment-là, Steven (à gauche sur la photo d’en haut) ne faisait pas encore partie du groupe et comme il a manifesté le désir de voir ce que je faisais, j’organise un autre spectacle pour la bande. On verra quand cela sera possible.
La communauté formée par les stands. On peut réellement dire qu’ils forment une communauté. Quand le marché était uniquement à la place du Marché, je voyais l’un des horticulteurs aller vers un autre pour lui dire qu’il lui manquait tel ou tel produit et je voyais qu’il était dépanné. C’était très joli. Il y avait une réelle entraide. C’était plus que joli, c’était magnifique et c’est comme cela que nous devrions tous fonctionner. Maintenant que le marché est dispersé – je présenterai la chose plus loin – l’harmonie et unité qui se dégageait de l’endroit est aussi dispersée. Disons que je ne la sens plus, car je vois quand même aller un horticulteur vers l’autre pour se rendre des services. On me dira que tout change et notre corps, l’air, la nature sont toujours en mouvement, mais on a aussi des choses stables, la main droite reste toujours à droite, par exemple.
Neuchâtel, ma ville, Ma ville, change et la Ville applique une politique regrettable. Comme je le disais plus haut, on me dit que tout change et je répète que si changement nécessaire il y a, des repères, des points stables sont aussi nécessaires, c’est pour cela même que la main droite, une fois de plus, reste à droite. Il devrait en être ainsi de Mon marché. Je n’aime pas les polémiques, mais il y a des constats à faire Je me dis que le marché était là le premier et qu’il devrait y rester. Il apporte une stabilité à cette ville, laquelle – comme bien d’autres – subit de grands changements dans sa zone commerciale et sociale. Ce que j’ai entendu dire de la part de bien des horticulteurs c’est qu’on leur a fait comprendre qu’ils n’étaient que locataires des places occupées. Avec ces changements, ils constatent que s’il y a plus de monde dans la zone piétonne, ils ont aussi moins de clients, donc moins de ventes qu’auparavant. clients peu imaginatifs aussi, faut-il le dire… car ils sont inconséquents.
Clients inconséquents. On le sait, on se fait une clientèle avec le temps. Maintenant qu’il y a ces changements, les horticulteurs et vendeurs remarquent qu’une partie de leur clientèle n’est plus là. Je fais partie de la clientèle d’avant, mais je vais chercher Mes stands, où qu’ils soient ! Ils ne sont plus à la place A, je vais à la place B ou C ou encore ailleurs. Cela me semble logique. Pour bien d’autres, déboussolés, ce n’est pas le cas et doivent avoir trouvé d’autres solutions, je ne sais lesquelles, car aucun des horticulteurs avec lesquels j’ai parlé ne s’en sort mieux qu’avant. C’est ici qu’on rejoint le début de cet article : l’interdépendance. Comment désirer que dans notre vie les choses se déroulent bien si lorsque nos horticulteurs sont dispersés on ne va pas les chercher pour que leur vie continue de bien aller ?
Les restaurateurs ne sont pas en reste ! Je vais dans un supermarché acheter une salade mixte qui plaît spécialement à mes canaris et… en plein après-midi, il n’y en a plus. Je parle avec l’un des vendeurs et il m’explique que des restaurateurs viennent s’en servir. L’endroit où se trouvent les fondues est aussi vide… Même commentaire. Je comprends qu’une fois ou l’autre on procède ainsi par manque de réserves, mais le faire de manière régulière et ne pas acheter au marché, même en cette période et surtout en cette péridode, me semble inélégant. Je discute avec l’un des horticulteurs que je connais bien et il me dit que les restaurants traditionnels neuchâtelois continuent d’acheter chez eux mais que d’autres…
Ces travers me rappellent l’histoire d’une grande usine allemande. Les faits m’ont été rapportés par un ancien professeur d’économie d’entreprise : ladite usine a mis à la porte le personnel dit « ancien », car il « coûtait » plus cher – salaires et peut-être d’autres charges – et a engagé des « jeunes ». Mais, les jeunes ne possédaient pas le savoir-faire des « anciens ». Les dirigeants se sont vus contraints de rappeler les « anciens » qui ont demandé que leur salaire soit versé en intégralité jusqu’à la retraite en échange de leur transmission du savoir. Magnifique ! Belle leçon d’interdépendance. On peut féliciter l’intelligence des uns et des autres.
Les horticulteurs et les sacs à provisions. Les horticulteurs réfléchissent au remplacement des sacs en plastique. En effet, on trouve dans la nature, soit en ville, dans la forêt et au lac un tas de sacs en plastique. Je précise que ce n’est pas le plastique qui est « fautif » en l’occurrence, c’est l’usage que les gens en font ou plutôt, le mésusage. Ici non plus cela ne vaut pas la peine de rappeler les nombreux actes de négligence et de manque de conscience qu’on voit. Le plastique a son utilité.
Voici deux stands :
Autrefois, dans les grands magasins qui vendaient des produits alimenatires frais, il y avait un « étalagiste », il faisait de très jolis montages et un vendeur vous servait. Personne d’autre ne touchait la marchandise. La suppression de ce personnel n’a pas été une bonne décision. Point.
Le stand le plus ancien. Pierre-André l’a repris de son père qui est venu pour la première fois avec son stand à Neuchâtel en 1957. Mais la famille de Pierre-André fait son apparition de l’autre côté du lac en 1537. C’est précis. Comment le sait-il ? À l’époque, ceux qui tenaient des registres étaient les prêtres, les mariages, les baptêmes, les décès, bref, les principales étapes familiales. D’ailleurs, lorsque l’État voudra faire son premier recensement officiel, il va se baser sur les registres tenus par les religieux. Pierre-André dit que depuis cette époque-là, sa famille paternelle a toujours travaillé la terre et son père est le premier à se dédier uniqument à l’horticulture.
L’autre stand, le plus grand du marché est tenu par Xavier et autrefois par M. et Mme Reubi. Ces derniers ont été mes premières amours dans ce marché. Pourquoi ? Parce qu’ils m’amenaient du mouron, plante considérée comme une mauvaise herbe, mais qui doit avoir ses qualités que seuls mes canaris connaissent. Ils se précipitent dessus lorsqu’ils l’aperçoivent. M. et Mme Reubi me l’ont introduite sous son nom allemand « Vogelmiere », très joli. J’avais trois amours : le couple Reubi, Mme Hélène Pellet et Mme Brodard. Cette dernière vient encore au marché avec ses confitures et des fleurs pour mes oiseaux (pas les confitures, les fleurs !). Je note que les Reubi sont venus au marché en 1976.
La photo du stand de Mme Pellet mère me manque. J’en avais avec toute la famille, trois générations, et par de mauvaises manipulations sur mon téléphone, je les ai perdues. Je le regrette à chaque fois que j’y pense.
Une histoire : on le sait, en période de récolte, il y a besoin de main-d’oeuvre et souvent ce sont des étrangers qui viennent. Les expériences des uns et des autres vont dans tous les sens, mais je tiens à relever celle de Mme Hélène Pellet, grand-mère de Michaël. Il s’agit d’un Polonais, Andreas ; il avait une fiancée et voulait arranger la maison en vue de son mariage. Ayant besoin d’argent, il est arrivé chez les Pellet pour travailler. Il a été très soigneux à tout point de vue, tant de sa personne que des autres et du matériel. C’est vrai, on engage quelqu’un qu’on ne connaît pas et les habitudes des uns ne sont pas celles des autres. On le voit avec les clients au marché. Bref, le gaillard a eu un comportement exemplaire dans tous les domaines, il « n’allait même pas aux filles à Fribourg, comme certains ! », commente Michaël. La saison passe et le Polonais rentre chez ; un jour les Pellet reçoivent une invitation pour le mariage d’Andreas. Avec le métier de la terre, difficile de partir en voyage tous ensemble ; alors, c’est Mme Hélène Pellet qui décide d’y aller. Au retour elle a raconté qu’effectivement, Andreas avait bien arrangé sa maison qui, en plus, était la seule, dans son village, à avoir du goudron devant elle ! C’est une belle histoire.
« J’ai assez travaillé ! » Ce sont les mots que la même dame, Hélène Pellet, a dit à la famille il y a quelque temps lorsqu’elle est entrée dans les serres. J’imagine la scène et ma tendresse pour elle ne fait qu’augmenter.
Le temps qui passe… et la vie qui continue… 2023… Cela me fait drôle de voir que des personnes qui étaient à une place pendant des années s’en vont. Mme Pellet ne vient plus au marché, les Reubi et Mme Brodard se sont rendus au ciel. Paul, quant à lui, s’en est allé faire le tour du monde. Mais, la vie continue, bien malgré moi, et la table de mes oiseaux est bien pouvue :
No 1, c’est Michaël, le petit-fils de Mme Hélène Pellet qui me les a vendues en me disant : « C’est comme celles de Blanche Neige ». J’en ai pris cinq, chiffre du changement ; no 2, c’est Peter Künzi qui m’apporte des pieds de salade, en un rien de temps le terrain est… nettoyé par les canaris ; no 3, c’est un nouveau vendeur, Matthieu, du stand de feu les Reubi et où travaillait Paul qui m’a fourni du pourpier ; no 4, c’est au stand où travaille Mme Aubert, la star du stand, que je trouve salades, oeufs, maïs et même un tournesol qui rigole !
Le dieu des oiseaux. C’est à croire qu’il y en a un car il se trouve toujours quelqu’un pour penser à mes oiseaux ! Une personne ne peut remplacer une autre, ni un amour un autre, c’est différent à chaque fois. Je ne le savais pas, je l’ai appris. J’aime tous ceux qui rendent service à mes canaris. Merci à tous les maraîchers d’avant, d’aujourd’hui et d’après !
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Liens vers des articles liés au commerce au centre-ville :
Chaque fois que je vois des travaux sur la route, sur un immeuble, dans la construction, je suis en admiration et me dis que la pratique manuelle est quelque chose qui devrait faire partie de notre formation.
On le sait, j’ai un faible pour l’entreprise Facchinetti parce que j’ai connu M. Gilbert Facchinetti et que je lui dois une fière chandelle pour un travail fait dans mon studio de danse. Ici, on voit une grue Facchinetti et des travailleurs de l’entreprise dans les deux photos du haut ; dans celle du bas on voit eun travailleur du paysagiste Chopard Dolder.
Précision : l’entreprise Facchinetti travaille à la gare de Neuchâtel et l’autre monsieur refait l’entrée de « La Petite Rochette », belle villa tout près de la gare. L’ouvrier m’a expliqué qu’il y avait des creux et qu’il refaisait la surface. En effet, on oublie que la terre, la Terre aussi, bouge.
Ce qui m’impressionne chez eux c’est le soin qu’ils portent à leur travail, la minutie qu’ils y mettent. Il n’y a pas de place pour l’à peu près, le « on verra si cela tient », le « bof », le « j’essai « , etc. Bon, parfois ils pourraient faire mieux si les histoires de rentabilité n’entraient pas en ligne de compte. Mais laissons cela de côté pour cette fois. Je les remercie chaque fois que je le peux et leur dis que bien des politiciens, des « décideurs » devraient faire de la pratique dans un métier manuel pour voir que l’on doit tenir compte de bien des choses quand on fait un geste, quand on pose un élément. En fait, toutes les choses sont liées, mais on l’oublie. À chaque fois que je parle avec eux, que je leur pose une question sur leur métier, j’en sors enrichie.
Je me dis aussi que le soin que l’on met dans son travail devrait se ressentir dans sa vie privée et inversement.
Quand je prends le temps d’y penser, je vois la ville comme un corps, nous avons des os, des muscles, des artères, etc. et la ville a ses câbles électriques, ses conduites d’eau, ses jardins fleuris, ses trottoirs solides, ses artères. C’est un corps tout comme le nôtre ; nous portons un prénom et une ville porte un nom. Tout cela tient parce que des ouvriers ont respecté des normes, ont travaillé avec conscience.
Un autre épisode : on est en 2022 ; il y a des travaux à l’avenue de la Gare et les travailleurs de chez Facchinetti ont mis des passerelles. L’une d’elles branle. On pose le pied dessus et c’est un vroum qui jaillit. Je fais la remarque à l’un des travailleurs et le lendemain je vois le résultat.
Si tout le monde était comme cela !
En relisant l’article, je m’aperçois que j’utilise le mot « minutie » dans la première et seconde partie de l’artilcle. Pour le style, je devrais remplacer mais le mot « minutie » est tellement précis… que je le laisse.
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Cet article fait partie de la rubrique « Questions sociales ».
Samedi passé, j’étais dans un magasin de cuir du centre-ville pour remercier le gérant qui m’avait donné un excellent conseil pour l’entretien de chaises avec du cuir qui se trouvent dans mon studio, lequel est passablement humide, lorsqu’on a entendu un bruit très fort. Nous sommes sortis et vu une remorque tombée dans le caniveau qui sert d’abri au fil d’eau du Seyon.
Je me suis dit « Il faudra appeler une dépanneuse ! »
Il ne s’en est pas fallu de beaucoup de temps pour voir affluer un tas de bénévoles pour aider la propriétaire du véhicule à trouver une solution. Je ne crois pas trop m’avancer en disant que la plupart pensaient comme moi « difficile de s’en sortir ». Mais, c’était sans compter avec les ressources de la jeune propriétaire qui a guidé tout le monde. L’opération s’est passée comme si cela avait été une répétition d’un spectacle bien rodé, personne n’a contesté les réflexions, les ordres et c’était presque comme dans un film.
Ce qui a été très beau cela a été de voir les gens venir de tous côtés pour aider : des hommes, une jeune fille qui a déposé son paquet par terre, une dame, bref, il y a eu toute sorte de gens.
La jeune femme m’a réellement épatée tant elle a gardé son sang-froid, a su analyser la situation et trouver des solutions ! Remarquable.
La manivelle à la main a été fournie par l’un des acteurs de cette scène. La jeune femme n’avait pas accès à son outil au fond de la remorque et, ni une ni deux, le gaillard est allé chercher la sienne et la lui a mise dans les mains. Je trouve cela magnifique, je me répète, mais c’est vraiment cela.
Je ne sais pas à quel moment, je me suis dit qu’il fallait prendre cet événement si hors du commun en photo, car après avoir pensé qu’il n’y aurait pas de solution immédiate, j’ai vu les résultats et ait aidé – dans la mesure de mes moyens – à faire bouger la remorque. Ce que je vois plus fréquemment c’est que lorsqu’il arrive un problème, les gens ont tendance à passer à côté sans s’en mêler. Cette fois-ci, cela a été une sorte de miracle. On aurait dit un ballet tellement la chose s’est passée en accord, en harmonie.
Encore autre chose : lorsque les gens ont vu que la remorque avait « retrouvé sa route », ils sont partis sans rien demander. Je sais bien que cela s’est passé en fin de marché et que probablement tout le monde désirait rentrer à la maison, tout de même cela est à relever.
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Disons d’emblée que ce n’est pas le genre de choses à écrire, car le commentaire d’une chose ne fait que l’augmenter, mais il y a un constat tout de même à faire !
Comportement de clients dans un magasin en liquidation. Il n’y a pas si longtemps un magasin de chaussures a fermé ses portes et les articles ont été, on peut le dire, bradés. Si on m’avait demandé de deviner l’attitude des gens à l’intérieur d’un magasin dans une telle situation à l’époque actuelle, j’aurais perdu. Cela me dépasse que dans notre xxie siècle (note plus bas au sujet de l’écriture des siècles) de telles attitudes se révèlent. Voici des photos :
Désolant. Je n’ai pas d’autre mot. Le personnel était à bout de voir le comportement des gens, leur impolitesse, leur agressivité. Le personnel n’a pas eu besoin de me le dire, cela était palpable, audible, visible. De plus, comme les articles étaient bradés, il n’était pas rare de voir des gens partir avec un tas de paires de chaussures (ça en plus, ce n’est pas cher…). Je veux bien que cela se soit passé en période de confinement, mais c’est désolant. Cela aurait même dû être le contraire car nous vivons tous une période compliquée, on est tous dans le même bain si on peut dire. De plus, qui dit liquidation, dit aussi fermeture du magasin et chômage pour le personnel. Combien ont-ils été à demander ce qu’il allait devenir ?
Clients ? Quel nom leur donner ? Je ne sais comment qualifier les gens qui agissent ainsi. Il m’arrive de voir des articles par terre dans un magasin et de les ramasser ou de voir qu’un client laisse tomber un habit, replace un article à la mauvaise place et passe à autre chose. Je fais remarquer que quelque chose est tombé ou dis que je crois bien que ce n’est pas la bonne place pour l’article et la plupart du temps, les gens remettent les articles à leur place ; mais pas toujours. Certaines personnes répondent que les vendeuses sont là pour cela quand elles ne me disent pas de me mêler de ce qui me regarde. Je réponds que justement, cela me regarde et que le magasin était en ordre avant leur passage. Bref, je ne me fais pas toujours des amis.
Alors clients ou un autre nom ? Lequel ? J’aime la langue française, mais là, je suis dépassée, je n’arrive pas à trouver le mot approprié. Au fond, c’est un manque de conscience. Ce manque de conscience qu’on trouve si souvent à tous les échelons.
Manque de conscience encore. On peut citer de nombreux domaines et endroits : les rues, les conteneurs de déchets. Je pense notamment aux déchets verts ; on y trouve des cartons, des cagettes en bois avec des agrafes, des sacs en plastique, des bouteilles, et plein d’autres choses encore. Les gens ne se mettent pas à la place des petites bêtes qui vont manger quoi… des agrafes ? Et la terre, comment fait-elle pour recycler cela ? Même les sacs en plastique recyclable prennent beaucoup de temps pour être assimilés. On ne devrait pas en mettre du tout. Pas un seul, même dégradable. Dans un article du journal local, des paysans disaient combien leur bétail était parfois blessé à cause des objets que les gens lancent de leur voiture par la fenêtre. Les protecteurs de la nature disent aussi combien de choses étranges ils trouvent dans le ventre des poissons. Raison pour laquelle, je ramasse les plastiques, cigarettes, bouteilles et objets métalliques lorsque je vais au bord du lac. Mince !
Bonjour comme dans un moulin. Les gens entrent dans un magasin et vont tout droit vers l’endroit qui les intéresse. Qu’ils croisent des vendeurs, qu’ils les voient, ne change rien, ils ne penseront pas à dire bonjour. Ils entrent dans un magasin comme dans un moulin. Pas tous, pas tous, c’est vrai, mais la très grande majorité si. Que diraient-ils si leurs connaissances ou des inconnus entraient chez eux sans dire bonjour ?
Le comble ! Je suis dans un supermarché, regarde les raisins et vois une main féminine qui prend, touche et repose le raisin. Je dis à la propriétaire de la main qu’elle pourrait regarder avant de prendre. Elle répond qu’elle est dans un supermarché et que se cela ne me plaît pas, je n’ai qu’à ne pas venir ! Je n’ai pas toujours la bonne répartie et ne voulant pas envenimer la chose, lui dis qu’au marché on ne peut rien toucher. Je dois avoir eu un certain impact car pendant que je choisis du regard mes raisins, elle fait de même, regarde, prend et part. Ouf !
Commentaire d’un horticulteur au marché. Je lui raconte l’affaire et il me dit que c’est aberrant, on ne devrait pas tripoter les aliments ; autrefois c’était un vendeur qui s’en occupait (voir le paragraphe qui suit). Que dirait cette personne si lorsqu’elle va acheter de la viande tout le monde la touche, la laisse tomber sur l’étalage ?
Le métier d’étalagiste. Autrefois, il y avait des étalagistes et des vendeurs qui étaient là pour vous tendre les fruits et légumes. Le métier a disparu. Comme me l’a fait remarquer l’horticulteur cité ci-dessus, ce sont les grands magasins qui les ont supprimés pour réduire les coûts. On discutera de l’affaire dans un autre article.
Port du masque et respect des distances. Nous vivons une période compliquée et les hôpitaux sont débordés. C’est une réalité. Alors, ce sont des consignes que les gens devraient avoir à l’esprit. Mais… là encore il y aurait bien des choses à dire. Il y a une situation qu’il faut affronter. Les gens aimeraient retrouver ce qu’ils appellent leur liberté (voilà une notion à définir, car généralement mal comprise), reprendre leurs activités, continuer de « vivre » et ne plus suivre d’ordre même si c’est pour le bien de tous. Alors, respecter les distances dans un magasin, lorsqu’on croise des gens dans la rue, se laver les mains avant d’entrer dans un endroit public, ne pas tout toucher… C’est entraver leur « liberté »… On reste songeur ! Je viens enfin de lire quelque chose allant dans ce sens dans le journal local, mais dit avec des pincettes « on comprend que les gens soient fatiguées du confinement »… Il faut dire clairement les choses : vous voulez du respect ? Alors, montrez du respect quand il le faut. Point.
La peur. Parfois, je demande au personnel des magasins pourquoi il n’intervient pas. Raison majeure : on ne veut pas d’histoires. Je me demande quel genre d’histoire puisque le personnel aurait raison. Mais non, on ne veut pas mécontenter un client qui pourrait ne plus revenir, qui pourrait vous mettre une mauvaise appréciation sur la Toile, qui pourait écrire à la direction en rejetant la faute sur le personnel. On me dit souvent « le client est roi ». Un bien mauvais roi, dis-je. Un vrai roi n’agit pas ainsi. De plus, il n’y a pas de roi dans cette affaire, on est sur l’étagère sociale de l’échange : on me propose un article, je le prends et je paie. Point. Il va sans dire que ce point ne veut pas dire qu’on ne doive pas remercier le vendeur, le propriétaire, etc.
Le roi. Pour en revenr au roi, mon père m’a demandé une fois pourquoi dans un royaume le roi ne vole pas. Je n’ai pas eu de réponse. Il m’a expliqué que le fils du roi a les plus beaux jouets, les plus belles voitures, les plus belles filles et que quand il doit gouverner, il n’a plus que cela à faire alors que lorsqu’un mortel commun arrive au pouvoir… C’est un peu exagéré, mais il y a une logique compréhensible.
Les valeurs dans notre société. Tout ce qui est lié à la morale, à l’éthique, aux valeurs d’autrefois semble vieilli, dépassé. La réclame dans les médias ne cesse de nous dire que tout est « fun », qu’on a « le droit de » et des slogans trompeurs de ce type. Ce sont des slogans trompeurs, car nous ne vivons que d’échanges et ils doivent être harmonieux pour que cela fonctionne. Cela, les gens, non pas qu’ils l’oublient, mais ils n’ont même pas l’idée d’y penser…
La réclame. Je reviens sur le sujet. Cela me dépasse également de voir des réclames sur des meubles où les gens mettent les pieds sur la table. Il en va de même dans bien des films. Cela devient un cercle vicieux : on reproduit ce que les gens font à la maison (précision : je ne mets jamais les pieds sur la table !) pour faire « proche du public » ou « fun » – mot voulant dire qu’on est hors étiquette, hors règles ou même que l’atmosphère est détendue – et ensuite les gens le font aussi ailleurs. Il n’y a qu’à regarder les terrasses des restaurants, les bancs publics, les bancs des transports en commun.
Conseils que vous pouvez transmettre plus loin. Effectivement, bien des gens voient ce qui se passe mais ne savent pas quoi dire ou comment s’y prendre. Voici quelques conseils à transmettre à vos connaissances lorsque quelqu’un laisse tomber un article et qu’il reste par terre ou lorsque quelqu’un ne remet par un article à sa place :
Oh ! un habit est tombé ;
Je crois bien que quelque chose est tombé ;
Je crois bien que l’article n’est pas à sa place ;
Je peux placer l’article là où il était ?
Le pauvre, il est tout coincé, je lui donne de la place ;
Si vous regardez les fruits et leur demandez « qui veut venir? », il y en a un qui vous le dira ; cela marche (c’est vrai dans mon cas et j’ai eu du succès avec certains clients).
Un profond remerciement ! Je remercie profondément tous ceux qui se trouvent dans le service de la vente et au service des clients. Je leur présente des excuses au nom de ceux qui n’ont pas la conscience de leurs actes.
Note sur l’écriture des siècles : voici l’allure que devrait avoir notre siècle sur ma plateforme si le logiciel le permettait. On le sait, les siècles, en français, s’écrivent en petites capitales et avec la lettre « e » en exposant. Précisons, comme le dit notre ami Chambaron, que s’il s’agit d’un titre où tout est en capitales, il va de soi qu’on écrira aussi ainsi les siècles. C’est tout. Certains logiciels, on ne sait qui les a composés, n’ont pas cette option et c’est regrettable. Word sur mon Mac le permet. Je remercie les programmeurs qui y ont pensé.
Petite aventure aujourd’hui. On le sait, on doit faire plus souvent la queue qu’auparavant. Aujourd’hui, dans un grand magasin, il n’y avait qu’une caissière et la queue était passablement longue. Tout à coup une autre caisse ouvre et ceux qui étaient derrière moi se précipitent, je fais de même et vois que la queue d’avant reste plus longue que celle où je me trouve maintenant. Un monsieur derrière moi râle parce que je suis passée avant lui – je l’ai fait en toute légitimité, j’étais devant lui dans la queue, quand même ! – alors, j’appelle la dernière personne de l’autre queue, une personne quelque peu âgée et lui dis que si elle veut passer avant moi, puisqu’elle était avant moi dans la queue, elle peut passer. Elle dit oui et vient. Le monsieur de derrière me demande pourquoi je fais cela et dit que ce n’est pas normal. Je lui dis que la dame était avant nous dans la queue et que si cela avait été lui, il aurait été content. Il a répondu, oui, d’accord. J’ai raconté l’affaire à une amie qui m’a dit que j’étais stricte. Je ne fais que penser aux autres. C’est tout.
Autre petite aventure et délicieux commentaire d’un vendeur. Une jeune femme prend deux fruits, les pèse, presse où il faut et le ticket avec le prix sort. Elle le prend, le regarde, pèse à nouveau un seul fruit, prend le nouveau ticket, colle l’ancien contre l’appareil et s’en va. Je lui dis que c’est moche pour les employés, qu’elle peut reprendre le ticket et le donner à la caisse ou le mettre dans un petit récipient en bas de l’appareil. Elle ne dit rien mais se baisse et colle le ticket au bas du meuble. Je lui dis que cela ne va pas, qu’elle ne pense pas aux autres. Elle fait semblant de rien entendre et s’en va. Je prends le ticket – priant pour qu’elle se soit lavé les mains en entrant au magasin – et le mets au bon endroit. Je vois un jeune vendeur et lui raconte l’affaire. C’est ici que vient le délicieux commentaire : tout le monde n’a pas de la lumière à tous les étages ! C’est très joli, plein de poésie et de sagesse.
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Parlons du rôle du commerce et du rôle des clients
S’il y a quelque chose que j’aime dans ma vie, ce sont les points de repère. Avoir un problème est déjà un problème. C’est évidemment une tautologie, mais certains problèmes embrument le cerveau alors que d’autres l’illuminent. Dans le cas présent, mon cerveau s’est embrumé lorsque le vendeur de mon fournisseur de téléponie m’a annoncé que mon téléphone était mort noyé. Je raconte l’histoire ici.
Ce que je voudrais souligner c’est qu’il y a des acteurs du commerce qui sont plus présents que d’autres. Chez Interdiscount, je trouve toujours des informations intéressantes et des produits qui me rendent service. J’y trouve des vendeurs qui sont aimables, qui m’ont toujours donné les informations pertinentes et c’est ce qui fait que je retourne toujours chez eux.
Mon opérateur de téléphonie. En ce qui concerne mon opérateur de téléphonie, le magasin local a un outil électronique qui compte les entrées et sorties des gens. Un jour que j’avais des ennuis avec mon téléphone et que je retournais pour poser des questions, l’un des vendeurs m’a fait savoir que je faussais les statistiques des ventes ; en effet, une personne entre – doit acheter – et sort. Si elle ne fait qu’entrer et sortir, sans rien acheter, c’est que le vendeur n’a pas su s’y prendre ! Dans une autre ville, l’un des vendeurs du même opérateur m’a déclaré qu’il ne pouvait rien faire sur mon téléphone parce que cela ne faisait plus partie de ses nouvelles attributions ; la centrale voulait éviter que le client ne soit pas content. Tout cela ne donne pas envie d’aller les voir ni d’acheter quoi que ce soit chez eux. Cette fois-ci, lorsque mon téléphone portable a eu de l’eau, le vendeur a diagnostiqué sa mort sans autre.
Nous sommes tous différents. C’est un fait, si nous sommes semblables, nous sommes tous différents ; à cela s’ajoutent les pressions des directions qui semblent être accordées sur la « rentabilité » et l’attitude des consommateurs. Sujet qui sera traité dans le prochain article. Cela fait qu’il est difficile de s’y retrouver. Alors, le vendeur de mon opérateur n’a pas pu faire autrement.
Bref, c’est chez Interdiscount que je trouve solution. D’abord, ses vendeurs m’ont conseillée en me donnant les astuces qu’is connaissaient pour faire sécher le téléphone. C’est ainsi que j’ai pu récupérer des données auxquelles je tenais. Ils ont fait plus que mon opérateur. Cela n’a malheureusement pas suffi pour faire refonctionner mon téléphone. J’en ai racheté un autre et ce sont toujours les vendeurs d’Interdiscount qui m’ont guidée pour mettre l’appareil en route, car les nouveaux modèles ont des fonctions différentes, des manières de faire différentes et on ne s’y retrouve pas. On parle toujours de logique, et certainement que celui qui conçoit le téléphone a sa logique, mais encore faut-il savoir comment elle fonctionne et le gérant et les vendeurs d’Inter Discoutnt, passionnées par leur métier, forcent mon admiration !
Voici le gérant entouré de deux des vendeurs que je connais depuis longtemps et qui m’ont sortie d’embarras.
Autre chose que j’aime dans ma vie ce sont les fameuses coïncidences dont je parle souvent, car le hasard, synonyme dans mon monde, fait que j’ai pris les photos en pensant aux personnes mais pas à l’arrière-fond. Or, c’est l’arrière-fond qui me permet de faire un lien avec la façon dont je vois le magasin, dont je considère le monde et dont je traite mes semblables. On y voit de droite à gauche les rubriques suivantes : home – games- accessories (parce que je suis un peu portée sur la langue – l’un de mes métiers est la révision de textes – je remarque que les termes sont en anglais, mais je ne dis volontairement rien sur le sujet). Alors, ces trois mots me font dire que je me sens à la maison (home) chez Interdiscount – que la vie est un jeu (game) qu’il faut prendre au sérieux – et que le personnel d’un magasin n’est pas un accessoire (même pas en anglais « accessorie ») qu’on ignore. Les vendeurs sont des acteurs bien vivants qui rendent de nombreux services et sans lesquels je serais souvent perdue.
Je remercie les vendeurs et le gérant d’Interdiscount pour toutes les fois où ils ont allégé ma vie en m’apportant des solutions.
M. Luc Brand. Avant Interdiscount il y a eu à Neuchâtel un autre magasin, XXXX (il faut que je retrouve le nom). J’y ai fait la connaissance de M. Luc Brand qui m’a rendu de très grands services. Puis, le magasin a fermé et il s’est retrouvé chez Interdiscount avec la même amabilité, amabilité du calibre du gérant et des vendeurs dont le parle plus haut.
Grâce à eux j’ai eu des articles d’excellente qualité et des solutions qui m’ont bien rendu service. J’ai voulu faire la liste des articles qui vont des tourne-disques à la dernière bouilloire que je viens d’acheter et qui garde mon eau chaude (si je presse le bon bouton) pendant un bon moment en passant par les rallonges qui me permettent d’avoir de l’électricité lorsque je fais mes maquillages fantaisie à l’extérieur, notamment à la Fête des Vendanges, mais cela n’a pas beaucoup de sens. Ce que je sais c’est que tous les jours j’utilise des choses issues de ce magasin et que tous les jours, je me dis que j’ai eu la chance de tomber sur un tel personnel. Je souhaite qu’ils puissent travailler longtemps et dans de très bonnes conditions, car les machines et les commandes sur la Toile ne pourront jamais les remplacer.
Noël 2021. Je ne comprends pas la presse ni certaines personnes. Oui, Noël tombe un samedi et les gens se plaignent de « rater » un jour de congé. Je ne vais pas entrer dans le débat sur la signification de cette date. Et, donc, le 26 est un dimanche. Heureux personnel des magasins qui enfin retrouvent leur 26 férié comme c’était le cas il y a quelques années. La presse a oublié d’en parler.
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Chaque année, je dois revoir de fond en comble les affaires que j’ai dans mon studio de danse du fait qu’il est humide. C’est un exercice quelques fois démoralisant, mais qui me donne, une fois fait, bien du plaisir.
Cette fois-ci, je range mes cartons contenant des costumes et m’aperçois qu’il y a un tas qui ne repose pas sur une surface de même hauteur. Il n’y a pas d’autre endroit pour les cartons. Il faut trouver une solution.
J’ai fait les photos sur le banc fait par Ernest Grize, le premier régissseur du Centre culturel neuchâtelois, et que j’ai repeint à ma façon.
L’alignement est bon, mais, je pourrais mettre encore un petit carton derrière le papier pour lui donner une apparence lisse. Ce sera une autre fois.
Ce qui me semble intéressant dans cette histoire, c’est que le couvercle d’un carton continue son existence sous un tout autre aspect que celui pour lequel il avait été destiné. Il me semble que c’est ce qui nous arrive quelques fois. On pense qu’on est utile ici et finalement c’est ailleurs que nous le sommes.
Dans cette aventure aussi, le bout de carton aurait pu simplement être plié et remplir le nouveau rôle que je lui ai donné, mais, il m’a paru évident de le remercier pour son service en l’emballant avec soin. Ici aussi, ce n’est pas parce que notre rôle n’est pas majeur que l’on ne doive pas prendre soin de ce qu’on a à faire, ou qu’on ne doive pas traiter avec élégance ceux qui nous rendent service.
Personne ni nulle chose n’est insignifiante, peut être la moralité de cette histoire. Et elle me rappelle celle que est arrivée à l’un de mes amis de Bucarest et à un sac de Zurich. Mon ami Ticu se promenait au centre de Bucarest et voilà qu’il croise une dame portant un sac en plastique avec des illustrations de Zurich. Ni une ni deux, il s’approche de la dame et lui demande s’il pourrait avoir le sac. Elle, on ne sait pas ce qu’elle pense, mais lui donne le sac. Arrivé chez lui, Ticu découpe le sac en fait une bande et décore une de ses lampes. L’effet a été somptueux et tous ceux qui allaient en visite chez Ticu admiraient la lampe. Personne, pas même celui qui avait fait l’image de la ville de Zurich, n’aurait pensé que ce sac pourrait avoir un tel destin. Je trouve cela magnifique !
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Liens vers d’autres articles où réparations et rangement = mettre de l’ordre en soi. C’est sûr qu’à chaque fois que nous réparons et rangeons quelque chose, il y a une correspondance en nous :
Précision : J.-P. Garnier Malet n’a pas pris part à cet article et si quelque chose est « de travers » je suis la seule responsable ! J’espère quand même que ce n’est pas le cas. Je reçois vos avis volontiers via mon courriel (voir contact).
Si vous êtes attiré par ce que dit Jean-Pierre Garnier Malet, il y a au bas de cet article, dernier paragraphe, la présentation de son cours(chaque mot écrit est important !).
En lisant l’Histoire, je me dis souvent que j’aurais bien voulu être de la partie, rencontrer certains personnages, les apprécier de leur vivant. Cette fois, je suis servie ; mis à part les changements technologiques sont je suis le témoin et l’usagère, il y a un personnage : Jean-Pierre Garnier Malet, un physicien qui s’intéresse à la pensée et qui m’explique comment l’utiliser pour qu’elle ne fasse de tort à personne et pour que ma vie aille mieux. Tout ce que nous pensons a un effet, une conséquence. Tout, absolument tout. On n’y pense pas toujours, ou plutôt, on n’en a pas conscience parce qu’on nous a éduqués à ne voir que les choses extérieures, matérielles, la façade en quelque sorte et que si on ne voit pas une chose, elle n’existe pour ainsi dire pas.
Énergie de la pensée. On ignore que la pensée est une énergie. Je ne vais pas jouer au savant, mais celui qui l’a démontré c’est le fameux Albert Einstein avec son équation que tout le monde connaît : E = mc2.
Une image pour la compréhention de la façon dont la pensée fonctionne : la pensée et un compte en banque. Je suis aussi économiste de formation et si je n’ai pas l’âme commerçante, il y a une image qui explique bien des choses : celle du compte en banque ; quand on y met des sous, le compte augmente. Si on n’y met rien, il est vide. La pensée agit de même. On pense une chose et on augmente le compte en banque de la chose, son énergie, sa présence, son champ d’effet.
Penser que le fait de penser n’a pas d’importance est une erreur que nous ignorons souvent. Il n’y a qu’à voir la joie qui envahit notre corps lorsqu’on a rendu un service à quelqu’un qui nous demandait une faveur et que cela marche, il n’y a qu’à voir comment se sent le corps lorsqu’on reçoit une mauvaise nouvelle. Et si cela a un effet direct sur nous, c’est aussi le cas pour ceux qui sont dans notre entourage et au-delà. Ceux qui le ressentent le plus vite sont les enfants et les animaux de compagnie. Mais, notre corps le premier ; seulement, on ne prend pas le temps de l’écouter.
Alors, comment utiliser la pensée ? Contrairement à ce que l’on dit, il ne suffit pas d’avoir des pensées dites positives. Ce qui est positif pour l’un peut être négatif pour l’autre. Jean-Pierre Garnier Malet le résume ainsi : « Pense à faire à autrui ce que tu aimerais qu’autrui pense à te faire ». Si on a saisi le sens de cette pensée, on sait qu’il ne suffit pas de dire « ne fais pas à autrui ce que tu aimerais qu’autrui te fasse ». Encore faut-il ne pas vouloir quelque chose pour cet autrui, car on ne connaît pas réellement ce qu’il lui convient. Il faut donc ajouter, quand on veut du bien à quelqu’un : si c’est ce qu’il lui faut, si cela ne lui fait pas de tort, si cela ne fait de tort à personne. Je viens de publier un article qui donne une image de la façon dont on peut appliquer cette affirmation. C’est une toute petite chose, mais l’idée est bien là.
Je me dis aussi que les pensées sont comme des articles dans un magasin. Nous pensons tout le temps et sommes pareils à des créateurs d’articles qu’on pose sur les rayons d’un magasin, en l’occurrence, du magasin de la vie. Je parle du magasin de la vie, car ce n’est pas seulement mon magasin, c’est celui de tout le monde. Les pensées que nous avons sont là, même si on ne les voit pas, et constituent donc des articles qui sont à la disposition de tout le monde. Par conséquent, lorsqu’un consommateur entre dans ce magasin pour s’approvisionner, il vaut mieux que j’aie imaginé, créé, produit des choses nourrissantes, belles et utiles plutôt que des poisons. J’aime rendre service, et si je produis des pensées qui rendent service, qui aident les autres, je suis comblée.
Le nombre de rayons est infini. Volontairement, je ne décris aucun d’eux, les étiquettes suffisent à la réflexion !Il n’y à qu’à penser, justement, penser à la manière dont nous agissons dans telle ou telle circonstance pour se rendre compte qu’il y a façon et façon.
Les rayons du magasin de la vie. Ils se remplissent au fur et à mesure de notre histoire. Dans le tableau ci-dessus, je ne mentionne pas les rayons où l’on pourrait déposer les pensées que nous avons quand nous traversons des périodes troubles. Cela ne ferait qu’ajouter des articles dont personne en réalité ne voudrait !
Alors, savoir que je crée mon futur me donne une responsabilité énorme mais me donne aussi un beau rôle à jouer. Cela va même plus loin, comme on le voit dans l’image du magasin de la vie, puisque je crée aussi des futurs pour d’autres personnes.
Cela explique pourquoi, je suis attirée par un Abraham-Louis Breguet, un Serge Alzérat, un Freddy Landry, un André Oppel, un Jacques Collin, un Jean-Pierre Petit, un Didier Raoult, un Pascal Hostachy (créateur du Projet Voltaire, destiné à sauvegarder notre langue), un René Froidevaux (Fabrique d’horlogerie). Ce sont des personnes qui se sont battues ou se battent pour des idées qui améliorent la vie des gens. Il n’y a pas besoin d’être un personnage de l’Histoire, tout le monde participe à notre aventure ; mon élève qui me remercie pour lui avoir fait découvrir quelque chose qui l’aide me fait du bien et je lui fais du bien ; l’hôtelier qui me prépare une belle chambre, embellit ma vie, le gaillard qui répare mon appareil photo pour le plaisir de le faire a toute ma reconnaissance et le magasin de la vie s’enrichit d’un nouvel article. Cela veut aussi dire que la liste des personnages qui ont toute ma reconnaissance n’a pas de fin.
Tout le monde a un rôle à jouer. Il est dommage que je ne sois pas un moteur, un bon moteur de l’humanité, mais même celui qui vend avec plaisir le stylo qui sert à un Garnier Malet pour qu’il puisse écrire ses équations est utile, a augmenté le compte en banque du plaisir, de l’aide à autrui. De plus, si le regard du vendeur et du client s’échangent, ils savent qu’ils sont contents et qu’ils se veulent du bien l’un à l’autre. Je disais qu’il était dommage que je ne sois pas un moteur de l’humanité, mais en fait, j’en suis un, à ma façon, et quand on trouve sa voie, on respire un tout autre air !
En écoutant Garnier Malet, cet homme éclairé, on s’aperçoit qu’il y a aussi tout un lexique à revoir. Et moi qui aime les langues, qui aime les mots, je suis ravie. Prenons le mot « amour », issu d’une mauvaise traduction du mot « amoros » en grec ancien. En effet « moros » veut dire celui qui est fou, celui qui a perdu son axe, celui qui a perdu son centre, celui qui ne contrôle pas sa pensée ! Par conséquent, « amoros » signifie celui qui a retrouvé la raison, son centre, son axe et donc celui qui contrôle sa pensée. Il n’a rien à voir avec le sens qu’on lui donne… et on le voit bien car cet amour est lié à une émotion et n’apporte pas d’aide aux autres ! Et il y en a un paquet de ces mots !
Il y a encore la théorie du dédoublement du temps et de l’espace – le rôle de la pensée y est lié – mais là, je vous laisse suivre les cours de Jean-Pierre Garnier Malet (cf dernier paragraphe de cet article) ou lire ses livres pour comprende que le passé, le présent et le futur sont liés, existent en même temps mais dans des espaces différents. Ce qu’il y a aussi d’intéressant avec lui c’est qu’il ne s’agit d’aucune technique à appliquer mais de retrouver un principe vital que les anciens connaissaient et que les enfants pratiquent automatiquement.
Garnier Malet est quelqu’un qui ne se dit pas être celui qui éclaire le monde, mais celui qui rappelle ce que les anciens connaissaient. Il est quand même celui qui a mis tout cela en équations, car oui, le dédoublement du temps et de l’espace passe par des équations. Cela ne doit effrayer personne, le compte en banque de la logique normale suffit. Quand on sait qu’un enfant l’applique…
Changer son mode de penser implique… changer son mode de penser… C’est cela même. En écoutant Garnier Malet, je me suis rappelé qu’un jour d’automne, voulant aider un ami qui avait un jardin, je me suis mise à ramasser les feuilles. Il y en avait un tas. Au bout d’un moment, je me suis dit que cela devait avoir un sens et que c’était l’occasion de ramasser « mes péchés » (dans le sens qu’on lui donne dans notre ère, car le mot d’origine, tout comme amour, a été déformé), de façon symbolique, bien sûr, mais il y en avait tellement que je me suis dit que je cueillais également les péchés de toute ma famille ! C’était il y a fort longtemps. En écoutant Garnier Malet, je n’étais pas loin du compte, à la différence près que les pensées (feuilles que je ramassais) qui nous entourent sont les miennes, celles de ma famille, celles de notre société, celles de notre cycle temporel.
De façon plus précise, lorsqu’on change son mode de pensée, on ne peut plus en vouloir à celui qui réagit d’une façon, disons, contraire à notre humeur ou à nos désirs. Tout notre mode de fonctionnement prend une autre couleur, pour utiliser une métaphore.
Cette image a le don de me mettre dans une projonde joie !
2022. Année de la publication du livre dont vous voyez la première de couverture à droite :
On ne peut jamais se mettre dans la tête de quelqu’un d’autre, mais je me dis que Garnier Malet doit être profondément heureux d’avoir publié un livre à teneur scientifique et pour le public en même temps. En effet, il mentionne des travaux d’autres scientifiques ( B. Libet et A. Aspet, deux prix Nobel) qui vont dans son sens et cela doit être un immense réconfort. N’oublions pas l’éditeur. Je me permets de le remercier. Et j’en reviens à ce que j’écrivais au début de cet article : j’ai toujours rêvé de participer à un changement d’Histoire. J’y suis et je suis présente ! Cela me fait tout drôle…
Le livre existe aussi en espagnol et bientôt en anglais.
2023 et la formation initiale de JPGM. Il est important d’être présent au cours afin de « capter les informations vitales et anticipatives, enfin reconnues scientifiquement :
B. Libet : anticipation expérimentale = 0,7 à 0,5 seconde ;
A. Aspet : intrication des particules en dédoublement (échange d’informations immédiat) ;
JPGM : découverte de la singularité Garma entre le Soleil et la Terre = anticipation par dédoublement des temps (*).
Conséquence : une anticipation vitale commune (mal appelée téléphathie, prémonition ou voyance). L’information anticipative est immédiatement utilisable pour et par tous les participants (c’est le but du dédoublement des temps !). Il suffit de connaître le mode d’emploi de ce principe vital dont la logique et la simplicité ne peuvent être remises en cause par personne. »
* Le dédoublement des temps implique des « ouvertures temporelles imperceptibles de 0,666 et de 0,333 seconde, soit 2/3 et 1/3 dans le système astrologique solaire (et de l’espace Terre-Lune) dans la transmission des informations vitales (loi des 2/3). «
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Un jour, je suivais un cours sur le fonctionnement du cerveau et on parle de la mémoire. Ma mémoire s’allume et ni une ni deux, j’annonce que j’ai mis un oeuf à cuire pour mes oiseaux et que je n’ai pas éteint la cuisinière ! Je cours chez moi et, heureusement, mon ami, André Oppel, était allé nourrir les oiseaux et enlevé la casserole du feu. Il y avait plein de fumée dans la cuisine. La casserole était brûlée et l’oeuf aussi. Je remercie mon ami, je rends grâce au ciel, j’enlève l’oeuf, le pose sur le plan de travail et mets la casserole avec de l’eau dans l’évier. Je retourne à mon cours.
De retour de mon cours, je vois l’oeuf, l’enlève pour le mettre dans les déchets et vois un trou sur le plan de travail. Jusque là, j’avais toujours cru que c’était du marbre ; or, s’il y a de la pierre, elle est recouverte d’une sorte de plastique qui donne une très belle illusion de marbre. Ah, les illusions de la vie… c’est pareil !
J’avais cherché des solutions, mais on me disait toujours qu’il fallait remplacer toute la pièce et cela chiffrait… Un jour, je rencontre une dame qui travaillait dans l’un de nos supermarchés nationaux, la Migros, justement dans le secteur des réparations ou du « Do it yourself ». Elle est venue chez moi et nous avons procédé à une réparation. Mais, j’y étais allée un peu vite et on sentait la différence de surface quand on passait la main dessus. Ce qui fait que j’ai poncé et… Vous devinez. Par la suite, la santé de la dame a décliné, son envie aussi et j’ai laissé la chose en l’état pendant des années. Avec quand même une voix qui me disait que c’était une partie de moi et qu’il fallait que…
Hier, en cherchant un cadeau pour une petite fille, j’ai vu des produits qui pouvaient m’aider à réparer la chose.
J’ai poncé et mis du mastic.
J’ai ensuite mis des couleurs acryliques et cela a donné :
Celle de gauche est prise de plus loin que la seconde.
Je n’avais pas l’intention de montrer l’endroit… C’est tout à fait à droite vers le milieu. Mais, si on ne sait pas, on ne voit rien !
Alors, quel rapport avec mon moi ? Je ne sais pas exactement, ce que je sais c’est que j’ai mis des années à faire cette réparation. Je comptais toujours sur la dame que je mentionne plus haut et finalement je me suis dit que j’y arriverais toute seule. Quelques fois on se dit qu’on a besoin d’un appui et finalement ce n’est pas le cas. Dans la vie, c’est la même chose. Parfois on cherche une réponse, on se dit qu’un tel ou un tel devrait être là pour l’apporter et tout à coup elle est là. Ce qui est sûr c’est que je ne peux pas faire une chose si quelque chose en moi que je n’arrive pas à définir n’est pas prêt. C’est comme si je devais être prête à différents degrés, la volonté ou le désir tout seuls ne suffisent pas. Il en va de même dans tout ce que je fais. Il n’y a pas de recette, c’est un tout.
Ce que j’essaie de ne pas oublier à chaque fois que je fais un rangement, une réparation, une danse, une révision de texte, un maquillage, une couture, c’est que c’est grâce au travail en amont d’un tas de gens que je peux trouver une solution. On n’est rien sans l’Histoire.
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Liens vers d’autres articles où réparations et rangement = mettre de l’ordre en soi. C’est sûr qu’à chaque fois que nous réparons et rangeons quelque chose, il y a une correspondance en nous :
Rangements et réparations. Je le dis dans un article où je parle de rangements, ces rangements qu’on fait chez soi et qui impliquent des réparations, je dis que les réparations qu’on fait ont une résonance avec notre vie. De façon générale, j’aime réparer les choses qui se dégradent parce que le temps passe ou parce que c’est moi-même qui malheureusement le fais, et quand je répare, j’aime trouver des solutions pour que mes choses aient une plus jolie apparence.
Ma chronique sur le commerce au centre-ville. Je ne pensais pas tenir une chronique sur le sujet. J’ai cru qu’après le premier article, je n’aurais plus rien à dire. Mais voilà, le paysage commercial continue à changer et cette fois-ci, c’est M. Schneitter qui est parti au ciel le 6 mars de cette année et avec lui plein d’astuces, plein de conseils, plein de savoir.
La première droguerie Schneitter. Elle avait ses quartiers à la rue des Épancheurs, en face de chez l’ancien opticien Luther, un autre commerçant que j’ai bien aimé. C’est le grand-père de M. Schneitter qui l’a fondée et son fils qui l’a reprise. Le bâtiment n’est plus reconnaissable aujourd’hui. Dans les années 1970, la banque UBS désirant s’agrandir, le père de M. Schneitter est allé s’installer dans le bâtiment que l’on connaît aujourd’hui. Cela fait qu’actuellement nous en sommes à la quatrième génération de droguistes Schneitter. Voici leur photo ainsi que leur enseigne :
C’est formidable d’avoir une lignée de passionnés de droguerie dans une famille. L’héritière, si l’on peut dire, Laurence, est aussi une personne qui aime son métier et qui ne demande qu’à rendre service.
M. Schneitter. M. Schneitter était un homme curieux, il avait un humour que je n’ai bien souvent pas compris, mais j’ai apprécié son aide, toujours désintéressée, pour que je puisse faire mes réparations au mieux. C’est ainsi que ma maison est pleine de ses conseils, toujours pertinents ; il pensait à tout. Il était un homme pratique.
Exemples. J’avais une barre sur laquelle je suspends des habits de l’Opéra de Bucarest. C’est une façon de les exposer. J’ai ensuite ajouté d’autres costumes faits par moi et la barre, accrochée par mes soins, n’a pas tenu. J’ai refait un trou dans le mur, encore un autre, mais le mur est très mince et il n’y avait rien à faire. Je suis allée chez M. Schneitter, lui ai exposé la situation et dit que j’avais le cadre d’une porte où je pouvais planter des clous. Je ne sais plus comment on s’est compris, mais je me suis retrouvée avec une solution des plus élégantes !
De près, on voit une ficelle accrochée à un crochet discret. Il y en a une à chaque bout, mais le regard des visiteurs n’est pas aussi inquisiteur et on ne les remarque pas vraiment. Ces deux ficelles n’étaient pas suffisantes. C’est ici que M. Schneitter m’a été d’une précieuse aide : il m’a suggéré d’utiliser du fil de canne à pêche. J’en ai mis à trois endroits. C’est quasiment invisible et très efficace.
Le rôle d’hier du commerçant en ville à celui d’aujourd’hui. Autrefois, le commerce du centre-ville était aux mains de commerçants locaux, de personnes qui étaient impliquées dans la vie de la ville, et il y avait bien des façons de participer : comités de commerçants, associations, partis politiques. Ces personnages étaient souvent interrogés par les journaux sur des sujets qui touchaient à la ville et leur avis comptait même s’ils ne faisaient pas partie du Conseil général. C’étaient des poids lourds. Avec le temps, ils disparaissent. Les commerces locaux sont remplacés par des enseignes internationales, vidées du substrat local.
M. Schneitter faisait partie de ces poids lourds. Il disait ce qu’il avait à dire, sans fioritures et il aimait son métier. Mais, si ces commerçants aimaient faire le commerce, ils adoptaient, pour la plupart, la philosophie de M. Vautravers, autre commerçant dont je parle ici à savoir « je ne suis pas là uniquement pour vendre ; je vous rends service et vous me rendez service ». C’est cela qui me fait faire des efforts et acheter chez eux plutôt que dans les magasins qui vendent meilleur marché et pas toujours avec les conseils adéquats. Le commerce de détail et local a un rôle et il appartient aux acteurs de la ville de jouer le leur. Les commerçants locaux connaissent leurs clients, leurs habitudes, savent quoi leur proposer et ne se basent pas uniquement sur des chiffres issus de logiciels faits par des technocrates.
Du plaisir avec les commerçants. J’aime aussi les commerçants qui ont leurs racines en ville. C’est peut-être moi qui ai besoin de ces racines, mais ces commerçants connaissent leur ville, ses atouts, son histoire, ses affaires, et on peut passer ensemble un moment à discuter de choses et d’autres comme si on était en famille. C’est comme cela que je me suis procuré la photo de famille des Schneitter. Laurence, la fille et successeur de M. Schneitter m’a dit que je pouvais faire une capture d’écran sur leur compte de Facebook pour mon article.
Politiques commerciales. Je me rappelle qu’il y avait une sorte de chocolats que j’achetais habituellement dans un kiosque. Un jour, ne voyant pas « mon » chocolat, je demande à la vendeuse ce qu’il en est et elle m’a répondu que « Zurich », soit la maison mère, l’avait supprimé de l’assortiment car il ne se vendait pas en Suisse allemande ! Les agences de voyage CFF (voir lien) ont aussi fermé parce que certaines agences en Suisse allemande ne faisaient pas le chiffre d’affaires, alors que, renseignements pris, Neuchâtel, Yverdon, Lausanne et Genève s’en sortaient très bien ! C’est un phénomène des plus intéressants, car souvent on entend dire qu’il faut suivre les habitudes des consommateurs, c’est un peu l’histoire de l’œuf et de la poule. Mais, la technologie doit être au service de l’homme et pas le contraire !
Pour en revenir au rôle des clients locaux. Tous les bons commerçants que j’ai approchés, et pas seulement à Neuchâtel, m’ont dit que depuis bien longtemps des clients vont chez eux pour se renseigner et ensuite vont dans les grands magasins pour acheter moins cher. L’ancienne mercière, Ingrid Gueniat, m’a aussi dit la même chose, les employés de l’ancienne agence de voyages CFF aussi : des personnes ayant des moyens, comme on dit, allaient se renseigner sur les endroits où il y avait des offres spéciales et ensuite allaient acheter les billets et réserver les hôtels sur Internet . Je crois qu’il n’y a pas besoin de faire des commentaires.
Je ne vais pas vous ennuyer avec tout ce que j’ai réparé grâce aux conseils de M. Schneitter, mais il m’a fait des mélanges de peinture pour la table sur laquelle je mange, les chevalets et la planche que j’utilise pour mes maquillages fantaisie et des chaises. Il m’a dit comment utiliser l’alcool ISO 99 % pour nettoyer mes CD, mes vitres et toute sorte de choses, c’est aussi chez lui que je me suis fournie en colophane pour mes chaussons de danse, c’est dire si M. Schneitter est présent à travers tout cela. Puis, une chose en entraînant une autre, les idées de M. Schneitter, qui se sont bien implantées dans mon cerveau, pour ainsi dire, ont permis que d’autres idées qui passaient par là s’y accrochent pour trouver encore d’autres solutions pour d’autres problèmes.
Mon goût pour les réparations et modifications. On ne sait pas toujours d’où les idées viennent, mais mon père m’a fait ma première coiffeuse, il construisait des choses à la maison, mon grand-père maternel aussi. Plus tard, lorsque j’étais à l’école de Chorégraphie de Bucarest, j’aidais un professeur en pharmacie à mettre des échantillons dans des enveloppes et on est arrivé au bout de ces dernières. Je me suis dit que j’allais pouvoir rentrer chez moi… Non, le professeur a dit que nous allions faire nous-mêmes des enveloppes ! Je n’en avais jamais fait et cela a créé une sorte de moule dans mon cerveau. Cela a été l’une de mes grandes leçons de vie : trouver des solutions quand apparemment il n’y en a pas. Et il en va ainsi dans tous les domaines de ma vie.
Un dernier regret. Il est vrai que M. Schneitter marchait avec difficulté et c’est une symbolique que je vois souvent indiquant que le chemin sur Terre est près de finir. Mais, désirant le stimuler à ma façon, je lui ai proposé, quelques mois avant son départ, qu’on organise des cours sur la façon d’utiliser tel ou tel produit, sur les astuces auxquelles on pouvait penser. On aurait pu faire des cours pour les enfants et pour les adultes. J’avais pensé en faire en tout cas un par saison et on aurait vu pour la suite. Il avait été enthousiasmé. J’avais proposé de donner les cours soit dans mon studio de danse, soit dans son laboratoire, soit encore les filmer et les mettre en ligne. Il avait pensé à deux ou trois sujets qu’il a mis sur le papier mais c’est parti en l’air. Je le regrette vivement parce que cela lui aurait permis de transmettre son savoir et j’aurais eu l’occasion d’apprendre un tas de choses !
Merci. On ne peut pas finir sur une note de déception ! Le plus important est que j’aie appris des tas de choses, que je sache réparer bien des affaires et que j’aie eu plein de gens qui m’ont inspirée. Alors, merci à eux tous !
C’est bien connu, la vie continue. En cette période si curieuse de confinement, je fais les courses pour un couple devenu ami. Le monsieur a été le comptable de l’entreprise horlogère neuchâteloise Froidevaux. Il m’a chargée de lui trouver une ampoule de remplacement pour sa lampe de poche. Je me dis que c’est tout simple, j’en ai déjà acheté. Je passe à la Migros où une aimable vendeuse m’informe que cela fait trois ans que l’article a été supprimé. Elle me suggère d’aller « chez Schneitter ». Devant faire quelque chose chez Interdiscount, je vais d’abord chez eux. Je pose quand même la question et la réponse a été identique ! Je vais donc « chez Schneitter ». Le jeune homme qui s’occupe de moi me dit qu’il a l’ampoule, mais que non, cela ne va pas marcher, car il manque une petite pièce qui cloisonne l’ampoule. Je téléphone au propriétaire de la lampe mais il n’a plus l’ampoule et me dit d’acheter une autre lampe.
Je regarde la lampe à laquelle le monsieur a mis de nouvelles piles et demande au jeune homme s’il n’a pas une combine et il me dit que justement il était en train d’y réfléchir. Il va chercher une ampoule, entoure le culot d’un élastique, l’insère dans la lampe, pousse l’interrupteur et « la lumière fut » une nouvelle fois ! Quel soulagement. Je suis bien « chez Schneitter », celui qui a les solutions et combines pour un tas de choses. Comme je le disais « la vie continue » !
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