Madame Brodard s’en est allée au marché du ciel !

Mme Brodard était un personnage du marché de Neuchâtel.

Samedi passé, de retour de mon bain au lac, je rencontre au marché monsieur Jean-Daniel Pellet, père de Michaël, autres figures emblématiques de cet endroit que je qualifie comme racine de Neuchâtel (je reviendrai sur le sujet). On discute de la température de l’eau, de la déclaration d’impôts (je suis en train de remplir la mienne), d’administration et tout à coup, il me dit : « Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma mère, elle aura 91 ans ! ». Madame Pellet, Hélène Pellet, ce que j’aime aussi cette dame ! Elle connaissait le nom de tous ses clients ainsi que celui de leurs conjoints et enfants. J’ai regretté qu’à cause de la pandémie elle ait dû s’éloigner. Elle n’est plus revenue, mais je me dis souvent que je vais aller lui rendre visite. Cette fois c’est décidé, au mois de novembre je me pointe chez elle ! Monsieur Pellet me dit qu’il pourrait venir me chercher. Je vais quand même lui éviter ce trajet. Rentrée à la maison, j’envoie encore un message par WhatsApp à Michaël pour souhaiter un bel anniversaire à la grand-mère. Michaël me répond et m’envoie l’annonce de décès de madame Brodard, survenu le jeudi 12 octobre de cette année 2023.

Lorsque les choses se lient les unes aux autres, comme dans le cas présent, c’est pour moi un signe indiscutable du fait que je suis au bon endroit et au bon moment. C’est comme si les dieux avaient envoyé plusieurs messagers pour me faire comprendre que le ciel avait ouvert ses portes à madame Brodard… mes canaris et moi lui devons tellement…

Pendant des années, Mme Brodard m’a apporté des graminées et toute sorte de fleurs pour mes canaris en volière. Parfois, elle me surprenait et me disait : « Essayez celles-ci, ils doivent aimer. » ou alors, en fin de journée, elle me disait : « Prenez encore ceci, je ne vais pas tout ramener à la maison. » Il m’est arrivé une fois de lui dire que les canaris n’avaient pas mangé les baies rouges qu’elle m’avait proposées à Noël (pas du houx, une autre sorte que les moineaux mangent volontiers, du cotoneaster) et elle a répondu : « Pourtant , ils aimaient avant !  » – »Oui, mais la génération actuelle… » – « Ah, les coquins ! » et elle a bougé la tête à sa façon tout en souriant. Quand elle a éprouvé des difficultés pour se déplacer, je suis devenue « livreuse de fleurs » pour une maraîchaire qui lui achetait des fleurs pour la maison ; j’ai aussi été « rameneuse de la tasse de café » qu’elle prenait au Charlot. J’aimais bien lui rendre un service ou un autre.

Les décisions politiques. Elles ont une incidence sur la vie du marché. On le sait, rien n’est éternel en ce bas monde. Tout de même, le marché est une racine de Neuchâtel qu’il ne faudrait pas déplacer : une fois à la place du Port, une fois devant la Poste, une fois à la rue du Seyon et à la place du Marché… les gens ne s’en sortent plus. La place du Marché, bien que rebaptisée place des Halles, porte bien son nom, elle est la place où le marché a lieu. Mais, les terrasses des cafés, restaurants et autres établissements publics ont eu le dessus : lorsque les propriétaires des terrasses ont demandé plus de place et que les maraîchers ont voulu faire valoir leur histoire, ils se sont entendu dire : « Vous n’êtes que locataires !  » À la Fête des vendanges on avait le marché ; depuis qu’il y a une nouvelle tente qui n’a pas prévu je ne sais quoi, le marché ne peut plus avoir lieu. C’est ainsi que madame Brodard s’est vue placée en haut de la rue du Seyon. C’est comme une plante que l’on déplace ; elle est perdue sans son terrain. Elle n’est pas la seule à m’avoir fait savoir que le chiffre d’affaires avait baissé et que le rapport avec les autres collègues et vendeurs lui manquait. Cela a été un sacré coup pour madame Brodard. C’est tout un monde qui a été disloqué. Je connais deux autres maraîchers qui ont arrêté de venir parce qu’ils n’arrivaient plus à s’en sortir. En principe, il ne devait plus y avoir de nouvelles terrasses, mais une autre a encore été ouverte. Aujourd’hui, j’ai demandé à un groupe de maraîchers si tout allait bien et on m’a répondu que par rapport à l’année précédente, ce n’était pas le cas. Certains me rétorquent que la ville est très animée les samedis, oui, mais les passants sont-il aussi des clients du marché ? Les constats à « courte vue » m’agacent !

J’ai encore cru que madame Brodard allait revenir. Je ne sais pas comment je vois les gens, mais je n’ai pas compris qu’elle n’allait pas revenir, de même que je me dis que je vais revoir madame Pellet. La dernière fois que nous avons parlé au téléphone, madame Brodard m’a dit : « La tête va, c’est le travail qui ne va plus ». La fois d’après, son mari, un homme toujours souriant et plein de bonnes histoires, m’a dit que sa femme se reposait. Voilà, elle a quitté ce monde pour voir le marché du ciel (au propre et au figuré !), je me dis.

Madame Brodard dans son dernier lit. Je vais lui rendre visite à Beauregard. Je vais à pied en pensant à elle. Tout à coup, mon regard est attiré par des plantes que mes oiseaux aiment. J’ai l’impression que madame Brodard me dit : « Voilà pour les oiseaux ! » Je la remercie parce que cette année a été plutôt sèche et que je trouve peu de plantes sauvages pour mes canaris. C’est une jolie surprise et je me dis que je les prendrai à mon retour. Finalement j’arrive chez elle et on passe un moment ensemble. Je lui ai dit au revoir de la part de maraîchers qui n’avaient pu se déplacer. Elle a l’air paisible ; lorsque je lui parle, j’ai l’impression d’entendre sa voix. Je suis émerveillée, une fois de plus de la Création : il y a des millions d’individus, tous avec deux yeux, un nez, une bouche et deux oreilles et pourtant nous sommes tous différents et avec une voix particulière. J’aime la voix de madame Brodard. Au retour, je dis aux canaris que les plantes sont un cadeau de sa part et ils chantent !

Le service funéraire. Il y a plein de monde à l’église Saint-Norbert de La Coudre. Je ne l’avais jamais vue et la trouve jolie, accueillante. Parmi les personnes présentes, j’en reconnais certaines qui vont au marché. Je trouve touchant que des clients soient fidèles jusqu’au bout. En effet, ce n’est pas parce que la vie professionnelle s’est arrêtée que la vie, tout court, s’arrête aussi. Les enfants et petits-enfants de madame Brodard parlent de l’affection qu’ils avaient pour elle et racontent des anecdotes. L’une d’elles m’a frappée parce que j’en connaissais un bout : il y a deux ans, monsieur Brodard, remplaçant au marché Mme Brodard, me dit qu’il se réjouissait du repas de Noël parce que sa femme faisait une sauce aux morilles absolument délicieuse ; voilà que l’une de ses petites-filles raconte que dans la famille « on » avait voulu faire du nouveau à Noël et donc la sauce aux morilles avait disparu. Elle a rapporté que les petits-enfants avaient mis les pieds au mur et réclamé la sauce. La chose avait été rétablie ! L’assistance a eu le sourire aux lèvres

Le texte qui suit. Il a été lu par Alexandre, le sixième fils et c’est Marc, le cinquième, qui me l’a fait parvenir, je n’ai fait que la mise en pages (l’expression s’utilise au pluriel !) :

Note : Ce texte est touchant et je relève la transmission de valeurs. Notre siècle devrait être une évolution, mais justement, bien des valeurs se perdent… C’est beau de les transmettre.

Après la cérémonie, nous sommes allés au restaurant-auberge de la Tène, à Marin. Je me suis trouvée à table avec cinq convives. Comme il se doit, lorsqu’on est à une table avec plusieurs personnes, il se forme des groupes. C’est ainsi que j’ai pu parler longuement avec deux d’entre eux : David Maurer, un jeune entrepreneur. Son entreprise s’appelle Colorix SA. J’ai eu une conversation absolument passionnante. J’aime ceux qui aiment leur métier, qui cherchent et trouvent de nouvelles façons de faire, qui apportent quelque chose aux autres. Au fur et à mesure que je l’entendais, je me disais que j’allais écrire un article sur lui sur ma plateforme. Je pense qu’il faut mettre en exergue des gens comme lui. On va fixer une date ; l’autre personne est un journaliste, Gabriel de Weck. Mon Dieu ! un de Weck ! J’ai eu l’impression d’avoir toute la dynastie devant moi. Lui aussi est passionné par son métier et la courtoisie fait un avec lui ; cela me fait du bien de savoir cela. J’ai eu l’impression d’être au paradis avec des gens aimant la vie. Il travaille à la RTS et l’on doit se revoir parce que sa mère parle le russe et que le russe est la langue qui me fait fondre. Pour le retour, il m’a conseillé, puisque j’avais du temps, d’aller un bout le long du lac. Cela faisait un bail que je n’avais fait ce trajet. J’ai bien fait de suivre ce conseil avisé parce que j’ai trouvé sur le chemin de belles et longues branches pour la volière de mes canaris. Une fois de plus, je me suis dit que madame Brodard me (nous) faisait un cadeau !

Marc Brodard. Il est venu à notre table un moment et nous a raconté qu’à Noël, ses frères, ses soeurs et lui recevaient un pijama, des chaussettes et des mandarines ! C’est tellement joli. Il a aussi dit que pour la Saint-Nicolas, ses enfants recevaient également un pijama ! À la prochaine Saint-Nicolas, je vais penser à ces pijamas. Marc, je le connais depuis qu’il était étudiant et on avait discuté une fois ou l’autre des branches qu’il aimait le plus et de celles qu’il aimait le moins. J’ai été contente quand j’ai su qu’il était entré aux CFF. J’ai un attachement particulier pour ceux qui y travaillent et ai écrit un article sur ma plateforme lorsque l‘agence de voyages CFF de Neuchâtel a fermé. Je lui ai demandé le texte lu à l’église et me l’a fait parvenir en ajoutant : « J’ai parcouru votre site et ai eu le plaisir de voir vos oiseaux pour la première fois après les avoir imaginés pendant près de 20 ans ! »

Les remerciements. Je pense que remercier est un acte extrêmement important. C’est la reconnaissance pour un service rendu, même pour un service qu’on a payé ; même pour l’argent reçu en échange d’un service offert. J’ai eu la chance de remercier madame Brodard sur ma plateforme à deux reprises : l’une concerne la description de « Des oiseaux à la maison « , activité que j’exerce avec les enfants du Passeport vacances et l’autre dans l’article consacré au marché. Mais, comme on ne remercie jamais assez, je la remercie une nouvelle fois. Ce d’autant qu’elle continuera à me procurer des plantes pour mes canaris. Comment ? C’est un miracle « naturel ». Le miracle est par essence surnaturel, mais dans le cas présent c’est différent : les solidago que madame Brodard m’a vendues-données (pour un très bas prix) se sont plu chez moi et ont décidé de se planter dans les pots de mon balcon. Aussi, à chaque fois que je ramasse une branche, je pense à elle. Si feu mon ami , André Oppel, était encore de ce monde, il la remercierait pour ses confitures aux oranges amères. Il les aimait tant !

Les voies du destin. C’est quand même curieux ! Je révise le texte d’un médecin-écrivain français qui me fait l’amitié de m’envoyer un livre qu’il va republier sous le titre « La Malédiction des Orléans » où il revisite l’histoire de Jeanne d’Arc et voilà que cherchant les liens des articles liés à mes canaris sur ma plateforeme, je retrouve celui d’un poème écrit par Joseph Delteil. Je me dis que c’est le moment de mettre un mot sur cet écrivain et je vois qu’il a publié un livre sur… Jeanne d’Arc !

L’instinct est quelque chose que l’on partage avec les animaux. Je suis toujours surprise, lorsque j’apporte une plante encore inconnue au bataillon, de voir les oiseaux aller juste au bon endroit pour trouver la graine, le nectar, etc. Le cas de la photo « Avant » et « Après » est le dernier exemple.

Un festival de plantes et de branches. Ces derniers jours ont été pleins de fleurs et de choses pour mes oiseaux. Je me dis que madame Brodard me fait signe, car comment expliquer que des jardiniers les aient coupées et laissées quelques jours sur place ?

La notion du temps : hors de notre dimension, le passé, le présent et le futur ne font qu’un ; raison our laquelle la diapositive faite il y a quelques années garde sa validité en cette année 2023.

Tous ces gens qui partent au ciel ! En un mois, j’en ai eu trois. C’est énorme. Je dois me dépêcher avec ma déclaration d’impôts et l’ordre dans différents domaines. Pourtant, j’ai souvent l’impression que la vie ne fait que commencer et me dis que je pourrais faire encore ceci ou cela…

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Spectacle pour Roger Peeters et son ami d’études Marcel

Marcel est venu en Suisse il y a quelques années et il voulait avoir de la peinture sur le corps. Il est le premier sur lequel j’ai fait du body painting. Un garçonnet de cinq ans qui passait par là, l’a appelé l' »Homme bleu ».

Chronos… le temps… Il passe si vite. Cela remonte à plus de trois ans… Je me réjouis de revoir Marcel qui vient rendre visite à Roger et invite les deux amis pour un spectacle. J’admire les personnes qui maintiennent vivants les liens pendant des années.

Public. J’ai un public de choix : Roger est ingénieur en mécanique, créateur de la montre « Hooke and Huygens« , un homme d’une grande culture et Marcel est un développeur de programmes avec un bon bagage culturel aussi.

Roger. Je suis fière de l’avoir rencontré et de participer, dans un toute petite mesure, à son aventure horlogère. Quand même, il a produit, pour la première fois dans l’histoire de l’horlogerie une montre en forme annulaire ! Inutile de préciser que son centre est vide et que le mouvement fait le cercle. Alors, si Roger a pensé que je pouvais lui tenir compagnie au stand de Genève quand il a montré publiquement sa montre… Ce n’est pas rien !

Spectacle. Il se passe très bien ; le public participe activement. J’ai des numéros interactifs et les échanges avec eux sont très intéressants et révélateurs ; je les garde pour moi. À la fin du spectacle, Marcel dit que cela a été magique. Il a beaucoup aimé la danse avec les voiles et Les Roses de Picardie. Quant à moi, le fait de danser pour un public, initié ou pas, me met dans un état de fébrilité et cette fois, j’ai senti tellement fort l’attention du public entrer dans les gestes que je faisais que je n’ai plus su où j’étais et pendant un moment, j’ai dû improviser. À la fin de la danse j’ai rappelé que mes spectacles sont intimistes et que dans l’intimité d’un cercle restreint comme celui d’une famille ou d’amis, il se passait des choses qui restaient entre nous. Cela m’a permis de dire que je m’étais perdue… « On n’a rien vu ! », ont-ils dit. – « Non, mais moi, je sais ». Alors, j’ai refait la danse. Dans les grands spectacles, il arrive toujours une chose ou une autre et la chose passe. Dans mon cas, je peux remettre la montre à l’heure (!), pour rester dans le langage horloger. Décidément, je suis bien neuchâteloise !

Après le spectacle. Nous avons bu du Mauler rosé avec un en-cas que j’avais préparé. Lorsque j’ai soulevé la nappe qui le recouvrait, Roger et Marcel ont été agréablement surpris.

J’aime le français et si certains écrivent « salle de bains », je suis le raisonnement de ceux qui pensent que si on écrit « salle d’eau », on doit écrire « salle de bain ».

La surprise ! Quand j’invite un public, je ne m’attends pas à recevoir de cadeau ; surtout pas de plante ! Je suis dans une période où je me demande où est mon rôle… Le fait de recevoir une plante est comme un signe du destin qui me dit que je suis responsable d’elle et que l’aventure continue.

Curieux. J’ai aussi reçu une plante, de la même couleur, rose, lors de mon dernier spectacle présenté aux membres du comité du Passeport vacances de Neuchâtel. Je dis curieux parce que ces temps-ci, chose nouvelle, je m’habille passablement en rose. Alors, peut-être que je vois la vie en rose et que la vie me voit aussi en rose !

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Cave perdue, notion de kai zen et arrière-salle.2

Je ne me dis pas : qu’est-ce que je vais ou peux faire mieux ? Les choses se passent toutes seules. Je vois les choses et elles doivent communiquer avec moi au moment où je peux intervenir. Cette fois-ci , c’est le sol de l’arrière-salle qui m’a fait signe.

Le sol n’avait pas l’air heureux. J’avais demandé à un spécialiste de la pierre ce que je pourrais faire pour lui donner meilleure allure et cela a eu l’air très compliqué. Du temps a passé et en regardant le rideau qui sépare la salle de l’arrière-salle, je me suis dit que si je peignais le sol en noir avec des soleils dorés, on ne verrait plus les défauts du sol. Je me suis adressée aux magasins qui me vendent de la peinture, mais personne n’avait cette couleur. J’ai été un peu ennuyée, mais en y réfléchissant, je me suis dit que l’arrière-salle était assez obscure et qu’avec un fond noir, on ne saurait plus où on en est. Cela aurait peut-être été poétique mais pas pratique.

Le sol de l’arrière-salle. Il est évident que l’on n’a pas la même exigence s’il s’agit du sol de votre salle à manger que s’il s’agit d’une cave ; ce qui est le cas de mon studio. Quand même, je me disais qu’on pouvait lui donner une autre allure parce que tout est utile et que je me devais de remercier ce sol qui me porte. Voici une mosaïque :

Dans la photo 3, j’ai mis de l’eau pour voir s’il y avait vraiment une grande différence. En fait, c’est du ciment, posé un peu en gros, peint par dessus.

Que faire ? Il y a des peintures pour toute sorte de cas mais pas dans toutes les couleurs. J’ai dû me rabattre sur un bleu. Tout d’abord, il a fallu laver le sol, heureusement que j’avais acheté un aspirateur qui pouvait aussi absorber de l’eau. Je ne l’avais jamais fait, mais j’ai trouvé comment faire. Cela a été une victoire pour moi. Sa photo viendra après.

Début des travaux. J’ai commencé par la salle d’eau dont j’avais repeint les murs et que j’avais redécorée.

Photos 1 et 2 = salle d’eau – photo 3 = début de la partie arrière – photo 4 = niche à vin (j’en ai cinq) et les utilise pour ranger les chaussons, les tapis et autres affaires.

Les niches. Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, je regardais le niveau de la peinture et me suis dit que les niches, même si le sol est recouvert d’une planche, méritaient aussi un coup de peinture. Le comble est venu après, parce qu’au moment de réinstaller la planche, je me suis dit qu’elle allait rayer la peinture et ai mis une couche de protection avant ladite planche ! Je suppose que la niche doit être contente. Moi, je le serais, et comme les choses = moi, c’est le cas !

Les caissons hérités du premier plancher du feu Centre culturel neuchâtelois devenu le Pommier, je les avais déjà peints. Cette fois, je les ai disposés différemment et le premier s’est vu décoré de jolis papiers de chocolat (le caisson avait une fente pour glisser la main afin de le déplacer), je l’ai comblée avec un papier doré du plus bel effet et finalement en ai mis trois pour le plaisir des yeux. Celui d’à côté faisait un peu confetti avec toutes les choses qui étaient dedans et alors, j’ai confectionné des rideaux que j’ai suspendus grâce aux anneaux hérités du magasin Au Pêcheur.

A droite, le caisson avec la fente – au milieu il est décoré et à gauche version aec les rideaux.

Le plaisir ! Ah, le plaisir de voir quelque chose de beau ! On le sait, la beauté est une notion relative. Mais, disons alors que ce que l’on trouve beau procure un sentiment de joie. C’est ce qui m’arrive chaque fois que j’ai la vision de tout ce qui a été repeint, décoré, changé.

Photos 1 et 2 = ce qui est à droite et à gauche quand on entre dans l’arrière-salle et photos 3 et 4 = ce qui est à droite et à gauche quand on en sort. Si vous croyez que j’ai aussi mis des feuilles dorées par-ci, par-là… vous aurez raison.

Et voici la porte qui donnne accès à tous ces rêves !

Elle aussi se voit avec deux décorations qu’on pourrait facilement prendre pour des feuilles d’or.

À propos de la notion de kai zen : je rappelle qu’elle vient du Japon et qu’elle veut dire « amélioration constante » ; c’est-à-dire que l’on fabrique quelque chose et qu’on sait qu’on pourra toujours l’améliorer. Chez moi, je constate qu’elle fait partie de moi, mais pas de façon consciente ou au premier plan. Je vis la chose et tout à coup, le changement ou l’amélioration s’annonce.

Les autres articles liés à la Cave perdue :

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Classeur de mes élèves.2

Position des pieds

Position des pieds. La danse classique est très exigente et si on ne fait pas attention, on peut porter atteinte au corps. Peu de personnes ont le corps idéal pour la danse classique. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs en Roumanie qui ont réfléchi et qui m’ont appris comment travailler pour moi et avec les élèves.

Les fiches. Comme nous n’avons pas de tradition de danse classique à Neuchâtel et pas de danseur professionnel que l’on peut croiser ici ou là, j’ai eu l’idée des fiches avec la position idéale et on les a discutées.

Le pied cambré – le rêve de toute danseuse. J’ai connu des danseuses étoile qui ont toujours regretté de ne pas avoir eu les pieds cambrés et certaines danseuses torturent leurs pieds afin de leur donner une apparence de cambrure… en vain. On peut bien former un pied, lui donner une forme, mais jamais le cambrer. C’est lié à la façon dont on utilise les chaînes musculaires. La première fois que je me suis posé des questions a été lorsque j’ai vu l’un des assistants de l’université, un homme donc, assistant en histoire de la pensée économique, qui avait des pieds tellement cambrés… Je me suis dit que c’était dommage parce que cela ne lui procurait aucun avantage et ai commencé à m’intéresser à l’affaire ; lorsqu’on voit un squelette, aucun, absolument aucun n’a les pieds cambrés. C’est un sujet passionnant dont je discute avec les élèves.

Le talent du danseur. Heureusement qu’il ne se mesure pas à la cambrure du pied ! Lorsqu’on regarde les photos de grands danseurs d’autrefois, peu ont le pied cambré. Il suffisait que le danseur ou la danseuse apparaisse sur scène pour que le miracle opère, cela s’appelle le charisme, l’assurance, la confiance, le talent. Cela ne s’apprend pas non plus, on peut le souligner mais pas l’apprendre.

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Classeur de mes élèves en danse classique.3

Je désirais faire savoir aux élèves que chaque domaine, chaque métier, tout comme la danse, a des règles et que la beauté se trouve partout. J’ai aussi organisé des visites dans les commerces locaux et environnants afin qu’ils sachent que nous vivons dans ne comunauté et que les commerçants facilitent notre vie.

Je vais grouper ici les autres rubriques du classeur. Elles sont nées au fil du temps :

  • la position idéale du corps et celle des élèves (dans un article séparé) ;
  • la relativité du temps ;
  • la bonne graphie ;
  • l’histoire de divers théâtres ;
  • les fiches relatives aux danses des spectacles de l’école ;
  • fiches sur la santé d’une danseuse avisée (en collaboration avec le Dr. Nathalie Calame) ;
  • des histoires sur :
    • la peinture ;
    • la mode européenne ;
    • le monde des champignons ;
    • une BD des CFF ;
    • numismatique : billet de 1000 lei roumain – une pièce de monnaie de Hong-Kong ;
    • éclat d’émeraude et descriptif de la pierre (en collaboration avec la bijoutière Suzanne Dändliker) ;
    • photo d’une épreuve écrite par Balzac et corrigée par lui;
    • la beauté se trouve aussi dans les voitures ;
    • un texte sur l’éducation de Federico Fellini ;
    • origine de l’Armée du Salut (on avait présenté un spectcle dans leur salle lorsque le Théâtre du Pommier avait été fermé) ;
    • un masque en papier de l’opéra chinois ;
    • et tant d’autres choses restées dans le temps…

En regardant mon classeur, j’ai retrouvé ceci :

Je n’y avais plus pensé ; mais elle résume bien ce que j’ai voulu transmettre. Je remercie l’élève. De plus, elle envoie des salutations à André Oppel, (oui, avec deux p !), feu mon ami, qui a joué un si grand rôle dans l’aventure de mon école. Je suis touchée qu’elle ait pensé à lui.

Je ne vais pas tout reprendre, mais voici une sélection :

Aux approches de l’an 2000 on a écrit tout un tas de choses sur cette date, mais…

Ou de la relativité de l’an 2000 ! On félicite le journaliste pour sa pertinence.

Exposition da Vinci. André et moi étions allés voir l’exposition à Zurich. J’ai voulu faire savoir aux élèves qu’il y avait eu un génie universel qui avait imaginé et créé des choses dans divers domaines et dont certaines n’ont vu le jour que des siècles plus tard. Il semble que d’aucuns pensent que le dessin du vélo, trouvé dans les années 1960, soit un faux ; mais un autre recueil de da Vinci parle aussi de la chaîne et en plus il y a un autre dessin d’un tricycle à ressort, ancêtre de l’automobile. Nous avons raconté tout cela aux élèves dont le plaisir n’a pas diminué en découpant et montant le vélo !

Article publié par Le Matin dans les années 1990.

Rlvision de textes. J’ai souvent demandé aux élèves ce qu’ils voudraient être lorsqu’ils seraient grands. Certains le savaient et d’autres disaient , un peu gênés, qu’ils ne le savaient pas encore. C’était le moment que j’attendais pour leur dire que moi non plus, que je cherchais toujours le métier que je ferai quand je serai grande. Là, tout le monde rigolait. Mais, il y a une part de vérité. C’est ainsi que depuis quelques années, j’ai un nouveau métier avec la révision de textes. Comme j’ai une culture assez vaste, je peux me promener dans des textes qui vont de la vulgarisation scientifique au roman historique en passant par des livres consacrés à la langue française. Actuellement, le sort a fait que j’ai rencontré un horloger, Roger Peeters, qui a fait, pour la première fois dans l’histoire de l’horlogerie une montre en forme d’anneau et qui m’a initiée aux rouages de l’horlogerie. Vous voyez…, bon, j’étais déjà une admiratrice d’Abraham-Louis Breguet, mais tout de même…

Révision de textes.2. Je regrette infiniment le relâchement de ce qu’on appelle l’orhtographe. J’ai aussi parlé d’orthographe jusqu’à ce que mon expert, Chambaron, bien connu sur Twitter, que je consulte pour des questions de français me dise que ce mot est mal utilisé. En réalité, on devrait parler plutôt d’orthographie ou de graphie ; car, en effet, ortho en latin signifie « droit, correct ». En plus, on sait que l’on parle de géographie, par exemple, pour l’étude de la terre et de géographe pour celui qui étudie la terre ; en conséquence, on devrait avoir orthographie pour l’étude des signes correctement écrits et avoir une bonne ou mauvaise graphie. Le mot « orthographie » existait déjà en architecture pour désigner la représentation sans perspective de la façade d’un bâtiment. Au moment de l’édition du dictionnaire, l’Académie n’a pas voulu avoir maille à partir avec les architectes. Voici une belle explication du Littré. De plus, en italien, portugais, espagnol, roumain et même en russe, il est question de… Oui, vous avez raison : ortografia !

Les théâtres :

Théâtre Mariinsky avec siganture du photographe ! – Opéra de Bucarest – maquette de l’Opéra de Paris que les élèves ont montée (celle-ci est celle d’André, le même que précédemment).

Le Théâtre du Passage de Neuchâtel a ouvert ses portes en 2000 et j’ai été invitée à « habiller » les loges avec les costumes que j’ai de l’Opéra de Bucarest, du Mariinksy et de mes spectacles ainsi qu’à y faire des maquillages.

Numismatique. Une pièce de monnaie de Hong Kong avant qu’elle rejoigne la Chine. Elle m’a permis de montrer aux élèves que les pièces de monnaie ne sont pas toujours rondes.

Liens vers :

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Mes selfies ou autoportraits

Pour une fois, je fais comme presque tout le monde, je prends des selfies* !

Je suis dans mon studio de danse, devant mon miroir magique acheté du temps où la Coop vendait de belles décorations en provenance de la Hongrie.

À propos du mot selfie : ceux qui me connaissent savent combien j’accorde d’importance au français. Je viens de me procurer le livre 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser, publié par Le Figaro littéraire, sous la plume de Jean Maillet. J’y trouve : « Que selfie soit utilisé outre-Manche et outre-Atlantique est évidemment normal mais pourquoi, en français, ne pas proposer tout de suite un équivalent comme ‘auto-photo-portrait’ ou, si on trouve le mot trop long, ‘auto-cliché’ ? Les Québécois […] ont choisi egoportrait… » L’auteur vient de m’accorder le droit de le citer. Je le remercie.

Pierre Dubois, l’homme politique et toujours amoureux de la langue française. Je lui téléphone pour lui demander son avis et il me dit que « ego » vient du grec. Effectivement, sur la Toile, je vois qu’il vient du grec ancien « εγώ, egó » voulant ditre « je ». Je suis ravie et adopte « egoportrait ». Je lui demande si « autoportrait » irait aussi. Il trouve que c’est tout à fait acceptable. Alors, je prends.

Liens vers d’autres photos de Zully :

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Le classeur de mes élèves en danse classique

Au cours, nous avons fait des exercices, parlé de divers sujets et de danseurs qui ont été importants soit dans l’histoire de la danse soit dans ma vie. Nous avions un classeur divisé en sujets. Voici quelques danseurs.

Les danseurs du classeur de mes élèves. L’idée m’en est venue un jour et j’ai commencé par les deux premières danseuses que j’ai vues sur scène. Il est clair que la vie de chaque danseur mérite un livre. Dans le classeur il y a la photo et un texte racontant des faits de la vie de l’artiste. Ici, je vais rapporter des anecdotes. Pour Danilova et Toumanova, j’ai encore en mémoire leur personnage sur scène en tête. Les autres personnages du monde de la danse, importants pour moi, figurent dans d’autres articles.

Chez elles. Je suis allée , en compagnie de feu mon ami, André Oppel, leur rendre visite alors qu’elles étaient près de quitter ce monde. Cela a été une rencontre très forte. Je leur ai fait revivre une partie de leur vie d’artiste. Pour Danilova, nous sommes allés deux fois chez elle à New York. Nous nous sommes liés d’amitié. Je l’avais cherchée pendant des années et je croyais que je n’allais jamais la revoir jusqu’à ce que je voie une de ses photographies à l’école de Chorégraphie de Saint-Petersbourg avec un autographe récent ! Quand elle ma vue, elle m’a dit que j’étais le portrait de la femme de Fokine ! J’ai eu l’impression de faire partie de la famille ; et lorsqu’elle a raconté les ballets dans lesquels elle avait dansé et dont les décors avaient été conçus par Picasso, André avait dit qu’il avait eu l’impression que Picasso était derrière la porte ! Elle avait aimé les boucles d’oreilles que je portais et dès mon retour à la maison, je me suis procuré une deuxième paire et la lui ai envoyée. Lorsque je lui ai dit que je préparais la variation de la Fée de la grâce avec une élève, elle m’a montré comment surmonter une difficulté technique. Elle se trouvait dans le couloir, a laissé son bâton de côté et s’est mise en 4e position ! Quant à Tamara, le voyage à Hollywood a été aussi inoubliable. Elle nous a remerciés de la visite, a sorti des photos et a raconté que la période était compliquée pour elle parce qu’il y avait eu un tremblement de terre et que ses archives s’étaient éparpillées. J’aurais bien voulu l’aider…

Deux autres danseuses. Marie Taglioni est l’une des premières danseuses à avoir eu une renommée internationale. C’est parce qu’elle avait des bras très longs que son père, Philippe Taglioni, chorégraphe, lui a réglé La Sylphide avec les bras dans la position que l’on connaît. Elle est même devenue la règle, même pour les danseuses qui sont petites. Elle incarne la danseuse romantique. Moira Shaerer a dansé dans le film Les Chaussons rouges. Je ne pourrai l’oublier.

Moscou. Galina Oulanova, bien que formée à Saint-Pétersbourg, a fait carrière à Moscou et a incarné la première génération de danseuses étoiles du temps du communisme. Maximova est la génération qui lui suit.

Anna Pavlova. Celui qui s’y connaît un peu en danse connaît son nom. Elle est la première danseuse à avoir fait le tour du monde pour faire connaître le ballet classique. Elle est la danseuse classique par excellence. Michel Fokine, le chorégraphe russe, a créé pour elle La Mort du cygne. On ne peut rien ajouter d’autre !

Alla et Irina. J’ai eu la chance d’aller rendre visite à Alla Chelest chez elle à Saint-Pétersbourg. Elle figure ici dans le portrait que lui a fait Viktor M. Oriechnikov. Là non plus, il n’y a rien d’autre à ajouter. Irina, je l’ai rencontrée à Vienne lorsque j’ai rendu visite à l’un de mes anciens maîtres de ballet, Oprea Petrescu qui enseignait à ce moment-là à l’Opéra de Vienne et qui logeait chez Irina et son mari Karl Musil. Irina, on le voit ici était très belle et son âme l’était aussi. Je l’ai revue lorsque je suis retournée à Vienne avec André qui était un peu fatigué d’avoir marché. Elle lui a alors offert de s’allonger sur le lit sur lequel Roudolf Nureiev avait dormi ! André a été aux anges !

Kreutzberg. Il a été le danseur expressionniste par excellence et a donné naissance au style de Martha Graham. J’ai eu la chance d’avoir un cours avec lui et me rappellerai toujours que dans une diagonale, il fallait interpréter un certain personnage, chose que je n’avais jamais faite. Sa photo est tellement belle qu’elle mérite une place à part.

Deux danseurs. Je vais à Berne avec André et entre dans une librairie de livres anciens. Je demande s’il y a quelque chose sur la danse et le vendeur parle de danse avec moi. Il me dit qu’il a dansé au théâtre de Berne et me dédicace sa photo. Pietro Antonio y est magnifique ! Karl Musil était donc le mari d’Irina et danseur étoile à Vienne. Il était venu une fois à Interlaken avec la troupe, je lui avais rendu visite et il m’a offert la chambre de l’un des musiciens de l’orchestre pour la nuit !

Alexandra. Je l’ai connue lorsque je faisais un stage de pédagogie à l’école Vaganova. J’avais eu la permission de faire mes maquillages fantaisie à des élèves de l’école et Alexandra était venue. Je lui avais parlé de sa tenue si belle lorsqu’elle avait le dos droit. Elle m’avait répondu qu’elle était trop grande pour entrer au Mariinsky. Je lui avais dit qu’on ne pouvait jamais savoir. J’ai eu raison, elle a été engagée, est même venue danser avec la troupe à Neuchâtel au théâtre du Passage et fait une magnifique carrière de soliste. Elle est l’une des rares danseuses des années 1990 à encore y danser. Félicitations !

Quand on veut, on peut ! Ces deux danseurs ont rencontré des difficultés au départ de leur carrière, mais chacun est devenu une étoile et c’est ce qu’il faut retenir. Les difficultés sont souvent un moyen pour s’enrichir.

Cette photo exerce une facination sur moi. On n’a pas toujours besoin de faire de la danse classique pour avoir de l’esthétique.

Les années 1990. J’étais retournée à Bucarest à cette période et Magdalena était en pleine ascension. Elle a été une danseuse soliste arrivée à maturité grâce à un grand travail. Quant à Natalia, je l’ai rencontrée un peu plus tard, lors d’un second séjour à Saint-Pétersbourg, en regardant les cours de danse des danseurs du Mariinksy. Elle est aussi venue danser avec Alexandra à Neuchâtel. Elle continue sa carrière à Dresde.

Danseuse étoile. Je ne peux pas ne pas finir avec Ileana Iliescu, la danseuse de l’époque où j’étais à Bucarest, la danseuse dont l’attitude dans la vie et sur scène est visible sur cette photo.

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